AU-DELÀ DE LA MASKIROVSKA * UKRAINIENNE, TOUJOURS LA MÊME RÉALITÉ MILITAIRE RUSSE.
NB Les informations datent du 14 juillet. Donc remontent à peut-être avant encore.
* Maskirovska (маскировка) : déguisement, camouflage ; « masquerie ».
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Implacable et inéluctable, la Fédération russe sait où elle va. Il n’en va pas de même de ces pauvres Ukrainiens envoyés à la mort, dirigés par des tordus et des fanatiques.
Après la non-reconnaissance et l’interdiction en 2021 de l’usage officiel du russe dans l’administration, à l’école… , puis dès le début de l’opération spéciale russe, après le contrôle ou l’interdiction des media, après l’interdiction de 11 partis d’opposition, ce sont 651 hauts fonctionnaires qui sont virés par le fou zelensky (lui-même russophone comme une bonne partie de « l’élite » ukrainienne). Alors même que des proches du maffieux en chef ont déjà quitté le navire de gré ou de force.
Fruit d’une corruption insensée, des passe-droits et des renvois d’ascenseurs généralisés, du placement des petits copains-coquins, d’une magouille euro-otano-étatsunienne grotesque, le clown zelensky est en train de sombrer vers sa perte.
Mais en attendant, comme le dit Xavier Moreau « peu importe les pertes [bien réelles celles-là, je veux parler de celles de la guerre] ce qui compte c’est d’avoir une victoire symbolique et plus encore d’empêcher la tenue de tout référendum dans la région de Kherson et les 2/3 de la région de Zaporojié » par exemple.
Il faut donc y entretenir une sorte de terreur en visant des objectifs non-militaires sur des zones plus en profondeur grâce à l’armement étatsunien ou français.
Le but est de vouloir reprendre, ou plutôt de faire accroire que l’armée ukrainienne puisse reprendre le Sud de l’Ukraine qui a été conquis plutôt rapidement et facilement par l’armée des Alliés dès le début. Puisqu’elle y est en terrain ami.
Dans le genre du symbole on a eu le droit il y a déjà quelque temps à une opération héliportée de soldats ukrainiens sur l’Île aux Serpents d’où s’est retirée (du moins pour l’instant) l’armée russe. Opération qui faisait suite à un précédent échec cuisant. Cette fois-ci il a suffit, si j’ai bien suivi les explications, que le drapeau ukrainien soit remis sur ce bout de rocher de la Mer Noire, pour que ceux, Ukrainiens, qui s’étaient réinstallés en cet endroit, se fasse tirer dessus par les Russes et reçoivent quelques missiles.
Dans le genre d’un autre symbole, il y a eu la déclaration du chef d’état-major ukrainien je crois, qui a annoncé que l’effectif de l’armée ukrainienne était porté à un million d’hommes. Déclaration grotesque qui a très rapidement fait pchiiit !
Comme le rappelle avec tant de justesse Lavrov dans l’article que j’ai mis intégralement sur ce blog hier, l’Occident est dans le domaine du grand spectacle et de la mise en scène de ses fantasmes guerriers et dominateurs. mais voilà, il y a un hic. Et ce hic est la limite de ses ambitions et son enfermement dans une logique qui est maintenant du passé et qui est morte à la première minute de l’intervention russe en Ukraine.
Ou pour le dire autrement l’empire étatsunien et plus généralement mondialo-occidental à la dérive (et c’est une très bonne nouvelle, encore que la bête peut nous réserver de nouvelles saloperies) ne sait plus à quel saint se vouer, et semble prêt à entraîner une bonne partie de la caste politique européenne dans la pratique de la terre brûlée non seulement jusqu’au dernier Ukrainien, mais jusqu’au dernier Européen.
Sans doute avec l’espoir de nous rejouer le coup de l’après guerre de Quatorze et de l’après guerre de Trente-neuf. Ou de tous ces pays du Monde où leurs interventions se sont soldées au final par des échecs militaires, mais des victoires économiques par la destruction de pays entiers à reconstruire ou à remodeler selon leurs intérêts financiers et messianiquement dominateurs.
Et donc, du grand spectacle hollywoodien, d’opérations médiatiques sordides montées de toute pièce comme à Boutcha, dont il faut bien comprendre que le but est double :
1 — manipuler les opinions publiques nationales mondialistes et européennes en tout particulier (comme il en a été et est encore au niveau du covidisme) par l’action affirmée des media occidentaux totalement complices des criminels ;
2 — mais aussi, bien faire comprendre aux uns et aux autres qui tient et organise la terreur. Entretenir la peur. Les assassinats de Boutcha étaient destinés aux Ukrainiens eux-mêmes, pour leur rappeler ce qu’il en coûte de ne pas être fanatique bandériste. On peut même imaginer que les Ukrainiens qui ont été assassinés par les bandéristes et/ou les services secrets ukrainiens (ce qui est finalement la même chose) ont été pris au hasard. Sans raison objective.
Il faut savoir, comme nous le dit Xavier Moreau, que sur les réseaux sociaux ukrainiens les menaces pleuvent sur les habitants en particulier de Kharkov, Kherson, Zaporojié (ville encore tenue par une administration ukrainienne) ; et on leur rappelle que ceux qui collaboreront avec les Russes seront massacrés. Zaporijjia, Zaporojié, l’ancienne capitale des Cosaques Zaporogues plus tentée par la Russie que par le bandérisme. On pourrait ajouter d’autres villes comme Odessa, Mikolaiv ou Dnipropetrovsk (ville largement russophone mais qui a été noyautée par le bandérisme oligarchique).
Fort heureusement, et les Russes ne pourront pas faire autrement et n’en ont certainement pas l’intention, une fois les villes et leurs oblasti pris, il sera impossible pour la Fédération russe d’en repartir. Les Russes sont d’une autre trempe, d’une autre hauteur de vue que les étatsuniens. Qui se préoccupe actuellement du chaos économique, social, moral semé par vingt ans de présence étatsunienne en Afghanistan ? Il manque aux États-Unis que ce pays ait été envahi par différentes armées des temps modernes. Ce serait l’unique moyen pour leur faire comprendre.
Comme déjà dit une précédente fois, l’Ukraine est incapable de mettre en place quelque guérilla que ce soit sur les territoires occupés par l’armée russe et ne pourra rien faire de plus que quelques attentats terroristes isolés et sur des cibles locales de faible importance.
Dans l’action terroriste de l’armée ukrainienne consistant à viser des objectifs civils (à Donetsk ils visent même les marchés en plein air) en vue d’entretenir la peur, on a appris que le bombardement de ce qui avait été présenté dans un premier temps comme un dépôt de munitions dans la ville de Novaya Kakhovka, près du barrage hydro-électrique de Khakovka sur le Dniepr, était en fait un bombardement sur une usine de production d’engrais.
Bombardement qui a entraîné une explosion qui fit une dizaine de morts et 200 blessés, tous civils bien évidemment. L’azote et autres nitrates à la base de l’engrais industriel est non seulement pas écolo pour deux sous, une catastrophe pour l’environnement, mais un explosif ; tout pour plaire.
Et quand on sait que l’armée ukrainienne est « conseillée » par les étatsuniens, les royaumuniens et sans doute des « jupitériens » macronistes ou vulcanologues puisque l’abruti de l’Élysée se voit plus en Vulcain que Jupiter !
Mais dans les faits militaires réels ou si l’on peut dire réellement conséquents, qu’en est-il ?
Après la sortie hâtive de Lissitchansk par les troupes ukrainienne qui y a abandonné tout un tas de matériel, la question se posait, nous dit encore Xavier Moreau, de savoir si l’on allait assister à un temps de repos, de répit de la part des armées alliées, où d’une avancée, ou d’une continuité dans l’action.
De répit, il n’y en a pas eu ; pas de grand spectacle, d’avancée de chars, d’ailleurs le terrain ne s’y prête pas du tout ; le lent, constant, permanent, méthodique pilonnage d’artillerie russe et donbassienne sur une Défense Territoriale ukrainienne bien mal en point se poursuit, avec un raccourcissement du front du Donbass et un déplacement prévisible de celui-ci vers l’Ouest.
L’élément le plus notable est l’entrée en action d’une artillerie ukrainienne (étatsunienne ou française !) qui peut agir plus en profondeur du front et ne se prive pas d’envoyer, encore et toujours, des bombes sur des objectifs civils (voir un précédent article signé de Christelle Néant). Ces frappes aveugles ici comme à Novaya Kakhovka ont reçu une réponse (je ne sais pas exactement laquelle) du côté de Jytomyr, grande ville de garnison du Nord-Ouest de l’Ukraine.
De Kharkov à Izioum, le front ne bouge pas ou pratiquement pas, avec des duels d’artillerie. Du côté de Kherson, l’armée des alliés accumule du matériel. Pour le reste du front au Sud, rien ne semble bouger. Tandis que dans les zones progressivement et nouvellement libérées, tous les gens qui le désirent (c’est-à-dire quasiment tout le monde) peuvent recevoir un passeport russe. Et que la vie reprend son cours tant bien que mal. La logistique humanitaire fonctionne à plein et l’usage du rouble se généralise.
Voici quelques cartes (cf. bulletin 91 de X Moreau) résumant l’avancée des troupes russes et alliées sur le terrain du Donbass.

La ligne en bleu foncée au Nord indique le cours de la Donets.
La ligne en bleu clair là d’où est parti l’offensive russe le 24 février.
La ligne en rouge celle du front de ces derniers jours.
La ligne en jaune est la ligne du front du bulletin 90 de X. Moreau, soit du dimanche 3 juillet.

Maintenant que Severodonetsk et Lissitchansk ont été libérées, et que la poche en avant que formaient ces deux villes sur le front du Donbass a disparu, le front le plus offensif se limite à une quinzaine de kilomètres. Les Russes ont atteint Severtsk (la punaise noire en haut) et on pris le contrôle de la ville « par le feu » depuis quelques jours ; ils se trouvaient dans sa périphérie depuis, et l’on peut penser qu’actuellement cette cité est tombée. Le front sera bientôt ou est déjà sur l’axe Slovansk/Kramatorsk — Soledar/ Bakhmout/ Artemivsk (les deux punaises rouges en-dessous de la punaise noire).

Sans trop entrer dans les détails, les six flèches noires indiquent où la pression russe était la plus forte ces derniers jours. Au niveau des deux flèches les plus au Nord, pour réduire Severtsk, puis descendre vers Soledar et Bakhmout. Plus bas (troisième flèche en noir), au Nord d’Horlivka, il reste ou il restait une excroissance ukrainienne totalement isolée au milieu des bois, un nid qui, réduit, permettrait au front de se raccourcir encore et de s’aligner. Juste à l’Ouest d’Horlivka, se trouve également une cité que j’ai déjà évoquée : Nouyork qui, comme celle plus en retrait et bien plus grande de Kostiantynivka, nécessiteraient d’être réduites pour couper tout approvisionnement d’Artomiovsk/Bakhmout/Soledar plus au Nord.


Au niveau de la quatrième flèche noire en partant du Nord, se trouve l’artillerie ukrainienne qui fait le plus de mal à Donetsk et alentours. À Avdiivka.
Les cinquième et sixième flèches noires montrent un nid en cours de réalisation, au Nord-Ouest de Donetsk, du côté de Piski, Lozove, Malinka
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