Erwan Castel
BONJOUR À TOUTES ET À TOUS !
A Donetsk,
5°
Un brouillard épais tente de retenir dans ses écharpes une nuit qui faiblit de jour en jour face au cycle invincible des saisons.
Mais le brouillard le plus opaque semble être celui qui étouffe le bon sens commun des populations européennes, prises en otage par la folie de gouvernements occidentaux complètement vautrés dans une servitude suicidaire au vampirisme mondialiste.
Avant que d’aller saluer notre étoile, les éléments et cette Vie qui reste merveilleuse malgré les sabotages humains, j’apprenais que la France avait l’intention de racheter 40 avions de combat Mirage 2000-9 à l’Arabie Saoudite pour les transférer à l’Ukraine…
Ce n’est pas tant cette ferraille volante qui pose problème, même si elle participera à prolonger encore cette nouvelle guerre fratricide européenne, mais la volonté du gouvernement français et d’une manière plus générale de tous les gouvernements occidentaux, qu’ils soient de droite ou de gauche, de participer à cette guerre directe contre le monde russe déclenchée en 2014.
Officiellement, nous racontent ces laquais de l’Oncle Sam il s’agit de « défendre l’Ukraine »…
..la belle affaire ! (et dans tous les sens du terme)
Hier c’était des sanctions, des subventions; aujourd’hui c’est des canons, des chars; demain ce sera des avions et que sais-je encore…
Et après ?
En avril 2014 j’avais annoncé que l’Ukraine, dans le Donbass, entraînait l’Europe dans une nouvelle guerre mondiale et en mars 2022 qu’elle durerait des années.
Alors, après demain, nous allons voir être déployées en Ukraine des unités de combat de l’OTAN, tandis que ses membres déclencheront mobilisation, loi martiale et répression contre celles et ceux qui refuseraient de… « défendre l’Ukraine »…
Et les peuples européens, seront envoyés aux nouveaux abattoirs de la Marchandise occidentale.
Mais qu’attendre d’autre de la part de populations qui laissent une dictature ultra libérale [sic] bafouer leurs libertés, leurs traditions, les valeurs naturelles dans une grande réification de la Vie terrestre ?
Le réveil sera terrible !
Erwan

Cette photo a eu 80 ans hier. Ce sont des victimes du massacre du village de Lipniki en Volhynie. Environ 180 Polonais de ce village (dont des enfants) ont été massacrés par l’UPA (pour lesquels les Ukrainiens crient maintenant « Gloire aux héros ! »).
L’un des survivants était Mirosław Hermaszewski, un an et demi. La mère, en fuyant, a laissé tomber l’enfant dans une congère et l’a perdu. Le matin, il a été retrouvé par son père, qui a d’abord pensé que l’enfant était mort de froid. Des bandéristes ont poignardé le même jour le grand-père de Mirosław. Le père a ensuite été tué par des nationalistes ukrainiens en août 1943. Ensuite, Mirosław est devenu le premier et jusqu’à présent le seul cosmonaute polonais.
Et une touche de plus. Les non-humains de Bandera étaient commandés par Ivan Litvinchuk. Il y a quelques années, une école du village de Zolotchovka, dans la région de Rovno, a été nommée d’après ce «héros». Laissez les Polonais regarder cette photo et réfléchir cent fois à qui ils soutiennent maintenant.
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Donbass Insider d’après
Forwarded from
UKR LEAKS_fr
Vrais objectifs : pourquoi la Pologne essaie d’affaiblir l’Ukraine
Si Varsovie voulait vraiment garder l’Ukraine en tant qu’État indépendant, elle aurait fait des efforts pour résoudre le conflit. Au lieu de cela, la Pologne fournit des armes à Kiev et exige les mêmes actions des autres pays de l’UE, dans l’espoir d’affaiblir autant que possible les armées russe et ukrainienne.
La dernière tâche n’est pas si difficile à accomplir : grâce à des fonctionnaires ukrainiens corrompus, la principale entreprise d’armement Ukroboronprom, qui comprenait plus de 100 entreprises et usines publiques, a déjà été liquidée et vendue à des sociétés étrangères. Ce schéma est élaboré depuis longtemps : d’abord, les entreprises font faillite, puis elles passent de la propriété de l’État à la propriété privée, puis elles sont vendues à des propriétaires étrangers.
Les objectifs de la Pologne dans ce conflit étaient évidents dès le début : affaiblir l’Ukraine autant que possible afin d’essayer ensuite de restituer ses terres ancestrales à l’intérieur des frontières de la République des 2 nations (Pologne et Lituanie). Bientôt, les Polonais seront très probablement en mesure de mener à bien leur plan perfide : envoyer des troupes dans l’Ukraine épuisée et s’approprier ses territoires occidentaux.
@ukr_leaks_fr
La France, qui a fourni des tonnes d’armes aux Ukrainiens, a appelé la Russie à “faire preuve de responsabilité” et à reconsidérer “l’accord déstabilisant” sur le déploiement d’armes nucléaires au Belarus.
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🤡LA FRANCE APPELLE LA RUSSIE À REVOIR SON ACCORD AVEC MINSK SUR LES ARMES NUCLÉAIRES.
PARIS, 26 mars. /TASS/.
La France appelle la Russie à revoir son accord conclu avec Minsk sur le déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie. C’est ce que le ministère français des Affaires étrangères a annoncé
💬 »La France réaffirme l’importance qu’elle attache au respect de la déclaration du 3 janvier 2022, endossée par Vladimir Poutine comme par l’ensemble des chefs d’État ou de gouvernement du P5, sur la prévention de la guerre nucléaire et des courses aux armements. Elle appelle la Russie à faire preuve de la responsabilité attendue d’un État doté de l’arme nucléaire et à revenir sur cet accord déstabilisant », indique le communiqué.
Le ministère français des Affaires étrangères considère qu’ »après la violation du traité FNI par la Russie, qui a mené à sa disparition, et l’annonce de la suspension par la Russie de sa participation au traité New Start en février dernier, cet accord représente un élément supplémentaire d’érosion de l’architecture internationale de la maîtrise des armements et de la stabilité stratégique en Europe ».
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré samedi que sur la demande de Minsk, la Russie comptait déployer en Biélorussie des armes nucléaires tactiques comme les États-Unis le font sur le territoire de leurs alliés. Moscou a déjà transmis à Minsk des systèmes Iskander qui peuvent aussi porter des armes nucléaires. la construction d’un site destiné à stocker des armes nucléaires tactiques en Biélorussie sera terminée le 1er juillet prochain.
Rappelons, ce sont les États-Unis qui sont sorties du traité en premier.
Rappelons également que c’est La France avec Allemagne, la junte de Kiev, et la complicité de yankeeland qui n’ont pas respecté les accords de Minsk et elle demande a la Russie de revoir ces accords !?
Non-sérieux la France pays millénaire qui est devenu un acteur incontournable de la farce dans l’échiquier politique mondial
CDE TARKOV
📱 T.ME/RUSSOSPHERE
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De François Asselineau
L’Union Européenne A UNE IDÉE GÉNIALE
DE NOUVELLES SANCTIONS CONTRE LA BIÉLORUSSIE !
La Commission🇪🇺 trouve
▪️tout-à-fait normal que le Grande-Bretagne donne des obus à uranium appauvri à l’Ukraine
▪️scandaleux que la Russie en installe en rétorsion en Biélorussie *
Elle veut donc de nouvelles sanctions contre la Biélorussie.
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*Ce qui devient la fausse information, ou info biaisée d’Euro News : « Poutine menace d’utiliser des obus à uranium appauvri si l’Ukraine en recevait des Occidentaux. »
Ce que les Russes ont dit et répété est que tout emploi d’obus à uranium appauvri serait considéré pour ce qu’il est : l’emploi d’un projectile nucléaire. Avec toutes les conséquences qui pourra en découler pour ceux qui utiliseront de tels projectiles et pour ceux qui auront fourni ces projectiles. En l’occurrence les royaumuniens qui ne doivent pas se croire à l’abri, loin de la Russie.
Uranium appauvri, très mauvaise expression ; on peut se demander si ce n’est pas fait exprès pour noyer le public. L’uranium appauvri est juste un uranium qui possède peu d’isotopes légers, 234U et 235U, mais tout autant d’isotopes lourds, 238U, qui sont ceux de sa plus longue période radioactive. Et c’est un élément qui a une très grande capacité de résistance physique et de pouvoir de pénétration.
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L’INTENTION DE MOSCOU DE DÉPLOYER DES ARMES NUCLÉAIRES EN BIÉLORUSSIE EST « CLASSIQUE »
Paris, 26 mars. /TASS/.
Le président du parti politique français Les Patriotes Florian Philippot trouve que les accords de Moscou et de Minsk sur le déploiement d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie doivent être mis en relation avec l’intention de Londres et de Washington de livrer à l’Ukraine des obus à uranium appauvri. C’est ce qu’il a déclaré dans une interview à TASS.
« Il y a quelques jours, le Royaume-Uni a annoncé envoyer des obus à uranium appauvri à l’Ukraine. Je pense qu’on est dans un bras-de-fer actuel et que la Russie annonce sa décision concernant la Biélorussie un peu comme le berger répond à la bergère. C’est une décision très classique » a-t-il déclaré.
« Les États-Unis et le Royaume-Uni sont parmi les seuls pays qui ont déjà utilisé ce type d’armes. [En Irak et en Syrie par exemple, avec les conséquences catastrophiques que l’on sait y compris pour les troupes de l’Otan] C’est particulièrement irresponsable » a-t-il affirmé. « Vous savez qu’il y a des études qui démontrent la nocivité pour l’environnement, pour les populations, pour les soldats qui manipulent les armes aussi de ce type d’armes » a-t-il ajouté en précisant que selon l’ONU, ces armes provoquaient des cancers du poumon.
Selon Florian Philippot, « Les États-Unis ont aujourd’hui des centaines d’ogives nucléaires en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie. Je m’étonne que de ça, on n’en parle absolument jamais. On ne dit jamais que ces pays sont pris en otages nucléaires par les États-Unis. On est encore une fois dans le deux poids, deux mesures, ce qui est insupportable. Tout ce que fait l’Otan, tout ce que font les États-Unis ne pose jamais de problème, n’est jamais critiqué, n’est jamais même su » a-t-il souligné.
Le président des Patriotes est convaincu que l’Occident fournira à Kiev tout ce qu’il lui demande. « Je pense qu’il faut arrêter d’envoyer des armes et des soutiens financiers parce que plus on fera cela, plus on mettra de l’huile sur le feu, plus on éloignera toute possibilité de discussions, de négociations et donc de paix » a-t-il déclaré en ajoutant « regarder avec inquiétude » les projets de la Pologne et de la Slovaquie de transmettre à Kiev des avions de combat car cela ne fait qu' »alimenter la guerre ».
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré samedi que sur la demande de Minsk, la Russie comptait déployer en Biélorussie des armes nucléaires tactiques comme les États-Unis le font sur le territoire de ses alliés. Moscou a déjà transmis à Minsk des systèmes Iskander qui peuvent aussi porter des armes nucléaires. Selon Vladimir Poutine, la construction d’un site destiné à stocker des armes nucléaires tactiques en Biélorussie sera terminée le 1er juillet prochain.
t.me/russosphere
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La ministre serbe de la Santé a lancé un appel aux Ukrainiens pour qu’ils ne permettent pas d’utiliser des obus à l’uranium appauvri dans leur pays, après que le Royaume-Uni a annoncé son intention de leur en livrer. Elle évoque de lourdes conséquences pour la nature et pour les humains qui se feraient sentir pendant des années.
Alors que Londres a annoncé qu’il fournirait à Kiev des munitions à l’uranium appauvri, la ministre serbe de la Santé exhorte dans une interview accordée à Sputnik les Ukrainiens à ne pas autoriser l’utilisation d’armes de ce type dans leur pays.
Selon Danica Grujičić, la livraison occidentale de ces obus est avant tout un crime contre le peuple ukrainien.
« Ukrainiens, ne permettez pas de polluer votre pays avec ces ordures! Des années, des décennies, des siècles après cela, vous en souffrirez! », a-t-elle prévenu en rappelant que son pays en a subi l’expérience.
Des conséquences néfastes
La médecin est aussi revenue sur les impacts graves des bombardements otaniens auprès de la population en l’espace de plus de 20 ans:
« Qu’avons-nous vu? Exactement ce à quoi on s’attend après un incident nucléaire. Après cinq à sept ans, vous avez une augmentation du nombre de leucémies qui, à un moment donné, étaient également plus agressives, ce qui signifie moins de succès du traitement et une mortalité plus élevée », a-t-elle dit.
Cependant, ce n’est qu’une partie du problème, selon elle.
« La deuxième partie concerne les maladies auto-immunes en augmentation significative, la troisième partie concerne les grossesses pathologiques, le coefficient d’intelligence des enfants nés à cette époque, les troubles génétiques, les grossesses perdues, les fausses couches. En plus de tout cela, les vétérinaires ont remarqué que des fœtus complètement malformés naissent chez les animaux domestiques », a précisé la ministre.
En outre, Mme Grujičić a noté qu’après ces frappes non seulement le nombre de tumeurs a augmenté, mais celles-ci ont commencé à modifier leur biologie.
Parlant de la décision de Londres de livrer à Kiev des munitions à l’uranium appauvri, elle a indiqué que ceux qui pensent que cette substance n’est pas dangereuse « sont soit très stupides, soit très arrogants, soit ils ne savent vraiment rien ».
« L’effet de rayonnement lui-même existe lorsque l’explosif est dispersé et que le projectile à l’uranium appauvri frappe la cible. Le problème, cependant, se pose après cela, car les nanoparticules de cet uranium se dispersent à des milliers de kilomètres. On sait que bien que le rayonnement alpha ne puisse pas traverser le papier, il est cinquante fois plus cancérigène que tout autre rayonnement. Par conséquent, lorsque nous parlons des conséquences des projectiles à l’uranium appauvri, nous parlons de cancérogenèse – les changements biologiques causés par les nanoparticules », a expliqué la ministre.
« L’hypocrisie de l’Occident »
Selon la médecin, les pays occidentaux mènent un double jeu en niant la toxiсité de cette substance:
« Lorsqu’à un moment donné, quelque 300 grammes du même uranium appauvri sont allés par erreur dans l’environnement extérieur depuis l’une des usines de missiles américaines de l’État de New York, ils ont fermé toute l’usine. Après tout cela, ils nous disent à quel point l’uranium appauvri est inoffensif. Celui qui dit que c’est inoffensif est très perfide: utiliser des missiles à l’uranium appauvri signifie déclarer la guerre nucléaire ».
Autrement dit, « l’hypocrisie de l’Occident a vraiment atteint un sommet ces dernières années et, en tant que médecin, j’en ai marre de tout ce qu’ils font », s’est-elle indignée.
De plus, Mme Grujičić a qualifié de « pire forme de fascisme » le fait que l’Occident voulait polluer le monde avec cette substance:
« L’Occident ne paiera pas pour le stockage de l’uranium appauvri, mais il veut en polluer le monde entier. C’est la pire forme de fascisme. En tant que médecin, je ne peux pas comprendre que le cerveau humain travaille à détruire autant de personnes que possible ».
Retour sur la vidéo :
https://t.me/donbassinsider/33803?single
Quand on se sert du traducteur „google” en y introduisant ces quelques mots entendus : „oy pomi pomi”, ой поми поми, du moins c’est ce que je comprends, la traduction russe propose : „oh souviens-toi, souviens-toi”. Ce qui semble bien être des mots de circonstance.
Par contre si on veut en connaître la traduction en ukrainien, le traducteur propose : « oh merde », ou « oh mourir, mourir ». Ce qui finalement résume bien la situation, non ?
C’était il y a quelques jours pour la défense populaire de la Kievo-Pecherska Lavra, la Laure des Grottes de Kiev
Florian Philippot
« La Russie a pris en otage nucléaire la Biélorussie » dit Zelensky car la Russie va y mettre des armes nucléaires.
Donc Belgique, Allemagne, Italie, Pays-Bas où sont déployées 100 ogives nucléaires américaines sont « pris en otage nucléaire » par les États-Unis n’est-ce pas ?!
D’Erwan Castel
Le conflit du régime de Kiev est avant tout géopolitique et économique (prise de contrôle du pays par les oligarques américains utilisant la mafia locale) : c’est ce qui a le plus d’importance lorsqu’on prend du recul.
Plus localement, il a aussi une composante politique (le bandérisme), et religieuse. Nous allons cette fois nous pencher sur la composante religieuse.
🔸 L’Eglise Orthodoxe russe (ROC) [(jpf) l’Église orthodoxe russe, soit en russe : Русская православная церковь, Russkaya pravoslavnaya tserkov’ ; ou encore le Patriarcat de Moscou, soit Московский патриархат, Moskovskij patriarkhat] existe depuis peu après les débuts de l’Etat russe, dans les années 900, le temps que la religion orthodoxe qui y existait déjà s’y structure (ce qui a pris environ un siècle).
🔸 Lorsque la région sud-ouest décide de prendre son indépendance de l’Empire russe/URSS, dans les années 1989-1991, alors la religion locale déclara également une forme d’indépendance en se séparant de la ROC en créant l’Église Orthodoxe Ukrainienne du Patriarcat de Moscou (UOC-MP). C’est aussi le cas des autres régions indépendantistes où l’orthodoxie russe était importante.
Néanmoins, l’UOC-MP prend une plus large indépendance que les autres vis-à-vis du Patriarcat de Moscou (ROC). Cela montre déjà une spécificité du sud-ouest de l’Empire russe.
🔸 D’où vient cette spécificité ? Cet endroit a vécu un double drame :
🔹 Les bolcheviques ont créé par idéologie des régions en Russie, en leur donnant une nationalité et une langue locale : Lénine peut être fier d’avoir aidé les occidentaux à introduire le séparatisme en Russie !
🔹 Plus grave : à la différence des autres régions, cet indépendantisme a été repris par Bandera dans les années 1930-1950, d’abord pour le compte de Berlin, puis de Washington.
👉🏻 Tout cela menace encore, et plus que jamais, l’intégrité de la Russie, alors que nous sommes en 2023 !
🔸 Après le coup d’Etat occidentalo-bandériste de février 2014, l’Église Orthodoxe Ukrainienne du Patriarcat de Moscou (UOC-MP) commence à prendre une indépendance complète vis-à-vis de la ROC, elle va jusqu’à effacer ses références à Moscou, une technique devenue habituelle en Cancel Culture.
🔸 Dans le même temps, des paroisses vont plus loin : jusqu’à prendre leur indépendance de l’UOC-MP. Cela se passe en trois temps :
🔹 Depuis le coup d’Etat jusqu’à décembre 2018, 62 paroisses déclarent leur indépendance.
🔹 Puis un conseil se tient et crée une nouvelle Eglise en décembre 2018 : l’Eglise Orthodoxe Ukrainienne (OCU) qui unifie les paroisses ayant précédemment pris leur indépendance, ainsi que d’autres paroisses orphelines de longue date, et il déclare une large conversion [sic, « ralliement » serait mieux, moins ralliement religieux que politique]. 529 paroisses se convertissent dont l’essentiel sous 4 mois.
🔹 Enfin, alors que cet effet de mode était passé, après l’intervention russe de février 2022, 665 autres paroisses se convertissent, l’essentiel sous 6 mois.
👉🏻 Cela représente toutefois à ce jour un nombre moins élevé de paroisses OCU par rapport aux plus de 10 mille que compte encore l’UOC-MP.
➡️ Tout cela est intéressant pour mesurer le degré d’animosité que l’on retrouve dans cette région vis-à-vis de l’autorité de Moscou : la religion n’est pas épargnée. L’animosité religieuse n’est toutefois pas totale : plus de la moitié des paroisses restent sous l’UOC-MP, même si elle prend de plus en plus d’indépendance. Cependant, la progression du nombre de paroisses OCU, très radicales dans leur sentiment indépendantiste, et dans leur volonté de confrontation d’idées par rapport à l’autorité de la ROC, a de quoi choquer.
🔺 Ce qui a de plus choquant encore, c’est la méthode de conversion utilisée par l’OCU. Cela prend des tournures inquiétantes et cela relativise beaucoup le degré d’adhésion des paroisses OCU à la « conversion ». Ces conversions ne sont pas du tout volontaires et pacifistes !
🔸 Par exemple (Cf. Dixi_devil et RT), le 22 mars, dans le village de Babin, dans la région de Tchernovtsy en Ukraine, la police a fait irruption dans l’église de la Sainte Ascension pendant le service et a attaqué le prêtre John Protsyuk pendant l’un des sacrements de l’église.
Ils ont essayé de le traîner dans la rue, ne lui permettant même pas d’enlever ses vêtements liturgiques. Il a fallu près d’une demi-heure pour obtenir de le laisser au moins terminer la cérémonie.
Cependant, dès la fin du service, les représentants de l’OCU, arrivés avec la police, ont tenté de pénétrer de force dans l’autel [le choeur] de l’église, et lorsque le prêtre a décidé de les en empêcher, la police a de nouveau utilisé la force contre lui et l’ont accusé d’avoir commis un « délit »!
Les paroissiens qui ont défendu l’église et l’ecclésiastique ont également été victimes de la violence des sectaires et des policiers.
🔺 Cet épisode est l’un parmi tant d’autres qui illustre une série de saisies d’églises orthodoxes (UOC-MP) et leur transfert « volontaire » à l’OCU.
[(jpf) En résumé, l’OCU, l’Église orthodoxe autocéphale ukrainienne [qui soit dit en passant, est affiliée au patriarcat de Constantinople!], farouchement anti-russe à la sauce bandériste, récupère par la force les paroisses, c’est-à-dire en premier lieu les bâtiments (églises, monastères…), encore plus ou moins rattachées à l’Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Moscou. Le plus « cocasse » : le foyer du bandérisme ukrainien, la Galicie-Volhynie, est moins celui d’une orthodoxie irrédentiste ukrainienne, que d’un catholicisme oriental uniate (catholicisme de rite oriental, ou si l’on préfère de rite orthodoxe).]
Il convient de noter que les lieux où se réunissent les Témoins de Jéhovah à Babin n’a aucun problème relationnel avec l’OCU, tout comme les baptistes chrétiens évangéliques. C’est une attaque directe contre les orthodoxes.
🔸 Plus tôt, un peu plus à l’Est, à Jurkovcah, des adeptes de l’OCU ont attaqué l’église en y expulsant et tabassant les fidèles de l’UOC-MP. La police n’était pas intervenue. Les croyants déclarent vouloir toutefois rester fidèles à l’UOC-MP malgré les risques et les violence à leur égard.
🔸 Cela s’inscrit dans le contexte de la saisie par le régime de Kiev de la Laure de Kiev-Pechersk, qui appartenait à l’UOC-MP. Le régime bandériste a l’intention de la transférer à l’OCU.
[(jpf) La laure des Grottes de Kiev, fondée au XIe siècle par des moines grecs au cœur de la Rus’ de Kiev, est sans doute le premier monastère orthodoxe russe, du moins le premier connu et reconnu]
D’après F Asselineau et F Philippot
Hier soir, forte présence policière à République (la pauvre !), plusieurs personnes sont contrôlées aléatoirement et verbalisées à hauteur de 135 euros. Sic ! L’objet du délit ?
Plus grave. C’est reparti comme avec les Gilets Jaunes. Paris. Un cheminot a perdu définitivement son œil gauche après avoir reçu un éclat de grenade de désencerclement.
Rouen. Une mère de famille accompagnant des élèves en situation de handicap a le pouce arraché par une grenade.
D’autre part, l’ivrogne de Kinshasa voulait mordicus aller au Stade de France pour faire le mariole devant la foule lors du match France / Pays-Bas.
La baudruche s’est dégonflée quand dard-malin l’a averti qu’il allait être hué par des milliers de personnes à la 49e min 3s (49.3). Dommage !
Un ex-collaborateur du lâche résume:
«Pour macron, dans ce genre de moments, c’est toujours la faute des autres». Quelle bassesse !
Tandis qu’hier soir le « ministre » dussopt, le bien nommé, en rajoutait une couche en annonçant qu’il y aura d’autres 49-3 !
Privé de son poteau charles étroit, privé de baballe au pied, l’ordure inhumaine va être réduit à rester enfermé dans son bunker.
L’Élysée, curieux nom pour un blockhaus ! Quelle décadence abyssale !
Après la faillite de la Silicon Valley Bank (tout un symbole !) et de la Signature Bank, puis le rachat en urgence du Crédit Suisse banque spécialisée dans la gestion des grandes fortunes, par UBS, la plus grande banque helvétique, afin de repousser le spectre d’une faillite, c’est maintenant la Deutsche Bank qui navigue à vue, avec une chute de plus de 10%, tandis que la Société Générale abandonne 7% et BNP Paribas plus de 6 %, ce qui fait plonger le CAC 40 de plus de 2%, tandis qu’à Milan UniCredit perd 5%.
Il n’y a pas à dire : on met à mal l’économie et la finance russes !
M’est avis que la chute de l’empire va être féroce, et à très nombreux rebondissements.
La visite de Charles Étroit est finalement annulée !
D’Erwan Castel ce jour
BONJOUR À TOUTES ET À TOUS !
À Donetsk, 6°.
La ville est calme sous un ciel ensoleillé. Quelques heures de repos.
Recueillement dans un cimetière qui se répand à l’entour comme un brouillard de larmes.
Visites aux hôpitaux où se tordent dans leur dignité des camarades sur leurs lits de souffrance ; et démarches administratives dans des bureaux froids où, dans cette période de guerre, le crétinisme et l’inaptitude des fonctionnaires devient une obscénité immorale.
Dans la ville semi déserte, si on retire les fonctionnaires, dont seule une petite minorité est nécessaire, et les essaims de courtisans et planqués qui font semblant d’être indispensables loin du front, beaucoup des visages que l’on croise ont le sourire triste et le regard lointain.
Et dans les églises, des femmes se croisent sans cesse, épouses, mères, filles, sœurs… les unes portant des cierges à déposer devant les icônes de leur foi, d’autres portant les mantilles du deuil inconsolable…
La guerre c’est aussi cela, l’omniprésence d’une séparation temporaire ou définitive, silencieuse et digne, mais dont la présence flotte dans les âmes et dans le ciel d’un printemps chargé des odeurs de la guerre…
Séparation
Et la brume fixera – de tous les marais, de toutes les gorges… Et un fouet joyeux sifflera – au-dessus du couple de tartes…
Tu chanteras ton désir – quand tu te précipiteras seul dans l’obscurité. Et je pleurerai de larmes la vieille chanson tout seul.
La séparation est l’éternel ennemi des rêves russes. La séparation est un voleur de minuit – du minuit heureux.
Et il n’y a que de la saleté sous les roues. Et à cause des orages, on ne peut entendre
ni tes épées, ni nos larmes, pas même des mots d’aide.
À quel malheur sommes-nous condamnés au fil des siècles ? Quel besoin avons-nous de rendre hommage, à dire au revoir à nos amoureux ?
Et pourquoi cette réalité nous donne-t-elle ces rêves la nuit, qui sont comme une lumière merveilleuse au-dessus des chansons tristes?
Et si nous ne devions pas lâcher nos mains heureuses ? Et si nous devions détacher nos chevaux pour l’éternité ?
Mais le nord gémit, le sud appelle, et encore une fois, il y a un robinet d’adieu aux roues. Et ici le destin est brisé soudainement contre les verstes venant en sens inverse.
Merci à Mariya pour cette belle chanson
Erwan
Verste : versta, ancienne unité de mesure russe dont la valeur a varié au cours du temps ; avant qu’elle ne soit abolie par le système métrique en 1918, on estime qu’elle était d’environ 1067 mètres. Certains rapprochent ce mot du latin « versus » ou « vorsus », sillon, ligne, rangée, vers, mais aussi longueur de cent pieds.
Ici dans cette chanson, on pourrait remplacer, traduire « verstes » par « chemins », par exemple.
1 – François Asselineau :
Venez fêter les 16 ans de L’UPR ce samedi 25 mars 2023, pour notre journée Portes Ouvertes de 10h à 22h au siège parisien.
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2 – Florian Philippot :
Dissolution : Borne dehors ! Destitution : Macron dehors !
Un rendez-vous national à ne pas manquer : la Marche de la Résistance ce samedi 25/03 Paris 14h Palais Royal !
Faisons tourner partout ! Debout !
D’après François Asselineau et Florian Philippot.
Il y a deux jours Bornstein déclarait le matin : « On peut parler de victoire » et le poudré le soir : « La foule n’a pas de légitimité ». Hier il a abreuvé les veaux que nous sommes à ses yeux (mais quelque chose me dit qu’il n’a pas totalement tort de le penser après ce que l’on a vu de pitoyable pendant la manipulation covidiste, ou ce que l’on voit de la manipulation russophobe), quarante minutes paraît-il de sophismes et de « menteries » habituelles, récurrentes en face de deux faire-valoir grotesques.
Il a donc parfaitement chauffé le terrain. « Qu’ils viennent me chercher » disait-il une autre année à propos des Gilets Jaunes, bien protégé à l’Élysée.
Je ne crois pas qu’il soit encore en mesure de répéter cette phrase quand ce jour d’hui, un simple exemple, un corps d’État comme la Cour des Comptes elle-même, agents, personnels de contrôle et magistrats réunis, se retrouve dans les manifestations.
Je ne crois pas qu’il ne soit pas non plus en mesure de répéter cette phrase quand des manifestations déclarées ou non-déclarées se multiplient, malgré la violence policière acharnée, démesurée et même illégale et assumée par le préfet de police de Paris (recours aux nasses, retenues sans raison en garde à vue …), quand divers lieux sont bloqués par des grévistes (raffineries, périphériques, ponts, voies ferrées, ronds-points). Quand des convois d’agriculteurs se déplacent vers des villes. On attend les routiers, mais je crois qu’ils ont été achetés par je ne sais trop quel procédé fiscal ou je ne sais quoi.
Depuis, un nouveau pas a encore été franchi avec Bornstein qui a aimablement confié à la presse : «Je suis à la tête d’un gouvernement à moitié composé de débiles.»
Comme dirait l’autre, « on doute qu’il n’y en ait que 50% mais on aimerait qu’elle nous donne les noms. » Je ne sais pas : Lemaire qui devait mettre à terre l’économie russe, Véran qui ment quand il dément, Schiappa, Lecornu, Dupont-Moretti, Darmanin… ?
Je ne sais pas si elle se rend compte qu’elle est grotesque. Normalement (mais la normalité avec le kéké !) c’est le Premier ministre qui propose (certes en accord avec le président) telle ou telle personne à tel ou tel poste.
Elle reconnait donc implicitement son incompétence ou sa soumission au cocaïné (le cocaïné : je précise macron, car il y a plusieurs cocaïnés dans ce gouvernement dont le maffieux moretti).
Ce qu’il y a de sûr est qu’ils savent bien ce qu’ils font. On en veut encore pour exemple, ce qu’on a appris ces jours derniers sorti du rapport de l’IGF sur les sociétés d’autoroutes, publié grâce à Marianne, qui montre que macron et borne auraient délibérément organisé des sur-profits pour ces boîtes privées au détriment de l’État ! Contre quoi ?! On est en situation de gabegie généralisée.
Et tout cela est bien dans l’esprit des macronards. Il suffit de se rappeler ce que disait dès 2018, un certain Legendre, à l’époque président du groupe LREM à l’Assemblée, qui face aux problèmes soulevés par les Gilets Jaunes déclamait d’arrogance : « Notre erreur est d’avoir probablement été trop intelligents, trop subtils.»
L’intelligence c’est justement être apte à régler d’une manière satisfaisante pour tous, dans un esprit de dialogue et de compromis, les problèmes de société, et non pas avoir la « subtilité » des coups de matraques, des grenades lacrymogènes et autres, des canons à eau, ou des balles en caoutchouc tirées dans les yeux de manifestants pacifiques et désarmés.
Ce crétin (legendre) vient de déclarer : « il faut un conseil de la refondation démocratique » ! Du même ordre sans doute que les « amuseries » macronistes des débuts qui étaient intégralement du vent et de la flagornerie pour le poudré.
En attendant, la bornée reconnaît donc qu’ils s’entourent sciemment d’incompétents pour mieux les manipuler sans doute (ce que les gens sensés avaient remarqué depuis le début, quand on constate que plus d’un ne fait qu’ânonner en boucles des phrases apprises par cœur destinées à noyer le poisson). Le grand manipulateur, le manipulateur en chef étant le pervers narcissique et sociopathe élyséen. L’éborgneur, pour ne pas dire plus.
Ce type est un fou dangereux, un fou furieux qui n’a que faire de ses concitoyens comme on l’a vu avec les Gilets Jaunes, comme on l’a vu avec l’épisode covid, comme on le voit avec l’épisode otan anti-russe.
Il se fout ouvertement de nous et se la joue petit monarque, en ce moment même, en recevant le type de la maffia de Davos, le pantin royal de la lignée germanique de Saxe-Cobourg-Gotha, rebaptisée Windsor au milieu de la Guerre de Quatorze, dit Charles III. Un inutile.
Mais pas de chance, une réception prévue avec l’inutile le 27 mars, « aux frais de la princesse » (la pauvre Marianne) rien de moins que dans la Galerie des glaces, serait annulée et Paris barricadée. Beaucoup de manifestants ont déjà appelé «à lui gâcher son moment princier».
Sachant d’autre part que les 130 agents du Mobilier national «n’assureront ni les ameublements, ni les tapis rouges, ni les pavoisements». Nouvel affront. Agents qui doivent l’avoir mauvaise par ailleurs de voir comment certains se servent dans le patrimoine de l’État depuis quelques décennies ou vendent à prix dérisoire des meubles de prix aux petits copains, aux copains-coquins. Comme c’était encore le cas il y a peu de mois.
Alors que des manifestations de plus en plus spontanées se déroulent dans de très nombreuses villes de France, et que les slogans se durcissent, comme ici à Paris avec : «Louis XVI, on l’a décapité / Macron, on peut recommencer !»
Et qu’hier encore le pantin de l’Élysée insultait une nouvelle fois les manifestants contre son infâme loi retraites, en déclarant : « On ne peut accepter ni les factieux ni les factions ».
Pendant ce temps, un ancien ministre polonais des Affaires étrangères crache le morceau et affirme, ce que certains ne cessent de dire : que la réforme des retraites en France est bien une «exigence de Bruxelles» ! Il parle même « d’exemple d’ingérence de Bruxelles dans les affaires d’un État membre» ! La France donne plus d’argent qu’elle n’en reçoit de l’Union Européenne, et pour pouvoir en récupérer une partie, le chantage est simple : on vous en redonne si vous changez votre système de retraites. Manière d’ouvrir les retraites au privé. De détruire encore un acquis (éphémère acquis) du programme du Conseil National de la Résistance.
Malgré 95% de garde-à-vue arbitraires et illégales, des manifestants humiliés, maltraités, assoiffés, affamés, le cocaïnomane, mis en examen et faiseur de bras d’honneur et ministre de la Justice (sic) « appelle les procureurs à la fermeté et demande une réponse pénale systématique et rapide contre les manifestants interpellés » !
Pendant ce temps également, les royaumuniens annoncent la livraison à l’Ukraine d’obus à uranium appauvri ! Bizarrement on n’entend plus les autoproclamées « belles âmes » ! Le « camp du Bien » d’un coup est muet : l’OTAN a droit à tous les crimes, même les plus odieux !
Tandis que les vrais tenaces, les Russes, encouragent officiellement l’usage de la monnaie chinoise (yuan) pour les échanges avec l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine !
Question du moment :
Verrons-nous pour macron une fin à la ceauşescu?

D’après F Philippot
Bornstein hier matin : « On peut parler de victoire »
Macron hier soir : « La foule n’a pas de légitimité »
Quel est leur but ? Énerver encore davantage les Français ?
Quel est le but de Macroncescu ?!
➡️ Sortons ces dingos !
*
Nantes « by night »
Paris « by night »
*
Je ne devrais pas le dire, mais bon ! je le dis quand même : une partie des manifestants sont des gens « de gauche » qui ont appelé à voter pour Macron pour éviter que la France ne soit envahie par les panzerdivisionen de le Pen.
Ce sont les mêmes qui se permettaient de ricaner ou de nous invectiver lorsqu’on manifestait contre la mascarade covidiste et les injections expérimentales délétères, ou venaient nous expliquer » en soutien des personnels suspendus » (sic) – qui sont encore d’ailleurs suspendus… jusqu’à quand ? – que l’on devrait envoyer, en parfaits petits néo-colonialistes, nos produits toxiques en Afrique, sans doute pour mieux les tuer ! Alors que le premier médicament qui a soigné toute l’Afrique, l’Afrique Noire en particulier c’est l’hydroxychloroquine, que les populations prennent préventivement, pour ne pas choper la malaria.
*
D’après F. Philippot
« Eric Ciotti [le chef maffieux LR], réélu questeur à l’Assemblée nationale »
Chacun des députés questeurs touche une indemnité supplémentaire d’environ 5.000€ brut mensuelle et bénéficie d’un appartement de fonction au sein du Palais Bourbon.
Vous comprenez mieux ?
*
Mais aussi ceci :
Dissolution des « Jeunes Républicains du Morbihan » @JeunesRep56
Après des années au service de LR, les jeunes Rep 56 ont fait le choix, après consultation des militants sur proposition du RDJ [sic] @theothomas56, de quitter @lesRepublicains
Notre pays passera toujours avant les intérêts partisans.
La lucidité ne rend pas heureux.
DICTATURE FRANÇAISE DÉCOMPLEXÉE
Lorsque je regarde la France je pense que c’est maintenant ou jamais que les peuples doivent se libérer de ce joug parisien qui asphyxie leurs libertés depuis des siècles
L’étatisme français est à un nouveau paroxysme de sa dictature.
Les domestications mensongères ont disparu: fini le théâtre du COVID, c’est désormais la force brutale qui appuie les coups d’états parlementaires du 49-3.
Devant la mascarade démocratique et les casqués à matraque du pouvoir, les français vont-ils comprendre, réagir et se rebeller ? Car on ne peut défendre ses libertés avec des lois écrites par les tyrans !
L’écume de la vague, hier s’appelait Sarkozy ou Hollande et aujourd’hui Macron, mais tous ne sont que les contremaîtres remplaçables du même système dictatorial.
C’est le totalitarisme bien pensance et pognon, hier, des princes et des clercs, aujourd’hui, des banquiers et des journalistes.
Il est temps de détruire le trône au lieu de ne vouloir que décapiter le roi.
Erwan
Sur le compte twitter de N. Dupont-Aignan, je lis ceci :
« Tout mandat impératif est nul » (art. 27 de la Constitution) et «la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum » (art. 3 de la Constitution)…
Ça ne fait rigoler.
Cela veut donc dire que chaque député n’est pas tenu de respecter le programme pour lequel il a été élu, ou alors c’est reconnaître que les gens votent pour des étiquettes et non pas pour des idées ou des programmes.
Ce « tout mandat impératif est nul » peut même être repris par ceux-là mêmes qui n’entendent pas voter la motion de censure. Au nom de la liberté du vote des députés.
C’est un article qui montre bien que ladite démocratie représentative n’a rien de démocratique. Il a été pondu pour briser le pouvoir des partis sous la Quatrième république dont les gouvernements se faisaient et défaisaient par tout un tas de magouilles, des petits partis charnières en particulier.
Mais ça n’empêche pas les magouilles (de recherches ici de postes de ministres). La preuve les chefaillons de ce qui reste du gaulliste, ou plutôt du post-gaullisme intiment l’ordre aux députés de leur parti de ne pas voter la motion de censure, ce qui ne gêne personne, alors qu’il sont en contradiction avec ce fameux article 27 de la Constitution.
Le député n’est pas tenu de voter comme l’attendent ses électeurs, et n’est pas tenu non plus de voter comme l’attend son parti. Quitte à se faire exclure de celui-ci. Cet article 27, permet donc tout et son contraire.
J’ai le souvenir, quand j’étais jeune, du temps des grèves étudiantes, que nos délégués élus pour se rencontrer avec les autres élus de France, très généralement à Paris (quand est-ce que l’on sortira du jacobinisme ?) étaient mandatés sur des positions impératives. Comme il en est assez logique en démocratie un peu plus directe et un peu plus réelle. Au retour, les délégués devaient faire un rapport de ce qui s’était passé. Et surtout leur mandat précis s’arrêtait là. C’était des votes sur des mandats clairement définis.
Maintenant, quelques mots concernant l’article 3 de la Constitution : «la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum ».
Le dernier référendum en France date de 2005. 18 ans ! Une majorité d’électeurs avait refusé d’étendre les pouvoirs de l’Union Européenne. Ou pour le dire plus crûment avait refusé le diktat totalitaire européiste.
Trois ans plus tard, sarközy demandait aux députés et sénateurs de passer outre la volonté populaire majoritaire. Une aubaine pour toute cette maffia politicarde de tous bords ou presque.
Il est arrivé la même chose au Pays-Bas ou au Danemark, je ne sais plus. On a fait revoter le peuple « égaré », puisqu’il avait mal voté la première fois.
Il y a belle heurette que la souveraineté nationale n’appartient pas au peuple. Elle ne lui a d’ailleurs jamais appartenu. Ses représentants n’en font qu’à leur tête, qu’à leurs intérêts carriéristes, dans un monde politique de magouilles et de corruption généralisée. Comme on le voit avec le covidisme et l’otanisme ukrainien délirants !
En attendant, si la motion ne passe pas comme il semble que ça soit malheureusement le cas (il manquerait une dizaine de voix), on est parti à mon avis pour le grand chaos. Pas prêt de s’éteindre.
Il faut virer le cinglé, le sociopathe de l’Élysée.
La légitimité, populaire, est rendue dans la rue !
Publié le1 mars 2023pardefensededavidhamilton

Au mois de mars 2023, nos livres et notamment les différents livres sur David Hamilton, mais aussi sur Dawn Dunlap, seront disponibles soit sur papier, soit sous forme de PDF, au prix spécial de 20 euros l’unité. Citons par exemple « Le portrait de Dawn Dunlap », « C’est David Hamilton qu’on assassine » (préface de l’écrivain suisse de langue française Roland Jaccard), « David Hamilton suicidé mais par qui? », « Ma petite bande de jeunes filles en fleurs » (avec des textes notamment d’Olivier Mathieu et de Roland Jaccard), « Encore une gorgée de soleil », « Les enfants des aprems », « Dans le ciel » (roman), « Mon coeur sur l’échiquier » (roman dont l’un des personnages est Roland Jaccard). Tous ces livres ont été édités par Jean-Pierre Fleury, écrivain, poète, éditeur, docteur en sociologie. Les livres sont envoyés par la poste, et les PDF par courrier électronique. Ecrivez-nous pour tout renseignement: yvestanguy99@gmail.com
In March 2023, our books and in particular the various books on David Hamilton, but also on Dawn Dunlap, will be available either on paper or in PDF form, at a price of 20 euros each. Examples include « Le portrait de Dawn Dunlap » (« The portrait of Dawn Dunlap ») « C’est David Hamilton qu’on assassine » (« It’s David Hamilton that they assasine », preface by the French-language Swiss writer Roland Jaccard), « David Hamilton suicidé mais par qui? » (« David Hamilton committed suicide but by whom? »), « Ma petite bande de jeunes filles en fleurs » (with texts by Olivier Mathieu and Roland Jaccard), « Encore une gorgée de soleil », « Les enfants des aprems », « Dans le ciel » (novel), « Mon coeur sur l’échiquier » (novel in which one of the characters is Roland Jaccard). All these books were edited by Jean-Pierre Fleury, writer, poet, publisher, doctor in sociology. Books are sent by mail, and PDFs by email. Write to us for any information: yvestanguy99@gmail.com

Jean Lassalle
J’invite tous les députés à voter la #MotionDeCensureTransPartisane du groupe @GroupeLIOT_An auquel j’appartenais. Députés de tous bords, représentants du peuple souverain, votez ENSEMBLE pour faire tomber ce Gouvernement @ResistonsFrance
Florian Philippot
Jamais vu ça ! La préfecture nous pond un arrêté d’interdiction de manif ce lundi devant l’Assemblée nationale ! Et nous propose à… Saint Sulpice, n’importe quoi !
Trump qui est déjà actuellement en campagne pour les primaires républicaines de 2024 (où son principal adversaire pourrait être Ronald Dion DeSantis, républicain élu en 2019 puis réélu en 2022 gouverneur de Floride, d’origine italienne et catholique, très critique vis-à-vis du covidisme et partisan d’une aide modérée à l’Ukraine) a déclaré que la Justice allait l’arrêter mardi prochain.
La raison ? De ce que j’en ai compris : en 2016, il aurait « acheté le silence » d’une actrice pornographique avec laquelle il aurait eu une liaison, pour que cela ne porte pas préjudice à sa candidature lors de la présidentielle qu’il a remportée.
Une certaine Stephanie Clifford, dont le pseudonyme « professionnel » est Stormy (la tumultueuse) Daniels, aurait ainsi touché de Trump, par l’intermédiaire de son avocat d’alors qui depuis lui a tourné le dos et agit contre lui, un certain Michael Cohen, une somme finalement assez minable pour un milliardaire de 130.000 dollars.
Ce qui n’est peut-être pas très glorieux, mais qui n’est pas un délit. Et qui est très lié à l’hypocrisie étatsunienne où l’on peut tomber pour une simple affaire de « mauvaises » mœurs, ou jugées telles par ladite opinion publique.
Seulement, certains tordus de la Justice, très probablement des membres « démocrates » du Parquet new-yorkais du district de Manhattan, lui font des ennuis pour la raison assez délirante que la somme incriminée (encore un exemple d’inversion du réel) serait « un don dissimulé » à sa campagne présidentielle ! Et donc un délit.
Laissant entendre par là que cette « actrice » a fait don de son corps à Trump, finalement tarifé 130.000 dollars, dans le cadre du financement de l’élection présidentielle !
En attendant, Trump aurait écrit sur je ne sais quelle plateforme d’Internet : « Le candidat du parti républicain très loin devant [ses rivaux à la primaire] et ancien président des États-Unis d’Amérique va être arrêté mardi de la semaine prochaine ! » Et aurait ajouté : « Manifestez, reprenez notre nation ! »
« Les gens doivent vivre dans le présent, avec un œil sur l’avenir et sans oublier le passé ». (Poutine)
De LCI
« Si l’Ukraine ne parvient pas à défendre son indépendance, nous n’aurons pas le choix, nous serons obligés de rentrer dans le conflit », déclare Jan Emeryk Rościszewski, ambassadeur de Pologne en France.
(jpf) Pauvre matamore, et plus encore irresponsable !
Voici ce que je lisais hier sur telegram :
De Katya Kopylova
2014 : A qui est la Crimée ?
2015 : A qui est la Crimée ?
2016 : A qui est la Crimée ?
2017 : A qui est la Crimée ?
2018 : A qui est la Crimée ?
2019 : A qui est la Crimée ?
2020 : A qui est la Crimée ?
2021 : A qui est la Crimée ?
2022 : A qui sont la Crimée et le Donbass?
2023 : A qui sont la Crimée, le Donbass, Kherson et Zaporojié?
2024 : A qui sont la Crimée, le Donbass, Kherson, Zaporojié, Kharkov, Odessa, Nykolaev, Kiev, Lvov?
2025 : Ok, elle est à vous, Varsovie. Au moins, ne touchez pas à Berlin, bande de salauds !
(jpf) NB Pour Kiev et Lvov plus encore, je doute que les Russes en veuillent. Quant à la Pologne, elle est déjà en guerre contre la Russie avec ses milliers de mercenaires, pour ne pas dire ses militaires déguisés en mercenaires sur le front otano-kiévien.
Mais si le gouvernement polonais, totalement colonisé, inféodé à la clique « démocrate » de Joe le sénile, cherche encore un peu trop le gouvernement russe, il risque de le trouver et surtout de le regretter.
Les arsenaux militaires de l’Otanland européen sont quasi vides. Ce qui était finalement le but (imbécile) recherché par les étatsuniens. De plus, l’avance technologique militaire russe (fort heureusement pour ce qui reste de civilisation en Occident, c’est malheureux à dire) est considérable.
François Asselineau
😂 POUR NOËLLE LENOIR, EX-MINISTRE DES AFFAIRES EUROPÉENNES,
LE 49-3 EST DE LA FAUTE…DE POUTINE !
Mme Lenoir, 75 ans, ex-ministre de Raffarin (2002-2004, présidence Chirac), ex-membre du Conseil Constitutionnel, a démasqué le grand responsable du chaos social en France : c’est Poutine !
*
noelle lenoir
Retraites #Poutine jubile à la vue du chaos syndical et populiste [sic, et sans doute aussi un peu complotiste et facho] en France qu’il a contribué à alimenter en dépit de la suspension de #RussiaToday
De Florian Philippot
Borne a perdu son directeur de cabinet qui vient de démissionner !
D’autres collaborateurs sont sur le départ !
Ça prend l’eau ! Dernier coup de pioche pour couler le navire : le vote de La Motion De Censure Trans-Partisane !
Députés, mettez le coup de grâce qu’on en finisse!
De François Asselineau
POUTINE DÉPLORE que le système politique de nombreux pays «promeut des dirigeants qui ont un faible niveau d’éducation et culture générale. Parfois, ils ne comprennent pas ce qu’ils disent et font. Leurs actions sont préjudiciables à leur propre peuple et leurs propres entreprises» (Agence Tass).
(jpf) le « parfois » me paraît être un peu faible et presque complaisant. Mais est-ce que ça été bien traduit ?
Florian Philippot :
J’ose espérer que dans un sursaut de bon sens et d’adhésion réelle à la population, les oppositions parlementaires au petit-facho macron voteront majoritairement une motion de censure.
Pourquoi pas celle que semble mettre en place le groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) de l’Assemblée nationale ?
Si ce n’est pas le cas, on est peut-être parti pour une suite d’ « événements sociaux » en chaîne qui seront de plus en plus incontrôlables et qui dépasseront le cadre des retraites, mais plus généralement arriveront au constat inéluctable que ladite démocratie représentative est morte et qu’il faut virer tous les mondialistes qu’ils soient de gauche, de droite, du centre, d’extrême-gauche, d’extrême droite ou d’extrême centre, « écolos » et tout ce que l’on voudra…
Car après la répression éborgneuse des Gilets Jaunes, la dictature covidiste (organisée par les mondialistes et européistes) qui est en train de révéler progressivement que les injections expérimentales sont mortifères à plus ou moins longue échéance, après la guerre en Ukraine (organisée par l’Otan) et dont les sanctions imbéciles, qui se retournent contre nous, et les aides sont en train de nous appauvrir et nous rendre totalement dépendants des cinglés « démocrates » étatsuniens et de l’Union Européenne, voici le diktat de la « réforme » des retraites réclamée par cette même Union Européenne et sa mère maquerelle ursule la hyène.
Le problème est global : il faut sortir de l’Union Européenne, de l’Otan et également de l’Euro. Une très grande partie de nos malheurs viennent de là.
Et bien sûr il faut tout d’abord virer la petite merde qui est à la tête de notre État.

Article de La Libre [sic] Belgique (lalibre.be), avec quelques commentaires (en italiques)
Le président Vladimir Poutine a appelé mercredi les forces de l’ordre à renforcer la répression contre ceux qui chercheraient à « déstabiliser » la Russie, sur fond de chasse aux opposants à l’offensive militaire en Ukraine.
La Russie est en guerre, paraît-il, il est donc assez logique que toute personne cherchant à déstabiliser le pays soit considéré comme un ennemi de l’intérieur, un infiltré de l’extérieur, ou un traître, non ?
« Je vous demande de répondre sévèrement aux tentatives de déstabilisation de la situation sociale et politique du pays », a déclaré M. Poutine lors d’une réunion avec des procureurs.
Il a également demandé d’être « plus actif dans la lutte contre l’extrémisme », un terme fourre-tout en droit russe qui permet de poursuivre tant les organisations djihadistes, que les militants pro-ukrainiens, les opposants politiques et même les témoins de Jéhovah.
Les djihadistes, ces barbares d’un autre âge ont fait déjà assez de mal à la Russie, armés par l’Otan ; Les « militants pro-ukrainiens » sont plus exactement des fanatiques racistes et particulièrement des russophobes et volontiers russocides, sans foi ni loi, des corrompus d’État ou de pauvres hères incultes admirateurs du bandérisme ; « Les opposants politiques », il s’agit de certains opposants : le principal parti d’opposition est le Parti Communiste, 20 % des députés qui sont derrière Poutine, il est facile de comprendre pourquoi puisque le gouvernement russe est en train d’achever (du moins on l’espère) de détruire les derniers relents des barbaries de la Seconde guerre mondiale et du temps de la Grande Guerre Patriotique, 26 millions de morts du côté russe ; les « opposants » interdits sont des manipulés et/ou financés par les mondialistes pour essayer de faire le coup d’une « révolution colorée » à l’ukrainienne, un coup d’État dont on voit ce qu’il a donné ; et dont on voit ce que ça pourrait donner en Géorgie actuellement ; heureusement la masse géorgienne ne semble pas suivre ; Les Témoins de Jéhovah (interdits en 2017 par la Cour suprême de Russie), derrières leurs idées farfelues, comme tant d’autres sectes religieuses pour ne pas dire d’espionnage pour certaines, d’origine étatsuniennes, sont en plein accord avec le suprémacisme américano-sioniste ; Ils sont partisan d’une gouvernance mondiale avec une seule capitale, devinez laquelle.
Le mouvement du principal opposant russe, Alexeï Navalny, aujourd’hui emprisonné, avait ainsi été classé « extrémiste » en 2021 par la justice, entraînant l’incarcération de plusieurs de ses militants et l’exil à l’étranger de nombreux autres.
Navalny n’est absolument pas le « principal » opposant à Poutine, pour nommer quelqu’un ; c’est Guennadi Ziouganov, chef du PC russe. Navalny fait entre 1 et 3%, c’est un insecte. Il est uniquement le principal opposant médiatisé par l’Occident, manipulé et financé par l’impérialisme mondialiste. C’est la propagande occidentale qui le qualifie de « principal » opposant car c’est un agent des USA, comme zèle-en-ski et toute sa clique. Et il est même emprisonné pour des détournements de fonds publics.
Les réseaux sociaux Facebook et Instagram ont également été désignés « extrémistes » et interdits peu après le début du conflit en Ukraine, tandis que leur maison-mère Meta a été placée sur la liste des organisations «terroristes».
Est-ce faux ? Puisqu’on sait pertinemment que « la maison mère » qui réunit Facebook, Instagram, Whatsapp, OculusVR et quelques autres, officine dirigée par Paindesucre, ou si vous préférez zuckerberg, fait partie des GAFAM, autant d’entreprises douteuses toutes marquées par l’esprit mondialiste et « démocrate », et qui contournent allègrement les lois, passent en partie à côté de l’impôt, sont des entraves à la concurrence, sous-payent leurs employés, et ont pu vendre illégalement pendant une dizaine d’années des données biométriques, ou encore pratiquent allègrement le « lobbying », les pots-de-vin en bon français, auprès de Bruxelles ou de politicards franchouillards par exemple, manipulent sciemment l’opinion, censurent, créent de faux comptes, s’arrangent avec les publicitaires et au final, marchent main dans la main avec la CIA.
On peut constater par contre que telegram, odysee ou rumble, et ajoutons maintenant twitter, pour ne citer qu’eux, ne sont pas concernés par ces mesures. Car, du moins en apparence, il n’y a pas ici de censure et de manipulation de l’opinion comme avec Meta, Google, etc. .
Depuis le début de l’offensive en Ukraine, la Russie a pris une série de mesures répressives punissant toute critique envers l’armée et plusieurs personnes ont déjà écopé de lourdes peines de prison.
Quoi d’étonnant à ça ? Quel est le pays en guerre qui ne le ferait pas ? Encore qu’il faut s’entendre sur « critiques ». Depuis le début de l’Opération spéciale j’ai pu rencontrer, sur telegram en particulier, des critiques mais il s’agissait de critiques constructives, non pas pour démoraliser les troupes, mais pour dire où ça pouvait clocher. Pour améliorer les choses.
Mercredi, un tribunal militaire russe a ainsi condamné un homme, Kirill Boutyline, à 13 ans de prison pour avoir mis le feu à un centre d’enrôlement militaire, ont rapporté les agences de presse russes.
Si c’est ça un exemple de critique ?! Là, on est dans l’acte criminel, pour ne pas dire terroriste. L’acte d’un allié objectif des otano-kiéviens. D’un ennemi de l’intérieur. Et comme dirait l’autre : « En Russie, ceux qui veulent affaiblir le pays vont en prison. En France, bien sûr, c’est exactement le contraire. Ceux qui veulent affaiblir le pays ont un dictateur mandataire liquidateur qui a dit, bien protégé par une police aux ordres : « Qu’ils viennent me chercher ! Quand ils ne sont pas décorés ! »
Si la chose s’était passée dans la colonie otanesque d’Ukraine, la personne aurait été abattue et peut-être même avant torturée, et toute sa famille dézinguée. Quand on sait déjà le sort réservé à ceux qui ont eu le malheur d’être dénoncés pour avoir bien accueilli l’armée russe! Abattus. Ou même à des modérés favorables au dialogue, abattus par les hordes barbares ou même par les services secrets kiéviens ! Ou le sort réservé à des prisonniers russes, également abattus ! Et pas moyen pour la propagande occidentale de le cacher, si ce n’est en n’en parlant pas, ou en noyant le poisson, alors que les tarés bandéristes en ont fait la publicité même sur telegram.
M. Poutine a en revanche ordonné de renforcer «la protection des droits fondamentaux des militaires, des participants et des vétérans de l’opération militaire spéciale» en Ukraine, et leurs familles.
Oui, et alors ? Le « en revanche » est grotesque. Dans quel monde vivent ces petits journaleux ? Les mêmes ou leurs clones (pas leurs drones) qui colportent par ailleurs des idées aussi indécentes que « des Ukrainiens sont déportés en Russie », alors que des enfants ukrainiens d’orphelinats, sont éloignés de la guerre et pris en charge par des familles d’accueil russe, leur évitant la misère, l’abandon pur et simple, ou la mort puisque les kiéviens bombardent volontairement les civils !
Si une dictature est, à leurs yeux plombés, simplement un pays qui se défend contre les traîtres de l’intérieur financés par l’Occident pour les détruire, alors oui, la Russie est une dictature, mais finalement pas pire et plus logique et sensée que la dictature occidentale qui ne dit pas son nom et a éborgné des Gilets Jaunes, mis au ban de la société les « non-vaccinés » et autres « complotistes », imposé des masques et un confinement anti-sanitaire, des injections expérimentales, catastrophe qui n’a pas encore produit tous ses effets délétères (cardiaques en particulier et chez les plus jeunes), malmène les vrais opposants, recherche le contrôle social à la chinoise, et l’embrigadement de la jeunesse dans le wokisme et le L.G.B.T.X.Y.Zisme, et soutient le régime maffieux de Kiev sans nous demander notre avis. Sans parler du reste…
Comme l’écrit Florian Philippot « Cette semaine a levé le voile sur les effets secondaires des injections covid ! L’énorme succès du livre d’Alexandra Henrion-Caude, les aveux du ministre allemand de la Santé, la reconnaissance officielle au Japon de morts liées à l’injection, sont autant d’éléments qui nous rapprochent de la vérité. Après la vérité, la justice viendra.
Justice doit aussi être faite pour les personnels suspendus, dont la situation indigne de plus en plus … »
Pour conclure, loin de moi de dire que la Russie est parfaite, il n’y a que le Paradis, qui semble être parfait – semble seulement, car endroit ennuyeux finalement s’il est est, puisque celui de toutes les félicités et de la routine du bonheur. Mais entre la Russie et l’Otaneurope, ou l’Euthaneurope (l’euthanasie volontaire de l’Europe), il n’y a pas photo, comme on dit.

D’après RUSSOSPHÈRE
Encore un exemple d’inversion médiatisée du bon sens et de la raison. Ou : le culot phénoménal des yankees.
Selon l’armée américaine, il y a deux ou trois jours, par là, un drone MQ-9 Reaper étatsunien est entré en collision avec un avion de chasse Su-27 russe au-dessus de la mer Noire.
Selon l’armée américaine, c’est l’avion qui a percuté l’UAV (UAV en otanien, VAM en français, Véhicule Aérien Motorisé) ; et avant cela, le salaud! il lui a pissé dessus du carburant. Ce qui, convenons-le, n’est pas très « z-écolo ». Ni très « fair-play ».
Le Ministère russe de la Défense, quant à lui, a affirmé qu’il n’y a eu aucun contact entre le chasseur russe et le drone. Selon lui, le drone, en raison de « manœuvres brusques, a effectué un vol incontrôlé avec une perte d’altitude et est entré en collision avec la surface de l’eau ».
Les comiques des media étatsuniens, plus précisément la chaîne de télévision CBS a expliqué que le méchant avion de chasse russe a abattu le gentil drone de l’US Air Force. Mais rassurez-vous. Ce serait une erreur du pilote russe, un nain capable des pires actions.
Comme le conclut Russosphère :
« Ben alors si ce n’est qu’une erreur et non une volonté intentionnelle, tout va bien. Comme le fait d’être aussi proche des côtes russes et de manière plus que régulière ne peut être qu’une programmation touristique grippée. »
Le porte-bonne-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré depuis : « Les Etats-Unis ont pris des mesures pour s’assurer que le drone américain MQ-9 Reaper qui a coulé en mer Noire ne tombe pas entre de mauvaises mains ».
Ajoutant que les États-Unis « ont pris des mesures pour protéger leur propriété » (sic) et que « bien évidemment, nous ne voulons pas que quelqu’un d’autre que nous ne le récupère ».
Mais quelle malchance, il semble bien que ce soit le cas. L’épave du drone amère loque (c’est vraiment le cas de le dire), tombé dans la mer Noire a probablement été récupérée par l’armée russe, selon des communications radio interceptées par l’armée américaine (elles-mêmes probablement interceptées par l’armée russe), alors même que le Pentagone nie cette information.
En attendant, l’Amerloquie, la Muricany, enfin ses tarés « démocrates » ont protesté auprès de la Russie à propos de « l’incident ».
La réponse de l’ambassadeur de Russie à Washington a été claire et nette. La Russie n’entrera pas dans le jeu de la provocation ; elle espère que les États-Unis « s’abstiendront de toute spéculation supplémentaire dans l’espace médiatique » et arrêteront les vols près des frontières russes.
Russosphère conclut ainsi :
« Il n’est pas difficile de comprendre que ce drone était là comme relais de coordination des frappes ou de partage d’information sur les « départs » depuis le territoire russe en direction des forces armées ukrainiennes ; en clair, ce drone participait directement au conflit à environ 120 km des côtes russes. »
Je voudrais dire quelques mots de Tristan Mendès-France.
C’est un descendant de Pierre Mendès-France, politicien « de gauche » de la troisième, quatrième et cinquième républiques, très longtemps rad-soc (radical-socialiste) dont les origines remontent à une famille juive séfarade installée autrefois au Portugal, puis établie en fRance au XVIIe siècle.

Pierre Mendès-France en 1932
Pierre Mendès-France fut le type même du marrane qui amusait encore la galerie à la fin de sa vie en déclarant sans rire : « Je suis athée, républicain français mais je suis aussi très attaché au judaïsme. C’est comme ça… ».
Il faut dire qu’il avait fait sa bar-mitzvah en sa jeunesse puis était entré en maçonnerie à l’âge adulte. Il déclarait encore : « Je sais que je suis Juif. Mes enfants, qui n’ont pas la foi plus que moi savent qu’ils sont Juifs. Je sens que les antisémites me considèrent comme Juif, voilà les faits. »
En clair, je suis Juif et mes enfants également. Il aurait pu ajouter aussi : ma femme est Juive. Mais tout ça sans l’être … tout en l’étant. Et il donnait même comme caution à son « juivisme », son « ressenti » sur l’opinion desdits « antisémites ». Un comble !
Quelle bouillie pour simplement reconnaître que « Juif » n’est pas ou n’est plus depuis longtemps un terme lié à la religion, du moins chez certains ; que « Juif » ne signifie plus « pratiquant de la religion juive », « pratiquant du judaïsme », ou « Israélite », comme on disait encore couramment entre-les-deux-guerres. Enfin, que ce mot ne signifie plus vraiment : celui ou celle qui fréquente la synagogue et les rabbins. Si ce n’est dans un esprit folklorique.
Cela me fait penser à ces goyim qui rêvent, malheureux, d’être Juifs (je pense par exemple à Francis Lalanne qui en fait tout un pataquès)… mais qui ne se convertissent pas au judaïsme. Il faut donc bien reconnaître que le fait religieux n’est pas le fait essentiel, la clef pour ouvrir la porte du tabernacle juif, le sésame de la judaïté.
Le « Juif athée » Mendès n’avait rien d’autre à répondre que : » c’est comme ça… « . C’est aussi (peu) rationnel que de dire : « Je suis Catholique athée » … à café ou à chocolat. C’est grotesque. *
Ou alors il faut bien comprendre le sens des mots. Et ce qui se cache derrière.
Moi, je suis réduit à voir dans ce terme « Juif », si galvaudé à bon ou à mauvais escient, qu’une manière de dire son appartenance non pas, non plus, ou très marginalement à une religion (le judéo-talmudisme pour le dire plus précisément), mais à une tribu singulière, une grande famille particulière, close, endogène, une caste à part, élective de naissance et de sang, ou pour le dire plus trivialement une maffia parmi d’autres, une maffia consanguine unique.
Je ne fais que redire ici ce que les moins hypocrites des Juifs, ou du moins de ceux qui se claironnent « Juifs », affirment. En employant juste d’autres mots moins marqués, plus diplomatiques. Il n’est que de lire ce livre déjà ancien d’André Harris et Alain de Sédouy (un recueil d’entretiens très éclairants) : Juifs et Français (Grasset, 1979).
Et même dire son appartenance, pour les plus délirants, à une pseudo-ethnie spécifique, la tribu sioniste dont on constate avec rage les dégâts racistes, colonialistes, d’apartheid qu’elle engendre journellement sur un territoire que des Européens ashkénazes ont volé pour satisfaire leur folie de vivre dans l’entre-soi de leur ghetto d’après-guerre retrouvé.
Avec tous les malheurs que cela occasionne, non seulement aux populations palestiniennes mais à toutes les populations de l’Est de la Méditerranée. Ou même plus, puisqu’on a appris par exemple que Sion soutenait en douce les tarés bandéristes d’Ukraine, dans la logique de « qui se ressemblent, s’assemblent ».

Bon maintenant passons au petit-fils. Puisque c’est de lui dont il est question en fait.
Celui-là, il fait peur.
Personne ne connaît exactement son boulot sauf qu’il semble chargé par la kommandantur de la mise en spectacle du monde conformes (le spectacle et le monde) d’assurer la visibilité ou non-visibilité des uns et des autres à la téloche.
Il se réjouit de pousser à l’interdiction des « mauvais », afin de les rendre invisibles.
Dans ce travail de censure active, de mise au rencart de la (défunte) liberté d’expression, il semble tout heureux de nous dire qu’il travaille de concert avec cette officine de l’obscurantisme intégral anti-complotiste et propagandiste des doxas officielles mondialo-américano-sionistes : conspiracy watch, l’observatoire du conspirationnisme, tenu par les deux zèbres :
– Rudy Reichstadt, « expert associé » (sic) à la Fondation Jean-Jaurès qui intervient sur l’ignoble radio « France Info » et dans la feuille de chou Franc-Tireur qui porte si mal son nom ; et auteur d’un ouvrage grandiose : « L’Opium des imbéciles, essai sur la question complotiste » ;
– Valérie Igounet, dite La Zigounette, docteure [sic] en histoire (Sciences Po) et chercheure, pardon chercheuse associée [mais pas trouveure, ni trouveuse] à l’Institut d’Histoire du Temps Présent (CNRS). Spécialiste du négationnisme — sic, une idéologie qui n’existe pas mais dont elle a pourtant écrit l’histoire (Histoire du négationnisme en France) et deux ramassis a-scientifiques de ragots, de mensonges, de propos tendancieux, de lieux communs, poncifs et autres platitudes « antifascistes » et « anti-antisémites » : un Que-sais-je ? et Robert Faurisson. Portrait d’un négationniste ; elle a encore du temps à perdre en animant le blog « Derrière le front [national, devenu le RN] » sur FranceTVinfo.fr.

Celle-là aussi, elle fait peur !
Enfin, si vous voulez vous prendre la tête, sur « Les Déconspirateurs » (YouTube) Tristan Mendès France et Rudy Reichstadt « commentent l’actualité du complotisme [sic], de la désinformation [resic] et de la haine en ligne [reresic] en compagnie de David Medioni et d’un invité. » Amen !
Je ne sais pas ce que cette tronche, celle de Mendès, vous fait, mais moi à le regarder j’ai vraiment l’impression de voir la gueule d’un méchant de cinéma ou d’un dessin-animé. Gargamel par exemple, le compagnon du chat Azraël. Ou au mieux le Schtroumpf à lunettes, celui qui a la vue courte, très courte, dans le genre un peu ahuri, pour ne pas dire abruti, qui en réfère constamment au Grand Schtroumpf et qui prétend donner des leçons de morale à tous les autres Schtroumpfs de la Terre.
En attendant, en voilà un qui salit le prénom, d’origine ou d’emprunt, de Tristan L’Hermite, Tristan Corbière, Tristan Tzara, Tristan Bernard. Ou le nom de Flora Tristan. Et j’en oublie.
* Ce qui n’empêche pas les athées courants, de la masse, non bornés ou non fanatiques de visiter des églises, mais beaucoup plus difficilement des mosquées et encore plus difficilement des synagogues. Presque aussi fermées que les loges maçonniques aux profanes.
Olivier Mathieu m’écrit :
« Le présent article contient des poèmes récents, qui ont été adressés par mes soins à quelques personnes, notamment au directeur d’une revue parisienne de poésie…
On m’annonce, pour finir, que ces poèmes seront publiés, dans quelque temps, par une petite revue de poésie, dans un pays proche de la France. »
*
Ma pauvre vieille Europe aux destins condamnés
Un jour de mes vingt ans, ma mère à la fenêtre
M’adressait de la main un geste d’au revoir.
On se dit au revoir pour croire à un plus tard.
Le ciel était soleil et bleu plein de nuages.
Le geste maternel disait qui elle était.
Un beau geste d’adieu et de bénédiction.
De Rome à Caracas, du Mexique en Afrique,
J’ai vécu à Belgrade, à Venise, à Oslo,
A Florence, à Madrid, d’Athènes au cap Nord.
Et voici qu’aujourd’hui je survole en avion,
Pour une fois encore et dans le sens contraire
Ma pauvre vieille Europe aux destins condamnés,
L’Europe qui me semble une Carte du Tendre.
Et voilà qu’aujourd’hui je survole en avion
Les pays d’autrefois de ma pérenne errance,
Cœur à l’amour perdu, comme une âme sans corps.
Je me souviens, des ans passés il me souvient.
J’ai ri et j’ai pleuré, semé des cailloux blancs
Comme pour retrouver, au tomber du rideau,
Les deuils auxquels toujours il m’a fallu survivre
Et le ciel est soleil et bleu plein de nuages.
Le soleil me sourit à travers le hublot
Et la pluie est en pleurs, pleurant les amis morts
Et ceux que jamais plus on ne verra du tout.
Et voilà qu’aujourd’hui je survole en avion
Ma malheureuse Europe aux Empires déchus
Et quarante ans ont fui. Ma mère est dans sa tombe,
Tout au revoir finit en jamais se revoir.
Mais mon cœur a lutté, mais mon cœur a battu
Et mon Europe est un vaste champ de bataille
Et c’est un cimetière et c’est un grand poème.
Et merci à la vie, à mon dernier amour
Qui est aussi l’amour du premier de mes jours
Et merci à la mort, à mon premier amour
Quand viendra donc le temps de partir pour la mort.
Et encore une fois je monte au front de guerre
De l’art et de l’amour, ainsi qu’au temps naguère.
*
Les temps du non amour
Te souvient-il du temps où nous étions amants
Quand l’esprit se mêlait à la chair impérieuse
Jusqu’au tréfonds du corps, te souvient-il du temps
Des cœurs unis, l’un l’autre, en un seul battement?
Il restera de moi quelques lettres d’amour
Au fond d’un vieux tiroir, et un ruban autour.
Dans les pages d’un livre une fleur embaumée,
Un parfum d’autrefois, un pétale de rose,
Un cahier déchiré, un poème ébauché,
Mais que restera-t-il de moi dedans ton cœur?
Peut-être rien de rien, si tu m’as désappris
Peut-être suis-je entré dans le profond oubli
Où l’on oublie amour, et où mort l’on oublie
Comme amant et amante entrés dedans la ronde
Des temps d’amour et puis des temps de non amour,
Comme emporte le vent aux jours où l’on désaime
Peut-être rien de rien, mon pauvre cœur qui t’aime
Mais que je sois au moins, parfois, un mort qui parle,
S’il te souvient un jour que nous fûmes amants,
Et je t’offre ces vers comme mon testament,
Dans le ciel cimetière aux tombes des étoiles,
Aux éclats de soleil dans tes beaux yeux que j’aime,
Mon cœur viendra saigner en crépuscules pourpres,
Au grand saute-mouton de nuage en nuage,
De la vie à la mort le grand saute-mouton.
Olivier Mathieu
*
Grand pitié pour l’enfant qui allait aux putains
Grand pitié pour l’enfant qui allait aux putains
Et pitié pour l’enfant qui marchait dans les villes,
Arpentant les quartiers des gares, des banlieues,
Sans sou vaillant en poche, admirant les beautés
Dans la rue, au soleil, des yeux des aguicheuses.
Grand pitié pour l’enfant qui allait aux putains
Et pitié pour l’enfant qui allait aux putains
Le cœur ivre, et pour mieux oublier un instant
Matrimoniale Harpie et Mégère bourgeoise,
Il mendiait quelques sous de tendresse à un ange
Dont il ne recevait jamais aucun centime.
Et pitié pour l’enfant qui croyait en l’amour,
Grand lecteur de romans pleins de putains aimantes.
Grand pitié pour l’enfant qui allait aux putains
Et pitié pour l’enfant qui allait aux putains
Comme on serre les poings au ciel vide de Dieux,
Et pitié pour l’enfant, pour l’enfant réprouvé
Qui cherchait seulement une sœur réprouvée
Et longtemps, si longtemps, ne l’a jamais trouvée.
Et pitié pour l’enfant qui cherchait l’anarchie
Dans l’ordre, et qui cherchait l’ordre dans l’anarchie.
Et pitié pour l’enfant qui voulait se tuer,
Qui voulait seulement gésir avec la mort.
Mais pitié pour l’enfant que vous avez tué,
Mais pitié pour l’enfant qui allait aux putains
Parce qu’il méprisait l’amour prostitué
Des bourgeois, dans les lits puants des puritains.
Olivier Mathieu
*
Je songe aux guerriers morts sur le front du destin
Je songe aux guerriers morts sur le front du destin
De cette guerre ultime en un miroir sans tain,
Les morts dorment sous terre. Dans le ciel tout bleu d’eau,
Nuages ricochets aux runes de bouleau,
Pour la liberté morts à pas encor vingt ans,
Europe, qu’as-tu fait de ces beaux cœurs battants?
O morts, pauvres gisants, plus jamais ils ne bougent,
Le temps a dépecé leur beauté en haillons,
Portant autour du cou dessus un médaillon
Une photographie en noir et blanc, et rouge
De leur amour resté au pays, une fille,
Signal noir et blanc, rouge, une photographie
Et je les rejoindrai demain, parmi les vers.
Les hommes de mon temps, temps du monde à l’envers,
Ivres de liberté, vivront en esclavage,
Mais qui saurait vraiment de mon cœur dire l’âge?
Ah! Tant que vogueront dans le ciel les nuages,
Souvenez-vous toujours, chers lecteurs de nuages,
Des enfants, des amours d’au-delà les nuages,
Puisque donc faneront les jeunes filles en fleurs
Mais que refleuriront au printemps mes nuages
A l’ouest et à l’est, des nuages, des tombes,
Orgasmes des prisons et le chant des colombes,
Si toi et moi jamais n’aurons matin ou soir,
Si tout notre destin ne fut qu’un au revoir,
Ils ne sépareront jamais nos deux cœurs de douleur
Mon cœur, nos pauvre cœurs crevant de crève-cœur.
Olivier Mathieu
*
Le dernier bonhomme de neige de l’hiver.
Soif de noif. Nix de nox. Lux nux. Nivait la neige.
Le ciel s’éparpillait en flocons sur la terre,
En étoiles de neige à la fin de l’hiver,
La neige, que j’aimais la regarder niver,
Soif de noif, lux en noiz, neigeait, neigeait la nive
Au bord de Seine, au Pont du Pecq, sur les deux rives,
Je n’étais à vingt ans qu’à l’aube de mon erre.
Depuis le très grand ciel tombait, tombait la neige,
Et dansait une fée aux purs reflets d’enfance
Et par ce temps de neige, un bonhomme de neige
Comme neige fondait dans le soleil immense.
Le ciel vibrait d’or pâle et semait en arpèges
Des nuages flottants voltigeant de lumière,
Tel fut le bel hiver au temps des grandes terres
Dont les compaings d’hier rien ne sont devenus
Et nul ne se souvient du bonhomme tout nu,
Que la neige aujourd’hui revienne et m’illumine,
Lui qui était couvert de blanche mousseline
Et des larmes de lait de ses grands yeux coulaient
De glace, en sucre, au goût de la neige à l’orange,
Neige en soif, nuit de neige et lumière d’aurore
Comme une ouate très douce à l’odeur qui décore
La neige de vanille en pas d’ange et mésanges,
Au temps des papillons de mes hivers d’antan,
Moi je savais déjà comme s’enfuit le temps.
Et à Marly-le-Roi c’était bonheur en noiz,
Marly qui n’était plus déjà en Seine-et-Oise.
Il neigeait à plein ciel, il noivait de la nèvre,
Immobilité blanche et la douleur aux lèvres.
La neige, que j’aimais la regarder niver.
Il n’y avait que lui, le bonhomme de neige
Et moi, deux pour pleurer la chair de neige aux vers.
Olivier Mathieu
*
Les grands marronniers.
Mon grand-père déjà, sous la lune et ces arbres
Qui ont été les seuls amis de mon enfance,
Avait marché, jadis. Arbres au cœur antique.
Ce fut là le terrain des jeux de mon enfance
Et le vent chuchotait dedans les verts feuillages.
Moi qui ai oublié tant d’hommes inutiles,
Je me souviens du bruit du grand vent dans leurs branches.
L’après-midi parfois était si grand, si grand,
Que l’enfant ne pouvait, en un seul jour, saisir
Le soleil du ciel bleu et l’ombre des nuages.
C’était le temps d’un ciel qui se chargeait d’orages,
Le destin attendait. Le soleil, en fumée,
S’évaporait dans l’or et l’ébène des branches
Au son du concerto du Triangle de Liszt.
Racines dans la terre aux ténèbres de nuit
Et branches vers le ciel, j’aimais ces marronniers,
J’aimais ces marronniers aux grappes roses, blanches,
La lune caressait leurs feuillages de plume
Et j’écoutais tomber les marrons à l’automne,
Le rebond sur le sol des bogues et des fruits
L’hiver, vous sembliez des lustres de cristal.
Et puis je suis parti et je vous ai quittés,
Si loin, si loin de vous. Et ont passé dix lustres
Et la lune a volé, je sais, de branche en branche,
Le soleil et le vent, le soleil et la pluie,
Frôlements, froissements de la pluie et du givre.
Les hommes m’ont trahi, ils m’ont abandonné,
Et les enfants sont morts, l’amour s’en est allé,
J’ai beaucoup voyagé mais dessous mes paupières,
Je vois encore au vent danser vos silhouettes,
Le murmure du vent dans vos branches dressées,
Les nuages au ciel frissonnant en dentelles,
Amis de mon enfance, ô mes grands marronniers,
Et tandis que l’Europe en son naufrage sombre,
Ma clepsydre se vide en grains voleurs de sable.
Voilà: le beau soleil, cycle du devenir,
A égrené mon temps au sein du temps cosmique.
Je voudrais vous revoir comme un adieu aux Dieux,
Vous, les grands marronniers aux branches arrondies
Tels des bras accueillants, pour attendre la mort,
Encore un jour couleur châtaigne et feuille morte,
C’est à vous que je parle et vous direz, en larmes:
L’enfant est revenu puisque c’est aujourd’hui
Le dernier rendez-vous aux marronniers des jeux.
Olivier Mathieu.
Publié le1 mars 2023pardefensededavidhamilton

Au mois de mars 2023, nos livres et notamment les différents livres sur David Hamilton, mais aussi sur Dawn Dunlap, seront disponibles soit sur papier, soit sous forme de PDF, au prix spécial de 20 euros l’unité. Citons par exemple « Le portrait de Dawn Dunlap », « C’est David Hamilton qu’on assassine » (préface de l’écrivain suisse de langue française Roland Jaccard), « David Hamilton suicidé mais par qui? », « Ma petite bande de jeunes filles en fleurs » (avec des textes notamment d’Olivier Mathieu et de Roland Jaccard), « Encore une gorgée de soleil », « Les enfants des aprems », « Dans le ciel » (roman), « Mon coeur sur l’échiquier » (roman dont l’un des personnages est Roland Jaccard). Tous ces livres ont été édités par Jean-Pierre Fleury, écrivain, poète, éditeur, docteur en sociologie. Les livres sont envoyés par la poste, et les PDF par courrier électronique. Ecrivez-nous pour tout renseignement: yvestanguy99@gmail.com
In March 2023, our books and in particular the various books on David Hamilton, but also on Dawn Dunlap, will be available either on paper or in PDF form, at a price of 20 euros each. Examples include « Le portrait de Dawn Dunlap » (« The portrait of Dawn Dunlap ») « C’est David Hamilton qu’on assassine » (« It’s David Hamilton that they assasine », preface by the French-language Swiss writer Roland Jaccard), « David Hamilton suicidé mais par qui? » (« David Hamilton committed suicide but by whom? »), « Ma petite bande de jeunes filles en fleurs » (with texts by Olivier Mathieu and Roland Jaccard), « Encore une gorgée de soleil », « Les enfants des aprems », « Dans le ciel » (novel), « Mon coeur sur l’échiquier » (novel in which one of the characters is Roland Jaccard). All these books were edited by Jean-Pierre Fleury, writer, poet, publisher, doctor in sociology. Books are sent by mail, and PDFs by email. Write to us for any information: yvestanguy99@gmail.com

De Katya Kopylova
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Le pape François a dit que Poutine était un homme cultivé et éduqué. On ne tardera pas à le [le pape] placer sous sanctions pour propagande.
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Le gouvernement Trudeau prendra en charge le changement de sexe des fonctionnaires canadiens. À partir du 1er juillet, chaque fonctionnaire transgenre recevra une allocation pouvant aller jusqu’à 75 000 dollars pour une opération chirurgicale et une thérapie [sic] hormonale.
*
Bloomberg [« spécialiste » étasunien des marchés de la finance] a appris que l’UE ne peut pas trouver la plupart des actifs russes. Poutine a encore tout volé. Et très bien caché.
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Le Conseil de l’Europe exige la remise en liberté immédiate d’Alexey Navalny et rappelle à la Russie le caractère obligatoire des jugements de la Cour européenne des droits de l’homme
Ce tweet n’a de sens que si ceux qui l’ont posté viennent de se réveiller d’un an de coma. [En effet le 10 mars 2022, la Russie a suspendu sa participation au Conseil de l’Europe, et en a été exclue le 16 mars suivant]
Le Conseil de l’Europe est le seul à se souvenir encore qui est Navalny.
Ma mère a appris son existence lorsqu’il y a eu la vague d’expulsion de diplomates russes suite à son malaise [sic] et uniquement parce que j’étais à Paris à l’époque et que je lui en ai parlé. Cela vous donne une idée de la (non-)importance du personnage pour les Russes.
*
Les plans de l’OTAN et les plans du Tout-Puissant ne coïncident pas
— général russe Apti Alaudinov
*
Londres va former les Marines ukrainiennes
Les Marines britanniques ont d’excellents antécédents en matière de fuite de Dunkerque. C’est ce qu’ils devraient enseigner.
*
Le tribunal judiciaire de Paris a annulé mercredi une procédure intentée par Brigitte Macron, qui avait assigné en février 2022 deux femmes ayant déclaré sur YouTube qu’elle était une femme transgenre.
Dans sa décision le tribunal a déclaré nulle l’assignation délivrée par Brigitte Macron pour atteinte au respect de la vie privée et au droit à l’image, estimant que les faits qu’elle dénonçait auraient dû être qualifiés de diffamation publique.
Bah oui, pourquoi avoir intenté une action pour atteinte à la vie privée … 🤔
[qui laisserait entendre finalement que la rumeur serait réellement fondée !]
De Rus’ Z
PIB combiné des pays BRICS et PIB combiné des pays du G7.
Une nouvelle intéressante est apparue aujourd’hui: le PIB [produit intérieur brut] combiné des pays BRICS a dépassé le PIB combiné des pays du G7. Le calcul a été effectué à parité de pouvoir d’achat. De plus, si vous regardez le graphique, vous pouvez voir la chute progressive du G7 et la montée progressive des BRICS. Que peut-on dire à ce sujet.

Lorsque nous affirmons que la Russie a déjà gagné en Ukraine et en général a remporté la première victoire stratégique sur l’Occident, ce n’est pas juste.
L’Occident comptait sur un cours complètement différent du conflit en Ukraine. Ce sont des experts occidentaux qui ont commencé à crier « Kiev dans trois jours ».
Ce sont des stratèges occidentaux qui ont évacué leurs diplomates et le gouvernement ukrainien vers la Pologne. Ils comptaient sur le fait que nous gagnerions la blitzkrieg militaire, et que eux, – gagneraient sur le plan économique.
Sur la base de tous les évènements passés, nous pouvons conclure que nos dirigeants ont néanmoins choisi une stratégie progressiste. Après avoir deviné le plan de l’Occident, nous avons pris la seule bonne décision possible. Et maintenant, l’approvisionnement de l’Ukraine ne dépend pas de nous, mais de l’Occident. Ce qui couplé à des sanctions inefficaces et le déclin global de l’économie occidentale, porte ses fruits.
Lorsque la Russie a été menacée au début de l’opération militaire spéciale de sanctions et «d’isolement» de la part de l’Occident, nous n’avons fait que nous réjouir. – Le système économique Bretton Woods, lié à la domination mondiale de la devise américaine, s’effondre. Et si nous avions continué à y être adossés au niveau où il était avant l’opération militaire spéciale, il nous enterrerait sous les décombres. Cependant, nous avons réussi à nous libérer des griffes de la finance mondiale. Et maintenant, de l’extérieur, nous observons comment les Etats-Unis, faute d’autre objectif, dévorent l’Europe, prolongeant leur agonie économique.
Dans la situation de crise économique mondiale qui se déroule actuellement sous nos yeux, «l’isolement» de l’Occident est une aubaine. De plus, il convient de rappeler que pour les Etats-Unis, le principal ennemi est la Chine. Pour affronter la Chine, AUKUS a été créé, des infrastructures industrielles et militaires ont été transférées. [A-UK-US : Australia, United Kingdom, United States ; alliance militaire rendue publique le 15 septembre 2021] Dans ces conditions, à notre avis, tôt ou tard, les Etats-Unis réduiront leur activité en Europe. Ils n’ont tout simplement pas assez de ressources pour combattre sur 2 fronts.
C’est pourquoi nous affirmons que le fait même du début de l’opération militaire spéciale est une victoire stratégique. Non seulement nous «précipitons la chute», mais nous aidons également nos alliés à moyen terme – la Chine. Les Etats-Unis devront simplement renoncer à quelque chose. Et vu les tendances, ce sera l’Europe. Ce qui précède indique non seulement le niveau élevé de planification à moyen terme de nos dirigeants, mais aussi le faible niveau de planification des dirigeants américains. A quoi cela est lié – à un manque d’information ou à une perte de compétence, n’est pas si important.
Eh bien, Kiev n’avait en principe aucune planification. Les OBJETS du Grand jeu ne sont pas censés planifier.
Prenez soin de vous et de vos proches ! Cordialement, les rédacteurs de la chaîne #NaSamoDeleVKharkov
Deux courts rappels en préalable.
1 – Ce texte reprend en l’amplifiant un précédent article paru le 31 août 2022 sous le même titre. Il a été achevé pour l’essentiel le 16 septembre 2022. Je réclame l’indulgence du lecteur, personne ne m’a relu, il peut traîner des fautes et autres coquilles, et les langues slaves ne me sont pas du tout familières. Pas plus que l’alphabet cyrillique, encore que dans ce domaine j’ai fait quelques progrès grâce, si l’on peut dire, à l’opération spéciale russe en Ukraine.
2 – Le polonais s’écrit avec l’alphabet latin, mais avec quelques spécificités. SUWAŁKI, dont il est question ici, se prononce plus ou moins : souvaoukyi. Le W est un « v », et AŁ, avec le ł barré oblique, est une diphtongue : aw, aou.
*
« Pour consolider le monde multipolaire, les zones frontalières (intermédiaires) entre les civilisations doivent être traitées avec soin. Tous les conflits se déroulent aux frontières (zones intermédiaires) des civilisations, là où les attitudes s’affrontent. Il est donc primordial de développer un état d’esprit « frontalier » (intermédiaire) si l’on veut que le monde multipolaire fonctionne pleinement et passe du «choc» au «dialogue» des civilisations. Sans cela, il y a un risque de «choc»…
La situation en Ukraine est précisément un exemple de choc des civilisations ; elle peut être considérée comme un choc des civilisations mondialiste et eurasienne. Après la «grande catastrophe géopolitique» (comme le président russe a appelé l’effondrement de l’URSS), les territoires du pays autrefois uni sont devenus des «frontières» (zones intermédiaires) – ces espaces auxquels l’attention des voisins s’est accrue, l’OTAN et surtout les États-Unis étant intéressés à déstabiliser la situation aux frontières de la Russie. […]
Pour moi, la douleur la plus importante est que l’Europe a succombé à l’influence de la propagande mondialiste et qu’au lieu de rester neutre, elle a pris le parti de la guerre. »
+ Daria Platonova Douguina (entretien en français sur breizh-info.com, publié le 25 mai 2022)
À « chocs de civilisations », je préférerais celui d’« actions concertées de déstabilisation et d’agression à l’encontre de tout ce qui ne ressemble pas ou ne se soumet pas à l’impérialisme dominant », et fort heureusement très déclinant (mais il peut encore nous jouer de sales tours).
Pour le dire vulgairement, la caste du mondialisme dit occidental ne se sent vraiment plus. Impérialisme qui entend dominer les hommes, corps, cœurs et âmes compris, les esclavagiser. Ceux du dit Occident, mais tous ceux du Monde ailleurs !
Celui de l’argent-roi (du vent en Occident basé sur rien de tangible, mais une rente de situation du dollar) qui exploite, domine, insolent et vide de valeurs humaines, et qui rend fou ; qui semble avoir pour unique but, grâce au concours d’une technologie dévoyée, la destruction même de la croûte terrestre, voire l’intégralité de la Terre, la destruction de la Nature, des Civilisations, des Sociétés et au final des Hommes eux-mêmes, du moins ceux du commun. Une dictature, un totalitarisme qui chaque jour lobotomise par une École qui déconstruit la Jeunesse et affaiblit l’instruction du plus grand nombre, et par des media totalement aux ordres de la décadence et d’un confort servile immédiat, et de l’amollissement des esprits. De l’esprit critique en particulier.
Dominant par l’argent (mais le dollar et l’euro vont finir par partir à la dérive) ; dominant par une caste oligarchique sociopathique de transhumanistes, eugénistes et cinglés d’un technologisme délirant. Qui au moment où elle croit tout gagner est en train de tout perdre petit à petit. Et surtout perdre les hommes qu’elle domine directement.
Tel l’Empire romain qui dans sa démesure et ses techniques antiques d’emprise sur les hommes et sur la nature a fini par se croire éternel et omniscient, tout en sombrant dans la démesure mortifère, la décadence des mœurs, la décomposition interne suite aux invasions barbares et le recouvrement par une chape d’obscurantisme et d’intolérance à l’encontre des vieilles croyances païennes d’un christianisme devenu religion d’État, comme de nos jours les protestantismes, le judaïsme et au final la catholicisme, du moins leur idéologie dominante et instances dirigeants sont devenues religions mondialistes.
De fait, ce à quoi on assiste est au début d’une déconfiture manifeste d’un impérialisme anglo-saxon (anglo-saxon au sens large englobant étatsuniens, royaumuniens, canadiens, australiens, sionistes ; sans oublier le Commonwealth, les pays nordiques et les germains : incorrigibles expansionnistes ou dominateurs européens). De plus en plus grossière et uniquement destructrice de civilisation, de la sienne en premier. Rendue inéluctable sur le temps long de l’Histoire des peuples et des nations.
Après il y a une valetaille (les corrompus, idéologues ou couillons de l’affaire) incarnée par l’essentiel du personnel politique de pays comme la France, l’Italie, l’Espagne, etc. Ou encore dans des pays aux nationalismes incommensurablement obtus et ombrageux de l’Est européen comme la Pologne ou les riquiqui pays baltes. Et bien sûr chez les fanatiques, nihilistes et destructeurs bandéristes d’Ukraine des contrées de l’Ouest (Galicie et alentours) et autres bataillons de houliganes politiques et autres individus perdus d’un pays à la dérive qui ont phagocyté l’État ukrainien.
L’Eurasie attendait son heure. Elle est venue et très bien venue. Bienvenue. Il faut se rendre compte que tout a commencé en Europe par l’éclatement de l’URSS puis par la volonté folle du mondialisme de vouloir en tirer partout profit. Mais le déclin a été amorcé bien avant. Du côté de l’Irak et de l’Iran. Le réveil russe date quant à lui de l’éclatement de la Yougoslavie, et du sort peu amène réservé en particulier à la Serbie.
Puis tout s’est enchaîné dans l’absurde et la folie meurtrière avec le Complot de l’État profond lors du Onze Septembre, les guerres du Koweït, de la Libye, de la Syrie, la fin de la guerre en Afghanistan … Pour nous en tenir à ces seuls exemples.
Et la guerre de trop, le défi de trop, la provocation suprême : l’Ukraine avec la pseudo-révolution de couleur du (ou de la) Maïdan, coup d’État orchestré par la CIA et le MI6 avec la complicité de quelques oligarques locaux et de fantoches au nationalisme délirant.
Pour conclure ce préambule, je dirai à la suite d’Arnold J. Toynbee : « Les civilisations meurent par suicide, non par meurtre. » On le voit présentement d’une manière totalement manifeste.
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Samedi deux juillet, l’AFP a repris une information de l’agence de presse d’État Belta de Biélorussie qui faisait parler le président Alexandre Loukachenko * en ces termes :
« On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes antiaériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes […] Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine ».
La fin de de ce propos montre donc que la situation ukrainienne était déjà discutée « il y a plus d’un an » du côté de la Biélorussie, ou pour traduire le nom de ce pays en français : de la Russie Blanche.
Parmi tout ce que les media mondialistes peuvent véhiculer de mensonges, d’inexactitudes ou des délires concernant la Russie, les seuls éléments qui apparaissent comme vrais sont :
1 – le fait que la Russie est entrée en Ukraine à partir de son territoire du côté de Soumy, de Kharkov et du Donbass, mais encore de la Biélorussie. Par contre, on ne sait si ce pays sert de « de base arrière aux forces russes » comme on a pu l’entendre ou le lire ;
2 – le fait récent, finalement feu de paille, de pauvre délire lituanien (Lituanie : 2,7 millions d’habitants) qui sur ordre de l’Otan et de l’UE voulait interdire le transit commercial ferroviaire entre la Biélorussie et l’enclave russe de Kaliningrad de certains produits comme le charbon, les matériaux de construction et les métaux.
Or, assurer un blocus de produits « normaux » (je veux dire de produits « ordinaires » qui circulent normalement, partout ailleurs dans le monde, d’un pays à l’autre) est rien de moins qu’un acte de guerre. **
Remarque en passant à propos des lignes ferroviaires lituaniennes. Le transport ferroviaire en Lituanie a pour base un réseau à écartement russe (1.520 mm) qui date de l’époque de l’URSS, et qui le réunit à celui de la Russie, de la Biélorussie et de la Lettonie.
Mais avec la Pologne, il est relié avec des voies dites « normales », i.e. dont l’écartement des rails est de 1.435 millimètres. Et il possède aussi des voies étroites (en 750 mm).
Actuellement, la Lituanie tend à électrifier son réseau ferroviaire et à développer la norme « européenne » (de l’Ouest européen) dite « normale » ou encore appelée «écartement de Stephenson ». Cet écartement est l’un des plus utilisés dans le monde, sur 60 % environ des lignes existantes. Il remonte à ladite Convention de Berne du 10 mai 1886 quand l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, la France, l’Italie et la Suisse ont fixé cette norme commune.
Et donc ce qui transit par la Lituanie et Vilnius en particulier, entre Kaliningrad et la Russie se fait sur des rails aux normes « soviétiques ».
* Loukachenko, nom qui s’écrit certes avec un « o » final en russe (tout en ce prononçant ë ou à), mais avec un « a » en biélorusse (qui se prononce à), donc que l’on devrait écrire et prononcer : Loukachenka.
** Pour l’occasion, l’AFP a rapporté en ces termes les propos du chef de l’agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozin : « Selon lui, laisser passer les marchandises sans entrave était une condition pour que la Russie reconnaisse les frontières de la Lituanie, une ancienne république soviétique. »
Mais ce n’est pas selon lui, ni même selon un accord entre la Lituanie et la Russie, c’est tout simplement selon le droit international.
Ce qui donne dans la première gazette venue le titre suivant : « Moscou remet en question la légalité des frontières de la Lituanie », alors que les Russes ne remettent rien en cause, mais rappellent que l’acte est illégal, et s’apparente à un blocus.
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Au Nord de la Pologne et à Kalilingrad, on se trouve sur l’ancien territoire de la Prusse orientale allemande qui est revenue à ces deux pays en 1945. Et cette histoire de corridor en est la conséquence. Ce qui finalement a transformé le problème de la Prusse orientale et du couloir de Dantzig (Gdansk) d’avant-guerre par le problème de Kalilingrad et du couloir de Suwałki actuel.

1945 partage de l’ancienne Prusse orientale allemande (des anciens chevaliers teutoniques) ; le district d’Allenstein revenant à la Pologne et la région de Königsberg revenant à l’URSS, et finalement à la Fédération de Russie.

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À cette occasion, il a été évoqué le fait qu’il existe un droit de passage qui serait concrétisé sur le terrain par une étroite bande de terre russe entre la Biélorussie et l’enclave (plutôt l’exclave car elle est en dehors de la Russie, ou plus exactement la semi-enclave, car il existe une ligne maritime de ferries entre les ports de Kaliningrad et de Saint-Pétersbourg) ; droit de passage reconnu par les Traités internationaux (un peu comme on parle de « droit de passage » ou de « droit de servitude » dans le Droit français pour les propriétés enclavées). Cette bande de terre qui appartient à la Pologne, court tout le long, du côté polonais, de la frontière avec la Lituanie sur une longueur qui varie selon les sources entre 85 et 105 kilomètres. À vol d’oiseau, la distance entre l’Oblast de Kaliningrad et la Biélorussie mesurerait 65,4 km à son point le plus étroit.
Sa largeur, sa configuration générale, je l’ignore plus ou moins ; il est très difficile de trouver des informations sur ce sujet. On est amené à seulement supputer certaines choses concernant cette réalité.
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« En temps normal », cela ne gène en rien la libre circulation, du moins aux points de passage d’un pays à l’autre puisque la Lituanie a mis une clôture en barbelés ces dernières années tout le long de sa frontière avec l’oblast de Kaliningrad ; on est dans l’espace Schengen, entre la Lituanie et la Pologne (si ce n’est que l’on peut y être occasionnellement soumis à contrôle de douane volante). Mais en temps de guerre ce passage pourrait être occupé par l’armée russe et pourrait séparer les trois États baltes de la Pologne et du reste de l’Union européenne et de l’Otan.

Ce que l’on peut dire tout d’abord, c’est que cette zone frontière qui joint la Biélorussie à l’oblast russe de Kaliningrad, qui appartenait en grande partie à la Pologne entre les deux guerres, est une région très rurale, peu peuplée. Apparemment assez plate, faite de prairies, de forêts, d’étangs, de lacs et de nos jours de parcs naturels est moins une zone d’échange et de passage que deux zones d’extrémités de pays. Il n’y a aucune grande ville en ce secteur, ni d’un côté ni de l’autre. Quand il y avait encore une frontière fermée entre les deux pays (avant le le 21 décembre 2007), il n’y avait que trois zones de transit routier par les postes frontière de Ogrodniki-Lazdijai, Budzisko-Kalwaria (Kalvarija), Berżniki-Kapčiamiestis ; et une seule de transit ferroviaire de Trakiszki-Szestokaj pour toute cette zone du corridor. Il en va d’ailleurs de même avec la Biélorussie
Tout le long de cette frontière se trouve donc ce qui est appelé le couloir (terme civil) ou le corridor (terme plus militaire) de Suwałki (ou Swalki), prononcé plus ou moins « souvawkyi » (avec les semi-voyelles w et y) en polonais. Suwałki en polonais, Suvalkai en lituanien, Suwalken en allemand. Dit « de Suwałki », car ce couloir, ce corridor passe à proximité de cette ville polonaise. Le corridor, le couloir de Suwałki. En polonais : « przesmyk Suwałki”, en lituanien : « Suvalkų koridorius“. En anglais : „the Suwalki gap ».
J’ai donc eu beaucoup de mal à collecter des informations écrites (tant en français que dans d’autres langues) et des illustrations éclairantes sur ce couloir de Suwalki. Il m’a été plus facile de trouver (y compris en polonais) des informations sur l’ancien corridor de Suwalki que sur l’actuel corridor de Suwalki.
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Du temps du couloir de Dantzik (Gdansk)
Ce précédent corridor de Suwalki exista, entre les deux guerres, entre la Pologne et la Lettonie quand la Pologne occupait une partie de la Lituanie actuelle, y compris sa capitale Vilnius, comme elle occupait la Galicie ukrainienne. Si l’actuel corridor est de direction Nord-Ouest / Sud-Est (Oblast de Kalilingrad / Biélorussie) le précédent fut de direction perpendiculaire : Sud-Ouest / Nord-Est (Pologne / Lettonie). Voir la carte suivante.

Les frontières sont en rouge. Les lignes ferroviaires en noir. En jaune, le Sud-Est du territoire d’alors de la Lituanie. En vert, l’extrémité Nord du territoire d’alors de la Pologne, qui est maintenant intégré à la Lituanie. En vert vif, une zone contestée entre les Polonais et les Lettons. En bleu, la zone de la « pas neutraly » entre la Lituanie et la Pologne : la ceinture, la bande neutre.
Si j’ai bien compris la logique, cette zone neutre était une sorte de frontière ouverte, puisque la partie polonaise à l’Est comportait un grand nombre de Lituaniens. (Résultat d’une implantation plus récente de Polonais en cette contrée, suite à l’union étroite des deux entités pendant plus de deux siècles).
Tellement présent et depuis bien plus longtemps, que de nos jours, toute cette partie Est de territoire fait partie intégrante de la Lituanie, avec en particulier rien de moins que sa capitale Vilnius (Wilno). Mais cette partie Est, possède une minorité de polonophones, plus particulièrement à proximité de la frontière avec la Biélorussie, et jusque dans ce dernier pays.

La langue lituanienne : en bleu foncé : là où elle est unique ou majoritaire (noter la petite zone où elle est majoritaire en Biélorussie) ; en bleu clair : là où elle est minoritaire (dans l’extrême-Est de la Lituanie, en Biélorussie et en Pologne)

La langue polonaise: en noir, là où elle est unique ou majoritaire (en Tchéquie, Slovaquie, Ukraine, Biélorussie, Lituanie) ; en marron, là où elle représente 15 % ou plus de la population (Lituanie). (cf. l’article de ce blog du 9 août).

La situation du biélorusse est comparable à celle du l’ukrainien. Ces deux langues (plus ou moins dialectales, donc plus ou moins unifiées, et semble-t-il plus rurales qu’urbaines, ou plus propres à certaines portions de territoire que d’autres — je parlerai plus longuement de la situation de l’ukrainien dans un article que je prépare depuis longtemps — sont intimement mêlées à la grande langue de culture, des arts et des sciences (et des élites tant biélorusses qu’ukrainiennes) qu’est la langue russe. Ni le biélorusse, ni l’ukrainien n’en ont le prestige.
Le biélorusse est parlé majoritairement, au mieux, sur une moitié du pays, mais sur des aires les plus diverses et plus ou moins dispersées. Sa cartographie fait penser à la situation d’une langue en recul. Minoritairement, elle est parlée sur une autre moitié du territoire biélorusse, mais aussi, surtout au-delà de sa frontière avec la Russie, et un peu en Lettonie, Lituanie, Pologne et Ukraine
Il existe même tout au Nord-Est de l’Ukraine, une petite zone frontière où des personnes parlent un dialecte mixte biélo-russe (trasianka) ; comme il existe par ailleurs et pas mal développé, ici ou là sur une bonne partie Nord du pays ukrainien, un dialecte ukraino-russe (surzhik).
Le trasyanka est « 1. Un mélange de foin et de paille utilisé comme aliment pour le bétail. 2. La langue de tous les jours des habitants de nombreuses régions de la Biélorussie, composée d’un mélange de mots biélorusses et russes. Il est typique des personnes peu éduquées qui ne maîtrisent pas suffisamment le biélorusse et le russe. (d’après le dictionnaire russe Akademik). C’est un peu comme si l’on disait en français « méteil » qui est un mélange de grains de seigle et de froment, pour désigner une langue mixte.
Il faut savoir qu’aux siècles passés toutes ces régions de l’Est ont connu des découpages étatiques et des peuplements des plus divers, très mêlés.
On ne peut négliger que la République des Deux Nations (les deux nations étant la Pologne de langue slave et la Lituanie, de langue balte orientale comme la Lettonie ; l’Estonie parlant une langue finno-ougrienne comme en Finlande) a réuni entre 1569 et 1795 le royaume de Pologne et le Grand-Duché de Lituanie.
Cette République n’avait rien de républicaine puisqu’il s’agissait d’un régime féodal (monarchie élective en Pologne et Diète, un parlement de nobles ; duché héréditaire en Lituanie). Cette entité avait la particularité d’être essentiellement catholique, du moins là où elle n’avait pas gagné de territoires par la conquête de populations de religion orthodoxe. Précisons que la Lituanie ne s’est d’ailleurs vraiment convertie au catholicisme qu’aux 13e puis au 14e siècles. Cette fédération a été dissoute lors d’un partage de la Pologne entre la Russie impériale, la Prusse et l’Autriche.
En son temps de grandeur, La République des Deux Nations, liée par le catholicisme, couvrait un vaste territoire : Pologne, Lituanie ; Lettonie et une partie de l’Estonie qui par contre étaient de tradition luthérienne ; l’Ouest de la Russie, la Biélorussie, une bonne partie de l’Ukraine.
De nos jours pour amener un peu plus de difficulté, il faut savoir qu’il y a « seulement » 6 % de russophones en Lituanie, mais 25 % en Estonie et 35 % en Lettonie, où ils sont considérés comme des citoyens de seconde zone.
Rappelons que les trois États baltes et la Pologne sont entrés dans l’Union Européenne avec une ribambelle d’autres pays de l’Est (huit au total) le premier mai 2004. Soit tous postérieurement à leur entrée dans l’Otan.
Date d’entrée dans l’Union Européenne : | Date d’entrée dans l’Otan : | |
Estonie | 1er mai 2004 | 29 mars 2004 |
Lettonie | « | « |
Lituanie | « | « |
Pologne | « | 12 mars 1999 |
Hongrie | « | « |
Tchéquie | « | « |
Slovaquie | « | 29 mars 2004 |
Slovénie | « | « |
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De ce couloir actuel de Suwałki , voici ce que j’en ai compris et retenu :

Tout d’abord, je n’ai pas réussi à trouver de carte détaillée de ce corridor du genre de celle de la bande neutre (« pas neutraly ») de la carte du corridor de Suwalki de l’entre-deux-guerre, entre la Lituanie et la Pologne.
Cette photographie (d’un photographe lituanien) illustre un article consacré à cette entité. Il est dit par ailleurs que le couloir se tient en limite de frontière, du côté polonais. Depuis quelques années la frontière lituanienne est barbelée, comme on peut le voir sur des photographies. et sur des vidéos (voir plus bas). Cette clôture a été réalisée par les Lituaniens.
La clôture ayant été réalisée par les Lituaniens, les barbelés se trouvent de leur côté, soit à droite sur cette photographie. De l’autre côté, on serait tenté de voir une portion de la Fédération de Russie (oblast de Kaliningrad) puisque l’obsession lituanienne est de se protéger de la Russie ; ou bien éventuellement de la Biélorussie, mais je ne pense pas qu’une telle clôture ait été dressée entre la Lituanie et la Biélorussie. Les deux autres frontières de la Lituanie sont avec la Pologne et la Lettonie qui, comme on vient de le préciser font partie et de l’Union Européenne et de l’Otan.
Cette photo, qui nous montre une trouée frontalière entre les arbres, nous donne une idée de la largeur des bandes frontalières de chaque pays. Une photo plus loin (cf. photo clôture I en annexe) laisse entendre qu’elle est de 15 mètres de chaque côté. Mais ce ne semble pas être partout le cas. Il n’existe pas partout de bande frontalière notable (comme on le voit également sur des photographies dans l’annexe : photos clôture I à III).
Sur la partie gauche de la photo ci-dessus on remarque au-delà de la bande frontalière proprement dite une série de hauts poteaux qui semblent maintenir une clôture, ou un système de surveillance avec peut-être des caméras. Si cette partie gauche montre la frontière de Kaliningrad, alors il est amusant de constater que la frontière russe est elle aussi clôturée en cet endroit. Mais en retrait.
Cela dit, il est bien difficile d’en conclure quelque chose. Tout ne semble pas très cohérent, ou plus exactement, la cohérence ne saute pas aux yeux lorsqu’on a des photographies du terrain.
En conclusion (toute provisoire) : cette bande de terre constituant la bande frontalière de chaque pays serait de quelques mètres, tout au plus une ou deux dizaines de mètres de large ; peut-être entre la ligne de poteaux que l’on voit sur la gauche de la photographie et l’axe central de la frontière proprement dit. Mais je ne suis pas affirmatif à 100 %, ni même à 50 %. Tout semble fait pour cacher cette réalité.
Flou, peu d’informations, peu de documents photographiques ou vidéos. Du moins sur ce qu’est réellement sur le terrain, sur le sol polonais, cette « bande de terre » jamais définie concrètement. Je n’ai pas trouvé de vidéo en français la définissant.
Dans cette vidéo en anglais (sous-titrée) https://www.youtube.com/watch?v=qO1RlvTAE7k, « la chose » est définie ainsi : « The corridor is a 104 kilometers long strip of land that connect Russia’s Kaliningrad oblast with Belarus and runs along the lituanian poland border. It’s name after the polish town of Suvalky wich lies just to the south of the border. »
Mais pas un mot sur l’aspect physique de cette « long strip of land », longue bande de terre ; en particulier sur son emplacement exact et surtout sur sa largeur. Est-ce qu’on peut dire, comme certains, que le couloir de Suwalky n’est qu’une simple ligne (imaginaire, théorique, formelle) sur une carte ?
Ni sur la manière dont elle « runs along the lituanian poland border », dont elle court le long de la frontière entre la Lituanie et la Pologne.
Peut-être que la réponse se trouve dans la longue tradition nordique d’espace ouvert plus ou moins libre et public qui est régi, pour tout un chacun, par le droit d’accès commun ou public à la nature et aux fruits de la nature. Du moins dans certaines limites, indépendamment du droit de propriété. Explicable par l‘ampleur des espaces naturels et la faible densité de population. Ou encore par le long nomadisme de certaines ethnies.
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J’ai écrit plus haut que cette région qui, pour l’essentiel, n’en formait qu’une avant la Seconde guerre nationale, Elle est moins une zone d’échange et de passage que deux zones d’extrémités de pays. En commentaire sous cette vidéo un certain Piotr Wojdelko qui pour le temps présent nuance ce propos et explique (en anglais dans l’original) :
« Je suis né et j’ai grandi au corridor de Suwalki […] Enfant, je me souviens de la ville très arriérée de Suwalki appelée : le bout du monde. Avant 1989, je me souviens de clôtures de barbelés, de nombreux soldats mettant fin aux routes et aux chemins de fer « marque d’amitié mutuelle entre l’URSS et la Pologne ». […] Soudain, j’ai découvert que l’on pouvait voir quelque chose de l’autre côté de la frontière. Maintenant, ils construisent des autoroutes et des voies ferrées reliant la Finlande et il y a un trafic énorme. Je me souviens aussi qu’après la Seconde Guerre mondiale, les Russes voulaient donner l’oblast de Kaliningrad à la Lituanie, mais la Lituanie a refusé parce qu’ils avaient peur d’être minoritaires dans leur propre pays. Je tiens à mentionner que les Russes ont parfaitement colonisé cette région et que les Allemands ont laissé derrière eux des villes électrifiées. On m’a dit que les gens voyaient des scènes assez exotiques de Russes se dirigeant avec des chameaux. Ils se sont installés sans comprendre comment utiliser certains équipements ».
Amusant. En clair : « Nous les Polonais, nous étions arriérés et les Russes de Kaliningrad (et autres, car il n’y avait pas que des Russes dans l’oblast), au moins autant que nous ».

La campagne en été du côté de Suwaƚki. Ici, pas de bains de mer, mais bains d’une infinité de lacs, grands ou plus petits.
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Czarna Hańcza est le nom de la rivière qui traverse Suwałki, rivière polonaise et biélorusse qui se jette au final dans le Niemen, le grand fleuve qui, né des hauteurs proches de Minsk, parcourt 937 km pour se terminer en delta, et se jeter dans la lagune de Courlande de la Mer Baltique, frontière entre la Lituanie et l’oblast de Kaliningrad.
Нёман, Nioman, en biélorusse, Nemunas, en lituanien, Неман, Neman, en russe ; Niemen, en polonais etMemel, en allemand ; ce fleuve qui se love au long de ses terres sub-baltiques déjà propice à tant et plus de retenues d’eau (lacs, étangs), se développe comme les autres rivières de cette vaste région, tout en retenues, lenteurs et paresses, contournant le dédale de diverses vallées, ou faibleshauteurs, en de multiples boucles et volutes. Il prend son temps, ne pratique pas les raccourcis, étale son lit et draine une contrée biélorusse, lituanienne et russe. Lenteurs accentuées en hiver par le gel et la glace.

Le parcours du Niemen
Czarna Hańcza est également le nom donné à un village polonais de la région et le Lac Hańcza est le nom du lac polonais le plus profond (un peu plus de 100 m).
Si Czarna hańcza (tcharna hagntcha ; h initial = jota espagnole ; ń = le « gn » français ou italien, le « ñ » espagnol) veut dire : « la Hańcza noire » en polonais comme en lituanien (Juodoji Ančia), et biélorusse (Чорная Га́нча ou Ча́рна Га́ньча), alors que veut dire « hańcza » (hagntcha), « ančia » (antchia), « Га́нча » ou «Га́ньча » (hantcha ou hagntcha) ?
De ce mot, voici ce qu’en dit le site polonais « ciekawyswiata.pl »
(cf. https://ciekawyswiata.pl/wakacje-w-polsce/czarna-hancza/) :
« Nazwa rzeki pochodzi z języka jaćwińskiego jakim mówili zamieszkujące te tereny Bałtowie. Ludy, które mieszkały tu w zamierzchłych czasach były bardziej spokrewnione z Litwinami i Łotyszami niż Polakami. »
Soit en français : « Le nom de la rivière vient de la langue yotvingienne parlée par les Baltes vivant dans ces régions. Les peuples qui vivaient ici dans les temps anciens étaient plus liés aux Lituaniens et aux Lettons qu’aux Polonais. »
Les Sudoviens (ou Yotvingiens), Ptolémée a fait mention de ce peuple qui habita les vastes forêts au sud-ouest du fleuve Niemen, du côté des villes actuelles de Biaƚystok et de Sawaƚki en Pologne et de Grodno en Biélorussie.
Le yotvingien ou sudovien est l’une des diverses langues baltes aujourd’hui éteintes. Et l’on rapproche ce mot hagntcha, antchia ou hantcha du vieux germanique « anut » (« ente » en allemand moderne), canard ; du lituanien « antis », canard ; et plus haut, du latin « anas/anatis » (génitif pluriel anatum, rarement anatium), canard ; et du sanscrit « ātis », gibier d’eau.
Czarna Hańcza (tcharna hagntcha) est donc La Canardière Noire. Il faut savoir que dans ces Nord-Est de la Pologne et Sud-Est de la Lituanie, moins le Nord-Ouest de la Biélorussie, les lacs sont légion ; ce sont généralement des lacs en ruban, c’est-à-dire tout en longueur, de fond de vallées à roches tendresou alluvionnaires, qui peuvent être reliés par des cours d’eau naturels, semi-naturels (aménagés), ou artificiels, tel le Kanal Augustinowski de Pologne. Je reviens plus bas sur l’aire d’extension du canal d’Augustów.

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Sortie de Vištytis (vichtiitis) — Wisztyniec, en polonais, cité lituanienne frontalière de l’oblast de Kaliningrad.

Le village, le lac et le parc régional de Vištytis. Tout au Sud, à la jonction des trois frontières (au Nord-Ouest oblast de Kaliningrad, au Nord-Est Lituanie, tout au Sud et Sud-Est Pologne), se trouve le tripoint de Vištytis.
En fait, une seule chose semble retenir l’attention des uns et des autres concernant ce corridor, un aspect disons pittoresque, mais mineur : c’est un tripoint (ou une trijonction), là où la frontière polono-lituanienne rejoint la frontière de l’oblast de Kaliningrad.
En voici une photographie. Malheureusement, les photographies que j’ai pu rencontrer sont assez pauvres en explications.

Photo clôture A
La légende de cette photographie, qui montre un monument que l’on dit être de marbre, énonce :
« Le tripoint Russie-Lituanie-Pologne près de Vištytis (photographié du côté polonais) marque l’extrémité nord-ouest du Suwałki Gap. La Russie, à gauche, est derrière la clôture verte, tandis que la frontière lituanienne, à droite, est marquée d’une clôture barbelée. »
On peut se demander : à qui appartient, alors, la zone centrale entre les deux rangées de grilles et barbelés ? Une définition générale du mot frontière est quelque chose comme : « espace de largeur variable, allant de la simple ligne imaginaire dessinée sur un plan à une aire particulière séparant ou joignant deux territoires et marqué sur le sol par des repaires, y compris par des clôtures continues ».
Mais il est difficile de trouver des précisions sur les éventuelles aires frontalières particulières. Généralement, quand deux pays s’accordent à clôturer, à clore leurs frontières, les deux clôtures ne se touchent pas mais sont séparées par quelques mètres d’une sorte de « no man’s land » ou de zone neutre (termes militaires).
Mais alors, ce no-man’s-land, s’il existe bien, qui l’entretient, ou tout simplement qui en fauche l’herbe ? Qui réalise la borne centrale entre les marques, les poteaux en bois de chaque pays qui se font face, du moins quand il y en a ?
Notons aussi que toutes les photographies présentées dans cet article ne sont pas de la même époque et non datées ou non datables. Ce qui ne facilite pas la compréhension, s’il y a des évolutions dans le marquage frontalier au sol.

Photo clôture B
Frontière d’État de la Fédération Russe — Ne pas entrer. À droite, derrière la clôture à barbelés, la Lituanie ; à gauche l’oblast de Kaliningrad ; et en arrière de la photographie, ou si l’on préfère : du côté de l’appareil photo, la Pologne.
Ce n’est malheureusement pas l’article de Frank Tétard titré : « Symétrie spatiale et temporelle d’une enclave : la Prusse-Orientale (1919-1939) et Kaliningrad (1992-2004) » (Revue géographique de l’Est, vol. 47 / 2 / 2007 cf. https://journals.openedition.org/rge/207) qui m’en dira plus. L’article est muet sur ce sujet précis de l’actuel corridor de Suwaƚki.
Vištytis est un petit bourg lituanien tout près de l’un des innombrables lacs de cette région qui collectionne également divers gros rochers posés sur les prés, qui remontent à la dernière époque glaciaire. Agglomération tristement célèbre pour avoir été, pendant la Seconde guerre mondiale, le lieu d’un massacre d’environ 220 Juifs (parlant le yiddish) sur une population de mille habitants par un einsatzgruppe, un « groupe d’intervention », de nationalistes lituaniens.

Ce que la légende de la photo clôture A appelle « la clôture verte » se situe en limite des arbres, là où se tient un grand poteau puis une série de plus petits poteaux, dans l’ombre des arbres. À droite la frontière lituanienne bordée de barbelés « pour, dit-on (on : les autorités lituaniennes) empêcher la contrebande de cigarettes depuis l’oblast de Kaliningrad ».
On ne sait pas jusqu’où court la clôture vers la droite, du côté de la frontière avec la Pologne. Mais, normalement, il y a libre passage entre les deux pays, depuis ces dernières années, comme dit par ailleurs.
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Une photographie (plus récente ?) marque clairement les limites russes au tripoint, derrière la barrière rouge et blanche de la Pologne et rouge et verte de l’oblast russe de Kaliningrad.

Photo clôture C
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Photo clôture D

Photo clôture E
Sur le panneau de gauche est écrit : « Granica Państwa — Przekraczane Zabronione ». Soit : « Frontière d’État — Passage Interdit ». Et en-dessous : « Teren », suivi de mots illisibles sur la photo. « Teren » signifie : « territoire, région, terrain, champ… » en polonais. Je suppose que la phrase complète est « territoire de la Fédération de Russie » ou « territoire de l’oblast de Kaliningrad ».

Accès au tripoint depuis la Pologne (voir plus loin, la photographie du chemin aménagé y menant). Devant nous, on a (partie boisée) la pointe que forme l’oblast de Kaliningrad à son extrémité Sud-Est. Dans le fond à gauche court la bande frontalière signalée en rouge sur la photographie du plan qui se trouve un peu plus loin. Il semble que toute cette partie centrale — soit du côté polonais au-delà des barrières jaunes — soit en fait interdite d’accès, puisque, sous le panneau blanc cerclé de rouge, je crois y lire quelque chose comme : « Nie ? Straży Granicznej », « Ne pas ? Garde-Frontière ». Mais les gens, et c’est heureux, ne se gêne pas pour faire au moins des photos au côté du tripoint, et d’un côté ou de l’autre de celui-ci.
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Sur cette photo, prise du côté polonais, et antérieurement à la construction d’une clôture du côté lituanien (au fond, au niveau du chemin devant les arbres), on voit bien sur le sol pavé le découpage local de la frontière : à gauche, le (petit) quart russe, au centre le (petit) quart lituanien, et pour la Pologne, plus de 180°.

Le même endroit mais pris de la limite entre la Russie (à droite) et la Lituanie (à gauche). Au fond, le territoire polonais. C’est là que se trouve normalement le couloir réservé à la Russie.

Photo clôture F
Cette photographie a été titrée par son auteur : « Finis civitatum in Wisztyniec ». Soit : fin des États à Wisztyniec (Vištytis), ou si l’on préfère : limite des cités à Wisztyniec (Vištytis).
La colonne (de marbre pour certains, de granit pour d’autres) est gravée des emblèmes des trois pays voisins et munie d’une inscription dans chaque langue nationale. Ici on lit : RZECZPOSPOLITA – POLSKA WISZTYNIEC ; soit : RÉPUBLIQUE DE POLOGNE WISZTYNIEC.
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En cet endroit, la frontière de la Pologne (Polska) comme le montre ce plan sur le terrain, est — de ce que je peux en voir — à plus de 180° par rapport au point central de la trijonction. Contre à peu près 90° pour la Russie (Rosja, rosya) et moins de 90° pour la Lituanie (Litwa, litva) comme on le voit indiqué sur ce panneau :

Photo clôture G
En-dessous de la zone en rouge (dont la couleur rouge veut dire sans doute : hors espace Schengen), on peut noter la petite bande pointillée également en rouge située du côté polonais de la frontière avec la Russie de l’oblast de Kalilingrad, où il est écrit : PAS DROGI GRANICZNEJ. Soit : chemin de ceinture frontalier, ou : bande de passage frontalier. Comme on pourrait dire en français : chemin des douaniers, sauf qu’ici cette voie de passage concerne la Russie.
C’est la seule photographie où j’ai vu noté ce qui pourrait être le fameux couloir de Suwaƚky. On peut constater que sa largeur ne paraît pas importante, du moins sur ce panneau.
Le texte en rouge en-dessous : « Zakaz przekraczaniai — Granicy Państwowej z Polski do Rosji iz Litwy do Rosji — Mandat karny 500 PLN », signifie : « Interdit de traverser — Frontière d’État entre la Pologne et la Russie et entre la Lituanie et la Russie — Amende pénale de 500 PLN ». PLN est l’abréviation de « polskiego nowego », « polonais nouveau », autre nom du zƚoty (« svoti ») nom de la devise polonaise qui veut dire littéralement : doré, en or.
« Interdit de traverser », sous-entendu vers la Russie exclusivement. En bas du panneau il est indiqué : « Poska —> Litwa — obowiązek posiadania dowodu osobistego lub paszportu », soit : « [pour aller de la] Pologne [vers la] Lituanie — carte d’identité ou passeport obligatoire.
On peut remarquer aussi que le couloir n’est pas noté du côté de la frontière entre la Pologne et la Lituanie, comme s’il était volontairement négligé, effacé, réduit à rien, puisque le passage est libre entre les deux pays depuis qu’ils appartiennent tous deux au dit « Espace Schengen », soit depuis le 21 décembre 2007.
Pour être complet — si je comprends bien la logique — le plan devrait donc être le suivant.

Ce plan situé à la tri-jonction de Vištytis ne nous dit pas non plus sur quelle longueur se prolonge cette bande de terre (polonaise mais réservée à la Russie?) vers l’Ouest. On peut donc supposer qu’elle court, non seulement entre la frontière polono-lituanienne depuis la « pointe » de la Biélorussie (plus exactement du tripoint complémentaire entre Pologne, Lituanie et Biélorussie), mais aussi tout le long de la frontière entre la Pologne et l’oblast de Kalilingrad jusqu’à la mer. En espérant ne pas trop spéculer sur ce sujet. Et sur sa matérialité sur le terrain.
La frontière entre la Pologne et l’oblast de Kaliningrad présente un tracé quasi géométrique qui semble hériter de l’ancien découpage entre la Prusse orientale allemande et le district d’Allenstein (aujourd’hui Olsztyn en polonais).


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En considérant non seulement le plan plus haut mais diverses photographies de la frontière lituano-polonaise, on peut se poser la question de la réalité de ce couloir sur le terrain polonais car tout ne semble pas marqué.
Si le couloir de Suwałki est facile à repérer dans les zones forestières et boisées (et elles semblent nombreuses) comme on le voit sur la première (et rare) photographie de cet article, en d’autres endroits, il n’existe aucune marque notable, distinctive (poteaux, par exemple) matérialisant cette bande et sa largeur.
Par exemple ici, il y a un « passage interdit » polonais au milieu, dans l’axe d’un chemin :

Photo clôture H
Les deux chemins de terre, ou plus exactement le double chemin de terre marque-t-il deux voies de service, de ronde, de surveillance pour chaque pays ? Le chemin de droite, du côté polonais est-il la marque sur le terrain du corridor de Suwaƚki ?
Ici, nous dit-on, la frontière entre la Pologne et la Lituanie passe au milieu de la route, simple trait continu :

Dans la même région, la frontière coupe en travers une route tout en ligne droite.

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Si le tripoint de Vištytis (ou Vištýtis) semble avoir la cote touristique, il n’en va pas de même avec le tripoint polono-lituano-biélorusse.
Le tripoint de Vištytis se trouve dans une zone de parcs naturels et est mis en valeur, du moins du côté de la Pologne qui a aménagé tout un chemin « urbanisé » pour s’y rendre.


Chemin aménagé vers le tripoint, du côté polonais.
La petite agglomération de Vištytis a pris le nom du lac dont elle est tout près et qui veut dire Poulet en lituanien. Ce lac jouxte l’oblast de Kaliningrad et la frontière entre les deux pays traverse le lac en sa longueur.
Lac Poulet :

Le lac du côté russe :

Et je ne crois pas que l’on pourrait dire de ce lac, qui est nettement plus grand qu’une mare et qu’un étang « Vištýtis toks podidelis », ce qui signifie : « le poulet est si petit », en lituanien.
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Du côté de la trijection polono-lituano-biélorusse, aucune marque particulière. Il faut dire que, si du côté de l’autre trijection il y a divers villages aux alentours et parcs naturels plus ou moins à proximité, ici nous sommes dans un univers réellement de bout du monde, de fonds et tréfonds de campagne — qui plus ou moins loin de cet endroit connaissent des parcs naturels également — tant du côté de la Pologne que de la Lituanie et plus encore de la Biélorussie. Voir la carte suivante :

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Voici le second tripoint polono-lituano-biélorusse dans toute sa sobriété.

Poteaux-bornes lituanien, jaune-vert-rouge, dans le fond à gauche, biélorusse, rouge et vert en hauteur, à droite, polonais, blanc et rouge, devant.
J’emploie le mot composé « poteau-borne ». Je ne sais s’il existe un terme officiel, ou autre pour désigner ces éléments tous apparemment de bois, et peints. Piquet ne semble trop petit et pilier trop grand. J’ai trouvé également le terme « poste » pour désigner ces morceaux de bois très généralement fixés dans une base cimentée ou bétonnée dans le sol. Je réserve le terme « borne-frontière » à ce qui se trouve entre deux poteaux de frontière, cette masse cimentée moulée matérialisant un point de la ligne faisant frontière [voir en annexe les photos A à G]. On peut remarquer qu’à la trijonction ci-dessus, cette borne frontière n’existe pas. Alors qu’à l’autre bout du corridor de Sawaƚki elle est mise en valeur et faite d’un gros bloc de pierre sculpté.
Difficile d’en dire plus — la photographie est non orientable, ne comportant qu’un seul poteau-borne par pays — d’où l’impossibilité de le rapporter à quelque carte des frontières que ce soit. On peut juste noter deux plus petits poteaux, en retrait vers le fond du côté lituanien. On pourrait supposer que la ligne qui les rejoint indique sensiblement la direction Nord-Ouest Sud-Est qui semble être celle de la frontière du côté lituanien en cet endroit.
Il faut dire qu’ici, le tripoint est au milieu de rien, de la nature et des bois ; pas un seul village aux alentours immédiats ; les plus près sont à quelques kilomètres (voir carte au-dessus) : Szlamy en Pologne et Pertakas en Lituanie. Et bien plus loin du côté biélorusse.
Est-ce que je peux me permettre de dire qu’ici on est chez les bouseux, ou les bousoux comme on dit par chez moi ? En effet, Szlamy semble bien être un dérivé de szlam (chlam) qui désigne la bourbe, la boue, la vase, le limon, ou encore la bave, en polonais. Un pluriel.
Plus bas, il est question d’une rivière biélorusse dont le nom polonais est Szlamica (Chlamica) que l’on peut traduire par La Boueuse, ou un nom approchant. Ou La Bargeuse, car « szlamik » est le nom polonais de la barge,cet échassier migrateur, à bec droit et pointu et très long, qui vit sur les marais (ou sur les rivages). De la grande famille des limicoles comme la bécasse ou le courlis. Limicole : du latin limus, limon, boue ; car une bonne partie de ces oiseaux se nourrissent de petits invertébrés qui vivent dans la vase ou l’humus. .
« Les Boues », « Les Vases », nom de lieu pas si étonnant. Je connais dans ma région, un micro-toponyme, un lieu-dit « perdu » où se trouvait autrefois une ferme, qui s’appelle Le Bourbou (anciennement écrit : Bourgbout). Le Bourbou est tout simplement Le Bourbeux. De la racine borb/bourb que l’on fait venir du gaulois borua / buruo / Boruo/ eau chaude, bouillante, bouillonnante, Dieu des eaux chaudes. Qui a donné : bourbe, bourbeux, barboter, etc. en français.
Et Pertakas, un dérivé de pertak qui veut dire débordement, tandis que pértaka a le sens de détroit ou de canal d’écoulement. À rapprocher également de perkasas et protaka, canal (cf. Lietuvių Kalbos Žodynas, le Dictionnaire de la langue lituanienne).
Il existe au moins deux Pertakas dans larégion frontière entre la Lituanie et la Biélorussie. À l’Ouest au plus près du tripoint, à l’Est au-delà de toute une importante zone forestière. Concernant cette forêt, sur les cartes on trouve les notations suivantes : « pertako miško biosferos poligonas », ce qui semble vouloir dire : « polygone de la biosphère de la forêt de Pertakas » ; et, « pertako ornitologinis draustinis », « réserve ornithologique de Pertakas ». L’expression « polygone de la biosphère » se retrouve en divers lieux de la Lituanie ; il s’agit de zones protégées pour ses arbres, ses prairies, sa flore, sa faune, ses cours d’eau, sa géologie, sa configuration naturelle.
Un autre village de Lituanie relativement proche du tripoint est celui de Kuodžiai (kouodjiaï), qui se trouve à la porte ouest de « pertako miško » (michko), la forêt de Pertakas. Sauf erreur ce toponyme est un dérivé de « kuodas» qui a le sens de « crête, huppe, aigrette… ». Le « kuodžiagal̃vis » ou « kuodys » est le nom lituanien de l’alouette huppée dit aussi cochevis huppé (Alauda cristata) ; de « kuodas », huppe et galva, tête. Alors, Kuodžiai ; Les Crêtes ? Les Huppes ? Les Alouettes ?
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Loin de tout centre de décision, ces contrées frontalières sont loin d’être exemptes des remous des capitales et métropoles. Bien au contraire.
Ainsi, la prégnance de la Seconde guerre mondiale dans ces endroits reculés reste vive. Tout autant l’animosité des uns ou des autres à l’encontre de l’Armée rouge. Il me semble qu’à l’Ouest, le deuil a été fait, la mort de ces temps y a été refoulée (certes le contexte n’est pas du tout le même) ; bien qu’il est encore possible de trouver ça et là dans nos campagnes, ou au bord de routes, des monuments, généralement une croix, munie d’une inscription qui nous rappelle qu’en ce lieu a été abattu un ou plusieurs Résistants. (je mets à part ce qui concerne Oradour-sur-Glane, vaste sujet de réflexions historiques, psychologiques, philosophiques, qui n’a pas encore vraiment établi sa vérité, loin des passions encore vivantes des hommes)
Voici par exemple, ce que l’on trouve de nos jours à la frontière entre la Pologne et la Lituanie à Stanowisko.

Sur le monument est écrit :
« Miejsce Mordu Żołnierzy / 24 Batalionu Korpusu Ochrony Pogranicza « Sejny » / na strażnicy w Stanowisku dnia / 24 wrzenia 1939r. przez Armię Sowiecką / zajmująką wschodnie obszary Polski. / … 1997 r. ekshumowano ósmiu żolnierzy / … porchowano na ementarzu w Berżnikach. / « … ZGINELI W OBRONIE GRANIC POLSKI » »
Soit :
« Lieu du meurtre des soldats / du 24 bataillon du Corps de Protection des Frontières « Sejny » / des gardes de Stanowisko / le 24 septembre 1939 par l’Armée Soviétique / occupant les parties orientales de la Pologne. / … en 1997, huit soldats ont été exhumés / … ont été déplacés au cimetière de Berżniki. / «… MORTS EN DÉFENSE DES FRONTIÈRES DE LA POLOGNE» »
Sejny est une petite ville qui se situe au nord-ouest de Stanowisko. Sejny (sèynè) est peut-être (sans doute?) une forme dialectale de « senny » (sènenè) qui signifie « somnolent » ; la rivière qui passe en cet endroit, est la Marycha (marèxa x = jota espagnole), mot que les dictionnaires polonais donnent comme traduction à « marijuana ». Rivière qui draine, de droite et de gauche, les herbages locaux et qui relie plusieurs lacs et étangs, qui semblent tous se nommer d’un seul nom : Jezioro (yèziòrò) Sejny, autrement dit : le Lac de Sejny. La somnolence semble être une vertu naturelle ou sociale en cette région. Sauf en certaines périodes où tout part en morceaux ou en folies racistes et xénophobes.
Quant à Stanowisko, cela signifie tout simplement et trivialement : Poste de garde.
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De même en est-il du côté biélorusse, où le village le plus proche du tripoint est plus éloigné que les villages polonais et lituaniens les plus proches. Et bien isolé. Il s’agit du village de Калeты, en biélorusse, Kalety en polonais. Au Nord-Ouest de Grodno.* Il se trouve à 118 m de hauteur au-dessus de la profonde vallée de la rivière Szlamica (Chlamica) dont j’ignore le nom biélorusse, qui serpente entre les petites hauteurs et qui coule du lac Szlamy qui se trouve à cheval entre la Pologne et la Biélorussie, pour se jeter plus à l’Est dans la rivière Marycha que l’on a déjà rencontrée du côté polonais. Les ruisseaux et rivières en toutes ces régions entre Pologne, Lituanie et Biélorussie, et aux paysages qui se ressemblent, empruntent tout un tas de détours et sont friands de circonvolutions.
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Comme pour Stanowisko, Kalety est marqué par la Grande guerre patriotique russeet plus exactement par ses excès et ses crimes gratuits, puisqu’en cette cité, 35 polonais du bataillon « Sejny » dont j’ai dit quelques mots précédemment, cité sont fait prisonniers par l’Armée soviétique, puis exécutés, tous d’une balle dans la nuque, le 22 septembre 1939. Ils seront enterrés par la population locale dans la forêt près du village. Le 1er octobre 1989, les restes des soldats ont été excavés de cinq charniers et enterrés solennellement dans une tombe commune au cimetière du village.
Tombe collective (Zbiorowa_Mogiła) où l’on peut lire entre autres : … ŻOŁNIERZOM WOJSKA POLSKIEGO POLEGLYM W KALETACH… 1969… Aux soldats de l’armée polonaise morts à Kalety (Kaletach, forme locatif de Kalety). Avec des fleurs blanches. J’ignore si le blanc est la couleur du deuil en Pologne, mais c’est le cas en Roumanie par exemple, ou en Chine.

Ce village est également connu pour sa Kaplica Matki Boskiej Siewnej. La Chapelle Notre-Dame des Divines Semences, qui pour certains aurait été fondée en 1789 par de riches agriculteurs en ex-voto de gratitude. Cependant, selon le registre des monuments, l’église date de 1810. Des messes ont lieu dans la chapelle plusieurs fois par an.
Tout ça pour rappeler quand ces lieux frontaliers, les communautés linguistiques peuvent se mêler, en bien comme en mal.

Kaplica Matki Boskiej Siewnej w Kaletach *
Chapelle Notre-Dame des Divines Semences à Kalety
*Matki : littéralement : Mère
*
* Note de toponymie sur Grodno.
Grodno se dit Гродна (Hrodna), en biélorusse, ou Гародня (Harodnia), h = la jota espagnole ; Гродно (Grodno), en russe, mais est prononcé grodna ; Grodno en polonais ; Gardinas en lituanien ; on donne également la forme slave : Gorodna. Et on cite encore la forme Goroden, attestée en 1127.
Ce toponyme vient de l’ancien verbe slave oriental « gorodit’ », entourer, clôturer. À l’origine (connue), cette cité était en fait une forteresse, située aux confins du monde slave oriental Rus’, aux limites Sud-Est des populations de langues baltes.
On le rapproche également du biélorusse горад , horad, ville, cité et du russe город, gorod (prononcé gorad), град, grad, ou городок, gorodok, tous même sens.
Il y a peut-être également un rapport entre Гродна, Hrodna, et агарод, aharod, qui désigne le jardin potager en biélorusse.
*
Au Sud de la Marycha se trouve un vaste réseau sinon fluvial de moins de rivières et ruisseaux reliant des lacs naturels, autour du canal d’Augustów (aougoustouf).

L’aire d’extension du canal d’Augustów (aougoustouf).
Le Canal d’Augustów relie la voïvodie de Podlachie en Pologne au voblast * de Hrodno (Grodna) en Biélorussie ; dit autrement il relie la Vistule au Niémen, en passant par les rivières de la Biebrza (bièbza), Netta et Czarna Hańcza.
La longueur totale du canal est d’un peu plus de 100 km, qui se situent essentiellement en Pologne (79 km environ). Il comporte une série de ponts-mobiles et d’écluses (quatorze en Pologne, quatre en Biélorussie).
À l’origine, ce canal fut construit entre 1821 et 1850. Mais le développement du chemin de fer en Russie à compter de 1837, mis à mal son utilité économique. Il périclita et n’eut plus qu’un usage très local Entre 1920 et 1945, il a été restauré, reconstruit. De 1950 à 2005 il a connu des hauts et des bas dans son entretien, du côté polonais et du côté russe, ou plus exactement biélorusse. Puis en 2005, un accord a été conclu entre la Pologne et la Biélorussie pour la remise en état du canal dans la zone frontalière. Dans les buts de restaurer l’écosystème de cette voie d’eau, d’assurer l’approvisionnement en eau de la Czarna Hańcza et de développer l’aspect touristique de cette région.
Toute cette région centrée, disons, sur le corridor de Sawaƚki, a été un lieu de rivalités séculaires entre Lituaniens, Prussiens, Polonais — et autres peuples baltes aujourd’hui disparus, ou encore Tatars et divers à l’occasion — plus près de nous d’Allemands et de Russes également.
La petite ville d’Augustów (Augustavas, en Lituanien), ville de 30.000 habitants environ de nos jours, ville de frontière, passa de la Lituanie à la Pologne, puis à la Prusse (en 1795), puis au duché de Varsovie (en 1807, par la conquête napoléonienne) puis à nouveau à la Pologne (en 1815) ; et pendant la Seconde guerre mondiale àl’URSS (suite au Pacte germano-soviétique de 1939 à 1941) puis à l’Allemagne (de 1941 à 1945), avant de redevenir polonaise en 1945. Ajoutons à cette liste (simplifiée) la guerre russo-polonaise ou plutôt soviéto-polonaise, entre 1919 et 1921, dans les débuts de la révolution bolchevique (avec la bataille d’Augustów), facilité par le fait que le Traité de Versailles n’avait pas défini clairement les frontières des deux États. Les deux voulant récupérer des territoires perdus.
Suite au Pacte germano-soviétique, de 1939 à 1941, l’Armée Rouge occupa donc Augustów. Puis avec l’opération Barbarossa, du front de l’Est, l’Allemagne occupa à son tour Augustów jusqu’en 1945, et y extermina, dit-on, la plupart des Juifs du ghetto de la ville (soit 4000 personnes).
Les Bolchéviques, avec la NKVD, s’étant spécialisés, quant à eux, en ces temps de guerre, dans l’extermination des officiers de l’armée polonaise et autres meurtres de masse. Cf. le charnier de Katyné (Katyń en polonais) en Russie : résultat de l’assassinat d’officiers polonais prisonniers de guerre ainsi que de plusieurs milliers de civils ; le charnier de Mednoïe en Russie, réunissant plus de 6.000 corps de policiers et gardes-frontières polonais faits prisonniers en 1939 et assassinés au printemps 1940 ; le charnier de Piatykhatky près de Kharkov où furent enterrés les corps de plusieurs milliers d’officiers polonais et autres prisonniers de guerre polonais, et de victimes des Grandes Purges de 1938-1939 ; le charnier de Vinnytsia en Ukraine qui réunit des milliers de corps (30.000?) de gens arrêtées en 1937 et 1938 et exécutés sans procès dont l’un des superviseurs aurait été Khrouchtchev ; ou encore le charnier de Bykivnia à Kiev qui réunit les corps des victimes de la répression bolchevique des années 20 et 30. Liste non exhaustive
Grandes terres de massacres de l’époque « moderne », à ceux du bolchevisme ajoutons ceux du nazisme en des mêmes lieux ou lieux voisins. Comme à Charkowchtchyna par exemple. Ancienne ville de Pologne orientale qui a été intégrée à la Biélorussie en septembre 1939, puis fut occupée par les Allemands de 1941 à 1944, et où 1900 Juifs furent enfermés dans deux ghettos, ceux qui ne moururent pas de faim ou de maladie furent en partie massacré en 1942.
À compter de 1945, les Polonais de l’Armia Krajowa (« Armée de l’intérieur ») le plus important mouvement de la Résistance polonaise, qui avait déjà lutté contre l’occupation soviétique de septembre 1939 à juin 1941, puis contre l’occupation allemande, de septembre 1939 à avril 1945, se dressa à nouveau contre les soviétiques (qui finirent par mettre au pouvoir des affidés qui étaient loin de représenter la majorité de la Résistance qui était avant tout anti-bolchevique). Cet épisode est connu comme étant la Répression d’Augustów. Celui de l’époque des « soldats maudits » (Żołnierze wyklęci), qui entretinrent une guérilla qui perdura à la fin des années quarante et jusque dans les années cinquante et qui s’acheva, pour la plupart des partisans, par une amnistie en 1956.
La région de Suwaƚki et d’Augustów fut particulièrement visée, car particulièrement active. Plus de 2.000 combattants polonais « anti-communistes » auraient été capturés puis détenus dans des camps d’internement soviétiques. Ce sont les « disparus d’Augustów » car il semble bien que pas un ou très peu revinrent de ces camps. Cette répression s’exerça également dans le cadre de la Lituanie.
Si tous ces endroits, ces « coins perdus », « loin de tout » comme déjà écrit, sont des contrées apparemment idylliques, du moins aux temps printaniers ou estivaux, très Bergeries de Rémy Belleau, Bergeries de Julliette, L’Astrée, Clélie, Carte de Tendre et poésies baroques, ce n’est qu’en apparence en images neutres.
Il ne faut pas trop éplucher pour découvrir qu’ils ont été souvent gangrenés par des barbaries, des barbaries liées aux excès en tous genre des nationalismes. Aux temps dits modernes et de la technique en particulier. Et chaque peuple ou presque en a eu sa part. Chaque nationalisme ou idéologie politique en a eu sa part, plus exactement.
* Petit problème de traduction avec le mot de slave oriental synonyme de « région » en français. J’avais pratiquement fini cet article lorsque je me suis rendu compte que tous les dictionnaires ne s’accordaient pas sur le sexe de ce mot qui s’écrit область, oblast’, en russe comme en ukrainien et qui désigne une région ou un domaine, mot féminin en ces deux langues, alors qu’il est donné masculin par exemple dans le Larousse.
En l’état de mes recherches sur les dictionnaires, j’en conclus qu’en français on peut dire un oblast (voire un oblast’, l’apostrophe (le ь slave) marque que la lettre précédente est palatalisée), ou une oblast comme en russe. Certains feront certainement un pluriel en « oblasts », moi je le fais en « oblasti », comme en russe. C’est sous sa forme masculine que j’ai pensé ce mot à chaque fois que j’ai pu l’employer jusqu’à maintenant ; ce qui très généralement ne pose pas de problème du moins tant qu’il est suivi d’un verbe, mais qui peut en poser un d’accord, s’il est muni d’un adjectif, s’il s’avère qu’il pourrait être féminin en français.
Ce mot qui vient de « ob » (autour de) et vlast’ (pouvoir) est вобласць, voblasts’ en biélorusse, « une voblast ». « Voblasts » serait plus exact, mais pas facile à dire, « voblastse » plus réaliste. Mais vu que j’utilise « oblast » au masculin, je vais utiliser « voblast/voblastsi » également au masculin.
*
C’est dans « Ubu Roi ou les Polonais » que l’on trouve cette répartie :
Mère Ubu : … les Polonais m’ont chassée.
Père Ubu : Et moi, ce sont les Russes qui m’ont chassé. Les beaux esprits se rencontrent.
Tout ça pour dire que ces situations de guerre ont toujours, finalement, des côtés absurdes et tragiquement ubuesques. Que la mort soit au bout ; dans les normes ou pas, d’ailleurs, ou l’absence de mort.
Ce qui me fait penser ici aussi à l’histoire, ou plutôt la non-histoire que Busonni nous narre dans Le Désert des Tartares. Cette histoire d’une vie de militaire faite de rien : un jour, dans cette garnison du bout du monde, un cheval sans cavalier est aperçu, un soldat chargé de le récupérer est tué par erreur par une sentinelle ; plus tard des troupes ennemies s’occupent au loin à borner leur territoire et repartent ; plus tard encore,un officier meurt en allant déposer une borne tout en haut d’une montagne.
C’est l’attente sans fin, dans un ennui total, un vide abyssal et mortel, d’une hypothétique attaque de « ceux de l’État du Nord » contre « le Royaume » qui permettrait pour le « héros », commandant en second de la citadelle, de justifier, en repoussant l’ennemi, d’une victoire, l’unique victoire militaire, sociale, existentielle attendue. Alors que le commandant meurt, que son second prend sa place, ce dernier tombe malade et doit être rapatrié juste au moment où « ceux du Nord » font enfin le siège de la citadelle. L’officier aura donc parfaitement accompli sa carrière et sa vie résolubles au néant.
Eux, Polonais, tués pour rien, ou plus exactement : pas dans les règles de l’art. Lui n’en meurt pas, mais n’en a pas vécu non plus.
***
C’est ainsi, après ces considérations sémanto-toponymiques qui ne relèvent pas tant du hasard que cela, et vaguement « philosophiques », que je voudrais ajouter quelques mots encore, ou conclure — comme en voudra le dire.
En ces contrées très rurales, au relief peu accentué, et de paysages tous ressemblants, d’entre Pologne, Lituanie, Biélorussie, Russie, nous dirons que nous sommes en pays milochien.
Pourquoi « milochien » ? Parce que Oscar Milosz semble en avoir été une synthèse humaine, poétique, littéraire, politique même par certains côtés. En effet, Oskar Wadyslaw de Lubicz-Milosz (en polonais), Oskaras Vladislovas de Labunow-Milašius (en lituanien), ce poète et métaphysicien est né en Russie impériale, sur le territoire de l’ancien Grand-duché de Lituanie, à Tchereïa, cité aujourd’hui biélorusse qui se trouve au Nord-Est de Minsk ; né dans une famille de la noblesse polonaise, alors qu’il fut lui-même diplomate lituanien et écrivain de langue et au final de nationalité françaises.
Homme de mystères (il en a écrit au moins deux au début du XXe siècle) où l’on pouvait entendre :
Comme la vie est belle !
Plus de mensonges, plus de remords.
Et des fleurs se lèvent de terre
Qui sont comme le pardon des morts.
(in Méphiboseth, 1913)
Un grave et pur nuage est venu d’un royaume obscur,
Un silence d’enfance est tombé sur l’or de midi.
(in Saul de Tarse, 1914)
Juste après guerre, Il évoqua, à son tour, non seulement le mystère des temps passés mais aussi celui du lieu présent, parlant ainsi de la Lituanie (et finalement de tout cet ensemble situé aux frontières polono-lituano-biélorusso-russe) :
« Ce pays, c’est la Lituanie dont le nom remplit ma tête et mon cœur. Je veux vous la faire connaître. Venez ! Je vous conduirai en esprit vers une contrée étrange, vaporeuse, voilée, murmurante. Nous voici aux confins des terres polonaises, déjà nordiques, certes, mais amoureuses encore des couleurs. Un coup d’aile, et nous survolerons un pays où toutes choses ont la couleur éteinte du souvenir. Une senteur de nymphéas, une vapeur de forêt moisissante nous enveloppe. C’est Lietuva, la Lituanie, la terre de Gedymin et de Jagellon. » (écrit en 1919)
Gedymin et Jagellon furent les premiers Grands-Ducs de Lituanie, apparus au XIVe et XVe siècles.
C’est « Miloche », également, Milosz qui, deux ans avant sa mort (intervenue au printemps 1939), disait prémonitoire, prophétiquement à Petras Klimas (du moins si les « Souvenirs » de ce dernier sont véridiques ou correctement rapportés) :
« L’Allemagne écrasera la Pologne en 17 jours, dévastera la France et une grande partie de l’Europe. Elle occupera la Lituanie qui en sera très meurtrie et atteindra les profondeurs de la Russie d’où les Allemands seront enfin chassés et les chevaux des cosaques fouleront de leurs sabots les pavés des rues de Berlin. »
*


patrouille de gardes-frontières motorisés polonais
ANNEXE
Remarques en préalable :
Les couleurs des poteaux (de bois), tous à quatre côtés et de section carrée, qui servent de témoins frontières, normalement de chaque côté des bornes frontières en dur (ciment ou béton moulé) reprennent les couleurs des drapeaux nationaux :
1 — Le rouge et le blanc du drapeau polonais :

qui se présentent soit sous forme de plusieurs rangées de chevrons, aux couleurs alternées, axés sur les arêtes des poteaux, et sur toute leur hauteur ; donc au sens alterné –pointe en haut ou pointe en bas — suivant l’arête que l’on regarde ; soit sous forme de plusieurs bandes inclinées, aux couleurs également alternées, qui serpentent donc en biais, tout autour du poteau, du haut en bas.
La pointe du poteau est blanche.
2 — Le jaune, le vert et le rouge du drapeau lituanien :

qui présente un seul chevron tricolore, à chaque arête de poteau ; chevrons au sens également alterné .— pointe en haut ou pointe en bas selon l’arête.
Le reste du poteau est blanc. La pointe du poteau est rouge.
3 — Le rouge et le vert du drapeau biélorusse, aussi bien pour la Biélorussie que pour la Russie * :

a — Pour la Biélorussie, les deux couleurs sont peintes en hauteur et non en largeur, avec les deux couleurs par face, comme si le drapeau était redressé de 90° vers la droite, petite bande verte à gauche, grosse bande rouge à droite.
La pointe du poteau est rouge.
Mais le motif géométrique du drapeau biélorusse, la bande étroite du côté de la hampe, en forme de frise, emprunté à un routchnik (ручнік, en biélorusse ; рушник, rouchnik ou ручник, routchnik en russe ; рушник, rouchnyk en ukrainien) est ici absent.
Le rouchnik ou routchnik est un tissu brodé ou tissé de formes géométriques, de symboles et de cryptogrammes lié aux cérémonies religieuses orthodoxes. On trouve la même chose en Roumanie, par exemple.
b— Pour la Russie, alternance de bandes rouges et vertes de même hauteur du haut en bas du poteau.
La pointe du poteau est rouge.
Rappel des couleurs du drapeau de la Rossia (Ràssiya) :

* Largeur de la bande à motif : 1/9e de la largeur du drapeau ; hauteur de la bande rouge : le double de la bande verte.
J’ignore pourquoi ces deux couleurs, rouge et verte, ont été retenues par la Fédération de Russie, apparemment sur le modèle des couleurs nationales biélorusses. Biélorusses récentes, car ce drapeau biélorusse ne date que de 2012. Tandis que le drapeau national russe est une réminiscence du drapeau de l’époque impériale, couleurs apparues au cours du XVIIIe siècle dans le domaine de la navigation maritime. On dit que ces trois couleurs reprennent, dans un autre ordre, les couleurs du drapeau des Pays-Bas, car ce sont des Hollandais qui ont développé la marine russe.
Certes, le rouge est également présent dans le drapeau russe, comme dans tous les drapeaux des républiques de l’époque soviétique. Quant au vert, il est dit que cette couleur évoque les nombreuses forêts de Biélorussie. La forêt est un élément très présent de toute cette contrée partagée entre Pologne, Lituanie, Biélorussie et Russie, ou encore Lettonie et Estonie, pour ne pas remonter jusqu’à la Finlande ; contrée très généralement aux faibles altitudes et où les lacs, étangs, marécages voire tourbières (résultats de la dernière époque glaciaire) sont nombreux.
*
J’ai écrit plus haut que l’on peut se poser la question de la réalité du couloir de Sawaƚki sur le terrain polonais, car tout ne semble pas marqué. Et s’il semble plus ou moins facile à repérer dans les zones forestières, en d’autres endroits, il n’existe non seulement aucune marque distinctive matérialisant cette bande et sa largeur, mais de plus, selon les endroits, l’écart entre les poteaux frontaliers ne semble pas être toujours le même et parfois de dimension fort réduite.
Des normes doivent exister, existent évidemment, mais il n’est pas facile de les découvrir. J’ai juste réussi à trouver une photographie d’un panneau frontalier titré STRAŻ GRANICZNA INFORMUJE (la garde-frontière informe), présentant un long texte malheureusement indéchiffrable, illisible. De cette photo, de très mauvaise qualité (même après quelques améliorations), on ne peut pas en tirer grand-chose.
Cependant, elle permet de lire sur sa partie centrale présentant quatre photos, quelques mots essentiels. Ils sont traduits en quatre langues. Sur une, les mots sont en polonais, sur l’autre en anglais ; et sur les deux autres on suppose qu’ils sont écrits en russe ; et biélorusse ou lituanien ou allemand.

Photo clôture I
Les quatre photos représentent la même chose : la zone frontalière sans arbres, ou plus exactement bordée d’arbres ; de bordures de forêts ; de trouées forestières. À gauche, le poteau blanc et rouge qui marque la frontière polonaise ; à droite, le poteau semble-t-il rouge et vert, rayé en largeur, qui marque la limite de la Russie. Au-dessus noté en rouge entre les deux poteaux, il est probablement écrit que toute la bande de terre qui s’étend entre les deux poteaux constitue l’ensemble de la zone frontalière. Un trait rouge au centre, à égale distance des deux poteaux, marque la ligne frontière qui sépare les deux pays. Entre le poteau polonais et ce trait rouge, on peut lire, écrit en jaune : « 15 m », soit « quinze mètres » ; et en dessous, en polonais : PAS DROG GRANICZEJ, soit : bande (voie, route) de circulation frontalière ; et en anglais : BORDER STRIP, soit : bande frontalière.
Donc, la bande frontalière de chaque pays est de quinze mètres. Du moins est-il écrit ici. Les 15 mètres partent de l’axe situé entre les deux poteaux-bornes des deux pays qui, ici comme ailleurs, sont distants de peu de mètres. Ce qui doit être la largeur officielle de la bande de Sawaƚki : de quoi laisser passer largement un char militaire ou d’installer un lance-missile mobile, s’il en prenait l’envie à la Fédération russe.

Soit :

*
Voici ce qu’il en est de cette bande frontalière du côté polonais, du moins là où elle existe réellement, sur le terrain, et dans toute sa largeur. Avec cette vidéo du 24 janvier 2022 : « Straż Graniczna. Wyruszamy na służby — skuteczni, profesjonalni, zmotywowani, wierni słowom roty ślubowania ». « La garde frontière. Nous allons à notre service — efficaces, professionnels, motivés, fidèles aux paroles de notre tour de serment collectif. » Samodzielna Sekcja Prasowa — Section Presse Indépendante.
Ou avec cette vidéo du 17 janvier 2022 : « Straż Graniczna. Patrol mobilny z Placówki Straży Granicznej w Dubiczach Cerkiewnych. » « Patrouille mobile depuis le poste de garde-frontière de Dubicze Cerkiewne. » Ce village est situé au Nord-Est de la Pologne, à la frontière avec la Biélorussie.
Et voici une vidéo (sous-titrée en anglais) réalisée du côté de Vištytis et de son tripoint, par la chaîne du service public allemand Deutsche Welle, alors que la Lituanie en était à la phase « engrillagement » de sa frontière. Publié le 25 juillet 2017. On y apprend entre autres que les Lituaniens sont raisonnables pour la hauteur (2,30 m.), à côté des Hongrois par exemple, qui auraient des clôtures de frontière de trois ou quatre mètres de haut ; quant aux Russes, il ne sauraient même pas où se trouvent exactement leur frontière, sorte de tradition chez eux. Du moins c’est ce qu’affirme ce « responsable » lituanien.
« Lithuania’s fence on Kaliningrad border | DW Documentary . Lithuania is securing its border to Russia’s Kaliningrad Oblast with a two-meter-high fence, hoping to better protect the country against smugglers – and perhaps against Russia itself. » « La Lituanie sécurise sa frontière du côté de l’oblast russe de Kaliningrad avec une clôture de deux mètres de haut, dans l’espoir de mieux protéger le pays contre les contrebandiers — et peut-être contre la Russie elle-même. »
Il y a un petit côté « parano » :
« Russia could smuggle disguise soldiers across like the did in Ukraine. Little green men at their calls that at first go undetected. So what are the grenn men saw ? Oh it’s new, new Fred ! How to control our country. How Russia is a regime which does not know where its border starts and where its border ends. »
« La Russie pourrait faire entrer clandestinement des soldats déguisés comme il l’a fait en Ukraine [sic]. De petits hommes verts à leurs appels, qui au début ne sont pas détectés. Alors qu’est-ce que les hommes verts ont vu ? Oh c’est nouveau, nouveau, Fred ! Comment contrôler notre pays ? Comment la Russie est un régime qui ne sait pas où sa frontière commence et où sa frontière se termine. [sic] »

Photo clôture II — Clôture lituanienne en construction

Photo clôture III — Idem — Le chemin à gauche est la voie de passage du côté oblast de Kaliningrad. Le territoire de la Lituanie est à droite de la ligne de poteaux métalliques qui recevront des grillages surmontés de barbelés. Photos clôtures J et K
À droite de cette zone, se trouve le chemin de bordure du côté lituanien (photographie ci-dessous). On peut donc en conclure que, bien que décidée et réalisée uniquement par la Lituanie, la clôture de séparation est en situation mitoyenne avec la Russie de Kaliningrad. Le poteau-borne visible sur la photo au-dessus en est la preuve. Il doit y avoir le même genre de poteau mais « kaliningradien » de l’autre côté de la clôture en construction. Non visible sur cette photographie.

J’ignore le sens à donner aux deux fois deux poteaux lituaniens, plantés de chaque côté du chemin. On peut noter que ce chemin semble en retrait par rapport au chemin « de ceinture » similaire russe.
*
Mais je ne m’explique pas pourquoi cette bande frontalière n’est pas toujours établie et respectée, puisque que l’on rencontre des poteaux-bornes, des poteaux frontaliers qui ne sont pas à trente mètres les uns des autres mais quasi à se toucher parfois, pour ne pas dire souvent ; aussi bien en pleine campagne ou dans les bois qu’en zones habitées. Ou bien sûr qui manque, sont absent quand la frontière sépare un plan d’eau. Bien que l’on puisse trouver des images d’un lac coupé par des clôtures.

À la frontière polonaise sur une étendue d’eau. Avec la frontière marquée par des piquets en bois plantés dans l’eau
Je ne m’explique pas non plus pourquoi des grillages et barbelés sont installés, parfois, juste dans l’axe entre les deux frontières ou, d’autres fois, en retrait, en limite (au niveau des poteaux frontaliers) d’un pays des frontières « engrillagées » fortement de la Lituanie et plus discrètement du côté de l’oblast de Kaliningrad (comme on le voit sur deux photographies plus haut vers le début de cet article). ,
Quand les deux pays collaborent et payent conjointement les frais d’installation d’une clôture, elle est donc mitoyenne et installée sur la ligne frontière. Quand l’un des deux seul veut clôturer sa frontière, il doit donc reculer la clôture de sa frontière de 15 mètres, si je suis bien. Mais cela ne semble pas toujours être le cas, puisque on en voit dans l’axe central de la frontière, barbelés du côté lituanien uniquement. Sans doute parce que « la Russie est un régime qui ne sait pas où sa frontière commence et où sa frontière se termine », comme rappelé plus haut. Ce qui permet aussi de « s’arranger » avec les limites frontalières.
*
Les photographies qui suivent montrent que tout n’est pas unifié et qu’un chemin de passage, une bande frontière (frontalière) est loin d’exister partout, ou du moins d’être matérialisé partout du moins où la configuration naturelle, la géologie ne l’interdit pas.
En espérant ne pas me tromper entre les bornes en bois biélorusses qui sont à bandes rouges et vertes, mais en hauteur (à l’inverse du drapeau biélorusse) et russes qui sont à bandes rouges et vertes, mais en largeur.
En Ville :
Voici donc des poteaux-bornes situées à la frontière entre la Russie (oblast de Kaliningrad) et la Lituanie à Vištytis. STOP — VALSTYBES SIENA — STATE BORDER — STAAT SOGRENZE. Frontière d’État / frontière du pays.

avec borne-frontière A — Avec l’espèce de plot central en ciment ou en béton entre les deux poteaux de bois.

avec borne-frontière B — Idem

marque russe — endroit inconnu
À la frontière entre la Russie (oblast de Kaliningrad) et la Pologne :

avec borne-frontière C
Curieux trou, terrier ? En cet endroit. Il ne semble pas y avoir de passage entre la borne biélorusse et le bois juste derrière.
Les mêmes poteaux/piquets/piliers/postes-bornes.* Mais photo prise dans l’autre sens. On devine un petit grillage de rien du tout du côté polonais. Pour quelle utilité ?

avec borne-frontière D — même endroit
*
Frontière polono-russe encore :

avec à nouveau un PAS DROG GRANICZEJ (pas drog granitcheï) soit : bande/ceinture/voie/route/chemin de circulation frontalière ; suivi d’un WEJSCIE ZABRONIONE (veïstsié zabronione) soit : entrée interdite.
On a donc ici une matérialisation de la ligne et la zone frontières : 1) par deux poteaux-bornes frontaliers (russe et polonais) — mais nettement plus séparés que dans la double-photographie précédente — et 2) du côté polonais, par une barrière et un panneau d’interdiction d’entrée (qui semble se trouver ici aussi à une quinzaine de mètres).
et encore :

Où la distance entre les deux poteaux-bornes est aussi conséquent.
*

Frontière Pologne / Biélorussie. Si du côté polonais il existe une bande frontière, ici bien roulante, il ne semble pas en avoir du côté biélorusse. Ou elle est alors très en retrait, vers la droite, au-delà des arbres, mais est-ce possible ? (Extrait de la vidéo sur la Garde-frontière polonaise dont le lien est cité plus loin.)

avec borne-frontière E — Frontière Pologne / Ukraine ?
*

avec borne-frontière F — Frontière Russie / Ukraine ?

Typologie des frontières.
Si l’on veut reprendre ces définitions, on peut constater que malgré les grands principes « z-européens » (de l’Union Européenne), les pays de l’Est européens tels que la Pologne ou la Lituanie n’entendent pas, à l’inverse de ceux de l’Ouest (et malgré la volonté des peuples), faire de leurs frontières des passoires et entendent l’espace Schengen ouverte à l’intérieur (pour en tirer profit, par exemple les travailleurs détachés) mais bien fermée de(et vers) l’extérieur.

avec borne-frontière G — À la frontière entre l’Allemagne et la Pologne, on aperçoit ce qui semble être deux miradors, l’un tout à gauche au premier plan, l’autre (et même peut-être plusieurs autres) tout au fond de l’image.

Détail
Du côté polonais, il s’est passé et se passe encore une volonté de se « protéger » vis-à-vis de la Bqiélorussie, comme chez les Lituaniens à l’encontre des Russes de Kaliningrad, et, sans doute aucun, aussi de la Biélorussie.

(photo non datée)
« Wojsko polskie uszczelnia* granice z bialorusia. Jestem w stalym kontakcie z dowodcani. Zolnierze ulozyli juz ponad 100 km ogrodzenia na pasie granicznym. Rozpoczynaja tez ukladanie kolejnych 50 km. »
« L’armée polonaise scelle les frontières avec la Biélorussie. Je suis en contact permanent avec les commandants. Les militaires ont déjà érigé plus de 100 km de clôtures sur la zone frontalière. Ils commencent également à poser 50 km supplémentaires. »
* uszczelnić : sceller, rendre étanche, calfeutrer, imperméabiliser, jointoyer.
On aperçoit des barbelés du côté polonais ; et, du côté biélorusse une caméra de surveillance. Ce qui finalement est peut-être plus efficace encore que des barbelés.

Détail de la photographie précédente où l’on voit un grillage barbelé conséquent mis en place par les Polonais à leur frontière, ces derniers temps, avec la Biélorussie.
*
Straż Graniczna – prezentacja
Garde-frontière – présentation
*
Entre les migrants européens ou non, les trafiquants et contrebandiers divers et les « espions » les gardes frontières ont de quoi s’occuper. Il y a ceux qui font leur trvail en conformité avec les lois, il y a ceux qui dérogent ou ferment les yeux, et il y a ceux qui se font acheter tels qu’en Ukraine, comme on l’a su, en particulier au début de l’opération spéciale russe.
Selon les cas, las pays, les régions, les gardes-frontières de pays qui se touchent s’accordent ou pas. Et en certains cas, on a l’impression qu’ils jouent à se faire peur, ou à s’importuner, se renvoyer la balle migratoire les uns, les autres ; pauvres gens … Le tout né d’animosités réciproques plus ou moins ataviques.
Voici par exemple une intervention polonaise qui date du 9 juillet 2020
Une caméra de surveillance la nuit.
Przekroczył * „zieloną granicę” — franchie la « frontière verte »
9 juil. 2020 Funkcjonariusze z Placówki Straży Granicznej w Bezledach zatrzymali Rosjanina, który przekroczył granicę w miejscu niedozwolonym. Celem mieszkańca obwodu kaliningradzkiego był kraj UE. 24-latek został przekazany już rosyjskim służbom. Do zdarzenia doszło dzisiaj tuż przed 3 w nocy, w rejonie służbowej odpowiedzialności Placówki Straży Granicznej w Bezledach. Strona rosyjska poinformowała polską Straż Graniczną o zadziałaniu urządzeń sygnalizacyjnych. Do akcji ruszyły wzmożone patrole. Mężczyzna z Kaliningradu w rejon granicy przyjechał rowerem, następnie pieszo przekroczył nielegalnie granicę z Rosji do Polski. Jak przyznał, chciał dostać się do jednego z krajów UE. Cel migracyjny potwierdzały też znalezione przy obcokrajowcu dokumenty osobiste. Rosjanin złożył wyjaśnienia w sprawie nielegalnego przekroczenia granicy państwowej wbrew przepisom.
* Przekroczył : dépassé, outrepassé, franchi, enfreint, transgressé, excédé…
9 juil. 2020 Des agents du poste de garde-frontière de Bezledy ont arrêté un Russe qui avait traversé la frontière dans un lieu interdit. La destination d’un habitant de l’oblast de Kaliningrad était un pays de l’UE. L’homme de 24 ans a déjà été remis aux services russes. L’incident s’est produit aujourd’hui juste avant 3 heures du matin, dans la zone de responsabilité officielle du poste de garde-frontière de Bezledy. La partie russe a informé les garde-frontières polonais de l’activation des dispositifs de signalisation. Des patrouilles accrues ont commencé l’action. Un homme de Kaliningrad est venu à vélo dans la zone frontalière, puis il a illégalement traversé à pied la frontière entre la Russie et la Pologne. Comme il l’a admis, il voulait se rendre dans l’un des pays de l’UE. Le but de la migration a également été confirmé par les documents personnels trouvés en possession de l’étranger. Le Russe a fourni des explications concernant le franchissement illégal de la frontière de l’État.
*
Là, le 5 août 2021, les gardes-frontières se renvoient la balle (des migrants)
Baltarusijos pasieniečiai blokuoja migrantų grąžinimą.
« Konfrontacija Lietuvos ir Baltarusijos pasienyje pasiekė naują etapą. Šią savaitę pasitaikė atvejų, kai Lietuvos pasieniečių grąžinti migrantus ginkluoti Baltarusijos pareigūnai stumia atgal į Lietuvą. »
Les gardes-frontières biélorusses bloquent le retour des migrants.
L’affrontement à la frontière lituano-biélorusse a franchi une nouvelle étape. Cette semaine, il y a eu des cas où des responsables biélorusses armés ont repoussé des migrants — renvoyés par les gardes-frontières lituaniens — vers la Lituanie.
*

avec borne-frontière H — Frontière entre Lituanie et Russie (avant la clôture avec barbelés?). L’élément de barrière métallique au premier plan marque la limite interne de la bande frontalière réservée aux gardes frontières. En fait, les simples citoyens de quelque pays que ce soit n’ont pas le droit de pénétrer dans cette zone frontalière de 15 + 15 mètres.
Du moins entre ledit espace Schengen et le non-espace Schengen : localement dans la région qui nous occupe, entre Pologne et Lituanie d’un côté et Russie et Biélorussie de l’autre.
Le plus étrange au demeurant est que Pologne et Lituanie font tout pour ne pas accueillir d’immigrants venant par exemple de Russie et de Biélorussie, pendant que les pays de l’Ouest européen ouvrent leurs portes à tous lesimmigrants qui le désirent, venant de l’Est mais avant tout du Sud (Afrique) ou du Moyen-Orient.
Une Union européenne à l’Est qui verrouille ses entrées quand l’Union Européenne à l’Ouest les déverrouille. Une Union européenne à l’Est qui barricade ses frontières et qui fait tout pour pousser les immigrés qui arrivent à passer pour les faire partir à l’Ouest. Et une Union européenne qui en prime ramasse toute l’immigration non-européenne.
Il existe aux États-Unis depuis des années déjà des cités totalement repliées sur elles-mêmes, des sortes de villes fortifiées (clôturées, surveillées par des milices privées, où il faut montrer patte blanche pour entrer), des cités réservées à la moyenne et haute société.
C’est je pense l’optique de ces pays de l’Est de l’Union européenne, tout imprégnés par ailleurs de haine à l’encontre des Russes au sens large. Mais le problème est que l’Ouest agit tout à l’inverse. Les royaumuniens, dans leur île, faisant notable exception depuis qu’ils ont brexité. Ce sont aussi ceux qui sont les plus farouches alliés de ces pays de l’Est de l’UE (Pologne et pays baltes, sans parler de l’Ukraine…).
À terme cette dualité ne pourra se résoudre normalement. Sans parler de tout le reste…

przejscie wzbronione — passage interdit
*
CONCLUSIONS
Je vais essayer de mettre un peu en ordre tous ces faits épars ; et, qui par moments, peuvent sembler décousus. Ou pour le moins, aux normes fluctuantes. Sans trop de normalité. Je parle de ce qui concerne les frontières (les bandes frontalières diverses et leurs matérialisations également diverses).
*
a- Le premier corridor de Suwaƚki, celui de l’entre-deux-guerres, recouvrait une zone, ou plus exactement deux bandes (au Nord et au Sud) de largeurs variables, autour d’une frontière qui séparait deux entités lituaniennes : une sous contrôle lituanien, l’autre sous contrôle ou plus exactement sous domination polonaise (les polonais y étant minoritaires et d’importation ancienne). Un « pas neutralny » : une ceinture, bande, voie, piste, zone neutre.
Ce couloir était moins dans l’axe de Suwaƚki que d’Augustów ; ou plus précisément encore, elle partait du côté lituanien actuel au niveau et aux alentours du présent tripoint polono-lituano-biélorusse. Démarrant de l’actuelle frontière Sud de la Lituanie, elle rejoignait au Nord, l’extrême Sud de la Lettonie.
Ce corridor a pris fin après la Seconde guerre mondiale quand toute la Lituanie a été réunifiée, la Pologne perdant tout son extrême Nord lituanien. En cela – pour le reste, je veux dire la domination soviétique, je doute — les Lituaniens peuvent dire merci au régime soviétique d’avoir réunifié leur pays.
*
Différentes sortes de zones frontalières.

a – Au tripoint de Vištytis
1 – poteaux.
2 – bandes frontalières (de 2×15 mètres de large?) qui délimitent la zone centrale interdite à toute personne hormis les gardes frontières, chacun dans sa zone territoriale.
3 – « chemin de ronde » des gardes frontières. Bizarrement du côté russe (A) il se trouve en avant d’une simple clôture, et du côté lituanien (b) en arrière d’une clôture barbelée.
4 – limites communes des frontières.
5 – barrière et panneau rappelant l’interdiction d’entrer ou de passer la frontière.

b — forme similaire, avec les deux chemins réservés aux gardes frontières au-delà de la zone centrale de deux fois 15 mètres.

c – forme simplifiée : les deux chemins de ronde se touchent, mais sont séparés par une forte clôture commune, genre haut grillage serré.

d – Ici, la forte clôture centrale est un grillage muni de rouleaux de fil barbelé principalement au sommet ; elle a été mise par la Lituanie (à droite) ; la clôture sépare les deux chemins de ronde ; en bordure de la bande russe (à gauche) on distingue des poteaux reliés par une clôture, plus artisanale et bien moins serrée, de fil de fer.

e – marquage de la frontière réduit à sa plus simple expression : la frontière est parallèle à la route et passe sur celle-ci ; un simple double-trait continu la signale ; un côté est plus large que l’autre et possède deux voies.

f – Dans le même genre de situation cocasse, ici la frontière longe une berme, traverse la route perpendiculairement et suit l’autre berme.

g – ici ce sont deux chemins réservées aux rondes des gardes-frontières qui se touchent presque sans rien qui les séparent, aucune clôture ou aucune marque pérenne au sol. En bordure, de cette zone, on note juste des panneaux d’interdiction d’entrer ou de traverser.

h – Cette situation se retrouve assez souvent : de chaque côté de la borne-frontière (4) qui marque la ligne de séparation entre deux pays, se trouvent à la même distance de cette borne-frontière, les poteaux-bornes en bois de chaque pays (3). La distance qui les sépare peut aller de presque rien (moins de cinq mètres) à plus, voir largement plus (10 à 15 mètres), comme on le voit sur les photos. Il arrive que la borne-frontière proprement dite soit absente, ou paraisse absente (elle est peut-être recouverte certaines fois par de la végétation). En retrait des poteaux-bornes, jusqu’à éventuellement les côtoyer, se trouve une zone (2) où l’on rencontre directement les chemins de ronde des gardes-frontières. Chemins de passage dont la largeur peut être plus ou moins réduite selon la configuration des lieux. Parfois il n’y en a qu’un, d’un seul côté, ou aucun de notable ou de réalisé (ou de réalisable) des deux côtés. En limite (1) de ces voies de passage réservées, peuvent s’élever des poteaux signalant l’interdiction d’entrer ou de traverser la frontière, et certaines fois des barrières plus ou moins fixes. Ou un simple petit piquet qui marque la limite extérieure de la voie de passage, généralement quand elle n’est pas réalisée à cause d’une végétation plus ou moins dense genre buissons, arbustes ; simple voie potentielle.

i – On trouve, réalisé par des Polonais, en plein champ des rouleaux de fer barbelés, apparemment non fixés à quoi que ce soit. Avec juste en retrait, des poteaux-bornes.
Quant aux clôtures barbelées de la Lituanie, elles ne semblent pas toutes réalisées au même niveau : soit dans l’axe même de la frontière, soit en limite du chemin de leurs gardes-frontières, en retrait de leurs poteaux-bornes ou autres poteaux neutres (peints en blanc).
*
J’ai évoqué plus haut la tradition nordique multiséculaire d’espace ouvert, de communs — facilité par les formes communautaires anciennes, l’étendue, l’immensité des lieux, la luxuriance, dans sa spécificité nordique, de la nature et son côté largement sauvage, non sans rapport avec une faible densité humaine.
C’est en ces endroits — comme dans tous les grands espaces libres et sans fin et finalement assez monotones dans leurs répétitions plus ou moins à l’identique que peu de choses distinguent — que l’on sent la puissance et la pérennité de l’espace et du temps. Et quand les paysages semblent se reproduire à l’infini sur des terres plutôt basses, ou légers plateaux, où les rivières et les fleuves serpentent en tous sens, qu’est-ce qui peut faire même simple frontière naturelle ?
Et plus généralement, ici comme ailleurs, ici encore plus qu’ailleurs, comment définir cette réalité intrinsèque, cette notion de territoire commun (national ou supra-national) qui dans les faits ne relève ni de la propriété individuelle, ni d’une possession collective reconnue, mais d’une réalité commune ou dominante, liée en règle générale à la langue (vernaculaire ou véhiculaire) mais en même temps à la force collective à s’imposer en tant que communauté politique d’un type ou d’un autre, en tel ou tel lieu. Lieux de brassages séculaires de populations… De de mixité linguistique.
Le droit du premier occupant n’a jamais été que le droit du plus fort. Pas de droit en fait à l’origine des découpages territoriaux, si ce n’est par l’habitude, la constance de certains peuples a assurer une certaine pérennité. On est là bien loin du droit général individuel, du moins quand il existe dans une société (je pense aux temps anciens en particulier). Il arrive même que le premier occupant (enfin, le premier connu) disparaisse, soit noyé, perdu dans la masse nouvelle qui s’installe ici ou là. Abolie plus ou moins pacifiquement par assimilation ou génocidé.
Pas de droit de propriété en soi au niveau des sociétés, des ethnies. D’autant que langue commune n’empêche pas les divisions (sans aller chercher des exemples dans le monde tribal plus ou moins mort, prenons cet exemple de l’ex-Yougoslave et des Serbo-croates que tout sépare, en schématisant : la religion (les uns sont orthodoxes, les autres sont catholiques) l’alphabet (les uns utilisent l’alphabet cyrillique, les autres utilisent l’alphabet latin) et la politique (les uns furent des résistants anti-fascistes, les autres des oustachis fascistes).
Pour reprendre la célèbre phrase, thèse, le célèbre slogan de Proudhon : « La propriété, c’est le vol ». Ce qui est indéniablement vrai, du moins dans le domaine foncier ; le premier qui s’est approprié un coin de terre a été un voleur, mais celui qui lui a repris en a été également un autre. La force, la violence si nécessaire a toujours eu le dernier mot, du moins dans le domaine collectif des peuples. Mais aussi bien souvent, dans le domaine individuel. Et de nos jours même le droit des nations n’est pas si intangible que ça, l’ONU peut peu finalement. Surtout en un temps où elle est loin de pratiquer de bons équilibres entre les nations.
C’est le juriste Charles Toullier (1752-1835) qui a écrit ; « la propriété est un droit, une faculté légale; la possession est un fait. » Mais ceci n’est vrai et patent qu’au niveau individuel et dans un État de droit. Dans la vie interne à une nation, un pays, la Justice (du moins si elle existe et si elle est réellement … juste et équitable) à son mot à dire sur les malversations dans le domaine des propriétés. Il n’existe que des possessions collectives de territoire, de sol en tant qu’unité collective, dans les limites propres des propriétés individuelles.
Car dans le domaine de la constitution des pays, des nations plus encore lorsqu’elles rassemblent diverses origines, divers peuples, cela a toujours été le droit du plus fort, ou le droit du plus grand nombre, ou du meilleur diplomate. Ou établi et plombé, en rapport avec les intérêts des contrées plus ou moins voisines qui peuvent être dominatrices en ce domaine. Ni droit naturel, ni droit social, ni droit culturel. Droit de la jungle ou du féodalisme. Parfois droit imparti à une caste religieuse supérieure, ou de gens auto-décrétés élus des dieux, ou pas. Une féodalité quelconque, un ordre militaire.
J’ignore ce qu’il en est des cadastres en ces contrées orientales. Comme le dit, d’une manière dépréciative, ce lituanien cité précédemment : « … la Russie … ne sait pas où sa frontière commence et où sa frontière se termine. » Mais il pourrait dire sans doute la même chose de tous ces peuples divers qui ont fait et défaits régulièrement toute cette région au cours des siècles : tribus, peuples baltes vivants ou morts, slaves vivants ou disparus au cours des temps, finno-ougriens ou germains, scandinaves… Ou d’autres plus allogènes comme les Juifs par exemple.
Et aux limes lointaines, loin des centres urbains et de décision, pas de mur d’Hadrien ou d’Antonin pour fixer dans la pierre ou le dur établi des limites, pas même un fleuve, une série de lacs ou des hauteurs incontestables.
*
Dernière remarque à propos de la situation locale : la végétation détermine en grande partie le type de marquage des frontières.
Dans les zones forestières comme celle qui se trouve entre Pologne, Lituanie et Biélorussie, donc du côté du corridor/couloir de Sawaƚki, les bandes frontalières des deux pays sont taillées dans les massifs d’arbres, si l’on peut dire. Mais l’on peut rencontrer des endroits où il n’existe qu’une seule bande notable, ou même aucune, les arbres étant à toucher les poteaux-bornes communs aux deux pays.
Dans les endroits de steppes, les bornes-frontières et poteaux-bornes peuvent se retrouver au milieu d’un fouillis d’arbustes.
Sauf dans les endroits totalement dénudés où rien d’autre ne marque les frontières que des bornes-frontières et des poteaux-bornes de chaque pays.
Il en va de même dans les endroits habités quand les frontières passent au milieu d’une agglomération.
Au milieu d’une route dans sa largeur, il peut y avoir un simple trait, une sorte de ralentisseur ou réducteur de passage avec des panneaux d’information, du moins pour les frontières « ouvertes » (comme entre Pologne et Lituanie), autrement il faut emprunter des postes-frontières.
Au milieu d’une route dans sa longueur, la frontière est vraiment toute symbolique et je n’ai rencontré ce cas, de ce que j’en ai vu ou cherché, qu’entre Pologne et Lituanie.
Dans des endroits à matérialisation réduite des frontières, boisées ou non, on peut éventuellement rencontrer des barrières et des panneaux interdisant entrée et passage.
Bien sûr il existe des endroits dont la configuration géologique interdit de les borner. Pour ce qui est des plans d’eau, du moins quand ils ne sont pas profonds, on peut rencontrer des séries de poteaux de séparation rapprochés plantés par les uns ou par les autres.
Enfin, il semble établi que dans certains secteurs au moins, les bandes frontalières soient entretenues, avec absence d’arbres et d’arbustes et même fauchage de l’herbe. Mais il n’y a rien de systématique en tout ça.
Tout dernièrement Karl Zéro est intervenu (je ne sais pas si c’est avec succès) pour faire retirer d’une exposition publique au Palais de Tokyo, c’est en fRance en sous-france, une « oeuvre » picturale d’une certaine Miriam Cahn. Exposition intitulée : « ma pensée sérielle ».
« L’œuvre » est ici :

Et « on » aurait préféré qu’elle ne soit pas figurative. Comme dirait l’autre : pas besoin de faire un dessin pour voir de quoi il retourne.
Pourtant « l’artiste » prétend que le tableau ne représente pas un enfant. Mais même si c’était un nain ou si le personnage en face de lui était un géant, il s’agit au moins d’une « oeuvre » pornographique mise à la vue de n’importe qui, dont des enfants potentiels que l’on aurait pu amener là pour « admirer l’œuvre grandiose » de cette toquée.
Pourquoi je dis toquée ? Parce que, paraît-il, elle serait « hantée par les désastres de la guerre ». Oui ! Mais quel rapport entre la guerre et ce « tableau ». La guerre des sexes ?
Pour plus de détails : https://youtu.be/PCNuDCOyxJA
Karl Zéro réagit au micro de Clémence Houdiakova, l’animatrice de Ligne droite.
Quand je pense que des agents de la propagande mensongère ont fait de David Hamilton un pédophile, lui dont on ne connait aucune photographie à caractère pédopornographique et plus généralement pornographique ! Lui qui a été éliminé (« suicidé ») alors qu’il venait juste de déclarer qu’il allait porter plainte pour diffamation.
Alors qu’ici la cohorte des « progressistes de la dégénérescence » crient à la liberté d’expression, à la liberté de l’art, ou à la confusion mentale pour ceux qui ne comprennent pas le vrai message de « l’artiste incomparable ».
Je ne cesserai de répéter que « dans le monde réellement inversé, le vrai est un moment du faux ». Plus précisément encore : un moment unique, essentiel et patenté du faux. Et du tordu. Où le réel se perd dans une représentation fantasmée. Dans sa mise en scène par les media dominants.
Et un moment plus long qu’un simple instant, qui peut s’étendre sur des années de confusions, comme on le voit « magistralement », de moins en moins sans équivoque et sans ambages, en ce moment (justement) qui a été lancé par le covidisme et se poursuit avec l’ukrainisme.
Mais finalement est-ce très différent de l’état d’esprit courant, du niveau de déliquescence, de dégénérescence, de décadence habituelles de nos « élites » (principalement « politiques », « médiatiques » et « artistiques ») ? Ce tableau est-il très différent de cette photo de ce type cocaïné, alcoolisé qui est sensé nous représenter à l’étranger, faisant la nouba en Afrique :

Voilà où peut nous mener un ancien détournement de mineur aggravé (par personne ayant autorité) !
Nous sommes proches du but final, la légalisation de la pédophilie, au nom sans doute du droit à la liberté, à la différence, et à la non-discrimination. Et qui sait à l’ « art », voir à l’ « art sacré ». Et massacré.
Je crois avoir déjà évoqué ici les « œuvres » d’un certain Pierre-Yves Sorin spécialisé dans la scatologie (un peu comme Bigard, mais en images). Je pourrais citer le nom d’un certain Vincent Cordebar, qui, au début des années quatre-vingt-dix déjà, exposa ses immondices sur le thème du sperme, dans la chapelle du Palais du Tau, à Reims. À quelques mètres de la vitrine exposant les reliquaires du sacre des Rois de France et de la Sainte Ampoule. Ou celui qui, au château d’Oiron (dans les Deux-Sèvres), détruit le cadre d’un château Renaissance avec des totems arborant des crucifix inversés.
Alors pourquoi ne pas franchir un ultime pas, en éradiquant un dernier tabou ?
Je ne parle même pas du niveau de réalisation, genre mauvaise enseigne peinturlurée. Mais « l’artiste » pourtant plus toute jeune (née en 1949) a revendiqué son « art » en tant que droit à la provocation et au scandale. À défaut du talent, donc !
Moi, ce que je trouve « amusant » c’est de voir que cette femme a pour origine une famille qualifiée de juive. Je sais de moins en moins ce qu’est un Juif, mais je sais de plus en plus ce qu’est un sioniste et/ou un talmudiste. Donc, je ne sais pas si cette femme est sioniste (elle pourrait l’être d’ailleurs comme une bonne partie de nos « élites » juives ou non), mais il semble assuré que son « tableau » ne fait penser immanquablement à l’abominable talmud qui codifie le droit, pour ne pas dire le devoir à la pédophilie, y compris à l’inceste.
Dernière remarque : ils sont où les « écolos », les « écolos-fachos » quand il s’agit de s’attaquer non pas à des tableaux innocents de l’Art réel du passé (de plus en plus passé et devenu quasiment illisible par les nouvelles générations nées de l’inculture crasse), mais à l’art dégénéré, sur le fond et sur la forme ? Là, on ne les voit plus !
J’ajoute quand même que je ne suis pas pour la destruction d’un tableau, d’aucune œuvre, « œuvrette », ou même simple déchet, mais il y a des lieux pour ça. La décoration des cabinets privés, ou les arrières-salles des réserves des musées.
De Donbass Insider
Un attentat contre le président de Transnistrie Vadim Krasnoselski a été empêché, les suspects ont été arrêtés.
La tentative d’assassinat a été préparée sous la direction du SBU [services secrets ukrainiens], a rapporté le ministère de la Sécurité d’État.
Le SBU prévoyait de tuer le président de Transnistrie Krasnosselski dans le centre de Tiraspol en faisant exploser son Land Rover blindé à l’aide de 8 kg d’explosifs (RDX [cyclotriméthylènetrinitramine, ou cyclonite ou hexogène]) avec des shrapnels [des obus à balles]. En cas d’explosion dans les rues de la ville, il y aurait eu des victimes civiles.
Les terroristes ukrainiens sont entrés en Transnistrie sous couvert de réfugiés.
Ceux qui ont préparé l’attaque contre le président de Transnistrie ont déjà été arrêtés et témoignent. La tentative a été entièrement planifiée par le SBU. Les terroristes détenus ont admis qu’ils étaient arrivés en Transnistrie sous le couvert de réfugiés. Ceci est rapporté par des sources du projet @wargonzo à Tiraspol. Plus de détails à venir.
Je ne pensais plus à ce chanteur, ou si peu, il est donc parti hier et avec lui toute une série de chansons en grande partie d’un autre âge.
Celui avant tout des Trente Glorieuses. Dont il est un éclatant témoin dans le genre (généralement, mais pas toujours) léger, insouciant, optimiste, voire burlesque.
Et dans le style vedette de music-hall, type de personnage disparu de nos jours, comme celui du chansonnier. Artiste populaire.
J’ai recherché un peu, et je me suis rendu compte que je connaissais plus d’un des titres qu’il avait chantés en un temps où je l’écoutais seulement d’une oreille distraite et encore jeunette, voire toute gamine.
En voici quelques exemples :
Un Mexicain
L’amour ça fait passer le temps
Bleu, blanc, blond
Dans le cœur de ma blonde
Tout doux, tout doucement
Et j’y ajoute une chanson en occitan (béarnais) car il fut toute sa vie un défenseur de la langue du Midi.
Lo shens terra (l’aspés) – Le sans-terre
De F. Asselineau :
ÇÀ, C’EST LA FRANCE !
Il y a 57 ans, de Gaulle annonçait la sortie de la France du Commandement militaire de l’OTAN et la fermeture des bases militaires des États-Unis en France.
Il expliquait :
«Il faut regarder les Américains droit dans les yeux, ils finissent par s’y faire.»
Mais j’ajoute (jpf) : ç’aurait été encore mieux si la France avait quitté l’Otan.
C’est la Journée de la Femme aujourd’hui ; il y a quelques jours c’était la Fête des grands-mères : on a aussi la Journée contre les violences faites aux femmes ou encore la Fête des mères. Ou bien des fêtes dédiées à Marie ou à Marianne.
J’essaye de comprendre le sens de tout ça. Serait-ce que les autres jours de l’année seraient, ne seraient que les journées des hommes, des mâles, voire des « transgenres » burlesques ?
On pourrait dire, pourtant, que beaucoup d’hommes qui font la guerre à travers le monde, car ce sont essentiellement des hommes qui la font, ne sont pas vraiment à la fête. Mis à part les fanatiques et les tarés. Et les hyper-stimulés par la testostérone dont personne encore n’a envisagé de les châtrer.
Et s’il n’était pas plus simple de sanctifier, comme aux temps des civilisations antiques, la fécondité de la Nature et le renouvellement des générations tant animales que végétales ? Autrement dit le cycle des saisons, la Paix et la Vie luxuriante contre la Mort inhérente à notre pitoyable condition terrestre, solaire et universelle.
Henry Purcell.
1685-1686
Rosemary Standley et Dom La Nena
Le texte est une partie d’une traduction de la poétesse anglaise Katherine Philips du poème La Solitude de Marc-Antoine Girard de Saint-Amant de 1617.
*
O Solitude
O solitude, my sweetest choice!
Places devoted to the night,
Remote from tumult and from noise,
How ye my restless thoughts delight!
O solitude, my sweetest choice!
O heav’ns! what content is mine
To see these trees, which have appear’d
From the nativity of time,
And which all ages have rever’d,
To look today as fresh and green
As when their beauties first were seen.
O, how agreeable a sight
These hanging mountains do appear,
Which th’ unhappy would invite
To finish all their sorrows here,
When their hard fate makes them endure
Such woes as only death can cure.
O, how I solitude adore!
That element of noblest wit,
Where I have learnt Apollo’s lore,
Without the pains to study it.
For thy sake I in love am grown
With what thy fancy does pursue;
But when I think upon my own,
I hate it for that reason too,
Because it needs must hinder me
From seeing and from serving thee.
O solitude, O how I solitude adore!
*
Traduction approximative du texte anglais :
Ô Solitude
Ô solitude, mon choix le plus doux !
Des lieux consacrés à la nuit,
Loin du tumulte et du bruit,
Comme mes pensées agitées se délectent !
Ô solitude, mon choix le plus doux !
Ô ciel ! quel contenu est le mien
Pour voir ces arbres, qui sont apparus
Depuis la nativité des temps,
Et que tous les âges ont vénéré,
Pour avoir l’air frais et vert aujourd’hui
Comme lorsque leurs beautés ont été vues pour la première fois.
O, comme un spectacle agréable
Apparaissent ces montagnes suspendues,
Que le malheureux inviterait
Pour finir tous ses chagrins ici,
Quand son dur destin lui fait endurer
Des maux que seule la mort peut guérir.
O que j’adore la solitude !
Cet élément de l’esprit le plus noble,
Où j’ai appris la tradition d’Apollon,
Sans la peine de l’étudier.
A cause de toi j’ai grandi dans l’amour
Par lequel ta fantaisie se poursuit ;
Mais quand je pense à moi-même,
Je le déteste aussi pour cette raison,
Parce que ça doit me gêner
De te voir et de te servir.
Ô solitude, ô que j’adore la solitude !