ASTÉRIX ET OBÉLIX, OU L’AN PIRE DU « MILIEU »
Il paraît que le film d’un certain Guillaume Canet, réalisateur bien-pensant, « Astérix et Obélix – L’Empire du milieu » ne rentre pas dans ses frais. 4,5 millions de personnes l’aurait visionné. Or, il en aurait fallu au moins 6. Six millions, chiffre symbolique, pour ne pas dire mythique, de nos jours.
Et ceci malgré ces cohortes de classes d’écoles et d’associations en tout genre (à prix de groupe ?) qui vont assister aux séances de films subventionnés pour gonfler les chiffres et essayer de les rentabiliser.
Ce qui est de plus en plus amusant et réconfortant à constater c’est que des films qui sont certainement super publicités à la téloche, à la radio, dans les magazines, dans la rue, n’arrivent plus à trouver un public suffisant.
Et pourtant sur un sujet « grand public » et « familial » qui au premier abord devrait plaire à tous les âges, des plus jeunes aux plus vieux. « De sept à soixante-dix-sept ans », pour reprendre l’expression propre à l’ancien Journal de Tintin, « le super journal des jeunes de sept à soixante-dix-sept ans ».
Feu magazine hebdomadaire disparu lui aussi dans les années quatre-vingt, en novembre 1988 exactement, à l’initiative imbécile des ayants-droits d’Hergé. De très curieux et très décriés ayants-droits.
Mais pour en revenir aux causes de cette production cinématographique non rentable, on peut en discerner au moins trois, trois raisons objectives.
1 – Le prix des places. Ce n’est pas nouveau, mais c’est de pire en pire dans une société qui va si mal où tant de gens ont du mal à joindre les deux bouts, et où le cinéma est devenu un vrai luxe. Donc on est méfiant, on essaye de faire des choix judicieux, on se refuse à dépenser de l’argent pour voir de mauvais films. Et l’on croit de moins en moins dans les vertus de la réclame.
Pour mon cas, quand je m’y intéresse encore, et ce n’est vraiment pas souvent, les bandes-annonces ou les extraits de films récents qui peuvent traîner sur YouTube ou autres me semblent suffisants pour ne plus jamais remettre les pieds au « cinoche ».
Qui plus est dans des salles souvent riquiqui, aux écrans petits par rapport à autrefois, au volume sonore démesuré et avec je ne sais combien de temps de pub en préalable. Il faut être maso pour aller au ciné de nos jours.
Où est le temps où la séance de cinoche (avec informations de la semaine, publicité moins invasive que maintenant, mais surtout un ou deux courts métrages suivis du long métrage) occupait le dimanche après-midi de millions de familles pour un prix très abordable ; chocolats glacés ou caramels non compris. On en avait pour notre argent.
2 – La nullité du cinéma français (et plus généralement occidental) actuel. Quand je dis actuel, cela dure depuis au moins trente ou quarante ans. À quelques exceptions près qui ne font pas la « une ». Qu’en dire de plus ?
Je reprends ici deux remarques d’un anonyme : « Les minorités visibles le sont de plus en plus et pas seulement dans les publicités ou cela devient caricatural. » Et « Du politiquement correct qui est une forme polie d’autocensure, on est passé au devoir de soumission à toutes les dégénérescences du moment… »
Soit dit autrement par le site E&R :
« Cinéma des copains, cinéma consanguin… Il ne fallait donc pas faire un Astérix woke, c’est-à-dire anglo-saxon, mais un Astérix français… Sauf qu’en période insurrectionnelle, la tendance écolo-bobo-intello ne fait pas recette. »
3 – Le quant-à-soi phénoménal de ce petit monde du cinéma, de plus en plus mal perçu par les Français ordinaires, et ceci d’une manière manifeste depuis le covidisme et le soutien quasi général de cette caste consanguine des « artistes » à la dictature de macron, ce petit préfet, ce petit auguste (le clown) de banlieue fin d’empire.
Sans parler de ceux (« comédiens », « chanteurs », « comiques », ou autres) qui ont trouvé bon d’insulter lesdits complotistes, autrement dit les gens les plus éveillés, critiques et sceptiques (les septiques étant du côté de la fosse à purin de la pseudo-culture).
Déjà, quand la distribution (le « casting », en english) du film est improbable ou aléatoire, il ne faut pas s’étonner du résultat. Comme l’écrit un anonyme : « Gilles Lellouche et Jonathan Cohen (avec sa tronche de vendeur du Sentier) en tant que « nos ancêtres les Gaulois » ça le fait moyen… C’est du travestissement de mi-carême… » Il n’y a plus beaucoup d’artistes ou d’acteurs dignes de ce nom de nos jours, ou tout est devenu étroitement conformiste, au sein d’un copinage étroit, et d’une grande famille tribale close, repliée sur ses fantasmes « modernistes » de parvenus.
Il en va de même dans la catégorie « humoristes », tous plus nuls, conformistes et bas de gamme les uns que les autres ; pour ne pas dire bas du front, pour certains. « Réactionnaires du progressisme », si je puis dire.
L’acteur, car il paraît que c’est un acteur, Lellouche ne comprend pas : « … les attaques personnelles sur un film familial, qui n’a rien d’un brûlot, qui n’a pas d’autre prétention que divertir le plus grand nombre, je ne les comprends pas. La violence de l’accueil qu’il a reçu m’a semblé inouïe. C’est un peu le drame de l’époque. »
Qui va lui expliquer le vrai drame de l’époque qui part en morceaux ? Qui va lui expliquer que le problème c’est aussi lui et toute la clique du cinéma. Que les gens veulent bien être divertis, mais pas à n’importe quel prix. Et que :
« Cette violence, c’est l’autre nom de la libre expression qui se déchaîne sur les réseaux sociaux contre les représentants du Système. [dont ce Lelouche fait lui-même partie] Le problème, c’est quand l’oligarchie du cinéma – car la grande famille en est une – décide de divertir le plus grand nombre en respectant les commandements du woke.
Le film doit donc être féministe, antiraciste, LGBTiste, bref, la soupe propagandiste gave une population qui supporte de moins en moins la victimisation des minorités agressives : la majorité silencieuse (on lui coupe le micro) des Français d’en bas a fort à faire avec la multicrise qui la frappe de plein fouet. » (E&R).
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