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La fin du chaudron d’Artiemovsk est proche.

4 mars 2023

… Et la ville n’est plus que ruines.

Cela fait un certain nombre de jours que je n’ai pas évoqué l’avancée, les avancées russes dans la guerre otano-russe en Ukraine.

Ce qu’il faut retenir est que ce qui reste de la ville d’Artemovsk (ou Artiemovsk ou Artiomovsk) également dénommée Bakhmout, une ville qui était peuplée de 70.000 habitants avant la guerre, sera sous peu, au mieux un jour ou deux, sous contrôle russe et plus précisément sous contrôle des troupes du groupe Wagner (qui semble avoir pris la vedette sur les troupes tchétchènes actuellement). Des civils sont régulièrement évacués de certaines zones de la ville. Mais il en est encore un certain nombre qui se terrent dans les caves et autres sous-sols, peut-être, pour ne pas dire sans doute, tenus en otages par les Kiéviens.

Il faut savoir que cette ville est un nœud de communications et a donc une très grande importance sur la suite des opérations.

Après avoir refusé depuis des mois de quitter cet endroit sur-pilonné par l’artillerie russe, ou depuis des jours et des jours on parle de la destruction de deux compagnies ukrainiennes par jour (soit au moins de deux cents ou trois cents militaires, soit au plus de cinq cents), il semble qu’un ordre de repli des dernières unités ait été donné.

Ce qui pourrait laisser penser que les réserves humaines ukrainiennes sont atteintes, plus ou moins épuisées. Depuis le début Artemovsk est l’une des grandes places fortes dans le système défensif ukrainien mis en place depuis 2014/2015. Et les Kiéviens n’entendaient pas la quitter ; à n’importe quel prix, dont le prix du sang et de la mort de milliers de soldats envoyés immanquablement à la boucherie. C’est Thanatos qui dirige la junte kiévienne.

Mais ce qui va exactement dans le sens de la destruction de l’armée ukrainienne, l’un des buts dès le départ de la Russie ; malheureusement, il y a longtemps que l’armée originelle de métier, infestée de bandéristes et de mercenaires a été au moins en partie détruite ; et que ce sont pour la plupart de pauvres conscrits inexpérimentés qui ne demandaient rien et vont à reculons, quand ils ne sont pas enrôlés de force, ou tenus le fusil dans le dos, qui servent maintenant de chair à canon.

Il faut savoir aussi que le chef des troupes Wagner a su entretenir la chauffe en réclamant toujours plus de munitions et d’aide de l’artillerie en ce secteur particulier. Ce qui a conforté l’idée que ce secteur était très important. Tout ne se tient pas dans les armes en temps de guerre, comme on le voit trop depuis le début de l’intoxication médiatique otanesque et grotesque. Alors si les Russes eux-mêmes peuvent entretenir le doute et la confusion…

Sur Internet, telegram en particulier, on rencontre des vidéos montrant la retraite, sur les routes encore praticables (bien qu’il n’en ait plus vraiment autour du chaudron de Bakhmout, sous le feu russe), ou à travers champs, de divers petits groupes de soldats à pied.

Ce qui veut dire que, dans quelques jours, la prise d’Artemovsk va accélérer la remontée russe jusqu’à Seversk, déjà bien entamée car les Russes poussent également à partir du Nord de Seversk et de l’Est depuis Lissitchansk. Et sans doute accélérer la remontée aussi vers le centre logistique principal de l’armée otano-kiévienne de Kramatorsk et Slaviansk.

Si la tactique kiévienne ne change pas, le prochain chaudron pourrait se tenir à Seversk – au Nord d’Artemovsk et à l’Ouest de Lissitchansk – où il existe comme c’est le cas à Artemovsk et alentours (Soledar par exemple) ou plus au Sud comme à Avdeevka à proximité Nord immédiate de Donetsk (véritable poison non encore libéré d’où part encore une bonne partie des bombardements sur la ville de Donetsk et ses banlieues) tout un réseau défensif allant de tranchées dans le style de la Guerre de Quatorze (sauf que maintenant avec les drones, ces positions deviennent de plus en plus intenables) jusqu’aux bunkers sophistiqués et « électroniqués ».

D’autres secteurs sont en train de lâcher comme à l’Ouest de Severodonetsk et Lissitchansk du côté de Kremennaya où dit-on les deux armées sont face à face, sans zone grise, à une quarantaine de mètres de distance. Libérer ce village se serait s’ouvrir vers Krasni Liman que les Russes ont quitté il y a quelques mois, et se rapprocher d’autant de Slaviansk, avec le problème qu’entre Liman et Slaviansk se trouve une zone de forêts, un parc naturel national.

Les Russes reprennent constamment du terrain tout au Nord. Il sont tout au plus à cinq kilomètres de Koupiansk dont une partie des civils a été évacuée ou a quitté la ville spontanément. Sachant qu’ici aussi les civils sont considérés comme quantité négligeable par les Otano ou Satano-kiéviens. On est encore en plein territoire pro-russe. Et des batailles régulières ont lieu dans une contrée marquée par la forêt. Les troupes russes se retranchant dans la région de Sinkovka jusque au Nord-Est de Koupiansk. Donc, tout à l’Est de l’oblast de Kharkov, les Russes sont en train de regagner le terrain perdu il y a quelques mois jusqu’à la rivière, le fleuve Oskil.

Ce qui semble ressortir à la lecture de diverses sources des deux bords, mais sont-elles objectives ou subjectives, vérité ou mensonge, qu’une fois réglé le cas Bakhmout/Artiemovsk, des offensives pourraient se développer au Nord jusqu’à Kharkov d’une part, et au centre Sud jusqu’à Zaporojié d’autre part.

From → divers

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