RETOUR SUR LE DUO MBALA MBALANNE
J’ai écrit hier que le côté gilet-jaune, anti-vax et anti-zelenski de Lalanne était plutôt sympathique. (après réflexion je devrais parler pour lui de giletjaunisme, antivaxisme, et antizelenskisme ; mais je ne développe pas sur le sujet qui n’est pas l’essentiel ici).
Déjà j’avais lu, sans trop y croire, qu’il était lié au sionisme. Depuis je me suis informé de plus près.
Et la manière de faire de ce personnage me fait penser à la fourberie du prêtre qui se dissimule en « homme normal » et obtient des confidences (pour lui : une confession) pour mieux se servir du naïf qui se raconte en toute humilité et le dominer, et plus précisément abuser de sa faiblesse.
J’ai en tête un très vieux fait divers étatsunien qui avait été raconté dans l’un des numéros de la revue de l’Internationale Situationniste. Dans les années soixante, donc. Cela tient en peu de mots : quand la personne qui se confiait compris qu’il avait affaire à un homme, à un professionnel de la religion (pasteur ou prêtre, je ne sais plus) la conclusion a été radicale : il l’a tué !
Dieudo ne tuera pas Lalanne mais s’est fait proprement manipuler et récupérer par ce dernier.
Voici un extrait d’entretien paru en 2017 lors de la Tsedaka (soirée de dons pour les pauvres d’Israël ; si, il en existe là-bas, sans doute un peu éthiopiens ou russes) dans une interview donnée à Actualité Juive.
Actualité Juive : Voilà une transition toute trouvée : de la célébration de la vie à votre engagement aux côtés de la communauté juive dont vous vous êtes toujours déclaré très proche…
Lalanne : Quand on trinque en hébreu, ne dit-on pas Le Haïm, À la vie ? La communauté juive préfère célébrer la vie plutôt que la mort. À la vie, à l’amour, Le Haïm, Le Ahavah et c’est surtout en cela que je me sens très proche d’elle.
Actualité Juive : Avez-vous un lien à la communauté, autre qu’affectif ?
Lalanne : Vous me demandez si je suis juif ? Non, je n’ai pas d’origine juive. [je croyais que le judaïsme était une religion et non pas une origine] Mais on n’est pas obligé d’être juif pour avoir de la sympathie pour la communauté juive. Du moins, je l’espère… Je serais plutôt le Ger toshav, l’étranger qui sympathise. Dans la communauté, j’ai souvent entendu : « Francis, c’est un Mensch » !
Actualité Juive : Le Mensch a répondu présent en acceptant d’interpréter l’hymne pour la Tsédaka…
Lalanne : Gérard Garson, le président de la Tsédaka et le compositeur Claude Solier ont eu l’idée de créer un hymne et ils m’ont fait l’honneur de me demander de l’interpréter. Qu’il y ait un chant reliant tous ceux qui se mobilisent autour des valeurs, des projets et des causes de la Tsédaka est une très belle idée. »
Il y aurait à en dire sur les inepties proférées ici par Lalanne. La plus tragique est peut-être cette phrase : « La communauté juive préfère célébrer la vie plutôt que la mort. » Certains Juifs sans doute, et j’ose l’espérer, le « petit Juif », mais surtout pas les sionistes d’Israël qui passent leur temps à tuer des Palestiniens.
Quant à son soutien des pauvres d’Israël, c’est quasi grotesque quand on connaît le nombre de milliardaires et millionnaires sionistes qui existent à travers le monde et qui pourraient faire en sorte qu’il n’y ait aucun pauvre sur la colonie sioniste. Car, si je comprends bien, il n’est nullement question des Palestiniens dans ces « pauvres d’Israël », surtout pas.
Je donne maintenant un extrait du verbatim de la vidéo que Mbala Mbala a posté hier sur YouTube. Allez y voir d’ailleurs, il est loin de recevoir l’agrément de tout le monde dans ses errements.
« Donc après la démission de Jean-Marie [sic ; voir ce blog articles du 13 courant et du 27/11/2022], je rencontrai Francis Lalanne, et puis un jour Francis m’a appelé et il m’a demandé pardon. [sic] [… ce] qui a fini par faire de nous des amis.
« Tu es certainement un des comiques les plus drôles, il faut te réhabiliter. Est-ce que ça te dérangerait de demander pardon ? » Je lui ai répondu que non, que j’avais fait cette démarche à maintes reprises mais que je n’avais jamais réussi à faire entendre cette demande.
Il m’a donc demandé de rédiger un texte, un texte qui a fait le tour de France, une demande de pardon, donc je l’ai fait, et lui l’a transmise à son ami Franck Khalifa [un attaché parlementaire RN, tiens donc], des amis que je ne connaissais pas, qu’il a à son tour transmise à André Darmon. Alors lui je l’avais rencontré, mais il y a 20 ans, et qui lui André Darmon, après moult hésitations, a publié donc cette lettre sur son site Israël Magazine, et là…
Cyril Hanouna a lu ma missive en direct dans une émission, c’était quelques heures après sa publication, et tout s’est enchaîné. Il l’a lue avec une certaine, euh, il était habité par quelque chose […] »
Affligeant ! Pitié pour la masse des spectateurs qui te suivaient et te soutenaient. Il ne fut pas évident de jouer à cache-cache avec certaines polices municipale ou nationale pour aller te voir dans ton dieudo-bus, ou au milieu d’un champ en pleine campagne. Ça, tu sembles l’avoir déjà totalement oublié. C’est pas ce que l’on appelle couramment de l’ingratitude ?!
Enfin, le seul élément positif c’est que les dernières personnes (moins certains indécrottables) qui restaient encore subjuguées par son vrai talent, celui de baratineur de foire, et de tricheur sur tout, plus que de vrai comique ou humoriste, devraient finir par lâcher le traître.
J’allais ajouter « traître à la cause », mais en y pensant bien, et avec le recul, on peut dire qu’il n’a jamais défendu qu’une seule cause : son, ses comptes en banque, ou plus exactement bien souvent son pognon en espèces, espèces qui ont de plus grandes « vertus » d’invisibilité fiscale. Point qu’il a en commun avec Lalanne, et avec d’ailleurs une bonne partie du dit monde artistique qui par ailleurs aiment bien nous donner des leçons de moralité et de bon maintien social.
Et ce qu’a fait Mbala Mbala — il s’en est quand même rendu un petit peu compte — était tellement improbable qu’il a été obligé (!) de dire (ou d’écrire, je ne sais pas exactement) : « Je vous confirme que cette tribune dans Israël Magazine vient bien de moi, c’est réel, ce n’est pas une fake news. » Tellement c’était gros et absurde.
J’ai également écrit que question certains domaines de la contestation, il était devenu un modéré. J’ai déjà écrit hier qu’il s’était fait piquouser comme le premier benêt venu. Depuis, je ne croyais pas si bien dire, j’ai lu et relu des témoignages de personnes affirmant que pendant le covid, il vendait dans sa boutique de petit ou de gros commerçant des masques ; pas n’importe lesquels d’ailleurs mais ceux du dernier chic et de « « plus haute protection » » (j’ai oublié le nom, d’ailleurs, je n’ai pas envie de m’en souvenir).
Cela s’ajoute donc à la liste de son business shoahnanassique, ou réviso ou palestinien. Il y a longtemps que j’ai des doutes sur cet individu qui au final révèle sa vraie personnalité fourbe et odieuse, comme je l’avais déjà constaté plusieurs fois (bien que je ne suivais pas beaucoup ce personnage et donc en y attachant pas beaucoup d’importance).
Individu qui finit tout en onctions dégoulinantes d’obséquiosité et patenôtres moralisatrices et faussement humbles. En sorte de grenouille de bénitier pas très belle à l’intérieur. En fait, il n’a qu’une chose qui intéresse ce personnage, c’est le pognon, à tout prix (justement, à n’importe quel prix), à tout crin. On dirait même que son rapport au catholicisme le dispense de tout. Le rend apte à toutes les pirouettes, y compris les pires. Le catholicisme qui excuserait tout. Et lui et ses actions en particulier.
Parmi les pires des pirouettes, il y a une absence totale de demande de pardon (puisqu’il veut le pardon de certains ou certaines au moins) auprès de tous ceux, généralement des petites gens, qui lui faisaient naïvement confiance (Dieudo a finalement été un très bon bonimenteur) et qui le suivaient dans ses pires dérives financières aux pertes d’argent (pour eux) assurées.
Ni de demande de pardon en direction de tous ses petits humoristes insignifiants et conformistes dont il se gaussait tant et plus autrefois. Finalement en pitre pitoyable et illusoire. Pas si sincère que ça. Dérisoire.
Je recopie quelques commentaires de divers anonymes d’Internet :
« On peut partir et abandonner le champ politique – ici, dans son sens noble et premier qui est le bien de la Cité – mais on se doit de le faire tête haute, certainement pas en rampant aux pieds de ceux qui vous ont traité comme une m****, et encore moins en se posant en donneur de leçon envers ceux qui – eux ! – ont le courage de continuer !?
Parce que, là, c’est faire partie de ceux qui deviennent une insulte à ceux qui restent, et l’on perd non seulement toute crédibilité, mais aussi, et ce qui est nettement pire, son honneur et sa dignité ! […]
Pauvre Dieudo, te voilà donc tombé bien bas, et pour RIEN, la secte ne pardonnant RIEN, se croyant au-dessus de tout et de tous […] Tu fais désormais partie des pathétiques vaincus de la secte : vae victis ! »
Enfin, le scandale ne s’arrête pas là car dans le verbatim précédemment évoqué il a ajouté du fiel, pas très chrétien d’ailleurs pour un chrétien affirmé comme lui (mais est-il chrétien, ne triche-t-il pas ici aussi ?).
Parmi diverses énormités, il en est deux qui sont assez ignobles. Voici ce qu’il a dit :
« Certains de mes amis m’ont, comment dire, m’ont transmis leur totale incompréhension. C’est le cas d’Alain Soral.
Je vais vous parler d’Alain Soral, j’en parle rarement, qui dans un message posté sur son site, et donc rendu public, donc je peux en parler, il répond à mon initiative de pardon en ces termes. [confère l’article d’hier où ils sont cités]
Ça c’est son côté professoral hein, il aime bien mettre des notes. Alors je tiens ici à répondre à mon ami Alain Soral, à mon frère de combat contre la censure, pendant des décennies nous avons mené combat ensemble, contre cette censure, pour la liberté d’expression.
Alors il s’en réfère au credo. Alors pour ceux qui ne connaissent pas, le credo de l’Église catholique, le credo en latin c’est « je crois ». Ça désigne le texte officiel de la profession de foi chrétienne :« je crois en un seul dieu tout puissant… »
Alors Alain qui comme moi est inspiré par le Christ et il est de culture et de religion chrétienne, nous explique donc que le credo nous invite donc à pardonner à nos ennemis et à demander pardon à Dieu, oh mais là-dessus y a rien à dire, c’est formidable, mais Alain s’arrête en chemin car pour lui il est encore inconcevable de demander pardon à Israël Magazine.
Alors je lui réponds ici que je suis d’accord, que je l’encourage aujourd’hui à faire un pas supplémentaire sur le chemin du pardon, car accorder son pardon à l’ennemi, comme le fait quelque part William Goldnadel, Goldnadel avec moi, je trouve ça extraordinaire, certes, demander pardon à Dieu c’est admirable, c’est fantastique, mais, mais, mais c’est encore facile, Alain.
Ça reste concevable, accessible, à notre orgueil, mais demander pardon à l’adversaire demande un effort supplémentaire, c’est parvenir à dépasser son ego pour se livrer entre les bras de l’Éternel, qui l’a fait pour nous.
C’est ce que Benoît XVI d’ailleurs a fait dans son testament spirituel rendu public par le Vatican le 31 décembre dernier, testament dans lequel il demande, je cite « à tous ceux à qui j’ai fait du tort, d’une manière ou d’une autre, je demande pardon, du fond du cœur ».
Merci monseigneur Benoît XVI, merci Joseph Ratzinger, vous m’avez quelque part montré l’exemple, à mon tour de montrer à d’autres cet exemple, exemple du pardon, et à commencer par mon ami Alain Soral, allez Alain, Alain, Alain, encore un pas, demande pardon à Israël Magazine, qu’est-ce ça peut foutre ? Et à tous ceux qui t’énervent et que tu énerves demande pardon, accompagne-moi dans cet ultime combat mon ami, contre cette arrogance qui ronge le monde, qui nous ronge tous !
Osons nous dépouiller des oripeaux de l’ego, Alain. »
Deux phrases sont particulièrement gratinées :
1 – « … allez Alain, Alain, Alain, encore un pas, demande pardon à Israël Magazine, qu’est-ce ça peut foutre ? » Où le « qu’est-ce que ça peut foutre ? », semble montrer que tout ce qu’il dit, que sa demande à être pardonné n’est que du pipeau, pour passer outre sa mise à l’écart du monde dominant.
2 – « Osons nous dépouiller des oripeaux de l’ego, Alain » quand quelques lignes plus bas il nous sort, vraiment très fier de lui un :
« À ceux-là j’ai envie de dire quand même je me suis jamais senti aussi courageux qu’aujourd’hui, aussi digne, droit dans mes bottes, [se souligne:] je suis spectateur, mes amis, de mon propre panache que je trouve immense ! Et ce panache nous l’avons tous, c’est ça qui est extraordinaire avec le pardon. Demandez pardon et votre vie va changer. »
Tin, tin, tin ! Son cas me semble grave, on dirait qu’il a perdu définitivement la tête. Ou tout simplement, il est prêt à toute bassesse pour s’enrichir à nouveau, sur le dos des crédules, qui ont fondu entre temps, « Merde, quand même ! » comme disait l’autre, et en quelques heures à peine.
Ultimes remarques concernant encore son verbatim d’hier (mais on pourrait en dire bien d’autres) :
Une rodomontade déjà gratinée où il met tout sur le même plan : « J’ai envie de m‘adresser à Vladimir Poutine par exemple, que je crois très proche, lui, de la parole de Jésus Christ, je m’adresse à lui en disant, « au nom de Jésus Christ, demandez pardon à l’Ukraine, et je m’adresse à monsieur Zelensky je lui dis, demandez pardon à la Russie, au peuple russophone du Donbass ! » ;
Et cette phrase — que je qualifierais d’odieuse — et qui dit à 50/50 des torts sans doute ! : « Je demande évidemment à Israël de demander pardon à la Palestine, [je souligne] de la Palestine oui, de demander pardon à Israël. »
Il faut être salaud ou illuminé, « complètement chtarbé » comme on disait quand j’étais gamin, quand on sait à qui il a envoyé cette lettre ouverte. Les Palestiniens, les révisionnistes, les compagnons de route n’en ont pas eu copie.
Car il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses Saints (ou ses seins), n’est-ce pas ? Demander pardon à son bourreau .… même le Galiléen ne l’a pas fait sur sa croix.
Un autre anonyme commente :
« Ils ne veulent ni la vérité, ni des excuses, ils veulent juste du cash. Je n’invente rien, voici ce que l’on peut trouver sur twitter : « Dieudonné, pour être pardonné par les Juifs, faut qu’il paye financièrement [sic] maintenant avec l’argent qu’il a gagné avec ses spectacles… ».
Après tout, j’ajoute il faut toujours compter avec les droits d’auteur, non ?! Et encore un autre commentaire :
« … Palestine, de la Palestine oui, de demander pardon à Israël. » De tous les sketchs et blagues qu’il a pu sortir dans sa carrière, c’est bien la plus comique ! Il ne doit pas avoir de casseroles derrière lui mais des chaudrons pour dire des conneries pareilles.
Dieudo, sortiras tu de ton égo et demanderas-tu aussi pardon à tout ceux qui ont pris le risque de te soutenir sans relâche, au prix des coups qu’ils prenaient eux aussi, dans les moments de tourmente acharnées que t’infligeaient les marchands du temple ? »
Et encore un autre : « On lui a tous pardonné 10 fois : – ses spectacles annulés avec un stream de merde pré-enregistré, – son ananassurance, – ses cryptos, – ses sorties vaseuses sur le racisme anti-blanc… »
Comme l’écrit encore un anonyme, et ce sera ma conclusion, « Dieudonné a montré son vrai visage. Après avoir boosté ses ventes de spectacles avec des vannes joyeuses contre la communauté organisée, il vient faire sa téchouva avant de prendre sa retraite dorée. Une vie de traître bien remplie… »
Enfin, comme dirait Lalanne à l’adresse de Mbala Mbala : « Tu es certainement un des comiques les plus drôles.. »
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