AU NOM DU PÈRE, DE LA FILLE ET DE LA SAINTE D’ESPRIT
Dilemme sans fin.
De nombreuses femmes, et en particulier des féministes modérées ou acharnées, entendent être reconnues par leur nom de famille de naissance.
Généralement sur le modèle ibérique du double nom. Et généralement également, avec celui du conjoint en premier, et celui de la conjointe en second. Mais je connais des cas ou c’est l’inverse. Ou des cas où le nom du conjoint est absent, gommé.
Je ne m’engage pas à développer sur les célibataires ; ou les « couples du même sexe » qui sont à la marge — ou les « de sexes transgenrés », mode propre à nos temps de décadence très « fin d’empire ».
Mais, le problème, quoi qu’on fasse, est que dans la quasi totalité des cas, les noms de famille des uns et des autres, et des unes et des autres, sont des noms donnés par le père. Même quand seule la mère a reconnu un enfant (puisque le nom de la mère est également un patronyme). Et je ne voudrais pas compliquer encore en évoquant les adoptions qui ne changent rien concernant la patronymie intrinsèque de nos sociétés. Qui de nos jours, et par chez nous, confère le nom officiel de naissance, sauf cas assez rares de modifications officielles ultérieures de nom de famille, où là on peut choisir plus ou moins ce que l’on veut.
Quoi qu’on fasse et quoi qu’on dise, on parle toujours de patronymes et non de matronymes. Il n’y a pas de matronymes puisque lorsqu’une femme entend utiliser son « nom de jeune fille » par féminisme (je ne parle pas de celles qui le choisissent par goût ou par intérêt social), elle ne change rien au fait que son nom lui a été donné dans l’énorme majorité des cas par son père, qui lui-même l’a reçu de son père, etc. Ou, de rares fois , par sa mère qui le tient d’un père et non d’une mère. Elle continue toujours d’utiliser un patronyme.
Pour être logique diront certains, la femme qui veut marquer son lignage féminin devrait utiliser le nom de famille de sa mère et non de son père. Mais là, de fait rien n’y change, car sa mère n’a pas le nom de sa mère mais le nom de son père, et même si elle avait le nom de sa mère, il faudrait qu’il soit celui de sa grand-mère maternelle, de son arrière-grand-mère maternelle jusqu’aux « origines ». Et il faudrait que ce nom soit au « départ », si l’on peut parler de départ, un matronyme, et non pas un patronyme.
Ce qui est extrêmement rare, et n’arrive que très occasionnellement et de toute façon se transmet par le père. Je pense ici, par exemple, à un nom de famille comme « Alaphillipe ». On imagine la scène du côté de la mairie ou plus sûrement du presbytère ou de la sacristie : — Mais c’est l’enfant de qui, alors ? — C’est l’enfant à la Philippe. Autrement dit un « enfant naturel », expression comique comme si les autres enfants étaient moins naturels ou plus culturels ou sociétaux.
De même, mais dans un autre genre a-t-on « Alévèque », qui laisse supposer que ce dernier a rompu son vœu de chasteté, à moins que son auteur n’ait tenu autrefois un rôle d’évêque dans quelque mystère ou pièce religieuse qui a marqué son entourage, sa communauté locale, en un temps où son nom de famille n’était pas encore fixé.
On pourrait évoquer ici le cas de la dite « hérédité juive » (non samaritaine) qui se transmettrait par la mère, mais qui est du même genre patrilinéaire, car même si la mamma juive, « a yiddhishe Mame »(mère-courage ou mère envahissante) est glorifiée, elle ne porte jamais que le nom de son père. Et alors même que l’on ne rencontre jamais aucune rabbine.
Pour conclure, tout ça relève d’une illusion. Et je ne pense pas que cela change grand-chose au féminisme ou au masculinisme. Ou à l’Amour.
Paroles de Robert Gall (le père de France Gall)
Mélodie de Charles Aznavour
Ils sont venus, ils sont tous là
Dès qu’ils ont entendu ce cri :
« Elle va mourir, la mamma !».
Ils sont venus, ils sont tous là,
Mêm’ ceux du sud de l’Italie ;
Y a mêm’ Giorgio, le fils maudit
Avec des présents plein les bras.
Tous les enfants jouent en silence
Autour du lit, sur le carreau,
Mais leurs jeux n’ont pas d’importance
C’est un peu leurs derniers cadeaux
A la mamma.
On la réchauffe de baisers,
On lui remont’ ses oreillers,
Ell’ va mourir, la mamma.
Sainte Marie pleine de grâces
Dont la statue est sur la place
Bien sûr vous lui tendez les bras
En lui chantant Ave Maria
Ave Maria.
Y a tant d’amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma ;
Y a tant de larm’s et de sourires
A travers toi, toi la mamma.
Et tous les hommes ont eu si chaud
Sur les chemins de grand soleil,
Ell’ va mourir, la mamma,
Qu’ils boivent frais le vin nouveau
Le bon vin de la bonne treille,
Tandis que s’entassent pêl’-mêle
Sur les bancs, foulards et chapeaux
C’est drôle on ne se sent pas triste
Près du grand lit de l’affection
Y a même un oncle guitariste
Qui joue en faisant attention
A la mamma.
Et les femmes se souvenant
Des chansons tristes des veillées,
Ell’ va mourir, la mamma,
Tout doucement, les yeux fermés,
Chantent comment bercer l’enfant
Après une bonne journée
Pour qu’il sourit en s’endormant
Ave Maria
Y a tant d’amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma ;
Y a tant de larm’s et de sourires
A travers toi, toi la mamma,
Que jamais, jamais, jamais
Tu nous quitteras…
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