UKRAINE : BOMBE « SALE » EN PRÉPARATION ?
De Sputnik Afrique
Moscou a déclaré disposer de données concrètes concernant la fabrication par Kiev d’une « bombe sale », après avoir confié ses préoccupations à ce sujet à Paris, Washington et Ankara [et Berlin aussi selon certains]. Comme le précise la Défense russe, l’Ukraine envisage de faire passer l’explosion d’une « bombe sale » pour celle d’une charge nucléaire russe.
Les informations sur la fabrication d’une « bombe sale » par Kiev avaient été revérifiées et il ne s’agit pas d’un « soupçon négligeable » de Moscou, a fait savoir ce 24 septembre [le ministre des Affaires étrangères] Sergueï Lavrov. [bombe « sale » dont on dit qu’elle serait britannique et qu’elle serait déjà stockée du côté de Nikolaïev ou Odessa]
Et d’ajouter que la Russie dispose de données concrètes concernant de tels projets venant de l’Ukraine.
La Russie se dit déterminée à soumettre à l’Onu la question de la fabrication par l’Ukraine d’une « bombe sale ».
« Sergueï Choïgou [ministre de la Défense] a convenu avec certains de ses interlocuteurs d’avoir des consultations supplémentaires à ce sujet à un niveau professionnel », a ajouté S. Lavrov à l’issue des négociations avec le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) Hissein Brahim Taha.
Le ministre russe de la Défense avait auparavant confié à ses homologues français, américain et turc ses préoccupations quant à la fabrication d’une « bombe sale » par l’Ukraine.
« Nous irons jusqu’au bout »
S. Lavrov a souligné « un vif intérêt » de Moscou à ne pas permettre « une telle provocation épouvantable ».
« Nous irons jusqu’au bout sur la question des bombes sales. […] Ce que nos partenaires occidentaux disent publiquement, étant engagés dans un soutien sans faille à Zelensky et à son régime, à mon avis, ne signifie pas nécessairement que dans leurs discussions en interne, ils prendront à la légère les informations que nous leur fournissons », a-t-il jugé.
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Les isotopes radioactifs peuvent se propager à 1.500 km
Lors d’un briefing, le ministère russe de la Défense a présenté un diaporama montrant les conséquences d’une possible provocation d’une « bombe sale ».
Selon Moscou, Kiev envisage de faire passer l’explosion d’une « bombe sale » pour celle d’une charge nucléaire russe.
Si l’Ukraine fait exploser un engin explosif radiologique, « la présence d’isotopes radioactifs dans l’air sera enregistrée par les stations du système de surveillance international (MSM) à une distance pouvant atteindre 1.500 km », a précisé le chef du département des radiations, de la chimie et les forces de défense biologique des Forces armées russes, le lieutenant-général Igor Kirillov.
Comme indique la Défense russe, deux organisations ukrainiennes ont des « instructions précises » pour créer de telles munitions et les travaux « sont au stade final ».
De plus, Moscou dispose d’informations sur les contacts du bureau du Président de l’Ukraine avec des représentants du Royaume-Uni « sur la question de l’obtention éventuelle d’une technologie pour créer des armes nucléaires ».
Selon toujours le général Kirillov, Kiev possède des matières premières pour la « bombe sale » dans ses centrales nucléaires, y compris sur celle de Tchernobyl, dans des entreprises minières, ainsi que de la base scientifique nécessaire à Kiev et Kharkov.
À cet égard, le ministère russe de la Défense travaille « pour contrer d’éventuelles provocations de l’Ukraine », l’ensemble des forces et des moyens est prêt pour fonctionner « dans des conditions de contamination radioactive ».
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