« LIBERTY OR DEATH » ?
De François Asselineau
⚠️Selon le Texas Nationalist Movement, un sondage indique que 66% DES TEXANS SERAIENT EN FAVEUR DE L’INDÉPENDANCE DU TEXAS.
⚠️ Comment nos grandes consciences morales peuvent-elles rester silencieuses devant cet outrageant déni de Droits de l’homme ?

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(jpf) J’ai toujours assez méprisé cette contrée dénommée Texas – ce qui veut dire pourtant « allié/ami », en caddo, une des langues amérindiennes des États-Unis. Les armes à feu et les puits de pétrole ne m’ont jamais beaucoup intéressé. Les tueries d’indiens et les films de cow-boys non plus. Et en écrivant ces mots, m’est revenu à l’esprit que c’est à Dallas (Texas) que Kennedy a été assassiné. Kennedy, un « démocrate ».
Les « républicains », on les a vu beaucoup plus libéraux (dans le bon sens du terme) que les « démocrates » lors de la folie covidiste et Il n’est donc sans doute pas si étonnant que ça que cet État nord-américain du Sud de forte tendance républicaine, sur l’aire des latinos, et ayant au moins en partie une aversion pour l’esprit mondialiste destructeur des « démocrates », ait des velléités d’indépendance, de plus en plus fortes.
« Liberty or Death », la Liberté ou la Mort (et non pas : « Freedom or Death » d’ailleurs) est une antienne qui remonte à l’antiquité gréco-romaine et qui traîne, sous cette forme ou d’autres approchantes (comme « mourir debout et non pas vivre couché »), aux temps modernes, dans la littérature anglaise depuis Shakespeare au moins (ou pour être plus précis, des pièces signées : Shakespeare, comme on a en France des pièces signées : Molière) et divers auteurs de théâtre du XVIIIe siècle ; et se retrouve chez Patrick Henry (franc-maçon, avocat, homme politique des premiers temps de l’indépendance américaine, propriétaire d’esclaves et … partisan de l’abolition de l’esclavage), orateur virulent qui conclut l’un de ses discours en 1775, par : « Give me liberty, or give me death ! »
« La Liberté ou la Mort », et son double « Vivre libre ou mourir » ont été également des slogans de la Révolution française, repris par le peuple des Sans-Culottes qui sera rapidement mis sous le boisseau — en particulier les plus virulents — par la bourgeoisie terroriste. La plus grosse arnaque sociale qui fut. Puisqu’on en subit encore les conséquences pseudo-démocratiques, de fait : domination et répression par une caste de parvenus dont les comportements ne semblent pas meilleurs que ceux de la monarchie d’autrefois, et sans doute pire (car possédante et /ou dirigeante) que la noblesse décadente, marginalisée, décatie, dépossédée et amorphisée de la fin de l’Ancien-Régime.
De nos jours « Libertad o Muerte » est la devise de l’Uruguay ; mais dans le genre, la devise que je préfère fut celle de la Makhnovchëtchina (Махновщина).
J’écris Makhnovchëtchina, pour Makhnovchtchina (en l’une des manières latinisées d’écrire le cyrillique). J’ajoute un « e » car autrement c’est imprononçable et d’ailleurs dans les mot slaves en « chtch », prononcés par des nés natifs ukrainiens ou russes, on entend là un « ë », pas très marqué, mais bien présent.
Le mot Makhnovchëtchina est un terme ironique et dépréciateur donné par la mafia bourgeoise bolchevique au mouvement de la paysannerie libertaire, plus précisément anarcho-communiste et partisane de la démocratie directe, dont le centre se trouvait au pays des anciens Cosaques Zaporogues à Gouliaï Polié / Houliaïpole, à l’est de l’actuel oblast de Zaporojié / Zaporijjia. Sur le sujet Makhno, cf. les articles de ce blog des 18 mai 2014, 3 juin 2021, 1er septembre 2021, 28 février 2022, 4 mars 2022 et 13 avril 2022.

Localisation de Gouliaï Polié. Sur l’étymologie de ce toponyme qui signifie « Ville-Marchante », voir mon article du 13 avril courant.
Dans l’article du 4 mars dernier j’écrivais : « je ne saurais dire si le reste du texte est écrit en russe ou en ukrainien. » Depuis j’ai fait l’effort de le retranscrire.

смерть всiм,
хто на пириШкодi
добутья вi льностi
трудовому лЮду
(smertʹ vsim, khto na pyrychkodi dobutʹya vilʹnosti troudovomou lioudou)
Ce qui est apparemment de l’ukrainien, et qui est somme toute normal puisque la Makhnovchëtchina (ou Armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne) était en grande partie composée de paysans, donc fort logiquement d’ukrainophones.
La phrase est généralement rendue par : « Mort à tous ceux qui s’opposent à la liberté des travailleurs ! » Je préfère la rendre par : « La mort à tous, pour ceux qui s’opposent à la liberté des travailleurs ! » Il y a une virgule après « смерть всiм » (Smerti vsim) : mort à tous.
Avec la Nouvelle Russie qui s’annonce, Makhno pourra peut-être bénéficier d’un seconde vie dans le domaine des idées. Des idées à creuser. En attendant, je suis étonnement surpris de voir qu’il a sa statue, à défaut de ses statuts révolutionnaires, à Gouliaï Polié. Certes, on est dans une « bonne partie » de l’Ukraine, si je puis parler ainsi. Le reste, du moins des morceaux du reste, surtout vers l’Ouest, n’ont que la haine des autres et l’amour du néant à servir. Qui plus est, en réchauffé.

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