TAGUIEFF … TA …
Pierre-André Taguieff, diplômé de Sciences Po, fait partie intégrante de toute cette génération de dits « intellectuels » qui n’eurent juste qu’à se présenter avec les normes antifascistes propres à l’après-guerre, et suffisamment tôt, pour briguer toutes les bonnes places disponibles au sein d’un monde universitaire et « scientifique » au domaine, en particulier, des dites sciences humaines. Des nouvelles ou dans l’air du temps, telle la sociologie et autres « sciences sociales », par exemple.
De toute cette classe d’âge et de pensée (de « boumeurs ») qui a tenu de ses rênes, en grande partie l’idéologie dominante de la société françaises, disons de la fin des Trente Glorieuses à nos jours. Dans le milieu universitaire et/ou au sein du Centre National de la Recherche Scientifique [sic].
Anti-fascistes et anti-antisémites hier, sionistes et mondialistes de nos jours. J’hésite à employer le terme de « néos-conservateurs », car ils n’ont rien de conservateurs au vrai sens du terme, mais tout de destructeurs. Si ce n’est conservateurs de leur privilèges éditoriaux, même s’ils ne sont plus lus. Comme ils n’ont jamais rien eu autrefois de révolutionnaires, mais tout de profiteurs d’une rente de situation.
Si bien que de nos jours, il n’y a vraiment plus grand-chose à attendre de sérieux de ces faiseurs de livres conformistes depuis toujours ou défonceurs de portes ouvertes. Ou d’opinions sur le monde assez sordides.
Ajoutons encore qu’étroitement liés aux premiers, certains n’ont pas eu même à se prostituer pour un salaire, tel Lévy (BHL) pour en arriver au même résultat. Une forme de néant intellectuel, pire de folie destructrice, pour ce dernier en particulier.
Ceci marchant souvent de pair avec un mépris souverain (en tous domaines), une forme de racisme pour la France et les Français. D’anti- « populisme ».
Pourquoi j’évoque Taguieff ? Pour rappeler que l’on peut être le plus fanatique sioniste qui soit sans avoir aucune judaïté en soi. Sinon une impossible et insatiable soif d’atteindre au Nirvana : être Juif. Il y a une forme de pathologie en cela. Ou pire, une forme de lèche-bottisme qui facilite et assure à vie toute une carrière.
Par ce côté, elle me fait penser à cette pauvre Zigounette sans aucun talent et bête à manger du foin, cette Valérie Igounet, « historienne et politologue » patentée diplômée Sciences [sic] Po, « spécialiste » du « négationnisme et de l’extrême-droite en France ».
Et ennemie jurée, ennemie hystérique de toute forme de complotisme. Un cas même au sein de l’université française, qui est pourtant bien mal en point. En faillite intellectuelle, et qui se meurt des magouilles et copinages.
Je pourrais évoquer un autre personnage — dont j’ai depuis plusieurs mois sous le coude un long article, à lui consacré, qui sortira sans doute bientôt ici — qui, lui, a été illuminé par une portion intellectuelle de la communauté juive, qui a fini par en faire un sioniste anti-musulman (et peut-être anti-arabe), mais disons quand même : du genre (toujours) distingué.
L’explication rationnelle le concernant est qu’il s’est entiché tout jeune de Sigismund Schlomo Freud et de son œuvre, probablement parce que sa mère était d’origine viennoise (mais pourtant catholique, comme quoi).
Donc pour en revenir à Taguieff (père russe, même polonaise), il faut quand même savoir que c’est un auteur de premier plan (sic) qui
« écrit plein de livres judéophiles, passant son temps (rémunéré par l’État) à dénoncer l’antisémitisme, par exemple dans son ouvrage où il révèle au monde entier que les Protocoles des Sages de Sion sont un faux (de la police tsariste). Un sacré découvreur, comme le CNRS en produit par wagons entiers. » (article du 6 août de E&R)
Malheureusement, il ne nous dit rien d’une certaine adéquation entre des présupposés de Dix-Neuf-Cent environ et une certaine réalité sioniste contemporaine. Alors même que cette mystification a été calquée, comme on le sait depuis bien longtemps sur le Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu de Maurice Joly (un pamphlet contre le Second Empire et Napoléon III, dont l’édition originale parut en 1864), écrit qui est lui-même, moins dans l’esprit du pamphlet politique courant, que dans celui d’une partie de la littérature du XIXe français, lorsqu’il lui prend de dépeindre « l’ambition démesurée », « la cupidité intrinsèque », « l’esprit de vengeance », « la rancœur éternelle » et la « haine inexpiable » de la communauté juive à l’encontre des goyim.
Il eut été plus original, mais certes plus compromettant, de voir en quoi ces Protocoles ne faisaient que présager, anticiper, supputer sur l’avenir du sionisme. Comme quoi, dans certains domaines de la politique, il est possible de posséder des talents sinon de divination, du moins quelques qualités rationnelles de prévision.
Comme le rappelle ce même article de E&R :
« Le CNRS, pour ce qui concerne les sciences humaines ou sociales, est ce machin qui se dit scientifique, qui empile les recherches dans les domaines autorisés et qui pond des milliers d’études au contenu identique dont tout le monde ou presque se fout. De ce point de vue, Pierre-André est dans la norme. Il aurait aimé être juif, on le sent bien, mais mauvais sang ne saurait mentir. Du coup il se fait plus royaliste que le roi, ce qui conduit à des dérapages et des énormités. »
Ainsi, l’autre jour une partie des députés de la NUPES, essentiellement des dits « communistes » et des dits « insoumis » ont proposé une résolution condamnant « l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».
Voici ce qu’en a dit cet « historien des idées », comme le présente Le Figaro :
C’est une affaire qui n’a rien d’étonnant : une nouvelle action de propagande anti-israélienne, tragiquement banale. Il s’agit là simplement de la reprise par des députés néogauchistes d’un thème fondamental de la propagande palestinienne depuis plus d’un demi-siècle. Il s’agit de « raciser » l’État juif, pour le priver de toute légitimité. L’antiracisme est ainsi, une fois de plus, instrumentalisé dans le cadre d’une opération de criminalisation d’un ennemi politique fantasmé. L’antisionisme radical a en effet pour objectif d’éliminer l’État d’Israël, pour crime d’apartheid. Mais l’apartheid dénoncé est imaginaire. L’État d’Israël n’a rien à voir avec le régime raciste qui fut celui de la République sud-africaine de 1948 à 1990.
1 — Il ne s’agit pas de propagande palestinienne, mais d’une réalité palestinienne. Ce qui avait été reconnu en 1948 comme deux entités (déjà décision parfaitement imbécile) s’est transformé en un seul territoire dominés par les sionistes où les Palestiniens sont tenus en laisse dans des villages de Cisjordanie ou en ghetto, ou prison à ciel ouvert à Gaza, que les sionistes ne se privent pas de bombarder. Tuant, détruisant habitations ou récoltes, maintenant un blocus maritime. Voilà la réalité toute crue. Et toute nue. Pas belle à voir. Aucun fantasme là-dedans.
Avec des assassinats quasi journaliers de Palestiniens. Je ne compte pas comme assassinats les meurtres de sionistes en Palestine occupée, c’est ce que peut s’attendre à subir tout colon où qu’il soit à travers le monde. Un acte d’auto-défense. Le terroriste ne saurait être palestinien mais intrinsèquement colonialiste et sioniste, de ce sionisme qui pratique l’apartheid et la chasse ouverte aux Palestiniens. Qui peut dire qu’il n’existe pas, pour le moins de l’apartheid ? Seuls des fous comme Taguieff. Tagueiff chercheur émérite au CNRS ! Ex directeur de recherches !
Et ceci — ce qui est encore plus infect — au nom des souffrances passées, et bien mises en spectacle, des moins sionistes qui furent : je veux parler des petits juifs européens qui n’avaient pas l’argent, ou simplement l’envie de quitter, et bientôt de fuir loin de l’Europe, ou en Palestine dans les années trente et quarante.
Puisque l’implantation de Juifs en Palestine était réservée à la bourgeoisie juive. Les royaumuniens ont su jouer là-dessus, eux aussi. Et alors que des organisations de salauds juifs, bien loin de l’Europe, avaient déclaré officiellement la guerre à l’Allemagne, se moquant éperdument du sort réservé à leurs prétendus coreligionnaires.
Le seul aspect positif est qu’à terme il sera facile de recréer l’entité Palestinienne quand la prison de Gaza et les petites « enclaves » de Cisjordanie seront libérées. J’ai bon espoir. Israël devrait s’écrouler dans la chute de l’impérialisme étatsunien.
2 — Inversion accusatoire type quand Taguieff ose dire qu’ « il s’agit de « raciser » l’État juif, pour le priver de toute légitimité. » Ne serait ce pas « l’État juif » pour reprendre l’expression de Taguieff lui-même, donc un État basée sur l’appartenance à une religion, comme les grandes démocraties qui se déclarent « islamiques », qui serait pour le moins intolérante et qui exclurait tout ce qui n’est pas juif.
Étant entendu qu’il faudra bien un jour que toute clarté soit faite sur ce que recouvre, en notre temps, la réalité juive. Une ethnie ? Et laquelle, ou lesquelles ? Une religion ? Une langue ? Une mafia ? Une consanguinité ? Et plus particulièrement le sionisme. Un colonialisme ? Un racisme ? Une volonté suprémaciste ? …
Et sur ce droit à coloniser un pays, parce qu’il y a deux mille ans des gens professaient le judaïsme, le judaïsme antique, en cette contrée. Alors même que le judaïsme talmudique (autrement dit foncièrement raciste : lisez le Talmud, vous comprendrez) est autre chose. Et alors même encore que l’énorme majorité des Juifs n’a aucun rapport de type ethno-génique avec la Palestine. Ce qui n’est pas le cas des Palestiniens : musulmans, chrétiens et descendants de juifs anciens déjà présents bien avant 1948.
C’est comme si, en risquant cette comparaison, on pouvait dire que seuls des musulmans peuvent prétendre à être Bosniaques.
3 — Taguieff ose prétendre que le sioniste est « un ennemi politique fantasmé » quand tous les jours il tue. Impunément. Que « l’apartheid dénoncé est imaginaire » quand tous les jours on en voit le résultat. Objectif, patent, matériel, destructeur, mortifère. Et que le territoire des Palestiniens se réduit à peau de chagrin, et que les Palestiniens sont objectivement considérés comme des « sous-hommes », des choses dont les sionistes peuvent faire ce qu’ils veulent. Tuer quand ils le désirent et comme bon leur semble.
4 – Il ose avancer encore que l’antisionisme est un « antiracisme instrumentalisé » (mot mis à toutes les sauces de nos jours), or ce n’est pas l’antiracisme qui est instrumentalisé mais le racisme ou le colonialisme comme on veut l’appeler qui est instrumentalisé, en particulier dans des bombes, des avions et des tanks sionistes. Ou dire que dénoncer les forfaits du sionisme relève d’une « opération de criminalisation », quand les criminels eux-mêmes s’affirment tous les jours dans leurs diverses exactions à l’encontre des Palestiniens.
5 — « L’antisionisme radical a en effet pour objectif d’éliminer l’État d’Israël, pour crime d’apartheid. » Bien sûr pour le remplacer par un État Palestinien ouvert à toutes confessions, y compris celles des envahisseurs sionistes. Mais moins pour crime d’apartheid que pour assassinats sans fin de Palestiniens. Et partant, de diverses pratiques génocidaires, ethnocidaires, culturocidaires.
Effectivement « L’État d’Israël n’a rien à voir avec le régime raciste qui fut celui de la République sud-africaine de 1948 à 1990. » Pays alors chéri par le sionisme. Ou plus exactement, il est pire. Les « sous-hommes » non blancs subissaient beaucoup de choses, mais pas des bombardements sur leurs bantoustans ou ailleurs.
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