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NOTE ENCORE À PROPOS DU BANDÉRISME

7 avril 2022

D’après un article de ce jour Du Courrier des Stratèges

Le bandérisme est l’idéologie que l’on pourrait qualifier de moins lourdingue que louftingue (disons : loufdingue) concernant les origines d’un peuple. Malheureusement elle n’a pas encore cessé d’imprégner des secteurs entiers de la société ukrainienne, en particulier dans la partie Ouest pro-occidentale et pro-otan de l’Ukraine actuelle.

Son idéologue fut Bandera qui se spécialisa pendant la Seconde guerre mondiale dans le pousse-aux-crimes. Ce qui s’est soldé par d’importantes tueries de Polonais, de Gitans, de Juifs et de Russes, mais pas d’Allemands (vu le contexte militaire et idéologique, l’Allemagne occupait le pays).

Il semble que les bandéristes militants et sympathisants soient des individus qui vivent dans des fantasmes de pureté de la « race » ukrainienne qui n’existe que dans leur folie et leur théorie des origines qui relève de la mythologie pure et simple : origines scandinaves et germaines qui les situent au-dessus des slaves qui ne sont que de simples esclaves. S’assimilant aux premiers Vikings qui soumirent des slaves sur une portion du Dniepr, ou Dnipro pour le dire sous sa forme ukrainienne ; du côté de Kyiv.

En effet, il fut un temps, durant le haut Moyen-âge où des slaves furent les esclaves des Byzantins d’une part et des Francs et autres tribus germaniques.

Avant de désigner l’esclave, d’en devenir le terme générique, de référence concernant les hommes asservis et dépourvus de liberté, en-dessous même des serfs et des manants, le Slave, Sclave, Esclave était le membre de l’une des tribus slaves originaires probables des bords de la Mer Baltique. (j’en reparlerai dans un article à venir)

Le pire est que les délires mortifères et barbares du bandérisme quasi institutionnel (du moins présentement) n’est pas encore sorti de la Seconde guerre mondiale et plus encore de la période stalinienne ; c’est pourquoi le Russe, ou plus globalement le membre de l’armée russe est invariablement désigné par les bandéristes et assimilables (in english) sous l’expression quasi unique de : pig bolshevik, ou de piggy bolshevik. Porc, porcin bolchevique. Parfois de orc (orque) être fantastique ou plus exactement fantasmatique, de légendes.

Bien évidemment pour ce qui touche au porc de près, je veux parler du tabou (ou du différenciateur) religieux du porc, les bandéristes s’en donnent à cœur joie avec les éléments tchétchènes de l’armée russe. Puisque, comme déjà dit dans un article, les bataillons bandéristes (et peut-être plus large encore) de l’armée ukrainienne passent leurs balles et autres projectiles à la viande de porc, du moins le prétendent-ils ou le montrent-ils sur des vidéos. Ces pratiques para-militaires superstitieuses ne sont pas en reste avec les insultes qui pleuvent de plus en plus sur le « Juif » zelensy, cet autre ennemi du porc.

Finalement dernière cette aversion d’un côté et cette glorification de l’autre du porc, que faut-il en conclure sur la santé mentale des bandéristes ? Sur leur rationalité, ou plutôt leur irrationalité ?

Mais pour en revenir aux bolcheviques, certes les Ukrainiens pourraient en vouloir au stalinisme passé qui dans les années trente les a affamés, ou martyrisés, mais pas plus que bien d’autres peuples de l’URSS. Dont les Russes les plus slaves, qui comme eux sont pour l’essentiel, des descendants de tribus baltes.

Je ne développe pas ici, d’autre part, ce que l’Ukraine doit depuis plusieurs siècles, à tout un tas de communautés diverses, dont les Russes, dans le développement de son industrie, y compris la plus moderne, alors que ce pays était une contrée endormie, périphérique et essentiellement rurale. Mais c’est un autre sujet (complexe).

« Russe » est un terme qui, rappelons-le, réunit une myriade de peuples différents d’Eurasie, d’ethnies les plus diverses, de plusieurs religions, orthodoxe, musulmane, etc. y compris chamanique, quelques centaines de langues différentes, des peuples dont la langue d’interconnexion est le russe.

Ce fait multiculturel patent qui date de plusieurs siècles (pas toujours au mieux, mais ici je ne développe pas sur l’histoire de la Russie, ni sur la réalité politique présente) est consubstantiel à ce pays, à cette fédération de pays et de contrées les plus diverses.

C’est pourquoi on peut rencontrer au long des fils et sur les « postes », de Telegram en particulier, des sentences comme la suivante qui cible le multiculturalisme du régiment russe qui aurait prétendument commis le massacre de Boutcha :

Soit en français : “Des sorciers estoniens ont publié la liste des origines des passeports de la 64è brigade de fusiliers motorisés russes, les bouchers de Boutcha, sur « Google maps ». ‘mordor list’

Le jeu de mot sordide (il n’est pas exclu que Boutcha ait été choisi à toute autre cité (ville), simplement pour ça) quelque chose comme « boutchëz of boutcha » semble, là, mis pour marquer les esprits.

On peut noter que ce sont des Estoniens qui sont cités au-dessus. Il y a une proximité certaine entre les bandéristes et certains milieux « idéologico-politiques » des trois républiques baltes pour ce qui est de glorifier le nazisme (assimilé à libérateur malchanceux du bolchevisme).

Annonce évidemment invérifiable et gratuite ne reposant sur rien, sauf à avoir récupéré on ne sait comment l’ensemble des passeports des soldats russes, qui ne les ont certainement pas livrés aux ukrainiens, encore moins aux Estoniens. D’ailleurs, le mot le plus important de ce texte est « wizards », sorciers. On est là dans le monde du délire, de la folie ; j’allais dire de la folie douce, sauf qu’elle n’est, qu’elle n’a justement rien de douce. Sorte de mystique crypto-runique mêlée de magie crypto-païenne baltique ? De barbares dégénérés ? Le Nord n’est pas toujours le meilleur des mondes. Qui se souvient encore de ce norvégien, de ce « nord mann » fou Breivik, qui a abattu 77 personnes sous l’unique prétexte qu’elles étaient à un rassemblement organisé par un parti favorable à la cause palestinienne ? 1 –

Ce simple « poste » de Telegram montre que le suprématisme idéologique ukrainien s’accorde très bien avec le suprématisme du mondialisme occidental.

Sur le fond ces deux suprématismes ne sont pas plus partisans, l’un que l’autre, du fait multiculturel. Pureté de la race pour les premiers, métissage gris et uniformisant de la plèbe occidentale pour les seconds (eux évidemment exclus, caste des seigneurs).

Je pourrais évoquer également une apparente contradiction entre le mondialise occidental globalisant et le vikingisme tribal ukrainien. Indépendant du fait que les deux idéologies sont aussi timbrées l’une que l’autre, et le fait de tarés, barbares, inhumains : l’Occident voue un culte aux LGBTXYZ (militants hystériques du sexe) quand les bandéristes dénoncent les homosexuels. Et la présence de certains au sein de l’armée russe. Avec toutes les connotations et sous-entendus que l’on imagine.

Voici un message de ce genre (en anglais dans l’original) : “Deux porcs gay bolcheviks morts – Porcs russes […] Deux gays russes ont fait 9.500 km pour mourir en Ukraine. Porcs russes”. « Porc » est une insulte que pourrait allouer à un non-musulman quelque islamiste de passage. Cette convergence dans les injures n’est pas trop étonnant quand on sait que des bandéristes ont pu « travailler » avec des islamistes en différentes guerres récentes. Le langage articulé des uns et des autres est extrêmement limité. Même… surtout dans les prêches des abrutis les plus vindicatifs.

Ici, on n’en est même plus dans l’inversion des valeurs avec cette entente mondialo-bandériste. Ou dans l’entente également manifeste, du moins quand ça arrange l’impérialisme, entre le mondialisme et l’islamisme. Ou dans l’adéquation entre le sionisme d’un tribalisme antique et le mondialisme. Mais dans le confusionnisme intégral. La fin programmée de l’intelligence, la mise en avant de la barbarie, et de la décrépitude de la civilisation occidentale ; dans une sorte d’oxymore conceptuel agitant une praxis moins contradictoire d’apparence que foncièrement inhumaine.

En attendant, c’est ce que l’on appelle en Occident le combat ukrainien de la liberté contre l’oppression.

1 – En prison il a décidé de changer de nom. Il se nomme désormais Fjotolf Hansen. « Fjotolf » ne semble pas être un prénom norvégien, par contre « fjott » ou « fjots » signifie : fou, crétin, débile, imbécile, etc. du même genre. Je ne sais si ce mot a un rapport avec le français vulgaire « fiotte » ou « fiote ». Par contre, dès que j’ai lu Fjotolf, j’ai pensé à Adolf (on devine lequel). Hans et Hansen sont un prénom et un nom norvégiens courants, Jean. Je ne sais pas à qui ou à quoi ils pourraient faire référence. Mais « hans » veut aussi dire : son, sa, sien, sienne en norvégien. Je risque donc un : Crétinadolf Sien. Aveu d’échec, du moins en sa logique à lui ? Il a eu le regret, dit-on, de ne pas avoir tué assez de mauvais norvégiens… Mais, simples hypothèses, je ne suis pas dans les arcanes embrumées, obscures de ce cerveau fêlé. Et je ne connais rien au norvégien.

From → divers

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