Novlangue: Gabriel Matzneff vit dans un habitation, l’emprise est un mot masculin et Vanessa S. a dû vivre une relation traumatisante avec l’accord du participe passé
Il est consternant – mais presque drôle! – de constater qu’en France, où tout le monde emploie désormais des mots grotesques en les mettant au féminin (« auteure », « écrivaine »), en revanche lorsqu’il existe un mot féminin (HLM = habitation à loyer modéré), les journalistes le mettent au masculin. Des dizaines de journaux parlent ainsi « du » (au masculin) HLM de Gabriel Matzneff…
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« Emprise » serait-il devenu un mot masculin?
Etonnantes, de même, les fautes d’accord du participe passé dans les articles consacrés à Vanessa Springora.
Sur des dizaines de sites (vérifiez!), on lit en effet:
« le personnage central du livre « Le Consentement », dans lequel Vanessa Springora raconte l’emprise qu’il a exercé » (SIC!!!)
Même les voisins de Gabriel Matzneff sont apparemment interrogés par des journalistes. On lit dans Valeurs actuelles:
« Dans l’immeuble, beaucoup décrient [sic!] un « homme normal », « une personne adorable » ou un « homme charmant », mais aussi quelqu’un de souvent absent parce qu’il voyage beaucoup. D’autres voisins – qui ont voulu rester anonymes – concèdent que l’affaire a quelque peu changé leur vision de l’écrivain. « Ça va être difficile de le revoir dans l’immeuble, de le croiser, de faire semblant. » » ( https://www.valeursactuelles.com/societe/le-loyer-derisoire-de-gabriel-matzneff-paris-114893 )
Ridicule.
Même article, pour ainsi dire, dans Capital, où le loyer qui semble « dérisoire » à Valeurs actuelle devient « ridicule » pour Capital.
Profondeurs de la pensée journalistique! C’est sans doute à de telles prodigieuses nuances que l’on voit la grandeur de la déontologie de la presse, et ce qu’est devenu le journalisme aujourd’hui…
Je me permets de signaler aux abonnés de ce blog que s’ils désirent lire mes propres livres, y compris ceux sur David Hamilton, et pour certains d’entre mes ouvrages sous forme de PDF, ils sont priés de m’écrire. Merci.
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