Du rôle de la Providence, peut-être, dans l’incendie de Notre-Dame
Publié le 16 avril 2019 par defensededavidhamilton
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Politicards, écrivaillons, intellos-aux-yeux-qui-pensent du genre de Roberto Saviano*, milliardaires, acteurs et starlettes, tout ce beau monde a commencé à vomir sa bonté et ses bons sentiments au sujet de Notre-Dame. Les richards vont cracher des millions dans le but affiché de «faire revivre» la cathédrale. La famille Pinault a annoncé, pour commencer, un don immédiat de 100 millions d’euros. LVMH a doublé la mise, et proposé 200 millions d’euros. Qui dit mieux? La France tend la main au monde entier.
Pourtant, fallait-il attendre que Notre-Dame soit la proie des flammes? Est-ce que « gouverner », ce n’est pas « prévoir »? Depuis combien d’années, ou de décennies, Notre-Dame ne tombe-t-elle pas en ruine dans l’indifférence générale du gouvernement de la France laïque? Qui voulait payer les restaurations nécessaires? Personne. Surtout en France. L’archidiocèse, de temps en temps, criait misère. Mais quasiment en vain.
Bref, l’État s’est rempli les poches (merci les touristes: on parle au bas mot de 12 millions par an) mais combien d’argent est ensuite allé à la cathédrale? Et sur cet argent, combien a effectivement servi à des restaurations?… Maintenant, Macron se lamente sur les ruines que l’État n’a pas fait grand-chose pour éviter. Tout au contraire, cet incendie vient parfaitement à point pour que l’on commence, enfin, les travaux.
Faut-il parler d’incendie providentiel? « Jeanne d’Arc est (…) pour les Césariens, le personnage providentiel qui surgit quand la nation en a besoin », écrivait Maurice Barrès (Cahiers, tome 10, 1913, page 105). Certainement, il y a du providentiel (providentiel: « qui arrive par l’effet d’un heureux hasard ») dans cet incendie de Notre-Dame, puisque l’on va enfin trouver (surtout aux États-Unis et auprès des grandes fortunes privées) les financements nécessaires. Mieux vaut tard que jamais! Il est d’ailleurs toujours heureux de songer qu’existe la Providence, cette puissance supérieure voire (pour qui y croit) divine, qui gouverne le monde et veille sur les destins des individus, des lieux ou des objets. Tiens, par bonheur, seize statues de cuivre avaient été décrochées il y a quelques jours de la flèche pour être restaurées. Voilà au moins une heureuse coïncidence!
Dans un monde où tout est surveillé par les caméras, incroyable, en revanche il n’y avait donc pas le moindre tout petit œil électronique pour surveiller Notre-Dame?… Des ouvriers ont (dit-on) quitté les lieux peu avant le début du sinistre. Il n’en reste aucune image?… Il n’y avait donc pas non plus de systèmes technologiques de lutte contre le feu? Quel dommage!
Dans un pays, la France, où la piste du « suicide » de David Hamilton est « privilégiée », celle de l’incendie accidentel de Notre-Dame est elle aussi « privilégiée ».
Rien de nouveau sous le soleil…
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Note de J.-P. F.
* Roberto Saviano. Je reprends ici ce que l’on trouve à droite et à gauche sur Internet le concernant.
Né à Naples en 1979 d’un père médecin goy et d’une mère institutrice juive, il a suivi des études universitaires de philosophie. Journaliste et écrivain, il est depuis la sortie de son livre Gomorra en 2006 (livre consacré aux clans de la mafia napolitaine et plus généralement campanienne ; Camorra en italien commun) sous protection policière.
Pour résumer, on peut dire qu’il fait polémique en Italie à cause de ses positions anti-maffieuses et pro-migrantes, jugées comme contradictoires. Il a également été condamné pour plagiat littéraire et a subi, en juillet 2018, une plainte du ministre de l’intérieur pour diffamation (il accusait ce dernier d’avoir aidé la mafia).
Il semble particulièrement prisé et récompensé, en divers honneurs, par les milieux unioneuropéophiles et mondialistes.
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