LA BRIGADE ANTI-CRIM’
Moi, je suis de la BAC
(Car je n’ai pas mon bac)
L’élite des matons
Qui chasse les ratons.
La BAC : un métier valorisant mais exigeant.
Alice, fille de gendarme, ne savait pas trop vers quel métier se diriger ; son goût pour le respect des valeurs, des règles et l’envie de servir les autres [sic] l’a incitée à passer le concours de gardien de la paix, puis à entrer à la BAC, la brigade anti-criminalité. Être à la BAC est exigeant. C’est un choix de vie…
Quand je joue à la guerre,
Je choisis qui n’a guère
Les moyens, ni le goût
De contrer nos ragoûts.
Je tape dans le tas
Et mets en sale état
Le menu peuple las
Des gueux et cancrelats.
J’éborgne et blesse et frappe ;
Et je passe à la râpe
Des êtres anodins.
Je jouis dans mon dédain.
Mais, ne me dites pas
D’avancer pas à pas :
Je reste à quelques lieues
Des malfrats de banlieues.
L’agrément « garnements »
(Don des gouvernements)
Leur ouvre un droit matraque
À me rendre patraque.
Je les laisse brûler,
Apeurer, pulluler,
Maintenir sous leur coupe
Leurs voisins et leurs troupes.
Et ne me dites pas
D’avancer pas à pas :
Je laisse bien agir
Les casseurs, et vagir…
Les milices d’État
De tous nos potentats,
Prétendus anti-fa
Dont le Mal s’attifa.
Si par hasard cocasse,
J’en chope un qui concasse
Le peuple (« tous fachos »),
Justice ? Ô peu m’en chaut !
Je suis sicaire heureux,
Un tantinet peureux,
Lâche et décérébré,
Pas assez célébré !
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