LA VIE À S’ÉBROUER
Un vague bruissement, qui mène le ruisseau
Sous les rameaux usés par les temps détestables,
Au sombre et froid chaos profond de rocs instables,
Donne une âme à des eaux d’oubli, dans un sursaut.
Aucun faune, ni nymphe y a posé son sceau ;
La solitude y est totale et délectable
Pour qui cherche à se perdre en ce lieu indomptable,
Du côté d’une mort sans soleil en arceaux.
La vie est là, à s’écouler, et goutteler,
S’évaporer, parfois geler ; à s’atteler
À des moments indifférents au cours du temps.
La vie est là, à s’enliser dans la rigole,
À s’embourber près d’un Ankou qui en rigole,
Lui qui éteint le plus vibrant, le plus luttant.
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