ÉPHÉMÈRE
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Souvenirs abattus et rêves transformés,
Ombres des morts vivant, ou des vivants perdus,
Dans la rue, atterré, j’erre entre les vers dus
Aux Villa-Mimosa des temps chloroformés.
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Beaux éclairs du Passé, ô oiseaux informés !
Venez piauler encor, du creux des ans reclus,
Un amour, de regrets naufragés et perclus
D’immutabilité, pour les non-réformés.
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Papillons de l’Esprit, imagos amarrés
Aux autrefois perdus, fiers secrets chamarrés,
Égaillez-vous mes doux, mes dolents, mes menus.
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Pavillon de l’Oubli pour Musée Insensé,
Avant de m’effacer en mon néant, dansez
Le chant de la matière en tous ses drames nus !
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