Aller au contenu principal

HUMOUR ?

22 Mai 2024

Voici trois courts passages, en orthographe modernisée, d’une pièce imprimée sans lieu ni date, qui a pour titre : Conférence d’Antitus, Panurge et Guéridon qui selon celui qui l’a republiée – Édouard Fournier (1819 – 1880), au Tome VIII de ses Variétés historiques et littéraires (P. Jannet, 1857) – aurait trait à des événements politiques de l’année 1614.

À l’adresse de ceux qui nous « dirigent » :

I

Panurge – Mais voici venir Guéridon en chantant. Quoi qu’il ait, il est toujours gai.

Guéridon –

Tous les habitants de nos bonnes villes

Disant qu’ils sont saouls de guerres civiles….

Panurge – Ceux qui sont aux champs en sont bien encore plus saouls et plus las (Guéridon, mon ami), car ils n’ont ni murailles ni fossés pour se garantir, et faut avoir recours aux bourgeois des villes, qui vendent bien chère leur courtoisie, ou bien aux gentilshommes voisins, qui les tondent quelquefois ras à l’espagnole, et encore les appellent vilains.

À l’adresse des médiateux :

II

Panurge. Il faudrait punir ces discoureurs et conteurs de balivernes. Il y en a qui parlent si avantageusement de ceux qui troublent l’État et qui nous mangent, que c’est une honte. Je veux coiffer le premier que je rencontrerai, qu’il s’en souviendra trois jours après la fête.

À l’adresse de Populo :

III

Antitus – Mes bons amis, vous voyez en la personne de ce maître savetier une vive image et naïve représentation de la populace et des esprits faibles qui courent à la nouveauté sans savoir pourquoi. Ils aiment et haïssent, louent et blâment une même chose. Ainsi les anciens ont dit que le peuple était une bête à plusieurs têtes, aveugle, ignorant, et par conséquent opiniâtre et inconstant.

From → divers

Commentaires fermés