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Vous descendez sur cannes ?

19 mai 2023

Mercredi, c’était paraît-il, l’ouverture du festival de Khan, ou des cannes et des connes réunies. Sans oublier les canes et les canettes (de tout ce que l’on voudra). Et il y en a toujours à la pelle ! Et à la peine, vu l’âge de certains ou de certaines dinosaures « honte de rien » qui s’y exhibent encore.

On me dit, car pour moi, c’est un autre monde, quasi virtuel, que ce raout de l’entre-soi très largement dégénéré de l’industrie du cinoche patenté (et de moins en moins tentant) s’est ouvert par la lecture, par une lecture ânonnante de la vieille Deneuve, sortie tout droit autrefois du milieu consanguin des « artisses » d’images parlantes et animées.

Elle « soutient » un régime dont elle ignore probablement tout de la barbarie intrinsèque. Il y a quelques années, elle soutenait tous les errements d’un certain Polanski. On a pu être belle, et on peut demeurer bête. Le cinéma, le divertissement du moins ne réclame aucune forme d’intelligence.

J’ai toujours trouvé, mais « jugeant » de très loin, que cette Deneuve, aujourd’hui engoncée dans une robe inélégante de « créateurs », et surtout à la façade hyper gonflée et retapée, n’a jamais eu que le talent de son physique passé propre et net, aseptisé. Je dirais presque : creux.

Je ne cache pas que des deux Demoiselles de Rochefort, celle qui avait le plus de talent, et la seule des deux qui avait du chien, était sa sœur aînée, Dorléac.

On peut être à un moment belle, mais on peut être aussi lisse, c’est-à-dire, sans grand intérêt. À tout prendre, je préfère Bardot qui se rebelle encore, bien qu’elle aille très mal en ce moment, mais qui s’en fout de Cannes, bien qu’habitant pas très loin, et qui ne cherche plus vraiment à faire joli, ou se faire jolie, à cette Deneuve en carton-pâte et simple personnage d’affiche muette de cinéma.

J’ai déjà évoqué ici, du domaine de la chansonnette, cette génération née autour de la guerre de Quarante. Ils semblent être tous ou presque formatés pareil ; la première raison, à mon humble avis, est qu’ils n’ont jamais eu beaucoup de concurrence et qu’ils ont juste eu à se présenter alors que la France se reconstruisait pour prendre les nombreux postes vacants, en tous domaines et en particulier dans celui de ladite culture ou des spectacles de divertissement.

L’une des doyennes des actrices du cinoche franchouillard, flanquée de sa fille maîtresse des cérémonies, la fille Mastroianni n’étant pas loin non plus (le talent est héréditaire prétendent certains), a donc lu un texte d’une poétesse ukrainienne.

De ce pauvre pays, créé de bric et de broc par le bolchévisme, dont les dirigeants bandéristes ont la volonté affichée d’exterminer tant et plus de Russes, tout en faisant en sorte qu’il ne reste que le moins possible de mâles ukrainiens également !

On se croirait retombé dans le manichéisme hollywoodien anti-rouge des années 50.

Comme quelqu’un l’écrit sur E&R : « Propagande de guerre, népotisme décomplexé, les salles devraient encore plus se vider. Flop au cinoche, le festival est aussi un flop en télé, puisque sa diffusion sur France 2 n’a réuni que 12 % du public, juste derrière le 19/20 de France 3 avec 15% »

Quant au sujet central de cette année, ce ne serait plus, nous dit-on, les LGBTXYZ, mais le « bon vieux » féminisme faisandé et agressif qui se retrouve en force dans le jury et dans la sélection (car en plus les films sont sélectionnés, dit-on!).

Avec en sélection cette année le Procès Goldman, de Cédric Kahn.

Reste à espérer que la CGT coupe le jus (le jus de canne impur) des salles obscures, obscurantes et obscurantistes cancanoises, pour leur chercher un peu noise.

Mais c’est peut-être leur accorder trop d’importance, alors que tout ça se meurt dans une indifférence du « public » certaine. Et puis, il y a tellement d’années que la CGT n’a jamais mis sa menace à exécution. Et puis encore, est-ce que la toute nouvelle cheffe (sic) cégétiste accepterait que l’on boycotte, perturbe, dénature, parasite, quelque manifestation de féminisme, ou prétendu tel, que ce soit ?

Manquerait plus qu’une petite chanson de Renaud pour clôturer l’infamie de ce festival de la Came et de la Coke, à l’heure où le « métier » — qui à la différence des gueux ne fut pas confiné l’autre année comme on s’en soutient encore — réunit sa petite tribu endogame chez les M’as-tu-vu?.

From → divers

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