TRIPLE QUATRAIN PORTUGAIS
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Vers ce gros chêne, âme rusée,
Ils ont posé regards distraits ou que l’on tend,
Parlé aux murs (ô, mots banaux !) et balcons tant
Que ma mémoire, en résonance, est médusée.
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Sur cette plaque aux eaux usées,
Ils ont marché – si brefs instants, ça fait longtemps.
Seul en resta mon souvenir me racontant
Leurs pas furtifs, trace accrochée à mon musée.
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Quand la pensée est abusée,
La voix ou l’œil des autrefois est trop content.
La rue avive avec du vieux payé comptant ;
La nostalgie est aux abois, mal amusée.
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