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DEUX ARTICLES À PROPOS DE LA DÉGÉNÉRESCENCE ÉTATSUNIENNE

6 avril 2023

Ce qui nous arrive de tordu en France, ou de « moderne », ou de décadent comme on voudra le dire, nous vient comme depuis au moins la fin de la Seconde guerre mondiale, des États-Unis. Autrefois, il fallait compter plusieurs années de décalage, mais il semble que depuis le covidisme tout semble s’accélérer et devenir plus ou moins contemporain, synchrone, et fortement concomitant « politiquement parlant » ; du moins dans l’esprit (sic) des tarés qui veulent nous mener à l’abattoir.

Voici à suivre, deux articles consacrés aux « States » (mot qui semble être passé de mode, un autre signe des temps). Dans le premier, il est question de « problèmes » qui se succèdent à une fréquence presque quotidienne, il y a de quoi se poser des questions ! Ce pays va très mal, de plus en plus mal, là-bas aussi.

Dans ce qui arrive on ne sait pas trop dire s’il s’agit, comme l’affirme l’auteur de l’article, d’une guerre civile larvée, ou bien d’une décadence généralisée fruit d’une gabegie effrénée, de chantages aux assurances, de destructions volontaires à but transhumanistes (sic)…

Le second article est un peu du même tonneau, sur l’exemple concret de ce qui vient d’arriver à Trump. Une illustration de cette même décadence, sur ce cas particulier.

1 – Les États-Unis se préparent aux élections dans une guerre civile non déclarée

Réseau Internațional

par Observateur Continental

Les trains déraillent, les usines explosent, les centrales électriques tombent en panne… L’actualité aux États-Unis ressemble à des bulletins de guerre. Plus précisément, à une chronique de guérilla.

Le 26 février, un train de marchandises de la compagnie Norfolk Southern a déraillé en Caroline du Nord ; auparavant, le FBI avait offert une récompense de 50 000 dollars pour toute information sur les actes de sabotage dans trois centrales électriques de cet État.

Le 28 février, un train a déraillé en Floride. Selon Fox News, il transportait dans ses réservoirs 135 000 litres de propane.

Le 1er mars, des explosions ont retenti dans une usine métallurgique à Cleveland (Ohio). Ce même jour, une fuite d’un produit chimique inconnu s’est produite à Burlington (Wisconsin), où l’évacuation des habitants a commencé.

Le 4 mars, un grand incendie s’est déclaré à Cincinnati (capitale d’Ohio) touchant deux grands bâtiments, les pompiers avaient du mal à maîtriser le feu pendant une demi-journée.

Le 5 mars, un autre train de la compagnie Norfolk Southern a déraillé dans le comté de Clark (Ohio). Les autorités demandent à tous les résidents de rester à l’abri et d’éviter la zone de l’accident, car le train transportait des produits chimiques.

Le 5 mars, à Atlanta (Géorgie), un groupe de 50 personnes a attaqué un centre de formation de la police en construction, les forces de l’ordre ont repoussé l’attaque, arrêté 35 personnes et immédiatement inculpé 23 d’entre elles de terrorisme.

Le 7 mars, un autre étrange accident ferroviaire s’est produit dans l’Ohio : un train a percuté un camion poubelle, des wagons se sont renversés, au moins une personne est décédée et les services de secours demandent de ne pas s’approcher de l’endroit où les wagons se trouvent.

Le 8 mars, un convoi ferroviaire transportant des produits pétroliers a déraillé en Oklahoma. Ce même jour, un autre accident ferroviaire s’est produit en Virginie-Occidentale (trois blessés), une importante quantité de diesel s’est déversée dans la New River, et un incendie de grande ampleur s’est déclaré sur une plateforme pétrolière à plusieurs étages avec des matériaux dangereux à Mobile (Alabama), les pompiers n’ayant même pas essayé de l’éteindre.

Le 9 mars, un grand incendie a éclaté dans un entrepôt à Omaha (Nebraska). Les pompiers n’ont pas réussi à maîtriser les flammes. Ce même jour, un train transportant des produits pétroliers a déraillé en Alabama.

Le 10 mars, trois personnes ont été blessées lorsqu’un train a déraillé dans le comté de Summers (Virginie-Occidentale).

L’accident a été provoqué par un morceau de roche sur les rails.

Le 13 mars, un train a percuté une remorque laissée par un camion sur un passage à niveau en Arkansas.

Le 14 mars, une usine chimique a pris feu en Indiana.

Le 15 mars, une station d’épuration a explosé dans le Maryland. Le soir même, un train de marchandises a déraillé près de la ville de Topock, dans le comté de Mohave, en Arizona.

Le 16 mars, un train de marchandises a déraillé dans l’État de Washington, provoquant la fuite de plusieurs réservoirs (plus de 19 tonnes) de diesel.

Le 17 mars, un nouvel accident ferroviaire s’est produit au Kentucky avec un train renversé. Ce même jour, un autre train de marchandises a déraillé en Louisiane.

Le 21 mars, un train transportant des produits pétroliers dans des réservoirs a déraillé dans l’État du Maine.

Le 22 mars, un train de voyageurs a déraillé en Californie à cause d’un arbre sur les rails.

Le 22 mars, de puissantes explosions ont eu lieu à l’usine chimique Ineos Phenol à Pasadena (Texas). Plusieurs installations industrielles ont été détruites par le feu.

Le 23 mars, un train de marchandises de la compagnie Norfolk Southern a déraillé dans le Massachusetts.

Le 24 mars, une nouvelle fuite de radiation s’est produite dans une centrale nucléaire du Minnesota (lors de la précédente fuite en novembre 2022, 400 000 gallons d’eau radioactive s’étaient déversés en atteignant la nappe phréatique).

Le 25 mars, une explosion et un grand incendie ont eu lieu à l’usine de chocolat RM Palmer à Reading (Pennsylvanie), plusieurs bâtiments se sont effondrés, piégeant des travailleurs. Le Susquehanna Valley Tribune a rapporté de nombreux blessés et sept décès. Les autorités ont conseillé aux résidents de boire de l’eau en bouteille « par mesure de précaution » après une fuite de produits chimiques dans le fleuve Delaware. [depuis une usine de chocolat ?!]

Le 27 mars, un train transportant des matières dangereuses a déraillé près de la ville de Wyndmere, dans l’État du Dakota du Nord, avec plus de 30 wagons. On rapporte que des produits pétroliers utilisés dans la production d’asphalte se sont déversés. Ce même jour, une explosion s’est produite dans une usine chimique de la banlieue de Houston (Texas), faisant des blessés. En Californie, un second train composé de 55 wagons et de 2 locomotives a déraillé en moins de 24 heures. Peu de temps après, plusieurs barges ont « partiellement coulé » dans la rivière Ohio près de Louisville, dont une contenant 1400 tonnes de méthanol, « un alcool toxique utilisé dans l’industrie comme solvant, pesticide et source alternative de carburant ».

L’incident en Californie est devenu le seizième (!) accident ferroviaire de ce genre en un mois. Les autorités restent silencieuses sur les causes de ces événements.

Rien que de février à novembre, c’est-à-dire en 10 mois, pas moins de 108 actes de sabotage ont été commis sur des installations énergétiques aux États-Unis, utilisant des armes à feu, des barres d’armature, des pierres, des substances inflammables et des engins explosifs improvisés.

Dans le contexte de tous ces événements, le 25 mars, Donald Trump a tenu un grand rassemblement de ses partisans dans la ville texane de Waco.

L’arrestation, malgré les promesses de l’administration américaine et la date fixée pour l’arrestation, n’a finalement pas eu lieu.

La ville de Waco est un lieu symbolique. Il y a 30 ans, une bataille a eu lieu ici entre la secte armée « Branch Davidians » et des agents du FBI, qui voulaient désarmer les sectaires. Le siège a duré 51 jours et s’est terminé par un assaut avec des véhicules blindés et des hélicoptères, plus de 85 personnes sont mortes.

En représailles aux « fédéraux » pour le siège de Waco, l’extrémiste de droite Timothy McVeigh a organisé l’attentat le plus important (avant le 11 septembre 2001) de l’histoire de l’Amérique – l’explosion d’un bâtiment gouvernemental à Oklahoma City en avril 1995, tuant 168 personnes. Timothy McVeigh, vétéran de la guerre du Golfe (contre l’Irak en 1991), espérait soulever une rébellion des Américains libres contre le gouvernement – le fameux « marais de Washington » que Donald Trump avait promis d’assécher.

source : Observateur Continental

* * *

2 – L’inculpation de Trump, signe de l’irrémédiable décadence américaine

Les Etats-Unis, une émission de télé-réalité qui tombe toujours plus bas

La politique américaine est devenue encore plus ordurière avec la première inculpation d’un ancien président du pays.

Par Tony Cox

Tony Cox est un journaliste américain qui écrit pour Bloomberg [journal financier] et plusieurs grands quotidiens.

Source : RT, 31 mars 2023

Traduction : lecridespeuples.fr

Alors que l’on aurait pu penser que la politique américaine ne pouvait pas devenir plus trash [poubelle], le procureur [les procureurs sont élus aux USA] de la ville de New York Alvin Bragg et l’ancien président Donald Trump ont prouvé que la nation n’avait pas encore touché le fond.

Le système politique américain ressemble désormais à une émission de télé-réalité et, avec l’inculpation de M. Trump jeudi par un grand jury de Manhattan, les téléspectateurs devraient frissonner de malaise face à la vulgarité et à l’odieux du programme. En fait, s’il s’agissait d’un feuilleton scénarisé, il serait trop invraisemblable et de mauvais goût pour les téléspectateurs de la journée.

L’histoire commence par le versement d’une somme de 130. 000 dollars à une star du porno, Stormy Daniels, pour acheter son silence sur des allégations de relations avec le principal candidat du Parti républicain à l’élection présidentielle. [plus des sommes pour deux autres personnes semble-t-il] Il y a aussi le turbulent accusé, une ancienne star de la télé-réalité qui a divorcé deux fois et qui est actuellement marié à une ex-mannequin de 24 ans sa cadette. Sans oublier Bragg, le procureur de Manhattan, qui est soutenu financièrement par le milliardaire George Soros, le sugar daddy (papa-gâteau) du parti démocrate, et qui est tellement à gauche qu’il est presque allergique à lancer des poursuites judiciaires contre des crimes allégués –à moins qu’il ne s’agisse d’autodéfense ou d’un suspect républicain.

L’un des principes d’un bon drame est qu’il incite le spectateur à éprouver de l’empathie pour un ou plusieurs personnages, mais dans le cas présent, il est difficile de s’attacher à qui que ce soit. Tout d’abord, il est plutôt déplaisant d’avoir un président qui pourrait avoir des raisons de payer des pots-de-vin à une actrice de films pour adultes. Il serait apparemment le premier président américain à avoir agi de la sorte, tout comme il est également le premier à avoir joué un rôle dans un sketch de Wrestlemania, à être devenu milliardaire tout en plaçant six de ses entreprises sous la protection de la loi sur les faillites pour éviter de payer ses créanciers, à avoir été surpris sur un enregistrement où il se vantait d’attraper les femmes « par la ch*tte » et à avoir essayé de forcer une dame âgée à quitter sa maison pour faire de la place pour un parking à côté de son casino. La liste des premières fois inconvenantes pourrait s’allonger. Il suffit de dire que si l’émission tabloïd de Jerry Springer accueillait des hommes politiques, Trump serait le premier à être invité.

Avec l’inculpation de jeudi, Trump, deux fois mis en accusation [la première suite à l’affaire du Capitole], est désormais le premier président américain, actuel ou ancien, à être inculpé au pénal. L’équipe Soros a créé un nouveau précédent périlleux en utilisant le système de justice pénale pour éliminer un rival politique. Les personnes qui parlent tant de la protection de la liberté et de la démocratie essaient de retirer Trump du menu des options électorales de 2024 pour les électeurs américains, en décidant essentiellement pour eux qui ils peuvent choisir. C’est le comportement d’une république bananière, et il n’y a vraiment pas de retour en arrière possible.

Il est également ironique que, malgré toutes ses fautes, Trump soit poursuivi pour les mauvaises raisons. Comme c’est typiquement le cas dans un système judiciaire tordu, le prétendu méchant n’est pas puni pour les crimes graves qu’il aurait commis ; l’affaire porte plutôt sur quelque chose de bidon ou de minable.

Il n’est pas illégal d’acheter le silence de quelqu’un, même une star du porno. Comme l’a souligné le juriste Jonathan Turley, M. Bragg tente de ressusciter des allégations vieilles de sept ans que le ministère américain de la justice et la commission électorale fédérale ont jugées indignes d’être poursuivies. L’accusation pénale qui aurait pu être pertinente – ne pas déclarer un don politique – exigerait de prouver que le paiement a été effectué dans le seul but d’aider la campagne présidentielle de M. Trump. Il n’est pas difficile d’imaginer d’autres motivations potentielles pour une célébrité et un homme d’affaires mariés d’empêcher que des allégations aussi embarrassantes ne soient rendues publiques.

M. Bragg, qui a fait campagne pour son poste de procureur en promettant de poursuivre le «Méchant homme orange», s’est probablement senti obligé d’apaiser ses partisans qui détestent M. Trump en allant jusqu’au bout de sa démarche. Il a essuyé des critiques l’année dernière après avoir refusé d’engager des poursuites contre l’ancien président, ce qui a poussé deux procureurs de haut rang de son équipe à démissionner avec dégoût. M. Turley a qualifié le dossier de M. Bragg contre l’ancien président de «long sur le plan politique et court sur le plan juridique».

Comme si tout cet épisode n’était pas assez dégoûtant à première vue, nous avons des médias corporatistes qui se livrent à leur habituel exercice d’hypersensibilité et de pirouette, encourageant le dernier effort du Parti démocrate pour mettre Trump en prison. Tout aussi déplaisant, Trump a utilisé l’acte d’accusation comme outil de collecte de fonds et a exhorté ses partisans à manifester en son nom, sans se soucier de la gravité des conflits qui pourraient éclater dans les rues.

Le fait que nous ayons à parler de la saga Trump montre à quel point la politique américaine s’est dégradée au cours des dernières décennies, faisant de tout sens de la dignité ou de la bienséance un lointain souvenir. Il y a à peine vingt ans, il aurait été difficile de croire que les normes applicables aux hautes fonctions électives aux États-Unis allaient s’abaisser à ce point.

Par exemple, la carrière politique de l’ancien sénateur John Edwards, candidat démocrate à la présidence en 2004 et 2008, a été pratiquement interrompue par la révélation d’une liaison extraconjugale. Auparavant, on considérait que de tels scandales tuaient les carrières. Le candidat démocrate à la présidence en 1988, Gary Hart, a abandonné en disgrâce après la révélation de son infidélité. Avant Trump, il n’y avait eu qu’un seul président américain avec un divorce sur son CV, le talentueux orateur Ronald Reagan, qui pouvait charmer les électeurs en leur faisant oublier une rupture survenue plus de 30 ans avant son élection.

Le successeur de Trump, Joe Biden, a été la risée du monde politique après qu’un scandale de plagiat et de malhonnêteté a torpillé sa première campagne présidentielle en 1988. Lorsqu’il s’est présenté à l’élection présidentielle de 2020, il était une machine à gaffes confuse et vieillissante, dont les mensonges n’avaient fait qu’augmenter. Il avait également été accusé d’agression sexuelle par une ancienne stagiaire, et tout le monde pouvait aller en ligne et voir des vidéos de Biden se rapprochant de façon inconfortable de jeunes filles lors d’événements publics.

Les électeurs ne s’en sont apparemment pas souciés et les médias ont adopté une approche bien différente de celle de 1988, s’interposant en faveur de Biden plutôt que de scruter sa personnalité. En fait, lorsqu’un rapport retentissant a révélé l’opération de trafic d’influence de la famille Biden quelques semaines avant l’élection de 2020, la presse a contribué à étouffer l’affaire et à faire croire qu’il s’agissait d’une opération de désinformation russe. Les médias ont montré étonnamment peu d’intérêt pour les preuves contenues dans un ordinateur portable abandonné par le fils de Biden, Hunter, qui a été renvoyé de la réserve navale pour avoir échoué à un test de dépistage de drogues et a eu un enfant hors mariage avec une femme qu’il aurait rencontrée alors qu’elle était strip-teaseuse et qu’il avait une liaison avec la veuve de son frère.

Si c’est ce que l’Amérique a de mieux à offrir, la nation a des problèmes plus graves que sa politique. Les États-Unis sont chaque jour plus divisés, dysfonctionnels, avilis et dégénérés. L’Empire romain, alors qu’il était à l’agonie, aurait-il pu être plus dépravé et corrompu que l’Amérique de 2023 ? Cela devrait vous rappeler quelque chose : les Romains se considéraient comme des êtres supérieurs, sans égal nulle part, et se sentaient destinés à régner sur le monde.

L’effondrement de Rome, lorsqu’il s’est produit, n’a pas été beau à voir. Les guerres incessantes, les dépenses excessives [faible mot pour un empire immense, lancé dans plein de grands travaux, et ingérable] et l’instabilité politique [pire qu’une instabilité, la loi unique du plus fort] ont affaibli les fondations. L’inflation était galopante [notion quelque peu anachronique], l’inégalité des richesses se creusait [étaient immenses, la masse étant pauvre et démunie plus on s’éloignait des grands centres urbains] et la démocratie s’effritait dans un contexte de violence politique et de décadence croissantes. [il n’y avait pas de démocratie, même le Sénat n’avait plus beaucoup de pouvoir et les empereurs qui se succédaient étaient  généralement élus par l’armée … où les mercenaires barbares étaient de plus en plus nombreux ; et le terme même de décadence est un faible mot, tout partait en morceaux, les mœurs étaient au plus bas, toute morale absente et l’assassinat la manière habituelle de faire de la politique] La république [pas une république, un empire de malfrats] dégradée [autre faible mot] a été gouvernée par des fous [comme on en voit de plus en plus en Occident de nos jours] dans ses derniers jours, ce qui a accéléré sa chute.

Alors que nous observons la politique américaine se dégrader comme une émission de télé-réalité, nous avons l’impression d’avoir déjà vu ce spectacle.

From → divers

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