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À QUOI SERT « LE MACHIN » ?

29 mars 2023

Le 27 mars, le Conseil de Sécurité de l’ONU a voté sur une résolution, présentée conjointement par La Russie et la Chine, demandant la création d’une Commission d’investigation sur le sabotage des gazoducs de Nord Stream.

Ce document a été co-écrit par : la Chine, la Biélorussie, le Vénézuela, la Corée du Nord, le Nicaragua, la Syrie et l’Érythrée.

Résultat du vote :

Pour : 3 (Brésil, Chine, Russie)

Contre : 0

Abstentions : 12.

En conséquence, la résolution n’a pas été adoptée.

*

Commentaire de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova :

« Ainsi, en raison de la résistance active des délégations occidentales, le document n’a pas obtenu suffisamment de voix pour son adoption. Il s’avère que dans les capitales occidentales, ils ont tout simplement peur d’un établissement impartial de la vérité.

[…]

« En raison de la réticence obstinée des représentants occidentaux à admettre qui que ce soit aux enquêtes en cours des autorités allemandes, danoises et suédoises sous prétexte de protéger les intérêts de la sécurité nationale, la communauté internationale a raté l’occasion d’envoyer un message clair sur l’inadmissibilité d’une répétition de telles attaques à l’avenir.

Dans le même temps, on note l’invitation des autorités danoises à la société exploitante Nord Stream 2 AG à participer à l’opération de remontée d’un objet non identifié trouvé à proximité du gazoduc. Nous ne sommes pas sûrs que Copenhague aurait franchi une telle étape sans nos actions actives pour attirer l’attention de la communauté internationale sur l’enquête […]

La Russie continuera de chercher à prendre toutes les mesures nécessaires pour identifier les auteurs et les traduire en justice. »

*

Certains, comme moi, attendent le moment où tout un ensemble de pays, dont les plus gros démographiquement parlant, créent une sorte d’ONU bis.

Il faut savoir déjà que la SDN, la Société Des Nations, dont les États-Unis ne firent pas partie, est morte de tous ses échecs des années trente et quarante et de ses soutiens à des mandats néo-colonialistes.

Et que l’actuelle ONU est en grande partie noyautée par la maffia politique occidentale, comme d’autres organismes tels l’OMS, le FMI, etc. De plus en plus une coquille vide qui ne tient encore que par la finance, finance artificielle basée sur le rôle joué par le dollar qui lui-même ne repose que sur beaucoup de vent économique et industriel, alors que la dédollarisation des échanges mondiaux est bien en marche.

Et finalement, cette ONU bis est peut-être déjà bien actée avec les BRICS ; quand on sait que de plus en plus en plus de pays lorgnent vers les BRICS, et non des moindres pour certains ; actuellement ce sont une quinzaine de pays qui attendent d’en faire partie. Les BRICS (ou BRICA) actuels représentent une population de 3 milliards d’habitants, soit plus de 40 % de la population mondiale.

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De Sputnik Afrique

Au lieu de rester les bras croisés et d’attendre la mobilisation, les Ukrainiens doivent se révolter contre le pouvoir actuel, a déclaré un ex-officier américain du renseignement qui cite l’exemple de l’histoire des États-Unis.

S’ils ne veulent pas être mobilisés et mourir durant le conflit qui risque de durer jusqu’à « la mort du dernier Ukrainien », les Ukrainiens doivent s’unir pour résister au régime de Zelensky. Ils devraient suivre l’exemple des colons américains qui se sont révoltés à la fin du XVIIIe siècle pour obtenir leur indépendance du roi d’Angleterre George III, a estimé Scott Ritter, analyste et ancien officier américain du renseignement du Corps des Marines.

« Qu’allez-vous faire quand ils viendront vous chercher? Allez-vous venir avec eux ou allez-vous vous soulever et résister ? Serez-vous assez nombreux pour créer une masse critique? Vous savez, aux États-Unis, nous étions fatigués de nous voir imposer des taxes alors qu’on n’était pas représentés [au Parlement britannique, ndlr]. Nous étions fatigués des troupes britanniques qui venaient chez nous. Nous en avons eu assez que le roi nous traite d’ordures. Nous avons donc fait une révolution et nous avons gagné notre indépendance. Cela nous a coûté cher, cela n’a pas été facile, mais nous l’avons fait. Vous savez, s’il y a suffisamment d’Ukrainiens mécontents en ce moment, que se passe-t-il alors? Pourquoi diable restez-vous assis-là à ne rien faire ? », a-t-il déclaré.

La mobilisation forcée en Ukraine

Les pertes importantes que l’armée ukrainienne subit depuis plusieurs mois poussent les gradés à recruter, parfois de force, davantage de soldats sans prêter trop attention à leur âge ou leur état de santé.

Commentant la récente décision de Londres d’envoyer à Kiev des munitions à l’uranium appauvri, Vladimir Poutine a aussi constaté l’intention de l’Occident « de faire la guerre à la Russie jusqu’au dernier Ukrainien, non pas en paroles, mais en actes ».

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« À partir du moment où l’économie n’est devenue que production de la monnaie par la monnaie, sans aucune contrepartie réelle, il ne faut pas s’étonner de voir des banques faire faillite », affirme à L’Afrique en marche Omar Aktouf, professeur titulaire à HEC Montréal. Pour lui, l’espoir est dans le système financier que les BRICS tentent de créer.

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« Contrairement à ce qui se dit partout, les tentatives d’expliquer la dernière faillite des trois banques américaines sont toutes incomplètes », affirme à Radio Sputnik Afrique Omar Aktouf, professeur titulaire à HEC Montréal et membre du conseil scientifique d’ATTAC au Québec. Il souligne que « l’économie est devenue essentiellement ultra-financière ».

Et d’expliquer que « l’économie réelle ne croît pratiquement plus. La croissance par l’économie réelle ne se fait plus qu’en Chine, en Russie, au Brésil, en Inde, les pays membres des BRICS. Ce qui n’est pas le cas en Occident, où la croissance de l’économie réelle est finie depuis longtemps ».

Le Pr Aktouf indique que « tout ce qu’il se passe aujourd’hui, y compris en Ukraine, est dû au fait que les Occidentaux, les États-Unis en tête, se sont rendus compte que la puissance économique réelle avec les capacités technologiques et scientifiques leur échappent complètement. D’où leurs agissements pour rapatrier à tout prix chez eux des industries à haute valeur capitalistiques de Chine, de Russie et même d’Europe. C’est dans cette optique qu’il faut analyser et comprendre d’un point de vue politique et stratégique les sanctions antirusses et anti-chinoises ».

« Depuis que l’économie occidentale s’est complètement désindustrialisée, elle ne fonctionne plus que par la planche à billets et le casino de la bourse, exactement comme en 1929, lors de la Grande Dépression mondiale qui créé les conditions de la Seconde Guerre mondiale ». La monnaie -le dollar et l’euro-, que de nombreux pays utilisent encore pour leurs échanges commerciaux ou pour constituer des réserves, est la seule puissance qui reste à l’Occident, estime l’économiste.

« À partir du moment où l’économie n’est devenue que production de la monnaie par la monnaie, sans aucune contrepartie réelle, il ne faut pas s’étonner de voir des banques faire faillite ». Pour le Pr Aktouf, c’est la situation économique des pays occidentaux désirant à tout prix garder leur domination sur le monde qui a « poussé les BRICS à envisager la création d’un nouveau système financier et monétaire international ».

Ce système « doit d’abord être basé sur les échanges de bien réels entre les pays membres dans le cadre d’une politique commune dirigiste pour arriver à une homogénéité entre toutes les économies avant de passer à une monnaie commune ou unique », souligne-t-il, ajoutant que « c’est le seul moyen d’éviter le piège mortel dans lequel est tombée l’Union européenne en commençant par la création de l’euro ».

From → divers

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