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LE GALA DES MASQUES

25 février 2023

Je reviens de faire mon tour hygiénique quotidien ou quasi quotidien vers le petit centre commercial de mon quartier ; ce matin encore l’air était vif, à proximité immédiate du bord de mer, de la rive océane (je me reprends régulièrement, depuis qu’un ami roumain m’a fait remarquer qu’ici, ça n’était pas la mer, mais l’Océan).

En ressortant du tout petit centre, comme souvent le samedi matin, se trouvaient là quelques dinosaures de Lutte Ouvrière à vendre leur presse.  Enfin, je veux dire des vieux comme moi ; et qui depuis plus d’un demi-siècle pour certains répètent leur chapelet intangible, avec toujours les mêmes mots et les mêmes phrases, et autres litanies de la secte (dont on se demande comment elle trouve les moyens financiers et les soutiens politiques pour présenter un candidat à chaque élection présidentielle) de celui qui faisait tirer sur les ouvriers et les paysans quand il dirigeait l’Armée rouge.

Bref, à une vieille masquée qui semblait vouloir me tendre un tract, j’ai simplement dit : « Les révolutionnaires masqués, ça me fait rigoler. »

« On n’est pas masqué » me répondit celle qui ne contestait pas sa qualité d’indéfectible révolutionnaire ; « eh, si…  » ajoutais enfin.

Quelle pitié, de tous les côtés que l’on se tourne, c’est la même déliquescence. Cette « progressiste-là » plus ou moins « boumeuse » ou juste « post-boumeuse » comme moi, a dû marcher de concert et à fond avec les covidistes, contre les « réacs » et « fachos »  de « complotistes et autres conspirationnistes » qui dénonçaient toute l’arnaque totalitaire et impérialiste du covidisme.

« Ils sont contre la guerre » me dit la personne qui se trouvait avec moi et qui venait de récupérer et de lire le gros titre d’un trac.

« Oui, mais ils ont quand même dit que c’était Poutine qui en était responsable ».  C’est ce que j’ai lu l’autre jour dans un de leurs tracts.  

Ce qui me fait penser d’ailleurs à ce qu’écrivait Asselineau au début de la guerre quand il osait dire que Poutine était l’agresseur, alors que depuis 2014 et le coup d’État otano-bandériste, ceux qui subissaient c’étaient les russophones.

Heureusement, depuis quelque temps, ce dernier a rectifié le tir.  Mais c’est dans ses habitudes de louvoyer sans trop de discernement, ou plus exactement pour ne pas se mettre à dos les uns ou les autres, quand il s’agit d’être clair à un moment crucial.

Sous le covidisme intégral, il a cherché un certain temps à ménager la chèvre et le chou. Tout en se drapant par ailleurs dans sa toge d’incorruptible pour dézinguer ceux qui étaient, de lui, les plus proches.  Se refusant, pitoyable et en énonçant de mauvaises raisons, à toute action commune.

Enfin, pour en revenir à la secte trotskiste, j’ai traité, sans trop réfléchir, ces (probables, attendus) papis et mamies de « révolutionnaires ». Un contre-sens. À  peine avais-je dis ce mot que je le regrettais. Ils n’ont rien de révolutionnaires. Mais, somme toute, après réflexion, je me suis dit que j’avais vu juste en grattant là où ça fait mal chez eux.

From → divers

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