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QUI FUT RICHARD COUDENHOVE-KALERGI ?

16 septembre 2022

Richard Coudenhove-Kalergi ou de Coudenhove-Kalergi né en 1894 à Tokyo d’un père austro-hongrois et d’une mère japonaise, est mort en 1972 en Autriche.

Il aura passé sa vie à militer pour une cause fort douteuse.

Wikipédia, l’encyclopédie rédigée dans les domaines historiques, sociologiques et politiques par les petits propagandistes du mondialiste semblent s’extasier sur le personnage en le présentant ainsi :

« Il est l’un des premiers à avoir proposé un projet moderne d’Europe unie. Il peut être considéré, au sens large, comme l’un des « pères de l’Europe » dont il est un inspirateur et un militant important. »

Et réalise un long et très généreux article panégyrique.

Moi, ce que je retiens est qu’il fut le fondateur, entre autres groupements, du « Mouvement pour les États-Unis d’Europe » également dénommé « Mouvement paneuropéen » en 1922, de l’ « American Cooperative Committee of the Paneuropan Union” (1925), de « l’Union Paneuropéenne » en 1938, puis de « l’Union Paneuropéenne en exil » en 1939, ou encore de « l’Union parlementaire européenne » ou « Union Paneuropéenne » en 1947.

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Drapeau originel de l’Union paneuropéenne internationale ; je ne ferai pas de longs commentaires sur cette symbolique qui est à l’origine assurée du drapeau de l’Union Européenne ; sur les douze étoiles d’or à cinq branches qui peuvent évoquer beaucoup de choses liées aux religions en particulier.

Pour en faire le drapeau dit européen, le centre rouge et or du drapeau a été supprimé, les douze étoiles d’or ont été maintenues et le bleu foncé a été remplacé par un bleu très clair substitué rapidement par un bleu marial.

La croix grecque centrale pourrait être une allusion à la Croix-Rouge, mais munie de branches plus minces.

C’est également Coudenhove qui dès les années vingt a proposé la création d’un hymne européen basé sur l’Ode (ou Hymne) à la Joie de la IXe symphonie de Beethoven.

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Notons encore que ce « coude-en-ove » est devenu citoyen tchécoslovaque en 1919 et qu’il a été naturalisé français en 1939.

Plusieurs fois pressenti pour le Prix Nobel de la Paix (« l’Union Européenne », c’est la Paix, comme on a pu le constater plusieurs fois et même actuellement), ce fut un multi-médaillé, avec parmi d’autres, les médailles de l’Ordre du trésor sacré du Japon (1945) et du Mérite de la République autrichienne (1962), le grade de Commandeur de l’Ordre du mérite de la République italienne (1969), la légion d’honneur (1971), la médaille de l’Ordre du mérite de la République fédérale d’Allemagne (1972).

François Asselineau évoque assez souvent (par anti-fascisme) le rôle joué par des éléments nazis ou pro-nazis dans l’immédiat après-guerre lors de la construction de ce qui est devenu la prison d’une partie des peuples européens (seule exception : la grande Russie) dénommée Union Européenne, affiliée à la Banque Centrale Européenne productrice de l’euro et copine comme cochonne avec l’Otan sous direction anglo-saxonne.

Mais il aurait pu développer sur tout un milieu gravitant autour de ce personnage qui selon wikipédia a reçu une « reconnaissance internationale ». Personnage oublié ou inconnu, du moins de moi-même, puisque je viens aujourd’hui seulement de le découvrir. Ou plus exactement de m’y intéresser un peu.

Il a écrit divers essais ; et l’année même où Hitler publie « Mein Kampf » (1925), lui-même publie « Praktischer Idealismus », Idéalisme Pratique.

Je vous donne ici un résumé succint, ou plutôt l’essence même de ce livre, ses thèses essentielles que j’ai trouvées sur Internet :

« Il y imagine un avenir où les futurs Européens ne seraient plus majoritairement originaires du Vieux Continent, mais de mélanges raciaux provoqués par le croisement avec des populations issues d’Afrique et d’Asie, dans le but de créer un troupeau multi-ethnique sans qualités spécifiques et facile à dominer par une nouvelle élite.

« La race du futur, négroïdo-eurasienne, d’apparence semblable à celle de l’Egypte ancienne, remplacera la multiplicité des peuples par une multiplicité des personnalités. »

« Il développe ensuite une suite de préjugés sur les métis qui frise [sic] le racisme. Prônant la création d’une élite basée sur l’eugénisme, il écrit que :

« Seule sera libre l’alliance des hommes les plus nobles avec les femmes les plus nobles et inversement, les personnes de valeur moindre [« ceux qui ne sont rien » ?] devront se satisfaire de personnes de valeur moindre ».

« Il prône enfin la formation d’une caste « purifiée de tous ses éléments faibles en volonté et pauvres en esprit » et qui sera le fruit de « deux races de qualité : la noblesse de sang et le judaïsme. Dans ces deux races avantagées, hétérogènes réside le noyau de la noblesse européenne du futur […]. Le socialisme, qui a commencé par l’abolition de la noblesse et par le nivellement de l’humanité, culminera dans la production de la noblesse, dans la différenciation de l’humanité entre un peuple métissé et une élite sélectionnée par eugénisme. »

Moi, je ne sais pas, mais je crois y lire une partie au moins de la réalité présente et des ambitions à venir de toute la caste mondialo-européiste. Grande-Réinitialisation schwabienne comprise.

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Le prélude du Te Deum de Marc-Antoine Charpentier, dont une partie sert de musique pour le générique des émissions en Eurovision. Te Deum laudamus, nous te louons… Seigneur. Hymne à la paix qui n’est pas plus à sa place en Europe mondialiste que l’hymne à la joie de Beethoven.

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Quelques menues réflexions pour achever.

1 – Il faut toujours se méfier d’un certain « idéalisme » ou de certaines prétendues valeurs, et des grands mots comme « démocratie » jetée à la face du Monde, et surtout se méfier de toutes les utopies qui en découlent. Les utopies réalisées sont toujours des cauchemars Elles finissent généralement très mal. Bolchevisme, fascisme, national-socialisme, maoïsme … et présentement mondialisme occidental.

2 – Il apparaît de plus en plus manifeste que l’impérialisme mondialisme, au-delà même de la sphère économique, politique ou colonialiste, est une sorte de synthèse, de symbiose entre divers messianismes non seulement à volonté universelle, mais à volonté dominatrice, pour ne pas dire esclavagiste : le messianisme protestant, le messianisme franc-maçon, le messianisme talmudo-kabbalo-judaïque sioniste. Et finalement l’utopie raciste et eugéniste de Coudenhove-Kalergi en est une excellente représentation. Sans tabou ni retenue.

3 – Peut-on dire que finalement le malheur « européen » du national-socialisme allemand a été d’agir pour la cause aryenne et anti-soviétique, et que celle qu’on nous « propose » ouvertement actuellement ressemble plus à celle de Coudenhove-Kalergi ? « La noblesse de sang », celle de la caste des nantis et « le judaïsme » pour reprendre les expressions de Coudenhove. Son génie (du mal) est d’avoir anticipé ce qui émerge déjà à la fois

— dans les contrées occidentales du côté des transhumanistes eugénistes, et autres « démocrates », « socio-démocrates » et « socialistes », tous à vocation totalitaire et technologiste

— et dans les contrées asiatiques du côté de la Chine, de la Corée du Nord et du Vietnam, dans une alliance forcenée entre le totalitarisme prétendu communiste et le technologisme le plus débridé (sans jeu de mot).

Coudenhove-Kalergi n’aspirait-il pas à un socialisme qui « culminera dans la production de la noblesse, dans la différenciation de l’humanité entre un peuple métissé et une élite sélectionnée par eugénisme » ?

4 — L’Allemagne, ou du moins ses dirigeants depuis disons Bismark (guerre de 70, guerre de 14, guerre de 39) ont une volonté d’hégémonie européenne. Bien aidés en cela par les anglo-saxons, les pays nordiques et anti-russes. Les pays latins et plus généralement du Sud européen n’ont pas l’intelligence d’agir de concert. Mais il faut dire qu’ils sont dirigés par des lavettes qui singent les anglo-saxons. Et/ou se mettent à genoux devant l’Allemagne. Un exemple : macron.

5 — Quand je vois ce qu’a écrit Coudenhove-Kalergi à propos du rôle que devrait jouer (ou joue?) le judaïsme dans ses fantasmes racistes, me revient cette réflexion, que je me suis fait plusieurs fois et il y a déjà fort longtemps, à propos du rapport entre le sionisme et le national-socialisme. Je trouve que le second est une sorte de sionisme adapté à des populations de goyim. L’un excluant l’autre et réciproquement.

6 — Coudenhove semble avoir vécu en accord, moins avec ses velléités futures que déjà présentes, de caste européenne. Sa première femme Ida Klausner, dite Ida Roland, de treize ans son aînée, était une actrice juive autrichienne. Sa deuxième femme fut la comtesse Alexandra Bally von Tiele. Et la dernière : Mélanie Hoffmann-Benatzky, une danseuse, troisième épouse et veuve du compositeur autrichien Ralph Benatzky surtout connu pour ses opérettes et ses chansons.

*

Ainsi va la vie, de l’opérette L’Auberge du Cheval Blanc de Benatzky :

paroles françaises :

Ainsi va la vie, hélas !
Souvent nous tendons les bras,
Nous croyons saisir… nos désirs.
En des rêves merveilleux
Apparaissent sous nos yeux
Nos espoirs d’enfants … triomphants.
Nous n’avons plus qu’à vouloir ;
Le destin me rit ce soir
Et le bonheur m’appartient …
Je le prends, je le tiens.
Quand nous refermons les bras,
Ainsi va la vie, hélas !
Il m’en reste bien souvent … que du vent.

le 11 septembre.

From → divers

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