AVERTISSEMENTS RUSSES
D’après Réseau International, source : Hal Turner Radio Show, via La Cause du Peuple & d’après Donbass Insider sur Telegram & RT France.
Sergueï Lavrov, le pondéré ministre russe des Affaires étrangères est revenu sur ce qui s’est passé sur le front ces derniers jours. Voici ce qu’il en dit :
« Le succès [ukrainien] ponctuel au front n’est que magnifiquement montré dans la presse [occidentale]. Le nombre de morts sur toute la ligne des affrontements a dépassé les dix mille [du côté kiévien], les blessés remplissent tous les hôpitaux, il y a une pénurie d’ambulances. Les forces alliées [russes] employées dans le combat contre les nazis a été de l’ordre de [quelques] centaines. Et puis la situation politique s’est détériorée. Il y avait des rumeurs en Ukraine selon lesquelles c’était la Russie qui « s’était retirée » pour faire une manœuvre de camouflage avant quelque chose de grandiose. Alors que les «patriotes» [ukrainiens] attendaient un répit, la Russie a frappé les installations électriques. »
On peut donc dire que la guerre change ou plutôt commence, prenant la place de l’opération militaire spéciale, ou plus exactement la complétant et la renforçant face à l’attitude belliciste de plus en plus confirmée de l’Otan. Et visibles sur le terrain. L’anglais (étatsuniens, royaumuniens et autres) devient une langue largement employée parmi les troupes de l’armée kiévienne.
Les Russes commencent également à s’en prendre à des barrages hydrauliques, ou plus exactement à des barrages possédant une centrale hydro-électrique ; ce qu‘ils n’avaient absolument pas fait jusqu’à maintenant. Ainsi l’armée russe a attaqué hier le barrage hydro-électrique de Karachunovskoye à Krivoy Rog, avec huit missiles de croisière (Kh-101). Le barrage et la centrale sont au moins en partie détruits et ne sont pas près d’être réparés.
Dans l’instant, cela a eu pour effet de faire monter le niveau de la rivière Ingulets, balayant les pontons posés par les kiéviens pour leur percée d’Andreevka sur le front de Kherson où il semble qu’ils s’enlisent. Mais cet effet des eaux n’est bien sûr que temporaire. Ceci se passait alors que les kiéviens étaient occupés à évacuer leurs blessés, puis leurs blindés endommagés.
Un commentateur précise :
« L’objectif est multiple. A l’objectif purement militaire s’ajoute l’objectif énergétique. [ …] ce barrage apporte l’eau potable à Krivoy Rog et permet de faire fonctionner la station d’épuration de la ville. »
Rappelons que Krivoy Rog (Kryvyï Rih en ukrainien, ce qui littéralement veut dire : la corne tordue) est une grande ville russophone et russophile du Nord-Ouest de l’oblast de Dnipropetrovsk qui est actuellement sous contrôle ukrainien. Grand centre sidérurgique de plus de 600.000 habitants. L’usine de Kryvorijstal, qui est un combinat minier (fer) et métallurgique, y emploie 35.000 personnes ; cette ville est également un centre agro-alimentaire.
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Commentaire d’un anonyme :
« Je rappelle que même les bases aériennes ou de l’armée de terre ou de la marine, les ponts, les dépôts de munitions ou de carburant, sont usuellement visés par 2 à 5 missiles, même durant les premiers jours de l’opération ; alors que l’armée russe se lance seulement dans l’attaque des centrales électriques depuis le 11 septembre, et elle le fait avec des salves de 6-12 missiles par objectif, c’est-à-dire 1 à 2 conteneurs complets par centrale électrique ! […] Mais il faut attendre au moins plusieurs semaines pour être certain que la Russie cherche réellement à priver l’Ukraine d’énergie électrique sur une durée suffisante pour atteler l’Europe dans le bourbier. […] si la Russie poursuit ses attaques contre l’alimentation électrique de Kiev en ce début d’automne, le retour à l’âge de pierre sera un vrai handicap posé aux kiéviens et à leurs (faux) amis européens.
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Mais, poursuivons :
« L’immunité accordée par Moscou aux infrastructures nécessaires à la population est réellement enterrée. Des choses un peu plus sérieuses commencent. Ne serait-ce que le nombre de missiles par objectif est un indicateur : l’armée russe ne tire plus pour s’amuser, mais pour détruire.
A suivre sur le plus long terme pour valider cela (cela dit, on ne répare pas un barrage et on ne reconstruit pas intégralement une centrale électrique en quelques mois). »
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Dans la nuit du 14 au 15, depuis des navires sur la Mer Noire, l’Armée russe a bombardé massivement, dit-on, avec des missiles de précision Kalibr et X-101 des infrastructures situées aux deux extrémités de la Novorossiya : Kharkov à l’Est ; Odessa, Mykolaiv/Nikolaïev… au Sud du côté de Kherson.
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Lavrov est également revenu sur le scandale qui a suivi l’accord sur les céréales. Véritable escroquerie où sur 87 cargos remplis de céréales ukrainiennes, qui devaient approvisionner, par raison humanitaire, uniquement des pays « nécessiteux », comme il avait été conclu entre les deux partis, seuls DEUX navires sont allés dans ces pays. Le contenu des 85 cargos restants sont actuellement dans des silos européens !
Écoutons à nouveau Lavrov :
« Auparavant [il y a quelques jours], le commandant en chef Zaluzhny avait signalé à Zelensky la formation d’un grand groupe naval de la marine russe en mer Noire, comprenant des navires d’assaut amphibies. L’Occident craint que l’échec de l’escroquerie céréalière ne soit à blâmer. Tout d’abord, Poutine a souligné au WEF [Forum Économique Mondial] que la Russie et les pays pauvres avaient été trompés dans l’accord sur les céréales. Puis Erdogan l’a admis. Le secrétaire général de l’ONU a également dû l’admettre, bien qu’une tentative ait été faite pour se dérober. Aux États-Unis, ils ont dit que tout allait bien, mais bientôt leurs experts ont encore reconnu le manque d’effet propre de l’augmentation des céréales sur le marché. L’Ukraine et plusieurs de ses sponsors, apparemment, ont reçu un ultimatum difficile : soit les céréales vont en Afrique, et la Russie ouvre un marché alimentaire international, soit la marine russe bloque à nouveau les ports ukrainiens, mais cette fois avec le débarquement des troupes [russes] avec la destruction de toute l’infrastructure portuaire. En parallèle, toute l’infrastructure ukrainienne va « s’effondrer ». Comment cela se produira a déjà été, approximativement, montré On pourrait dire que c’était un essai sur les conséquences, si les intérêts de la Russie étaient ignorés. »
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Le chancelier Allemand Olaf Scholz a appelé le président russe Vladimir Poutine mardi 13 septembre pour lui demander de mettre « pleinement » en œuvre l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes, et de ne pas le « discréditer ». L’accord signé le 22 juillet à Istanbul entre l’Ukraine, la Russie, la Turquie et les Nations unies a permis à 20 navires transportant près de 3 millions de tonnes de céréales de quitter l’Ukraine. Cet accord a contribué à débloquer les exportations de blé et de maïs ukrainiens, mais la Russie affirme que ses propres exportations de denrées alimentaires continuent de pâtir des sanctions occidentales ; elle dénonce aussi le fait que les céréales ne soient pas exportées vers les pays pauvres mais, dans la plupart des cas, vers les pays riches.
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Pendant ce temps les kiéviens rejouent à la guerre comme ils l’ont fait l’autre jour du côté de la centrale nucléaire d’Energodar. Des soldats ont tenté d’entrer dans la région de Kherson par la mer, sur cinq bateaux à moteur. Ils ont tenté de débarquer des marines sur le bec de Kinbourn et ont été immédiatement détruits par l’armée russe.

Les « partenaires » occidentaux des Ukrainiens semblent exiger de Zelensky au moins des avancées mineures dans la direction Kherson-Krivoï Rog. Zelensky, ignorant les pertes énormes, vient donc d’envoyer des Ukrainiens à une mort certaine, dans une autre attaque, une action de commando totalement insensée.
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Un enregistrement d’une conversation téléphonique entre le général Zaloujny, commandant en chef des forces armées ukrainiennes, et le général Krivonos, contre lequel Zelensky a lancé une procédure, est apparu sur Internet (comment ? pourquoi ?).
À en juger par le dialogue, le bureau de Zelensky fait l’objet de discussions et de préparatifs pour quelque chose de pas bon. Le média de l’armée ukrainienne qui l’a publié exhorte les militaires à ne pas faire de vagues. Voici une traduction d’un bout de la conversation :
Krivonos : Des dizaines, des millions de hryvnias [la monnaie ukrainienne], et à certains moments même des dollars – cela m’a déprimé.
Zaloujny : Cela ne devrait pas être comme ça du tout.
Krivonos : Pendant ce temps, en tenant compte du fait qu’il y a certains intérêts dans le bureau du Président pour sauver ces personnes, ils ont mis les silencieux, les loyaux, au lieu des professionnels qui ont l’autorité.
Zaloujny : Probablement, oui. Cet homme est jeune, il va l’utiliser à son avantage.
Krivonos : Donc si vous voulez survivre, si vous voulez gagner – vous devez vous préparer, et cela doit être fait constamment et très dur. C’est tout. Mais il est nécessaire de comprendre qu’ils disposent de ces ressources en abondance.
Zaloujny : Mais nous avons été avertis dès le départ que le temps était très limité. Je dis que ce n’est pas si simple.
Krivonos : Bien sûr.
Pas facile de comprendre de quoi ils parlent exactement. Mais ça n’a pas l’air très clair du côté de la direction de l’État.
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C’est la première fois que Yevgeny Prigozhin, l’oligarque russe, admet publiquement et ouvertement qu’il est lié à la société de mercenariat Wagner. On a appris qu’il cherche à recruter des volontaires dans les prisons russes. En échange d’un contrat de six mois minimum, les prisonniers qui en reviennent sont graciés par l’État russe.
C’est aussi la première fois qu’est admise la pratique du recrutement de prisonniers par Wagner ; jusqu’ici on supposait que seule l’armée russe mettait en œuvre cette disposition récente.
Ceci est en fait une très vieille pratique des armées à travers le monde. Mais ce qui est nouveau est qu’elle s’applique à une organisation militaire privée.
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Chez les franchouillards
Commentaire bien envoyé d’un inconnu :
« Russophobie journalistique.
Le pompon du dénigrement revient au « Canard enchaîné » de cette semaine qui titre « En France aussi, Poutine a ses idiots utiles » (expression de Lénine sorti de son contexte).
Quatre citoyens français sont salis par la merde du palmipède : Xavier Moreau [cf.Stratpol, Centre d’analyses politico-stratégiques], de Saint-Cyr à Saint-Vladimir ; Adrien Bocquet [ancien militaire], le mythomane multitâche ; Régis de Castelnau [avocat] le « coco » marinisme et Eric Dénécé [directeur du Centre français de recherche sur le renseignement], un arrière goût de « rens ».
« Le Canard » par ailleurs épinglé pour détournement de fond et emploi fictif (voir l’affaire de l’épouse d’un dessinateur qui a détourné plus de 3 millions d’euros en 20 ans !) ne donne pas dans la dentelle littéraire et reprend tous les poncifs vomis sur LCI, la chaîne au service du charlot-dictateur de Kiev.
Une constante dans leurs insultes de basse-cour : les partisans de l’armée russe et des républiques populaires de Donetsk et de Lougantsk seraient tous d’extrême-droite. Or, c’est faire peu de cas des gens de gauche voire d’extrême-gauche anti-impérialistes qui se souviennent que l’armée Rouge et l’Union soviétique ont libéré l’Europe du nazisme au prix de 26 millions de morts !
Sans les soviets, « Le Canard enchaîné » qui vit de ses lecteurs serait encore à mendier du grain à la Kommandantür. »
Qui peut sourire encore de leurs jeux de mots laids, du genre Almanach Vermot, quand le fond de leurs propos se situe au niveau d’une zone d’épandage ? Ils furent autrefois « de gauche », antimilitaristes, anti-impérialistes, antifascistes et anti-censure, nés de la Guerre de Quatorze. Ce ne sont plus que des vieux schnocks ! pour rester poli. Et des employeurs particulièrement retors à l’encontre de leurs petits employés, nous dit-on depuis des années.
Quelques chiffres qui font plaisir : tirage moyen à la Libération : 600.000 exemplaires ; tirage en 2005 : 420.000 ; en 2021 : 280.000. Même non subventionné on peut couler d’être un vecteur de la propagande mondialiste. Surtout quand on choisit de dévoiler certains scandales plutôt que d’autres qui vont dans le sens de la domination, un peu comme le fait mediapart.
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Ainsi, va la fRance : deux mois de taule avec sursis pour le gendarme déserteur… mais pour la bonne cause !
La chambre militaire du tribunal correctionnel de Lille a condamné à deux mois de prison avec sursis pour désertion un gendarme Picard, relate la Voix du Nord. Le militaire n’était pas revenu dans son unité le 28 février après deux jours de repos. Le média précise qu’il s’était envolé la veille pour Cracovie avant de rejoindre l’Ukraine.
La hiérarchie a été alertée par la famille qui était opposée à son départ en Ukraine. La Voix du Nord affirme qu’il a été envoyé au front dans la région de Kharkov. Cinq mois plus tard, il est rentré en France afin de revoir ses proches. Dès son retour, il s’est présenté spontanément à ses supérieurs et a été radié de la gendarmerie. Lors de l’audience, si le président du tribunal a salué son engagement et son courage [sic!!!], il lui a rappelé qu’il était avant tout un militaire français et qu’il était parti combattre pour une puissance étrangère. Le désormais ex-gendarme qui risquait cinq ans de prison s’en est finalement tiré avec du sursis …
Ainsi va la justice en fRance !
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