À PROPOS D’UNE RÉFLEXION DE L’UN DES DIRIGEANTS DU DONBASS
Le numéro deux de la République populaire de Donetsk, le président du Conseil du Peuple, Denis Pouchiline, vient d’écrire sur Telegram :
« Aujourd’hui, il est temps de libérer à nouveau [allusion à la Seconde guerre mondiale] les villes russes fondées par le peuple russe : Kiev, Tchernihiv, Poltava, Odessa, Dnipropetrovsk, Kharkiv, Zaporozhye, Lutsk ».

Tchernihiv est tout au Nord vers l’Est, Poltava au Sud-Ouest de Kharkov, Dnipro/Dnipropetrovsk et Zaporozhye à l’Ouest de Donetsk, Odessa tout au Sud-Ouest du pays.
Il peut très certainement parler de villes russes, mais il est peut-être osé de les déclarer toutes fondées par les Russes. Ainsi, les origines de Kiev remontent à des slaves orientaux indifférenciés, puis elle a connu la domination khasare, varègue (viking), la destruction mongole, plusieurs siècles de léthargie et de domination lituanienne ou polonaise, et un renouveau avec son intégration à l’empire russe au moment de la révolution industrielle.
Dans la liste se trouve bizarrement la ville occidentale (du Nord de la Galicie) de Loutsk dont les origines ne sont pas vraiment connues. Pendant des siècles elle a été sous domination lituanienne puis polonaise et ce n’est qu’en 1795 que la région est annexée à l’empire russe, également, à la suite des partitions de la Pologne.
En fait, le terme qui convient le mieux pour définir ces villes russes ou russophones, c’est celui de villes mises en valeur, aux Temps modernes, plus précisément à partir de la fin du XVIIIe siècle ou courant du XIXe siècle, par des populations très largement russophones (russes ou non d’ailleurs). De villes très généralement industrielles qui ont pris une extension ou qui sont nées du développement des mines (charbon, fer, sel gemme), de la sidérurgie et de la métallurgie en tous genres. Et de l’apparition du chemin de fer, également. Sans oublier l’extension de l’agriculture sur de généreuses terres noires riches en humus (le fameux tchernoziom).
Pouchiline s’était déjà fait remarquer en juin dernier, en déclarant que l’Ukraine pourrait bientôt disparaître de la carte du monde en tant qu’État indépendant. Ce qui est peut-être déjà le cas dans les faits avec le rôle joué par les États-Unis, l’Union Européenne, l’Otan, ou même encore Israël, etc. au sein de ce qui reste d’État ukrainien.
Ce qui ne veut pas dire que toute l’Ukraine intégrerait la Russie, mais que le pays serait à terme partagé. Entre Russie et pourquoi pas Pologne au Nord-Ouest, plus des petits bouts, par ci par là, pour la Hongrie, la Roumanie, etc. Et pourquoi pas pour les sionistes, en tant que représentants des Khasars du Moyen-âge. Puisque certains évoquent cette éventualité !
Il faut savoir que ce sont les bolcheviques qui ont constitué ou reconstitué cette entité composite dans les années vingt, complétée d’autres morceaux dans les années de la Grande guerre patriotique au détriment, en particulier, de la Hongrie, de la Roumanie et de la Moldavie.
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