TOUS COUPABLES
Voici un article du site de référence cyclisme-dopage.com, article qui finalement n’est pas sans rappeler, lui aussi, que le poids du technologisme, y compris le plus délirant, est énorme tant dans le domaine dudit sport aussi bien professionnel qu’amateur d’ailleurs (dopage y compris mécanique), que dans le domaine de ladite santé publique (covidisme) et que dans la déliquescence des « élites ». Et que la triche, la corruption, les ententes illicites, les pots de vin et autres magouilles ressortissent tous de la seule logique mercantile et du même esprit de domination. Ce qui nous amène (du haut en bas de l’échelle sociale) à des pays de cinglés et drogués, et à des événements sportifs (mais aussi politiques et même guerriers), dépourvus de tout sens humain. On serait même tenté de voir dans les formes les plus en pointe de dopage sportif des pratiques s’apparentant à la thérapie génique et assimilable (y compris la diffusion volontaire de virus manipulés).
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https://www.cyclisme-dopage.com/actualite/2022-07-12-cyclisme-dopage-com.htm — Actualité du dopage
12/07/2022 – cyclisme-dopage.com – Antoine Vayer

Pendant la journée de repos, on a essentiellement parlé Covid. Tout a été fait avec une communication digne de la Russie [ ?] pour dire que personne ne l’avait, sauf quelques-uns. On a mis pour l’occasion tout le monde « dans le coup » pour arranger les billes médiatiquement. On a fait des tests antigéniques vite fait au lieu de PCR. Certains coureurs se sont mis de la vaseline dans le nez pour masquer leur éventuelle contamination. Un truc de grand-mère. Bref, du grand n’importe quoi. Pourtant, Pogastrong n’avait plus ce matin que cinq équipiers, conservant toutefois son principal lieutenant, polonais volant Majka, positif mais asymptomatique et autorisé à prendre le départ. Sam Bennett, lui, est dehors pour Covid actif.

Source : Espé – 12/07/2022
On pense donc que son équipe va devoir « embaucher » certains coureurs d’autres équipes pour faire ce que les commentateurs vont appeler pudiquement des « alliances de circonstance ». UAE a largement les moyens avec ses pétrodollars. C’est une des dérives que les amateurs appellent « mafia » : se « mettre dans le coup », si besoin entre coureurs de clubs différents, pour contrôler le peloton et se partager les gains après l’épreuve en « faisant les comptes ». A chacun sa part selon son travail et rafler ainsi le maximum d’argent, primes, prix, en se liguant. Donc illégalement. On a vu Bettiol sur l’étape des pavés rouler d’évidence pour donner un « coup de main » à Pogastrong. Il faut dire que son entraîneur Leonardo Piepoli, ex-chaudière de l’équipe Saunier Duval, exclu du Tour pour dopage à l’EPO, est un grand ami des managers de Pogastrong, Matxin et Gianetti avec qui il a beaucoup partagé. Entre amis… Endogamie, entre-soi, népotisme règnent, alors les ententes illicites ce n’est rien. On est décomplexé et en direct. On a encore beaucoup vu Alberto Bettiol dans l’échappée des 25 coureurs aujourd’hui. C’est un de ses coéquipiers de l’équipe EF qui a gagné : le danois Magnus Cort Nielsen. L’argent va rentrer dans les caisses aussi de ce côté-là pour l’Italien. On ne sait jamais. Il faut plusieurs sources de revenus et Pogastrong peut sortir du Tour pour Covid non asymptomatique. On rêve avec Gaudu. Mais non, le festival Pogastrong commence demain avec Vingegaard à ses basques dans notre radar 3, le terrible Granon, où notre ingénieur Fred fait des relevés et sera présent avec son barda dont un anémomètre.
Cette histoire d’alliance, interdite mais assumée et acceptée par tous, sans réaction ni dénonciation nous offre l’opportunité de synthétiser les motivations des tricheurs et menteurs qui dépouillent les vertueux.
Question : pourquoi cela persiste-t-il donc ?

Source : Espé – 12/07/2022
VOX POUPOULI
Quatre grand poncifs permettent aux tricheurs et à leurs facilitateurs, médias inclus, de le tricher de façon de plus en plus décomplexée, et aux spectateurs ou suiveurs de l’accepter, même s’ils gardent une tendresse particulière pour ceux qui jouent le jeu, on le voit encore cette année avec Pinot.
Dans l’ordre :
- « Tout le monde le fait »
- « On ne veut pas le savoir, surtout en juillet »
- «C’est tellement dur, qu’on comprend qu’ils se dopent»
- « De toute façon, c’est quand même le meilleur qui gagne »
Ces idées préconçues sont totalement fausses, mais par facilité, lâcheté et fainéantise, elles sont partagées par une majorité, y compris au sein des institutions. Elles finissent par prendre force de loi et autoriser une permissivité débridée.

Source : Espé – 14/07/2021
LES PREUVES PAR QUATRE
Quatre autres raisons majeures permettent aux coureurs de se donner bonne conscience et de continuer de tricher à plus ou moins haute dose. La volonté d’une bonne majorité d’entre eux serait pourtant de ne pas avoir à se tricher parce qu’ils ont réellement du talent, mais beaucoup continuent quand même.
Dans l’ordre :
- « Les autres le font, je fais comme eux. »
- « Je ne souhaite pas me contenter de 35000 € par an.»
- « Les contrôles (antidopage ou autres) ne marchent pas et sont facilement contournables »
- « Quelle reconnaissance aurai-je si je ne gagne rien ? »
Ainsi, les tricheurs et leurs souteneurs ont un boulevard devant eux. Ils peuvent mentir et justifier n’importe quelle pratique et magouille. Elles représentent un investissement rentable à court, moyen et long terme. Pourquoi se gêner ?
“Ce qui est pris n’est plus à prendre” est aussi une pensée associée.
Guillaume Martin, si talentueux, a lui quitté le Tour de France parce qu’il a dit qu’il était positif au Covid-19, alors qu’il était en pleine forme et asymptomatique, tout comme Majka. Mais sa gentillesse et son manque de malice associés à sa vertu n’ont décidément pas payé. Guillaume est diplômé en philosophie. Le sujet du soir que nous lui proposons est donc : sommes-nous tous coupables de la tricherie et du dopage en les cautionnant sans réagir ?
Remarquez que certains manifestants ont essayé pendant l’étape de sauver une partie de la planète en s’asseyant sur la route et en stoppant la course un court instant. Ils doivent être en garde à vue pour 24 heures. Non, mais ! Qu’est-ce qu’ils foutaient là à essayer de culpabiliser ce monde aux rouages si bien huilés ?
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