CHAUDRON, SAC et NID. Termes du jargon militaire russe, illustrés d’exemples sur le terrain. Deuxième partie.
Source du 28 mai pour des faits remontant au plus tard au 26 mai. Stratpol, Xavier Moreau, bulletin n°85.
Remarques plus ou moins réitératives.
1 —
Certains depuis le début parle de cette opération spéciale voulue comme annihilation des bandes bandéristes et conjointement comme libération des zones russophones et russophiles d’Ukraine, comme une guerre hybride.
Je n’ai pas trop cherché à en savoir plus à ce sujet, mais j’ai pu constater que par son développement, au moins dans le Sud-Est, elle revêt des aspects disons classiques et par certains aspects presque « démodés ». Et que dans le même temps, elle a recours à des armes et munitions des plus en pointe.
Mais avec une grande différence selon qu’il s’agit du côté ukrainien ou du côté russe.
Il est entendu maintenant que hormis l’action de l’artillerie active des deux côtés (éventuellement aidée par des repérages satellites), le ciel proprement dit n’appartient plus qu’aux Russes. Plus, ou pratiquement plus d’avions, d’hélicoptères ou même de drones du côté ukrainien.
Par contre, la Russie développe méthodiquement depuis le début des destructions de tout ce qui peut être infrastructure militaire ou paramilitaire : casernes, centres d’entraînement, zones de stockage divers (carburants, etc.), et, surtout depuis l’envoi d’armements otanesques, infrastructures ferroviaires et routières pour couper les approvisionnements.
Et ceci en employant l’artillerie, ou en ayant recours à l’aviation, aux drones ; mais plus encore en utilisant des techniques de bombardement les plus modernes, les plus sophistiquées, avec missiles guidés à longue portée en particulier. Ceci se fait partout sur le territoire de l’Ukraine. Près ou loin du front.
Il ne faut donc pas oublier que si l’essentiel de la guerre d’opposition se joue au Sud et au Sud-Est, l’aviation russe ou l’artillerie à longue portée pilonne des objectifs à l’Ouest ou comme ces temps-ci à Soumy, vers le Nord-Est. Bombardements de casernes et d’infrastructures militaires. Ou à Kharkov, bombardement d’une caserne de la garde nationale. Dans cette région, l’activité russe consistant avant tout à une accumulation de matériel militaire.
Les Ukrainiens n’ont pas ou non plus moyen de réagir à ce niveau. Si ce n’est très sporadiquement, et encore cela semble avoir plus ou moins disparu ; par des bombardements plus conventionnels sur des cités russes (objectifs militaires ou pas) situées à proximité de la frontière Est.
Du côté du front (ce qui est presque une notion d’un autre temps), tout se passe selon la règle du jeu établi par les Ukrainiens dès avant même le début de cette guerre.
Par le type de positionnement ukrainien qui a développé un front compact et souvent en dur, par son système d’installation première ou de replis, qui est assez systématiquement de s’enfermer soi-même dans les villes, en prenant les civils en otages (une partie de l’armée, celle qui est bandériste ou bandérisée, n’a que faire des russophones et plus généralement des Ukrainiens normaux), cette guerre est finalement d’un type à la fois classique et de type terroriste (plus que de guerrilla urbaine), où la part de l’artillerie et plus encore de l’infanterie est importante. Par certains côtés archéo-classique.
L’armée russe et ses alliés qui sont là pour éliminer les tarés, fanatiques, haineux bandéristes, et libérer des portions de territoires, doivent s’adapter au problème de l’enfermement des unités militaires dans les villes.
Depuis toujours, et plus encore depuis les bombardements de la Seconde guerre mondiale, dont les champions incontestés sont les dits « alliés » anglo-saxons, cela ne gênait absolument pas les grands « démocrates » du monde occidental d’utiliser des bombes les plus mortelles pour les hommes (physiquement ou chimiquement, y compris pour la Nature). Lâchées indifféremment partout.
Ce qui est révélateur déjà d’un niveau civilisationnel assez bas.
Mais ici, on a affaire à la Russie. Or, il se fait qu’on semble avoir en Russie des êtres humains plus pondérés. Je ne ne fais pas d’illusions sur les « dégâts collatéraux » inévitables dont peuvent être responsables les Russes et leurs alliés, mais je constate qu’ils n’ont aucune volonté de sacrifier les civils quels qu’ils soient.
Partout où ils libèrent du terrain, des villes ils semblent être bien accueilli. Et ils s’engagent rapidement dans une politique d’aide et de reconstruction. Sans se préoccuper de savoir si certains se sentent Ukrainiens, Russes, moitié-moitié, et s’ils sont ukrainophones ou russophones, ou locuteurs d’une minorité nationale.
Ce qui tranche avec la haine pathologique et l’absence de tout humanisme de la part des bandéristes et de l’État bandérisé, zelenski en tête.
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Chacun sait que l’infanterie n’est pas constituée seulement de fantassins, d’hommes à pied, mais que les unités sont motorisées ou mécanisées, avec des chars plus ou moins blindés et armés de canons.
Voilà le second domaine des armées qui sont sur le terrain où les armes déployées sont les plus modernes.
Si le fantassin est quelqu’un qui se déplace au moins en partie à pied, il faut bien penser que les fantassins ont diverses armes de nos jours, du « simple fusil » automatique d’assaut genre kalachnikov au lance-missille portable (un peu plus de vingt kilos plus le poids du missile, temps d’attente entre deux tirs : 30 secondes au minimum selon la chaleur mise en jeu), en passant par le lance-grenade, lance-roquette anti-char, fusil-mitrailleur ou lance-roquette multiple…
Le lance-missile portable semble faire fureur parmi l’armée ukrainienne, ou plus exactement, au niveau de la propagande ou de l’admiration béate occidentale. On nous dit qu’il en a été livré un nombre certain.
Livré à qui ? Personne ne le sait précisément. Ou plutôt si, à n’importe qui de préférence : les bandéristes et autres mercenaires dont certains ont déjà revendu l’arme pour des maffias demeurant ici ou là en occident, proche-orient ou plus loin encore. Les mercenaires viennent de différents pays. Ces individus ont souvent partie liée avec la pègre et les pires idéologies destructrices.
De ce qu’en disent des gens bien informés, ce sont précisément les troupes d’élite, ou prétendues telles, qui en possèdent. Les prétendues troupes d’élite qui comme le dit fort justement Xavier Moreau seraient plus du genre minable que glorieux si l’on peut dire, plus du genre Gestapo que Waffen SS. Plus du genre à avoir violés, torturés, tués des civils, semés la terreur, dans tout le Sud-Est et ailleurs depuis 2014, qu’à avoir repoussé l’armée russe.
D’ailleurs ce n’est pas un hasard que plusieurs groupes ou bataillons du genre Azov se sont rendus après s’être terrés comme des rats avec des otages civils, comme à Marioupol, ou ont pris la poudre d’escampette (comme dès le début des hostilités dans le Nord du Donbass).
Et ce n’est pas non plus un hasard que les bandéristes de Donbass 1 (milice qui existe depuis 2014 ; formée, dissoute, reformée, etc.) se retirent sans se battre avec la fausse raison que leur matériel serait ancien, voire très ancien.

Il y a tout lieu d’imaginer qu’ils aient déjà tout vendu de vendable et qu’ils désirent se faire quelque temps plus discrets. Ils ont des crimes sur le dos, mais sont assez bêtes, ou s’imaginent être totalement et éternellement au-dessus des lois, ou tout simplement suffisamment protégés depuis huit ans maintenant pour demeurer impunis.
Le départ de ces troupes d’ultra-tarés ont un très mauvais effet sur le reste de l’armée ukrainienne, surtout auprès de ceux qui ont été enrôlés plus ou moins de force, telles les unités territoriales, constituées dit-on de réservistes d’une cinquantaine d’années pour certains, ou de « bleus » totalement novices.
Et surtout auprès de troupes réellement, elles, sous-équipées, certains évoquent le fait que des soldats ukrainiens seraient obligés de se débrouiller tout seul pour se constituer un équipement, uniforme et casque compris ! Je ne sais s’il faut y croire.
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2 — Et secondement, je voudrais insister encore une fois sur le fait que ce qu’est en train de récupérer la Fédération de Russie, autrement dit la Novorossiya reconstituée, est l’essentiel de ce qui faisait et fait vivre l’ensemble de l’Ukraine — vivre mal, car pillé par les oligarques, et avant par les apparatchiks (qui ont pu être les mêmes), ou détruits et gâchés par l’incurie bureaucratique soviétique.
J’ai cité les ports de la Mer Noire, la grosse centrale nucléaire sur le Dnipro, les mines de fer, de charbon, les carrières de calcaire, la sidérurgie, les usines d’ammoniac et d’azote, l’industrie mécanique, etc. ; et dans le domaine agricole, les terres noires agricoles très productives de grains, légumes, fruits.
On peut ajouter encore — c’est ce que faisait tout récemment X. Moreau — le gaz. Non pas le gaz russe qui transite par l’Ukraine, mais le gaz produit sur place. Le gaz liquéfié. Or, il se fait que celui-ci est essentiellement concentré dans la région de Kharkov au sens large (en son quart Sud-Ouest).
Il faut savoir également que plusieurs de ces cités grandes ou petites d’Ukraine, en particulier dans ces régions méridionales ou orientales ont été créées au XIXe siècle, avec le développement mondial de l’industrie, voire pour certaines courant du XXe, fondées parfois par un riche propriétaire terrien, ou quelque malin s’étant accaparé de terres plus ou moins vacantes, ou achetées trois sous à l’empire.
Ce qui n’est pas sans rappeler la manière dont s’est constituée l’industrie étasunienne plus ou moins à la même époque. En précisant que c’est l’activité minière puis sidérurgique puis de transformation et de construction mécanique, qui a lancé l’industrie sur toute cette portion du territoire ukrainien. Activité minière de toutes sortes qui laisse entendre que cette région généralement de grandes basses terres connue à divers temps anciens des activités éruptives (minerai de fer) et une présence maritime (mines de sel, carrières de calcaire) ou marécageuse (charbon, terres noires de bon terreau ; mais je ne sais s’il y a de la tourbe)
NB Sur les cartes suivantes, on peut voir deux états du front : les lignes avancent toutes en faveur de l’armée russe. Autre constat : ces cartes montrent une forte présence de secteurs de bois et forêts (parfois vallonnés). Élément à prendre en considération, avec les cours d’eau évidemment, pour expliquer certains placements, déplacements, certaines localisations d’unités militaires.
Enfin, il ne faut pas accorder trop d’importance à l’orthographe des toponymes ukrainiens, parfois transcrits sous leur forme ukrainienne, d’autres fois sous leur forme russe ; et variables selon l’alphabet latin utilisé ; car rien n’est vraiment unifié en ce domaine.
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carte 02
Le théâtre principal de la guerre au Sud-Est. La ligne foncée est celle de la frontière entre l’Ukraine et la Russie. Tout au fond de la Mer d’Azov, vers la sortie du Don, se trouve la ville russe de Rostov-sur-Don.
Le tracé en bleu est celui d’une partie du Donets, affluent droit du Don. C’est autour de lui que s’est joué et se joue encore l’avenir de la confrontation.

Carte 03
Les deux punaises rouges vers le haut à droite désignent l’emplacement des villes de Severodonetsk et de Lîssîtchansk, l’une en face de l’autre de chaque côté du Donets.
La punaise bleue en haut désigne l’emplacement de la cité de Liman. En-dessous, les deux punaises rouges entourées d’un trait noir sont celles des emplacements des villes de Sliviansk et Kramatorsk. Le trait noir est là pour rappeler que cette zone est une forteresse à venir, ou pour le dire autrement un petit chaudron, un petit kotel, ou un grand sac, un grand meshok. Vu l’évolution des choses, après avoir reçu des soldats repliés depuis Liman dont nous avons parlé dans la première partie de cet article, il pourrait recevoir dans quelque temps des soldats repliés de Severodonetsk et de Lîssîtchansk.
Voire, plus bas au Sud-Ouest de ces deux villes de Severodonetsk et de Lîssîtchansk, les deux agglomérations d’Artemivsk, centre industriel créé du temps de la période soviétique et de Bakhmout, centre ancien et toponyme ancien, qui forme une seule entité administrative sous le nom de Bakhmout suite à la vague de « décommunisation », des noms de cités entre autre chose, de ces dernières années. Cet endroit du Donbass étant sous le contrôle ukrainien depuis 2015. Artemivsk, Artiomovsk en russe, nom dérivé du surnom Artiom (ou Artyom, Артём, en russe, Артем en ukrainien ; Artème, Artémis ?) de Fiodor Sergueïev (1883-1921) président de l’éphémère République soviétique de Donetsk-Krivoï-Rog (en 1918).
La punaise verte tout en haut se trouve à l’emplacement d’une petite cité qui a une grande importance industrielle. C’est celle de Shebelynka.
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Digression nécessaire. Je voudrais insister encore une fois — à la suite de Xavier Motreau qui voit juste sur les objectifs finaux de la Russie en Ukraine — sur le fait que ce qu’est en train de récupérer la Fédération de Russie, autrement dit la Novorossiya reconstituée, est l’essentiel de ce qui faisait et fait vivre l’ensemble de l’Ukraine — vivre mal, car pillé par les oligarques, et avant par les apparatchiks (qui ont pu être les mêmes), ou détruits et gâchés par l’incurie bureaucratique soviétique.
J’ai cité les ports de la Mer Noire, la grosse centrale nucléaire sur le Dnipro, les mines de fer, de charbon, les carrières de calcaire, la sidérurgie, les usines d’ammoniac et d’azote, l’industrie mécanique, etc. ; et dans le domaine agricole, les terres noires agricoles très productives de grains, légumes, fruits. On peut ajouter encore — c’est ce que faisait tout récemment X. Moreau — le gaz. Non pas le gaz russe qui transite par l’Ukraine, mais le gaz « produit », extrait sur place.
Or, il se fait que celui-ci est essentiellement concentré dans la région de Kharkov. Une bonne quarantaine de pour-cent proviendraient de Shevelinka et une autre bonne quarantaine de Pavlova. Le reste se trouvant essentiellement dans l’Ouest de l’Ukraine.


Cartes 04 et 05
Shebelynka (Shebelînka) se trouve dans l’oblast de Kharkov. Et pourrait être un objectif militaire futur. Poltava (une ville de près de 290.000 habitants, dont j’ai déjà dit quelques mots une fois précédente) est le chef-lieu de l’oblast qui se trouve à l’Ouest de Kharkov ; les deux villes étant distantes de 143 km par la route.

Carte 05

Carte 06
Au bout des deux flèches mauves Kharkov à droite, Poltava à gauche.
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Repartons vers le Sud.

Carte 07
Juste au Nord de la ville de Donetsk. Où ces jours derniers se tenaient des combats autour d’Aviyevka que l’on annonçait comme encerclée, et propice à finir en nid (gnezdo), poche étroite où des unités militaires limitées en effectifs, sont bloquées et réduites à se défendre sur une petite surface et sans trop de moyens. Sur la carte c’est la zone cerclée de bleue, en limite d’une grande percée du front par les unités russes et alliées.

Carte 08
Un peu plus haut, du côté donbassien à partir de Gorlovka/Horlivka, un autre objectif, depuis un certain temps déjà, est la ville de New York (sic), dans une zone où il a des duels d’artillerie importants.
La localité de Нью-Йорк, en ukrainien, Niou-Ïork, s’est nommée ainsi de ses origines vers 1846 à 1951, puis suite à la guerre froide, Novhorodske en ukrainien / Novogorodskoïe en russe de 1951 à juillet 2021, où elle a repris son nom d’origine. C’est une localité d’à peine 10.000 habitants qui, dit-on, a été évacuée suite au bombardement de son usine de phénol le 5 avril 2022. Et que certains prétendent comme ayant été prise par les miliciens donbassiens de Donetsk et les russes le 16 mai dernier (?).
Le phénol est un produit qui a l’origine est né de la distillation du goudron de houille. Il est utilisé dans la production de plastiques ou de papier et dans le domaine médical comme antiseptique, ou élément entrant dans la composition de médicaments, en parfumerie ou comme conservateur de la viande, etc.
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Cartes 09 et 10
À ce niveau (toujours plus haut vers le Nord) on note beaucoup de changements au niveau du front. Ce qui faisait un renflement autour de la cité (de 20.000 habitants) de Setlodarsk (épingle bleue) a reculé. Les troupes qui s’y trouvaient ont évacué l’endroit, sans combattre, en essayant de faire sauter en vain un barrage. J’en profite pour rectifier une erreur. J’ai dit précédemment que le barrage d’Avdeevka n’avait pas sauté. C’est celui de Setlodarsk qui n’a pas sauté ; celui d’Avdeevka a bien sauté.
Ces troupes se seraient repliées vers la région de Kramatorsk ou la zone en bleue qui se trouve en limite du front qui réunit les cités de Bakhmout/Artemivsk (près de 80.000 habitants, ville qui autrefois exploitait des mines de sel), et Soledar, espace plus ou moins isolé qui est en train de se transformer en petit chaudron.
Tandis que dans le même temps, les Russes et leurs alliés ont gagné près d’une dizaine de localités proches les unes des autres dont celle de Bilohorivka (un millier d’habitants) vers le Nord si bien qu’ils sont en train de créer un autre petit chaudron, un nid vu la taille, qu’ils tiennent déjà presque par trois côtés (zone entourée de bleu à droite). Dans un endroit qui réunit les localités de Novoïvanivka, Hirske et Zolote. Ils ne leur reste plus qu’une seule voie de sortie vers Mykolaïvka, et s’ils comptaient rejoindre par exemple Kramartorsk, ils devraient faire un long et compliqué cheminement avant d’y arriver.
Bilohorivka a fait déjà deux fois l’actualité. D’après la presse bien pensante, le 8 mai, l’école du village, où environ 90 civils s’étaient réfugiés aurait été touchée par un raid aérien. Une source évoque la mort de deux personnes, une autre parle de soixante personnes portées disparues. Et d’après cette même presse, le mercredi 11 mai, un bataillon russe motorisé ou mécanisé qui s’apprêtait à traverser le fleuve Severski Donets ou qui avaient commencé à le traverser sur deux pontons mobiles, après une demi-douzaine d’échecs les jours précédents disent certaines sources, se serait retrouvé sous le feu de l’artillerie ukrainienne. On ignore tout des faits réels, seuls étaient visibles sur Internet des images montrant les restes de quelques dizaines de blindés dont on ne saurait dire s’ils étaient bien tous russes. Je ne saurais en dire plus car mes connaissances en armement sont quasi nulles. Un point de détail me chiffonne : Bilohorivka ne se trouve nullement à proximité du Donets.

Carte 11
La tenue de Bilohorivka est importante puisque la cité se trouve à un carrefour de voies routières :
— une vers l’Est qui relie cet endroit au sac, pour ne pas dire nid en gestation de Novoïvanivka, Hirske et Zolote ;
— une qui, depuis Kostiantynivka/Konstantinovka, en passant par Artemivsk, Bakhmout, Soledar rejoint Lyssytchansk et Severodonetsk. Severodonetsk où aux dernières nouvelles (ce jour 31 mai) les forces russes auraient atteint le cœur de la ville.
Routes d’approvisionnement ou de repli.
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carte 12
À terme, on s’attend à une prise d’assaut de Bakhmout – Artemivsk, et de Soledar la cité qui jouxte Bakhmout (la zone en bleue munie de deux punaises). Mais la priorité semble être de refermer le chaudron de Severodonetsk et Lissitchansk. De même en est-il du petit chaudron déjà évoqué, de la poche, du sac ou du nid à venir, plus à l’Est, qui n’est pas une priorité.
(la suite au prochain numéro)
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