CHAUDRON, SAC et NID. Termes du jargon militaire russe, illustrés d’exemples sur le terrain. Première partie.
NB Une partie de l’article a été écrit avant que certaines choses ne se décantent en Ukraine. Il y a eu depuis une semaine, une accélération considérable de la guerre sur le terrain. Mais mon but ici est moins de montrer l’évolution des faits que d’essayer de définir des termes militaires.
Le mot « chaudron » revient comme un leit-motiv depuis quasiment le début de l’opération spéciale en Ukraine. Pour le définir un peu mieux, voici ce qu’en dit Larry Johnson (in L’incompétence de la CIA, les chaudrons russes et la mafia ukrainienne) 1 :
« Chaudron est un terme militaire « cool » pour désigner l’encerclement. Nous devons remercier les Allemands pour ce terme. « Kessel » est le mot allemand pour « chaudron » et ce terme était utilisé par les généraux allemands pour décrire le résultat de l’encerclement des forces militaires adverses.La doctrine militaire russe utilise le mot « chaudron » pour décrire une très grande concentration, au niveau stratégique, de forces ennemies piégées. Cela diffère des termes utilisés pour décrire l’encerclement d’une unité opérationnelle (comme un bataillon isolé) ou d’une unité tactique (un élément de la taille d’une compagnie). Les Russes les désignent respectivement par les termes « sac » (c’est-à-dire meshok et « nid » (gnezdo). »

En russe, котел ou катёл (prononcé : càtôy(ll)) signifie : chaudron, marmite, chaudière ; et désigne donc, au figuré, une vaste zone d’encerclement militaire, une grande concentration stratégique de forces militaires piégées (prises en tenaille, mises en cage…). Dans cette guerre, le meilleur exemple passé est celui où les forces de Marioupol se sont retrouvées encerclées ou acculées à la mer. Et le meilleur exemple présent (mais en cours de destruction) est celui du vaste chaudron du Donbass qui était installé là avant même le déclenchement des hostilités.
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Slaviansk — Kramatorsk — Severodonetsk — Lissichiansk Situation il y a déjà quelques jours, mais depuis la situation a évolué à plusieurs endroits.
Le chaudron du Donbass (toute la zone grisée) en ces derniers jours de mai, 1 — amputé depuis un certain temps déjà des alentours d’Izioum, au Nord, 2 — rogné maintenant des faubourgs Nord de Severodonetsk, rive gauche du Donetsk ; avec difficultés à venir pour un repli de l’armée ukrainienne de la ville, puisque celle-ci a eu la mauvaise idée — selon certaines informations — de faire sauter les ponts qui lui permettraient de rejoindre Lissichiank, ville jumelle située tout près, à 8 km au Sud, en face d’elle sur la rive droite du Donetsk, 3 — et percées en divers lieux de la ligne de front « en dur » (voir un précédent article sur le sujet) en A, B, C, D, et E ; dont un pouvant prendre à revers toute la défense ukrainienne (A) et couper en deux l’armée ukrainienne à partir de Popasna (E). (reprise d’une illustration d’un article précédent)
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Constitué d’une défense statique du type « Guerre de Quatorze » ou plutôt du genre blockhaus comme lors de la Seconde guerre mondiale, en milieu rural — vastes plaines vivrières et forêts — ; mêlée à la guerre urbaine, où les civils sont pris en otages, servent de chair à canon ou de boucliers humains. 2
La spécificité ukrainienne, en particulier parmi les troupes de cinglés bandéristes, étant d’être assez indifférent, pour ne pas dire totalement indifférent au sort des civils ; ou pire encore, haineux à leur encontre ; quand ces derniers ne sont pas tout simplement abattus au fusil ou bombardés sciemment. Les civils se trouvant avant tout dans les « mauvaises » contrées du Sud, du Sud-Est ou de l’Est.
On possède maintenant de nombreux témoignages du sort qui fut réservé à la population de Marioupol, par exemple, qui viennent s’ajouter aux tueries, crimes, tortures, viols etc. qui ont été le lot commun des bandéristes depuis 2014, en particulier en 2014 et 2015. La plus connue, et certainement pas la seule, étant la tuerie d’Odessa. En 2022, une autre à ajouter au lot du régime kiévien étant celle de Boutcha. Qui n’est pas la seule non plus. On se souvient également du sort réservé à divers civils exhibés dans les rues, frappés, torturés, et probablement tués pour certains. Russophones ou russophiles, ukrainiens « normaux » et pas pressé de rejoindre l’armée, gitans, etc. ; des femmes comme des hommes. On n’entend plus parler de ceci, depuis que les tarés se sont rendus compte que cela leur faisait plutôt une mauvaise publicité.
Comme exemples de bombardements de civils on peut rappeler le bombardement de la gare de Kramatorsk, du centre ville de Donetsk avec leurs lots de morts ; ou encore du quartier central de Kherson, réunissant habitat, locaux culturels et scolaires (là fort heureusement, sans trop de dommages humains).
C’est finalement la technique employée par les tarés islamistes (prétendument fidèles d’Allah) en Syrie par exemple. Salopards financés par l’occident ! Destructeurs des hommes et destructeurs du patrimoine de l’Humanité. Soutenus par des ordures comme les « socialistes » fabius et le drian (pour ne citer qu’eux). Fabius le juif sioniste et le drian le catho (un ancien de la jec) franc-maçon. Il est joli l’humanisme des trois religions du Livre et de son succédané maçonnique. Du moins d’une partie de leurs adeptes, en leurs folklores hypocrites et mortifères.
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Je viens de dire que ce chaudron jusque là potentiel, car éminemment statique depuis trois mois, mais de plus en plus en voie de réalisation de la part des Russes, Donbassiens, Tchétchènes et apparemment aussi le bataillon Wagner 3, plus — pour reprendre la terminologie du temps de l’anti-franquisme — des « brigades internationales » de volontaires étrangers, était en train de s’affaiblir, se déliter, fractionner, briser dans son unité, amenant avec elle des difficultés d’approvisionnements divers, de liaisons et de coordinations.
C’est ici que l’on peut évoquer ce qu’il faut entendre par le second terme militaire évoqué plus haut ; celui, en russe, de мешок (prononcé : michòk), sac, poche (dans le sens de : petit sac, pochon), rendu en français par « petits chaudrons » ; et dont on redonne ici la définition : encerclement d’une unité opérationnelle (comme un bataillon isolé). En fait, il semblerait plus juste et plus général de nommer « sac », toute forme de portion d’armée (grande ou petite) isolée, coupée, séparée du reste des troupes par l’avancée des troupes adverses, mais ayant encore des capacités de se déplacer et d’agir offensivement ou défensivement. C’est peut-être le terme d’« isolement » qui convient mieux que celui d’« encerclement », car il n’est pas besoin qu’une troupe soit réellement encerclée pour être isolée ; il suffit qu’elle ne soit plus approvisionnée par l’arrière ou par un côté (par la route, le chemin-de-fer, la mer et les fleuves quand ils sont présents, ou les airs) ou coupée des informations à distance (radio, téléphone, Internet…) pour qu’elle se forme en chaudron ou en sac.
Rappel : l’activité par les airs (avions, hélicoptères) est extrêmement limitée, après l’action très décidée et décisive des Russes dès les premières heures de leur intervention, plus exactement dès la première heure qui a mis à mal, pour ne pas dire à bas, aérodromes, avions, drones ukrainiens.
Voici dont ce que l’on pourrait appeler des sacs — militairement parlant — ou des culs-de-sac. Car n’apportant aucune issue. Il s’agit de sacs sinon achevés, du moins en voie de formation, de réalisation.
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La percée au niveau de Krasni (ou Krasny) Liman. Krasni Liman (Красный Лиман, crasnîy liman, avec un î central) dont le nom a été débaptisée, réduit à Liman en 2014 dans le cadre de la «décommunisation » mais qui a déjà été renommée de son nom d’origine (Liman Rouge) par les autorités donbasiennes, est un village rural qui avait moins de 800 habitants en 2010, situé sur la rivière Tamlyk. 4
« Le 23 mai […] l’armée russe a percé une zone fortement fortifiée des forces armées ukrainiennes et est entrée dans la ville par la direction nord-est depuis le bastion de la colonie [des environs, des alentours, de la région ; on sent une traduction automatique ici] de Stavki. L’assaut a commencé la nuit lorsque le MLRS russe [Multiple Launch Rocket System ; lance-roquettes multiple] a massivement bombardé les positions de l’AFU [armée ukrainienne] à la périphérie. Le ministère russe de la Défense a confirmé qu’hier soir, un dépôt de munitions dans la région de Liman de la République populaire de Louhansk a été détruit.
» Plus tard dans la matinée, des véhicules blindés sont passés à l’offensive, l’infanterie a fait irruption dans les tranchées de l’AFU, s’emparant de leurs positions militaires. Les troupes ukrainiennes ont été forcées de se retirer dans la ville.
» À la suite des combats de rue, les unités de l’AFU ont quitté les parties nord et ouest de la ville et ont traversé les voies ferrées situées à la périphérie ouest. La plupart des rues sont actuellement sous le contrôle de la LPR. […] L’avancée des forces dirigées par la Russie s’est poursuivie. Des points de contrôle ont déjà été établis dans le quartier nord de la ville […] A en juger par les images de la ville, l’artillerie de l’AFU bombarde massivement les troupes ennemies qui avancent et couvre le retrait ukrainien. En conséquence, l’infrastructure civile est fortement endommagée. […] » (in : Les forces russes attaquent Liman en République populaire de Donetsk, le 24 mai 2022, traduction MIRASTNEWS — Source : South Front ;https://mirastnews.net/2022/05/24/les-forces-russes-attaquent-liman-en-republique-populaire-de-donetsk-videos/)

Source des trois cartes suivantes, article d’Erwan Castel sur son site (https://alawata-rebellion.blogspot.com/), le 26 mai.

Ici, comme à Severodonetsk, risque de se poser le passage du Donets pour se replier au Sud, de l’autre côté du fleuve. Si les ponts manquent, il n’y a sans doute pas la possibilité de dresser un pont mobile d’autant que le fleuve fait déjà une certaine largeur…
De ce que l’on en voit, cet élément de l’armée ukrainienne, cette 95e unité sur la carte, est coincée entre le front russe qui avance et le fleuve qu’elle a dans le dos sur tous les autres côtés ; ce qui la destine à finir en sac ou à se rendre, ce qui est peut-être déjà le cas actuellement. Sauf si un pont est libre encore à leur niveau, et non détruit sur le Donetsk. Pour une fuite vers Slaviansk ce qui ne fera que reculer le problème et sa solution (russe apparemment).

Je ne vais pas entrer dans les détails de qui s’oppose à qui ; sauf à dire que l’ensemble des unités, de chaque côté sont conséquentes. La carte précédente nous en donne tous les détails. Disons simplement que l’ensemble est constitué de blindés et d’infanterie motorisée ou mécanisée. Les troupes de l’infanterie motorisée sont transportées par des véhicules à roues (blindés ou non) sur le lieu d’affrontement ; tandis que l’infanterie mécanisée est transportée par des blindés à chenilles, et qu’elle avance de concert avec les blindés à chenille pour réduire tous les nids de résistance qui bloquent le passage des chars…
Voilà ce que j’écrivais il y a quelques jours, alors que depuis un article de Christelle Néant nous a appris que Krasny Liman et la zone industrielle d’Avdeyevka passent sous le contrôle de la Russie, de la RPD et de la RPL (source : Donbass Insider ; reprise par Réseau International). Confirmé par le dernier bulletin de Xavier Moreau (n°85).
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(Début de citation)
Le 26 mai 2022, la Russie, la RPD et la RPL (Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk) ont pris le contrôle de la ville de Krasny Liman 5 et de la zone industrielle d’Avdeyevka, se préparant à bloquer la route menant à Konstantinovka.
Après quelques jours de combat à peine, la ville de Krasny Liman est passée sous le contrôle des forces armées russes et de la milice populaire de la RPL. Les forces armées ukrainiennes qui contrôlaient la ville ont fui vers l’ouest et le sud-ouest, et bombardent désormais Krasny Liman.
Beaucoup de soldats ukrainiens ont été faits prisonniers (plus de 500), et des armes fournies à l’Ukraine par des pays de l’OTAN ont été récupérées par la Russie et la RPL.
La prise de Krasny Liman par les forces alliées leur permet d’être désormais à 15 km à peine de Slaviansk.
Plus à l’est, à Severodonetsk, la partie ukrainienne a signalé l’avancée des troupes de la Russie et de la RPL depuis les directions de Voïevodovka et Chtchredichtchevo, et des combats ont déjà lieu près de la gare routière de la ville.
Un peu plus au sud, l’armée russe a détruit deux batteries d’artillerie et deux dépôts de munitions près de Soledar, ainsi qu’un système de défense anti-aérien OSA dans la ville de Nikolayevka, près de Slaviansk.
Un bombardement a aussi été mené contre la gare de Krasnoarmeïsk (un important nœud ferroviaire situé à 50 km au nord ouest de Donetsk), détruisant une unité de la 10e brigade d’assaut de montagne des FAU (Forces armées ukrainiennes) et son équipement militaire lors de leur déchargement. Cette unité avait été envoyée pour renforcer les troupes ukrainiennes présentes dans le Donbass.
Enfin, plus près de Donetsk, la situation bouge enfin vers Avdeyevka, dont la zone industrielle est désormais sous contrôle de la milice populaire de la RPD, qui contourne désormais la ville pour atteindre l’autoroute menant à Konstantinovka [la cité de Konstantinovka en russe, Kostiantynivka en ukrainien, est située sur la rivière Krivyï Torets, à 58 km au nord de Donetsk, voir deux cartes plus bas], et rejoindre ainsi les troupes qui se trouvent déjà à Novoselovka Drouga [voir la carte suivante]. L’avancée a été lente à cause du fait que les positions dans la zone industrielle étaient très bien fortifiées.
En coupant cette autoroute, la milice populaire de la RPD va compliquer l’acheminement de renforts, de munitions et d’équipement militaire aux troupes ukrainiennes qui se trouvent dans Avdeyevka.
Face à cette avancée des troupes de la RPD, des unités d’un bataillon néo-nazi ukrainien ont tenté de mener une contre-attaque vers Donetsk avec 10 chars d’assaut, trois véhicules de combat d’infanterie et deux compagnies d’infanterie.
L’avancement de l’ennemi a été rapidement repéré par la milice populaire de la RPD, après quoi des frappes d’artillerie de précision de calibre 152 mm ont été lancées contre les forces ennemies, mettant fin au plan de contre-attaque.
À l’heure où j’écris ces lignes, le travail intensif de l’artillerie de l’armée russe et de la milice populaire de la RPD se fait entendre tout autour de Donetsk, ce qui laisse supposer que l’avancée des forces alliées dans cette zone du front va désormais s’accélérer.
(Fin de citation)
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Christelle Néant a écrit : « La prise de Krasny Liman par les forces alliées leur permet d’être désormais à 15 km à peine de Slaviansk ».
Donc j’en conclus que tous les ponts sur le Donets de cette région, ceux du moins qui se trouvaient au Sud-Ouest, n’avaient pas été détruits ; et que la voie était libre en direction de Slavianks ; ce qui a empêché que ne se forme un sac en ces lieux ; il circule d’ailleurs sur Internet des vidéos montrant la fuite, le repli d’éléments de l’infanterie motorisée ukrainienne vers Slaviansk probablement, ou plus exactement vers les avants-postes fortifiés de cette cité ; la résistance à Liman n’aurait duré que trois jours à peine, et ne se sera pas terminée finalement en chaudron ou en sac ; ce qui ne semble plus correspondre à l’obsession de la défense « héroïque » prônée par Zelenskîy et ses conseillers otaniens ; mais plus à celle des régiments sur le terrain de combat.
Elle nous a également précisé que l’armée russe et alliés avaient dépassé, contourné cette cité, dans le but de couper une route de ravitaillement importante, ce qui veut dire qu’à terme, les militaires ukrainiens qui seraient encore à Avdeyevka (ils sont évalués à quatre mille) vont finir en petit chaudron, ou en sac avec marche de manœuvre limitée ou inexistante, sans approvisionnement, sans possibilité de s’échapper (depuis le début de cette guerre l’armée ukrainienne a toujours eu des marches de manœuvre très limitées, actuellement ses rares contre-attaques se soldent partout par des échecs ou des succès illusoires, très éphémères).
Ce petit chaudron, ou ce sac vu sa faible taille et son caractère quasi statique, devrait bientôt se transformer en nid (sur la définition de ce mot, j’en reparlerai plus loin). Il suffit de laisser faire le temps, plus rien ne peut renforcer ce secteur en approvisionnements divers (militaires ou même simplement alimentaires). De ce que l’on peut voir sur la carte suivante, on ne note pas de présence conséquente d’artillerie. Et les unités se limitent à deux bataillons d’infanterie motorisée et une brigade d’infanterie mécanisée.

Source de cette carte et de la suivante : Erwan Castel le 20 mai
De fait, au cours de cette semaine, ce sont divers secteurs du front constitués de blockhaus et autres bunkers bétonnés, qui cèdent au long du front du Donbass, les troupes ukrainiennes ayant même du mal à tenir des cités dans leurs replis, sauf à s’y enfermer sans salut comme à Avdeevka.
À proximité de la cité, les forces ukrainiennes ont échoué à faire sauter un barrage sur la rivière locale. On voit mal l’intérêt militaire de cette destruction (comme cela a déjà été le cas au moins une fois ailleurs) si ce n’est de vouloir pratiquer la « politique de la terre brûlée », d’inonder la contrée (comme lorsque l’armée allemande la pratiquait à l’Est, en 1944/45) puisque, pour une certaine partie de l’armée ukrainienne, le Donbass est en soi une terre ennemie. C’est tout à fait dans un esprit de représailles et de vengeance.
La carte qui suit évoque l’idée de formation de mini-chaudrons ou sacs à venir, plus au Sud que celui de Avdeevka.


0 — Krasnîy Liman 1 — Slov’iansik 2 — Kramatorsik 3 — Severodonetsik 4 — Lîsîtchansik 5 — Kostiantinivka 6 — Donetsik 7 — Louhansik
Notes :
1 — Larry Johnson : L’incompétence de la CIA, les chaudrons russes et la mafia ukrainienne, source Sonar 21, traduction de Réseau International ; le 9 mai 2022 ; https://reseauinternational.net/lincompetence-de-la-cia-les-chaudrons-russes-et-la-mafia-ukrainienne/
2 — Vastes plaines vivrières effectivement ; aux terres noires très fertiles ; autre élément positif à prendre en compte, encore, et à ajouter à la longue liste de ce qui va faire de la Novorossiya un pays qui pourra vivre en auto-suffisance.
3 — D’après la compilation d’informations (vraies ou fausses) du camp « occidental » que l’on trouve sur wikipédia, concernant le Groupe Wagner qui est une armée de mercenaires apparue ces dernières années à travers le monde, et qui serait « propriété » d’un oligarque russe ultra-nationaliste d’obédience nazi (d’un confusionnisme confondant nazisme et wagnérisme ; enfin, par chance on a échappé au Bataillon Nietzsche! ou plus drôle – façon de parler – à la Division Heine, ou Haine], il apparaîtrait qu’elle serait composée d’un grand nombre (au moins 40 %, mais comment peuvent-ils le savoir ?) d’ultra-nationalistes d’obédience « nazi » et véhiculant les mêmes ou similaires symboles et la même idéologie mythique avérée des bandéristes (pureté de la race des Vikings, etc.). Ce serait alors, si je puis dire, la lutte d’un gang de quartier ayant la haine des Russes contre un autre ayant la haine des Ukrainiens, où la lutte des SS contre les SA, combat de chefs par intermédiaires (ce qui n’est pas impossible, sachant comment ont été éliminés, autrefois, les SA dans la Nuit des longs couteaux).
De cet article, concernant l’Ukraine, on ne peut pas en tirer grand-chose. Ainsi, on donne (recopiage du Times) comme exemple d’actions du Groupe Wagner en Ukraine, une histoire rocambolesque selon laquelle des membres de ce groupe auraient été envoyés en Ukraine dès le début de la guerre, missionnés par le Kremlin (!!!), en « sous-traitants » des services russes ! pour assassiner Zelenskîy et le remplacer par un « gouvernement fantoche » sic, comme si Zelenskîy lui-même n’était pas le prototype achevé du fantoche, de la marionnette. Ce qui se serait traduit, dans les jours suivants, par l’élimination d’une soixantaine de « saboteurs » à Kiev ! Qu’est-ce qu’un « saboteur », quand on sait que l’un des tous premiers négociateurs ukrainiens (du temps où il y avait des apparences de négociations) a été abattu en pleine rue par le SBU ? Le Service de sécurité d’Ukraine, les services secrets ukrainiens.
Le 27 mars ce seraient les services de renseignements militaires royaumuniens qui auraient livré « l’information » selon laquelle « ils [sic, qui sont « ils »?] déploient plus d’un millier de mercenaires, notamment de hauts dirigeants de l’organisation, pour prendre part à des opérations de combat ». On veut bien croire en cette « information » puisqu’il semble que sur le terrain des journalistes de guerre l’auraient confirmé. Sauf qu’il est difficile de savoir où se trouve exactement cette unité (ou ces unités) « wagnériennes ».
Enfin, je ne sais même pas si je dois répercuter cette autre « information » sortie, paraît-il, des services de renseignement allemands qui auraient publiés des enregistrements de communications radio des forces russes qui indiquent que des mercenaires russes auraient participé aux exactions envers les civils à Boutcha. Restons sérieux ! Alors qu’il est à peu près démontré (vidéos à l’appui, celle du maire heureux du départ des Russes et n’évoquant aucune exaction de leur part, puis celles montrant des éléments ukrainiens tirant des cadavres dans les rues en train de monter toute une mise en scène, suite très probablement d’exécutions d’Ukrainiens par une bande de fanatiques bandéristes ou du SBU (qui a l’air d’être du même acabit). Ce qui est le type même de la « fake new » — de la fuck new — de l’empire du mensonge occidental.
4 — Liman en russe signifie : liman, estuaire en forme d’aber, de golfe ; ou étendue d’eau saumâtre. Ce nom « liman » qui se rapporte à une embouchure maritime de cours d’eau, vient probablement d’une configuration particulière de la rivière Tamlyk qui est pourtant bien loin de la mer. Quant à Krasny (Rouge), c’est devenu une couleur quasiment prohibée en Ukraine bandéristée.
5 — Ville : un bien grand mot pour cette petite cité qui ne posséderait qu’une dizaine de rues. Mais qui était fortement militarisée comme on le voit sur la troisième carte précédente.
(la suite au prochain numéro)
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