POUR TOUT COMPRENDRE À L’OPÉRATION SPÉCIALE EN UKRAINE
Retour sur le discours (de grande qualité) de V. Poutine du 21 février dernier :
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Où il est dit en particulier deux choses des plus essentielles suivantes :
Premièrement, que le « problème russe », pour l’impérialisme siono-anglo-saxon sous domination étatsunienne, n’est pas politique (dictature ou démocratie) mais économique (dans le pire sens du terme). Comme j’ai déjà pu l’écrire moi aussi, « la lutte contre les Russes » s’est tout simplement substituée à « la lutte contre les communistes soviétiques ».
L’entité impérialiste ne peut supporter de ne pouvoir exploiter elle aussi, de préférence pour son propre compte et à sa guise (enfin, au compte des oligarques occidentaux) un pays si riche en réserves naturelles (minérales par exemple), pour ne parler que d’elles.
Les impérialistes occidentaux ignorent tout le reste, toute notion de patrimoine et de civilisation, de culture spécifique, si ce n’est celui vide de sens de patrimoine financier. C’est pourquoi ils s’entendent si bien, pour manipuler avec leur dollar — qui je l’espère, ne vaudra bientôt plus que le prix du papier à l’imprimer (à moins qu’il ne soit plus qu’électronique) — la lie des nations, les barbares destructeurs islamistes ou bandéristes ou suprématistes divers
Un exemple historique sur les « valeurs » impérialistes « démocratiques » fourbes et déloyales, exemple pas assez connu ou pas assez répété : pendant que de grosses banques étatsuniennes finançaient le régime nazi (Goldman Sachs et Morgan, en particulier) l’État yankee concédait en 1941 un prêt-bail à l’URSS pour qu’elle s’arme au mieux ; dans le but à peine caché de détruite l’Europe, pour mieux s’en accaparer ensuite, quand les deux combattants se seront épuisés l’un contre l’autre. Aujourd’hui, le prêt-bail est pour l’État bandériste ukrainien.
Même tactique en 14, et même tactique aujourd’hui, aux différences technologiques près (dans les armements, dans les procédés de propagandes mondialisés, et plus généralement dans l’arrogance d’un monde à l’agonie, qui a perdu vraiment toute éthique, toute esthétique, tout valeur, au bord de l’implosion civilisationnelle, et de la barbarie permanente).
Secondement, qu’au-delà d’une volonté impérialiste de s’approprier les biens russes, le « problème russe » est celui de l’existence même de Russes et d’une Russie. Du moins d’une Russie forte luttant contre les ingérences malveillantes étrangères et même contre la corruption interne. Fort heureusement Poutine n’est pas Eltsine.
Et heureusement, également, pour eux (et pour nous) que non seulement les humains mais la Nature en général seraient nécessairement contaminés en cas d’usage impérialiste de bombes nucléaires sur la Russie, ce qui empêcherait toute exploitation des sols pendant longtemps, car qui dit qu’ils ne seraient déjà pas passés à l’action en ce domaine. Au fait, qui sait que, quelque temps après les deux bombes sur le Japon de 1945, les étatsuniens envisagèrent d’envoyer quelques bombinettes atomiques sur la Chine qui « virait mal » ?
En filigrane derrière l’action russe, se trouvent les théories eurasiatiques d’un monde multipolaire. Et les évolutions présentes de pays-continents comme La Chine, l’Inde ou encore le Brésil. Ou de l’Afrique en général. Ou encore de l’Amérique latine. Qui se sont déjà, en grande partie, rangés, du moins au niveau diplomatique à l’ONU (pourtant officine de plus en plus visiblement noyautée par les mondialistes), ou dans des organisations internationales telle celle des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), du côté, ou plus exactement avec la Russie.
Dit autrement : l’action russe, salutaire pour l’ensemble de l’humanité en Ukraine, relève d’une réponse civilisationnelle, non seulement nécessaire mais vitale, à la ruine programmée de la civilisation.
Elle en fait une nécessité existentielle pour les Russes et pour toutes les populations européennes en général qui doivent subir pour la troisième fois une Guerre mondiale, d’une forme nouvelle cette fois encore. Après la guerre des tranchées entre soldats, la guerre des bombardements alliés sur les civils, voici maintenant la guerre derrière des boucliers humains du côté ukrainien. Et la chute économique pour eux et pour nous. C’est le progrès !
Et pour la troisième fois, guerre initiée, provoquée, encouragée, manipulée, financée par le pays satanique par excellence. Celui que l’on espère voir réduit à un ensemble de seconde zone mourant dans les sécessions et les guerres civiles intestines. Grâce, en premier lieu, par la dévaluation de sa monnaie (et de l’euro par la même occasion) basée sur rien, si ce n’est la terreur, alors que des pays et non des moindres s’en détachent radicalement et sans retour.
Présentement, le « problème russe », celui des provocations atlantistes, otanesques est également le « problème européen » en général de nos sociétés occidentales soumises, brimées, dominées, exploitées, déculturées, tétanisées, grâce à l’action de collaborateurs actifs, zélés, corrompus et apatrides.
Il fut un temps où le mot d’ordre révolutionnaire était « Socialisme ou barbarie ». Aujourd’hui, où toutes les formes ou presque de socialismes ont sombré elles-mêmes dans la barbarie totalitaire et/ou mondialiste et transhumaniste, on ne peut plus que dire, en allant vraiment à l’essentiel : Humanisme ou barbarie. Autrement dit : Russie ou impérialisme étatsunien barbare.
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Je pourrais ajouter également cette remarque importante de Poutine où l’on apprend qu’il aurait évoqué à obama la possibilité que la Russie fasse partie de l’otan, ce qui, si j’ai bien compris, a été suivi d’une non-réponse du prix Dynamite de la Paix. *
*. La famille Nobel fut une famille suédoise de chimistes, industriels, fabricants d’explosifs divers dont des torpilles et des mines pour l’armée du Tsar, de la production industrielle de la nitroglycérine et finalement de la dynamite, qui avait investi dans le pétrole à Bakou.
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