9 mai: Déclaration de guerre à l’Ukraine?
Article de Boris Guennadevitch Karpov du 3 mai.
https://boriskarpov.tvs24.ru
Sauf événement majeur d’ici là, le 9 mai la Russie devrait déclarer officiellement la guerre à l’Ukraine. Ceci est dû à deux principaux facteurs:
1- Bien qu’elle participe à des négociations avec la Russie, l’Ukraine ne veut en réalité pas d’un traité d’arrêt des combats. L’Ukraine devrait annoncer son retrait des négociations de paix très prochainement. De toute manière l’Ukraine depuis le début montre une telle mauvaise volonté que tout le monde a compris qu’il n’y aura pas de traité. Par exemple il y a quelques jours l’Ukraine a « exigé » que les forces russes laissent partir les éléments d’Azov bloqués à Marioupol *avec leurs armes*! Et tout est à l’avenant.
L’Ukraine, sous la pression des États-Unis, va donc prochainement annoncer qu’elle cesse de négocier. Aujourd’hui d’ailleurs le chef du Conseil de Sécurité ukrainien a déclaré que le seul traité que l’Ukraine signera sera celui de la capitulation….. de la Russie!
2- S’il est parfaitement exact de dire aujourd’hui que, globalement, les choses se passent comme prévu (avec bien entendu les imprévus qui se produisent toujours dans ce genre de choses!), si l’on constate sur le terrain l’avantage évident des forces russes, le fait est que l’OTAN envoie maintenant des armes lourdes de haut niveau à l’Ukraine. Dans ces conditions la retenue dont faisait part la Russie jusqu’à maintenant (et qui explique son avancée relativement lente) n’a plus de raison d’être. Selon une estimation, plus de la moitié des armes de l’OTAN livrées à la Russie sont régulièrement détruites par des frappes russes dans les entrepôts ukrainiens. Mais il en reste donc l’autre moitié, et ceci implique un changement dans la manière dont la Russie va agir.
Un état de guerre officiel permettra donc de « remettre les pendules à l’heure ». L’OTAN devra alors prendre ses responsabilités puisque cet état de guerre justifiera de frapper ceux qui fournissent des armes à l’Ukraine. Il y a une semaine 400 responsables militaires étaient réunis à la base américaine de Ramstein en Allemagne pour décider de l’aide militaire à l’Ukraine. En « temps de guerre », un missile aurait pulvérisé la base pendant la réunion. On peut aussi imaginer un avertissement à l’OTAN, sous diverses formes en utilisant l’une des armes « exclusives » russes…
Sur le terrain depuis une semaine environ la Russie multiplie les frappes de sites stratégiques, jusqu’à Kiev et Lvov. On constate des pénuries d’essence dans l’ensemble de l’Ukraine et les forces militaires ont énormément de mal à s’approvisionner. La ville d’Odessa où l’armée russe n’est pas intervenue directement a néanmoins subi de très lourdes pertes de dépôts de matériel de l’OTAN, et plusieurs ponts ont été détruits, coupant les voies d’approvisionnement de l’armée ukrainienne. Dans l’ensemble du pays les nœuds ferroviaires sont détruits, paralysant là encore les convois d’armes de l’OTAN.
De très nombreux soldats ukrainiens déposent les armes ou sont tués, même les chaînes telegram ukrainiennes commencent à se poser des questions sur ce niveau de pertes. Dans plusieurs villes les mères et femmes de soldats mobilisés organisent des manifestations. (En Ukraine la mobilisation générale a été déclarée fin février pour tous les hommes de 18 à 60 ans). Une déclaration de guerre aura donc un effet psychologique important.
Et puis il faut en finir! La « mesure » des forces russes c’est bien, elle n’a bien sûr pas empêché la prise de nombreuses villes mais elle coûte cher aux deux camps. Autant donc mettre les moyens nécessaires et en terminer. D’ailleurs non seulement la majorité de la population en Russie le souhaite, mais des voix de personnes influentes vont aussi dans ce sens. Tout le monde est d’accord: On ne cédera rien, on ira jusqu’au bout, autant donc y aller vite. N’oublions pas non plus ce que disait Vladimir Poutine il y a quelques jours « Nous avons envisagé toutes les possibilités, et sommes prêts à y répondre ».
Ceci mettra l’OTAN au pied du mur, alors qu’ils ne cessent de clamer qu’ils n’enverront pas de troupes en Ukraine! Un mensonge flagrant d’ailleurs, des documents montrant par exemple la participation de SAS britanniques et de légionnaires français ont été saisis. Et hier un général canadien a été arrêté par les forces russes alors qu’il tentait de s’enfuir d’Azovstal à Marioupol. Intéressant personnage
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(note de moi, JPF) Après avoir évoqué la présence d’un général canadien (le nom de Roger Cloutier circulait depuis un temps certain), vers le 29 avril, on évoquait (les responsables de la République de Donetsk en particulier) la présence du général canadien (ou plus exactement lieutenant-général) Trevor Kadier dans les sous-sols de l’usine. Ce dernier qui s’était mis apparemment en retrait de l’armée depuis quelque temps pour rejoindre l’Ukraine, s’est fait prendre alors qu’il tentait de s’échapper de l’usine dans la nuit du un au deux ou du deux au trois courant. Il se trouve maintenant détenu à Moscou où il sera jugé, est-il dit sur divers organes d’information. Ce que l’on sait de lui, est qu’il n’était donc pas en mission du gouvernement canadien, mais qu’il était le responsable du Biolaboratoire n°1, où 18 personnes travaillaient sous ses ordres ; « à la création d’un virus mortel » (on the creation of a deadly virus) précise une source canadienne (canadafreepress.com) datée du deux mai qui titre d’ailleurs : « Retired Canadian general under police investigation for alleged sexual misconduct now in Ukraine / Canadian General Trevor Kadier captured in Ukrain » ; « Général canadien à la retraite faisant l’objet d’une enquête policière pour inconduite sexuelle présumée [sic] actuellement en Ukraine / Le général canadien Trevor Kadier capturé en Ukraine ».
Le 9 mai sera donc une date importante et même si certains éléments font qu’aucune déclaration de guerre n’est finalement lancée, d’autres événements se produiront qui pourraient être un rattachement des DNR et LNR [les deux républiques du Donbass] dans leur état géographique « étendu » à la Russie… ou d’autres choses qui seront précisées très prochainement.
Sur le plan politique, un personnage important revient sur le devant de la scène: Nikolay Patrushev. Ancien directeur du FSB [Federalnaïa Sloujba Bezopasnosti, service de sécurité fédéral] de 1999 à 2008, actuel président du Conseil de Sécurité depuis 2008. Exactement le même cursus que Vladimir Poutine… Il se murmure que Patrushev pourrait continuer de suivre le même chemin… Dans un tel cas de figure, il est fort probable que tous ceux qui aujourd’hui rêvent de voir Poutine disparaître, le regretteront pour son sens de la diplomatie et de la modération…
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