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UKRAINE – RUSSIE – DIVERS

13 mars 2022

I – D’Asselineau — Après sa rencontre au Kremlin,le Premier ministre ukrainien aurait prudemment conseillé à Zelensky d’accepter l’offre en 4 points de Poutine.
Le président uktainien aurait rejeté ce conseil et reproché à Bennett d’être non pas un «médiateur» mais une «boîte aux lettres».

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Le Kremlin souhaite, avant de déposer les armes, que lui soit garantie « la neutralité de l’Ukraine, son désarmement, son renoncement à entrer dans l’Otan et la reconnaissance par l’Ukraine de la Crimée comme entité russe ».

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II – Du Courrier des Stratèges « À PRÉSENT ON SAIT QUE L’OCCIDENT EST UN ENNEMI, SANS AUCUNE AMBIGUÏTÉ. ET ON SAIT POURQUOI ON SE BAT. »
Les premières enquêtes menées en Russie montrent un soutien de plus des deux tiers de la population russe à Poutine, qui augmente depuis le début de la guerre. Extraits d’un article russe datant du 8 mars 2022 sur le sujet:
“Selon le sondage VCIOM, réalisé du 25 au 27 février, 68 % des Russes ont soutenu la décision de M. Poutine de mener une opération militaire spéciale en Ukraine. Vingt-deux pour cent n’ont pas soutenu l’opération. 10% ont trouvé qu’il était difficile de répondre. (Un sondage VTsIOM réalisé le 3 mars a montré une augmentation du soutien à l’opération à 71%)”.
Et la sociologue Maria Matskevich commente ainsi:
“Tous les collègues s’accordent à dire que les chiffres des sondages ne sont pas truqués. Le VCIOM a mis en place un ensemble d’informations statistiques – toute personne disposant des compétences et des logiciels appropriés peut calculer tout cela par elle-même.
Pour ceux qui ont peur, il est plus facile de ne pas répondre du tout. Et ceci est vrai non seulement pour les discussions sur les opérations militaires, mais aussi en général pour tout sujet. On sait qu’en moyenne, 10 % des personnes interrogées ne disent pas aux sociologues ce qu’elles pensent vraiment.
VCIOM a demandé quel était l’objectif de la Russie. Les réponses sont intéressantes. 10% de ceux qui l’approuvent l’attribuent à des “ambitions impériales”, conventionnellement parlant. 7% citent la dénazification comme objectif (bien que le mot “dénazification” lui-même ne soit pas tout à fait clair). Et tous ceux qui ont approuvé l’opération ont déclaré que les objectifs de la Russie étaient les plus nobles : soit nous nous défendons, soit nous défendons les peuples qui nous sont favorables. C’est-à-dire que nous sommes les défenseurs.
Non seulement la cote de Poutine a augmenté (elle était déjà élevée), mais aussi celle du gouvernement (la tendance a changé de façon spectaculaire – il y a 1,5 fois plus de personnes qui approuvent le gouvernement que de personnes qui le désapprouvent). Une certaine augmentation de l’approbation de la “Russie unie” (parti présidentiel). Et pas de croissance pour tous les partis d’opposition.
C’était exactement la même chose dans la situation de la Crimée. C’est l’effet du ralliement autour du leader.
Les gens ont le sentiment que nous avons raison. Ils sont heureux que l’ennemi ait été nommé. Et cet ennemi n’est pas l’Ukraine, l’ennemi est l’Occident. Il n’y a plus de maudite ambiguïté. L’Occident est contre nous. Ce qui est renforcé par des déclarations de l’extérieur – regardez : même nos chats ne sont pas autorisés à entrer dans l’exposition. Il y a une guerre sainte en cours, où c’est nous contre tout le monde”.
A la question de savoir si le soutien à Poutine pourrait baisser, le sociologue Mikhail Sokolov répond:
“Je ne pense pas. Ceux qui ne l’ont pas soutenu auparavant souffriront le plus. En outre, le matériel ne va pas à l’encontre de l’idéal. Les personnes qui approuvent la confrontation avec l’Occident comprennent qu’elles ne souffrent pas pour rien, mais pour quelque chose – cela donne un sens à leur vie. C’était le cas de l’autre partie de la population pendant la perestroïka : l’intelligentsia des sciences humaines et techniques a soutenu toutes les transformations de la fin des années 1980 et du début des années 1990, même si elle en a elle-même beaucoup souffert“.
Le plus intéressant, sans doute dans ce sondage est le sentiment de soulagement qu’ont beaucoup de Russes interrogés à propos d’une clarification. A présent on sait que l’Occident est un ennemi, sans aucune ambiguïté. Et on sait pourquoi on se bat.

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III – Par Stratediplo. « OCCULTER LA VÉRITÉ »
Il serait fastidieux et inutile de commenter chaque micro-événement d’une grande opération militaire, mais il semble que l’état-major médiatique AFP-AP-Reuters qui dicte ses communiqués à la presse du monde du côté occidental du rideau de presse ait décidé de rééditer sur Marioupol l’opération Douma (Syrie) d’avril 2018, à l’aide d’une autre mise en scène.
Pour mémoire, les faux Casques Blancs avaient alors diffusé un court-métrage entendant prouver qu’une attaque chimique avait eu lieu près de l’hôpital de Gouma (Goutha orientale) le 7 avril 2018. Le montage avait été exposé dès le 10 par diverses sources sur les lieux, vite isolées par la presse en pleine montée en puissance mensongère.
http://stratediplo.blogspot.com/2018/04/cette-presse-fire-and-forget.html
Finalement dix-sept habitants de Douma, dont les figurants forcés et du personnel de l’hôpital, ont été reçus pour témoigner le 26 avril au siège de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques, organisatrice d’une conférence de presse dont un diplomate étatsunien a tenté d’interdire l’entrée et où la presse atlantiste les a insultés, avant de méthodiquement occulter cet événement. A ce jour l’électorat des trois pays qui ont bombardé la Syrie le 14 avril 2018 ignore toujours que le prétexte en était un gros mensonge.
http://stratediplo.blogspot.com/2018/05/leffroyable-posture.html

Pour revenir à la campagne présente, aucune maternité en service n’a été bombardée dans un hôpital de Marioupol le 9 mars 2022. La totalité de l’hôpital N°1 de Marioupol a été occupée fin février par deux compagnies de la 36° Brigade de Marine ukrainienne, qui en ont expulsé tout le personnel pour y installer des postes de tir et vraisemblablement un poste de commandement. L’ambassadeur russe à l’ONU Vassili Nebenzia l’a d’ailleurs dénoncé le 7 mars devant le Conseil de Sécurité, car le fait d’usurper la couverture d’un service médical pour cacher une unité combattante est un crime de guerre. Par ailleurs le 9 mars, quelques heures à peine avant la prétendue attaque, le président ukrainien Vladimir Zelenski lui-même a déclaré que tous les établissements médicaux de Marioupol avaient été fermés et évacués faute d’électricité. Cela n’empêche pas que le court-métrage ait pu être tourné sur place après des tirs de contre-batterie visant les postes de tir de la 36° Brigade. Comme la population de Marioupol est largement hostile au régime issu du coup d’Etat de 22 février 2014, des témoins voire l’actrice principale s’empresseront de rétablir la vérité dès la libération de la ville.
Et comme lors de la déposition et conférence de presse au siège de l’OIAC le 26 avril 2018, la presse de l’axe atlantico-uniopéen et les trois agences monopolistiques qui dictent leurs communiqués au monde occulteront la révélation de la vérité.

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OIAC : Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques

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