LE SBU, LA TERRIBLE POLICE POLITIQUE UKRAINIENNE
DONBASS INSIDER
SBU the terrible Ukrainian political police, assassinations and torture
10/03/2022
Article by Laurent Brayard for Donbass Insider
SBU la terrible police politique ukrainienne, assassinats et torture 10/03/2022
traduit à partir de Google, j’ai relu mais il peut traîner des erreurs
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Les services de sécurité d’Ukraine… presque aucun Français n’en a jamais entendu parler et nos journalistes en France ne sont pas prêts à vous dire ce qu’est le SBU. Et pourtant!
C’est sans doute l’une des pires, sinon la pire organisation criminelle d’Europe et l’une des polices politiques les plus terrifiantes que nous ayons connues depuis un demi-siècle. Ses exploits pourraient être à la hauteur de la tristement célèbre STASI (RDA) ou encore de la Securitate (Roumanie), qui ont fait tant de bruit. Pourtant, un jour, l’Europe et la France devront accepter de voir le visage de la mort et du sang qu’est le SBU. Tant de silence de la part de journaux aussi célèbres que Le Monde, Libération ou Le Figaro est en soi suspect et pire encore coupable, et j’ose dire : criminel.
Il n’y a pas de guerre dans le Donbass… seulement une opération anti-terroriste. Oui, vous avez bien lu, c’est une loi de la Rada d’Ukraine qui a été adoptée en 2014, il n’y a pas de guerre dans l’Est de l’Ukraine… mais des terroristes qui cherchaient à détruire le pays.
Selon cette rhétorique, le SBU, qui s’occupe de contre-espionnage, s’est déployé et a très vite commis de nombreux exactions, assassinats et crimes divers. Selon diverses sources, le SBU comptait près de 30 000 agents et employés, et s’attaquait très vite à tout ce qui était russe, anti-Maïdan et qui pouvait entraver la marche de la Révolution colorée financée et organisée par les USA, à l’hiver 2013-2014.
La jeune blogueuse Marina Russkaya (pseudonyme pour protéger sa famille en Ukraine), étudiante en sciences politiques dans la capitale (2012-2015) nous racontait à l’époque son parcours. Ayant commencé à écrire contre le Maïdan, elle fut bientôt en contact avec d’autres militants et bientôt suivie par des dizaines de milliers de personnes.
C’est un matin de 2015 qu’elle est interpellée par une amie militante à Kiev : « tu dois fuir Marina, ils défoncent ma porte, ils viennent te chercher ! N’emportant que son sac à main, la jeune femme, alors âgée de 24 ans, a fui l’Ukraine. Heureusement, elle a pu prendre un train pour la Russie et de là pour le Donbass.
Ce jour-là, le raid du SBU a pris plusieurs dizaines de militants dans ses filets. Interrogée à ce sujet, Marina a répondu qu’elle n’avait aucune nouvelle : « ils ont été assassinés, emprisonnés, ils seront certainement tués s’ils ont survécu dans les prisons ukrainiennes où ils languissent, le SBU ne les laissera pas vivre avant de s’enfuir ».
C’est l’un des nombreux témoignages que nous avons recueillis auprès de « ces terroristes du Donbass ». Pire encore, il existe même une liste officielle publiée sur Internet contenant des milliers de noms de personnes à emprisonner ou à assassiner, la liste Mirotvorets (Christelle Néant et moi-même et d’autres Français sont sur cette liste).
Car loin de s’occuper enfin du contre-espionnage, les agents du SBU sont devenus une police politique, et cette police torture et assassine depuis 8 ans. Prisons secrètes et sites de torture du SBU… sous contrôle américain ? En 2016, j’ai eu la chance d’interviewer en deux séances, 11 prisonniers politiques échangés par l’Ukraine (via la Croix-Rouge), contre des soldats ukrainiens. Ce qu’ils m’ont dit hante encore ma mémoire et parfois mes nuits. C’est ainsi que j’ai découvert l’étendue de la répression politique en Ukraine.
Le SBU peut arrêter sans mandat d’arrêt n’importe qui sur le territoire de l’Ukraine. Ces personnes sont illégalement interrogées et emprisonnées. Pour les faire parler et « détruire le terrorisme en Ukraine », tous les moyens sont bons. Ces 11 personnes m’ont toutes raconté des tortures parfois horribles. L’un a été emprisonné et torturé pendant 14 mois à Zaporozhie. Le traumatisme qu’il a subi a rendu très difficile son entretien, car il revivait la torture et tremblait comme une feuille, littéralement brisé par les abus sans fin qu’il avait subis. Un autre a eu des problèmes cardiaques, suite à l’utilisation de « gégène » sur lui lors de longues séances.
Une femme était parmi le lot, elle avait eu les ongles arrachés, les dents cassées…. De par son apparence je n’osais pas croire qu’à l’époque elle avait mon âge (43 ans), et elle a dû sortir ses papiers d’identité pour me prouver qu’elle n’avait pas 65 ans. La pauvre femme s’était fait injecter de la drogue et substances pendant 20 jours et il m’était difficile d’entendre tout ce qu’elle avait vu et souffert.
Deux des hommes emprisonnés avaient été arrêtés et torturés par des agents masqués du SBU, dont beaucoup ne parlaient qu’anglais… Pourtant, tout le monde se souvient de l’expérience des Américains de la torture dans des prisons comme Guantanamo. J’ai été tellement surpris par ce fait à l’époque que nous nous sommes longuement attardés sur ce détail.
Au final, mon enquête s’est terminée avec suffisamment d’informations pour pointer vers au moins quatre prisons secrètes en Ukraine, à Zaporozhie, Kharkov, Kiev et enfin Kramatorsk. Il est certain que dans ces prisons des centaines de personnes ont été assassinées, un des résistants m’a donné une liste d’une quinzaine de noms de personnes qui ont été tuées pendant sa détention, par la femme dont elle m’a parlé des exécutions commises dans sa prison pendant la 20 jours qu’elle y a passé .
Une longue liste de personnes disparues et assassinées émergera un jour de l’après-guerre en Ukraine. C’est clairement mon sentiment et il est renforcé par les deux interviews de Français, dont je dois cacher les noms pour leur sécurité en France, qui ont également été arrêtés par le SBU en Ukraine. Ces deux hommes ont été dénoncés… l’un par son ex-femme à Dnepropetrovsk, l’autre par des inconnus à Kiev (2016). Arrêtés illégalement au petit matin dans leurs appartements, ils ont été molestés, enfermés, l’un d’eux a été battu et a eu la peur de sa vie jusqu’à son départ précipité d’Ukraine. Tous deux ont été « invités » à quitter le pays et à ne jamais revenir et s’ils le faisaient, à en payer le prix… L’ambassade de France à Kiev, alertée à l’époque, n’a rien fait pour les aider et a étouffé l’affaire. C’est parce que nous soutenions déjà l’Ukraine des meurtres et des massacres.
Parmi les autres faits qui ont retenu notre attention, il faut aussi mentionner le très grand nombre de personnes qui ont fui l’Ukraine justement pour échapper à la mort et à ces répressions. J’ai rencontré une femme de Kharkov à Moscou en 2019 qui avait vu la porte de son appartement défoncée par le SBU. La police politique ukrainienne a assassiné son mari ce jour-là, dans son appartement et sous ses yeux, sans autre procès. Pourquoi elle a été épargnée, elle ne le sait pas, mais après de nombreuses aventures, elle a réussi à fuir le pays, emmenant avec elle sa mère âgée. Ce sont les histoires qui me sont venues et il y en a bien d’autres… la liste des crimes commis par le SBU est, à mon avis, hallucinante.
Un jour [on l’espère], nos journalistes français qui se sont tus devront rendre des comptes. Un jour, nos hommes politiques français qui ont soutenu ce régime auront eux aussi à en répondre ! Un Nuremberg d’Ukraine ? La question se posera forcément et la France devra prendre ses responsabilités pour arrêter de couvrir ce carnage et cette police qui déshonore le peuple ukrainien.
Si certains d’entre vous ont des doutes, sachez que le 5 mars 2022, le SBU a assassiné Denis Kireev dans la rue. Il était diplomate et membre de la délégation ukrainienne qui a rencontré ses homologues russes à Gomel, en Biélorussie. Il était pour la paix, mais selon l’Ukraine, c’était un traître. Loin des actions normales des pays civilisés d’Europe, le SBU l’a assassiné dans la rue, l’a abattu comme un lapin, à la manière de la mafia…
Est-ce cela que la France soutient ? Est-ce cela qui représente la France ? Est-ce là ce qui représente les idéaux républicains de notre pays ? Quand les Français ouvriront-ils les yeux ? Combien de morts et de massacres faudra-t-il encore, car au moment où j’écris, dans la déroute de l’Ukraine, le SBU assassine. Cette Gestapo a en effet atteint le mur et avant de payer l’addition ou de se réfugier dans une gentille famille en France, elle tue sans fin et sans aucun remords.
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