NOTES À PROPOS DES CORONAVIRUS, DE LEURS MUTATIONS ET DES STATISTIQUES DE LA PANDÉMIE
Dès le début des premiers cas de Covid-19 en France, David Boutolleau, virologue à l’hôpital Pitié Salpêtrière à Paris, interrogé par les media rappelait que « « Les virus à ARN dont le coronavirus, ont intrinsèquement tendance à muter ». 1 «Les virus se multiplient dans les organismes en utilisant une enzyme à eux. Et cette enzyme va faire des erreurs. Ce sont ces erreurs qui vont reconfigurer l’équation ». Ajoutant : « Oui, le coronavirus peut muter. Il mute en permanence ».
Ainsi a-t-on su rapidement que le virus avait déjà muté, sauf erreur – cinq ou six fois quand il est arrivé en Iran et en Italie. Il y a peut-être un mois ou pas loin qu’une étude menée en Islande avait conclu à déjà une quarantaine de mutation.
Quelles sont les conséquences de ces mutations incessantes (liées au hasard et au terrain vivant où le virus se reproduit) ?
« La plupart du temps, la mutation ne va rien faire du tout. Parfois une mutation létale pour le virus apparaît et de temps en temps se produit par hasard une mutation qui va permettre au virus de mieux s’adapter à l’Homme, d’être transmis plus facilement, comme de le rendre moins pathogène. »
Car il faut savoir que le virus vit et se reproduit au sein des cellules qu’il parasite et qu’il n’a aucun intérêt (si l’on peut lui prêter une conscience) à interférer d’une manière trop maligne avec l’organisme vivant qui le fait perdurer.
C’est pourquoi ce sont avant tout des organismes sans défense immunitaire, ou affaiblis par diverses pathologies qui sont victimes de ses effets qui peuvent devenir alors mortels. Tels en sont les innombrables virus de la grippe.
Non seulement le niveau de virulence du virus, mais également l’état même de la société (état sanitaire, état économique ou état « mental », etc.) entrent en ligne de compte pour ce qui est du nombre d’infectés, du taux de mortalité.
Ainsi, il n’est pas indifférent de noter que le virus de la Grippe espagnole qui a sévi du début de l’année 1918 au courant de l’année 1921, a proliféré et a été particulièrement mortifère sur des sociétés en guerre ou en « reconstruction » (début des Années Folles) particulièrement fragiles, totalement désorganisées, sur des organismes affaiblis, sous-alimentés, ou blessés (c’est ainsi qu’Apollinaire le trépané des tranchés est mort de la grippe deux jours avant l’Armistice de la Boucherie de 14-18, « celle que je préfère » comme disait Georges Brassens).
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Il n’est donc pas indifférent non plus d’essayer d’interpréter les données statistiques de cette pandémie en le rapportant à la manière de la gérer nationalement, ainsi que par rapport à l’état de la santé (au sens le plus large : physique et disons sociale) des pays.
Quelques remarques en préalable :
Il est difficile d’évaluer l’ampleur présente de la pandémie du Covid-19 à la simple analyse des « chiffres » fournis par les États ou autres organismes nationaux ou internationaux plus ou moins officiels. Au niveau international il s’agit des données de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé, WHO en anglais) basée en Suisse ; et du CEPCM (Centre Européen de Prévention et Contrôle des Maladies, ECDPC en anglais) basé à Stockholm. Ainsi que celles de… l’Université privée américaine John Hopkins, sise à Baltimore qui fait un gros travail de collationnement.
Tout d’abord, et comme bien souvent, les données ne se présentent pas toujours de la même manière et, de plus, celles-ci sont plus ou moins sérieusement établies et dépendent aussi de la manière dont les malades sont répertoriés. D’autre part, et ce n’est pas rien, la prise en charge de la maladie varie ou a varié dans le temps selon les pays.
Enfin , on n’est jamais certain que les chiffres ne sont pas involontairement (négligence, incompétence) ou volontairement erronés voire manipulés. Par souci de ne pas inquiéter les populations, ou de ne pas affaiblir l’image d’un pays. On sait qu’en France les décès causés par l’actuel coronavirus ne sont pas répertoriés dans les EHPAD, établissements d’hébergement pour les personnes âges dépendantes, pourtant largement décimées en cette circonstance (le tout mêlé à d’autres coronavirus et virus grippaux qui sont peut-être aussi ou plus létaux que le Covid-19).
On cite même le cas de pays dont les « chiffres » ne paraissent absolument pas fiables. Ainsi, le Mexique, qui réunit une population de 129 millions d’habitants, ne compterait à ce jour (29 mars) que … 717 contaminés.
Comme l’écrit Gérard Dahan : « … la crise [sic] du Coronavirus sera aussi un bon indicateur de transparence de l’information ; au-delà de la détection et du confinement, quelle aura été la part du « confinement de l’information » ? »
Il faut savoir aussi que la prévention n’est pas la même selon les pays et que l’on a recours différemment aux tests de dépistage. Que fermeture des frontières, et confinement, ne sont pas intervenus en même temps. L’Allemagne utilise beaucoup le tests de dépistage quand la France le réserve presque exclusivement aux « gens d’importance » (je crois que les bourgeois, dans le fond, ne sont jamais sortis de l’Ancien-Régime). Le Luxembourg a fermé ses frontières et n’accueille plus ses frontaliers ; par contre me dit-on, mais c’est peut être une information inexacte, la Suisse continue d’accueillir ses frontaliers, français en particulier.
Le confinement général – mesure sanitaire du passé – est beaucoup utilisé en Occident (hormis l’Allemagne) suivant la méthode chinoise, du moins à Wuhan et ses environs, alors qu’il n’a pas été adopté dans le reste de l’Asie comme en Corée et au Japon), mais la détection dès janvier y a été plus importante, de même qu’elle est bien plus importante en Allemagne.
Et puis, la pandémie n’en est pas au même stade selon les contrées du Monde. On ne saurait oublier non plus les coutumes et traditions locales. Porter des masques en ville est totalement entré dans les mœurs de pays asiatiques frappés par une pollution industrielle délirante constante telles le Japon ou la Chine, et dont les gens ont également l’habitude de se saluer à distance d’une inclinaison de la tête quand chez nous, occidentaux, nous avons l’habitude d’être assez peu respectueux des consignes et de pratiquer presque en toute occasion le serrement de main où la cérémonie des bisous. (Ou de se parler à faible distance, tout en étant plus portés sur les contacts physiques.) Certes pratiques sociales sympathiques mais présentement très déconseillées. Sauf entre ceux qui se retrouvent embarqués dans les mêmes galères (et encore, car se mélangent là des gens qui vont travailler avec des gens confinés, tous ensemble le soir venu).
Je ne discute pas ici de toutes ces polémiques concernant des chiffres de toute façon invérifiables, et en particulier de tout ce qui vient des officines mondialistes et impérialistes qui masquent leur incompétence politico-sanitaire dans la critique récurrente des « mauvais », je veux parler de la Chine, la Russie, Cuba, Le Venezuela, etc.
Au fait, pour qui ne le saurait pas, le gouvernement français a appelé en aide, il y a déjà plusieurs jours les « mauvais » Cubains pour prendre en charge nos hors-métropolitains des Antilles et de Guyane. Information à peine murmurée dans les media, tant publics que privés, de la propagande. (voir annexe)
Selon les données présentes, les États-Unis réunissent le plus de contaminés (contaminés recensés!) et, en ce moment, ce nombre augmente rapidement. Jusque là les autorités se préoccupaient peu du sujet, depuis quelques jours les frontières étaient fermées (dans un premier temps à la plupart des pays européens), alors même qu’il se pourrait que le foyer d’origine serait nord-américain (voir un précédent article). En valeur absolue et chiffres officiels, c’est le pays le plus contaminé. Il dépasse la Chine. Derrière, pas très loin, suivent l’Italie et l’Espagne. Et le second en nombre de décédés après l’Italie.
Bien évidemment les nombres absolus ne veulent rien dire en soi, quand on sait que la population chinoise est de plus de 1,4 milliard de personnes, pour un peu moins de 330 millions aux États-Unis, mais à peine 48 millions en Espagne et seulement un peu plus de 60 millions en Italie.
Il convient de comparer le nombre de décédés par million d’habitants. Là, on note des disparités énormes : l’Italie a un taux de 151,2 et l’Espagne de 104 quand les États-Unis en ont un de 5,2 (au 28/3 ; mais quand même de 15 environ au 2/4) et la Chine de 2,3. Si l’on s’attarde un peu plus sur ce taux, en le rapportant au taux de la Chine, on peut établir le tableau suivant pour les pays les plus touchés au Monde du moins à la fin de mars 2020 :
On peut essayer de donner des explications à ce phénomène : explications liées au mode de contamination et de traitement de l’épidémie, et/ou explications liées à la démographie de ces pays, ou encore au taux d’endettement, de restrictions financières, de pauvreté.
Mais tout n’est pas facile à relier. En première approche, on peut expliquer le taux iranien par le poids alimentaire, sanitaire, industriel/économique de l’embargo (pour ne pas dire la guerre larvée, cf. l’assassinat du général Ghassem Soleimani, ennemi farouche des terroristes qui ont mis à feu et à sang la Syrie et toute sa région avec l’aide yankee patente) qu’il subit au niveau international en particulier par les États-Unis mais aussi par les états européens. Ainsi que par de fortes tensions internes qui désorganisent le pays (tensions sans doute pas toutes proprement nationales, mais juste un peu télécommandées).
Les taux plus ou moins similaires de la France, la Belgique et la Suisse (passé d’un semi-confinement tardif à un confinement total) semble tenir à une mauvaise approche, un trop long laissez-faire rendant impossible un confinement partiel du style chinois et/ou – du moins en France – à l’absence voulue des tests de dépistage et des masques, alors qu’il était encore temps de passer commandes et de s’en procurer; et bien évidemment (au moins en France et sans doute aussi en Belgique, à la destruction programmée et progressive des services publics de Santé).
On a même vu le gouvernement annoncer un confinement général non pas immédiat mais pour un jour ou deux plus tard, tout en donnant ainsi tout loisir aux gens de se ruer dans les super-marchés pour mieux s’exposer à la contamination (heureusement, ils n’ont pas créé la pénurie), et à des centaines de milliers de Parisiens et d’habitants de la région parisienne – en particulier – de leur laisser le temps de s’entasser dans les gares pour quitter les lieux à destination de la Province. Où nombre d’entre eux furent d’ailleurs mal accueillis. Le but patent étant, face au massacre (sous équipement, nombre de lits trop réduits, personnels insuffisants) des services publics de Santé depuis plusieurs années, de répartir l’épidémie sur l’ensemble du territoire (donc sur l’ensemble des établissements publics de santé). On a également vu l’État refuser l’aide des établissements privés qui réclamaient d’une manière responsables et d’une seule voix, d’être réquisitionnés. En particulier dans les zones les plus touchées (Haut-Rhin, Oise, région parisienne).
On peut, on doit rappeler que les pays occidentaux du Sud de l’Europe sont les plus appauvris à cause de l’Union Européenne (ajoutons y l’Irlande) et dont l’euro a été surévalué, depuis le départ, et comme on l’a rapidement constaté dans notre porte-monnaie. Est-il utile de rappeler ce qui est arrivé à la Grèce. L’Italie, l’Espagne, le Portugal mais aussi en partie la France sont pratiquement devenus des pays du Tiers-Monde. Doit-on rappeler le délabrement total de la société français principalement depuis l’arrivée du larbin mondialo-européiste Macron. Et parmi d’autres faits de société le Mouvement des Gilets Jaunes expression d’une pauvreté, d’une misère patente toujours plus accrue en notre pays.
À ce propos je voudrais rappeler, à la suite de quelques-uns, que ceux qui font tourner la baraque France actuellement – indépendamment de tout le milieu de la Santé qui n’en peut mais depuis plusieurs années – sont aussi en très grande partie les travailleurs les moins payés et / ou ayant les conditions de travail les plus pénibles ; tandis que des bobos « provincialisés » et macronistes se risquent encore à sortir leurs bateaux pour aller prendre le soleil sur la mer, ou fréquenter les domaines enneigés malgré le confinement. Mais qu’est-ce qu’un PV pour eux ! Surtout s’ils sont connus ou « bien accompagnés ».
Pensons, plus sérieusement, aux agriculteurs, aux ouvriers, routiers, chauffeurs, livreurs, aux employés de commerce, des services publics, de la Poste, aux caissières et autres personnels des magasins, etc. Que l’on incite même à travailler encore plus ; dimanches et jours de fête si nécessaire. Dont une part, en plus, est en première ligne, confrontée à des clients pour certains contaminés. Quel cynisme.
Le nombre de décédés par contaminés est également révélateur de notre désarroi sanitaire ouest-européen :
En France, entre le 26 mars et le 31 mars, le nombre de contaminés répertoriés est passé de 29.581 à 45.209 (soit une progression de 52,83 % !). Tandis qu’entre le 28 mars et le 31 mars, le taux de mortalité est passé de 6,05 % à 6,69 % (3024 / 45209).
Les ratios décédés/contaminés les plus élevés se situent :
1) En Chine qui a révélé le virus au Monde avec un taux six fois plus élevé qu’en Allemagne et en Iran avec 10,07 fois le taux présent de l’Allemagne, après avoir été contaminé très rapidement après la Chine, et connu beaucoup de morts très rapidement ;
2) L’Italie qui a le taux le plus élevé (15,76 fois celui de l’Allemagne) et qui a été contaminée également assez rapidement. Il faut savoir que l’épidémie se tient avant tout (mais pas que, on en parlera dans un autre article) dans la partie Nord de l’Italie, la plus riche, sans doute la plus voyageuse, et peut-être parmi la plus immigrante si l’on peut dire, avant tout en Lombardie avec la grande cité de Milan, mais aussi à l’Ouest avec la cité de Turin et à l’Est avec celle de Venise, cité hautement touristique ; zone septentrionale (disons pour simplifier ce qui correspondait plus ou moins à la Gaule cisalpine), mais aussi – comme déjà dit en un précédent article – encore marqué par la malaria sur toutes ses zones marécageuses) 2 ;
3) un troisième ensemble réunit quatre autres pays de l’Europe de l’Ouest limitrophes : avec un taux d’environ 10 fois celui de l’Allemagne on a l’Espagne (11,31) et la France (9,03) ; avec un taux un peu plus faible on a le Royaume-Uni (7,79) et la Belgique (5,92).
La situation de la Suisse est un peu paradoxale : si son taux de mortalité est nettement plus faible (2,43 fois celui de l’Allemagne), son taux de décès par million d’habitants (23) est un peu inférieur à celui de la Belgique (25,3) alors même que le taux de mortalité belge (3,97) est 2,4 fois plus élevé qu’en Suisse. Cela semble tenir au fait que le nombre de contaminés répertorié en Suisse est de 11.951 contre 7.284 en Belgique
Le nombre de contaminés ne prend un sens riche que si l’on connaît le nombre de personnes répertoriés dans la population, et celui-ci manque partout. Mais déjà l’on sait que les tests de dépistage ont été largement répandus en Allemagne, à l’inverse de la France pays tiers-mondisé dont les caisses de l’État sont vides comme chacun sait, mais pas encore assez puisque Macron en bon petit larbin européiste veut réduire les retraites et donner toujours moins aux services publics. Il vient même de refiler du pognon aux plus riches. Tandis que ce sont les plus pauvres qui sont en première ligne de sa dite « guerre sanitaire ». Programme finalement imbécile, même dans la logique la plus capitaliste, car le Capital ne peut s’enrichir, extorquer la plus-value (comme on dit), que s’il y a suffisamment de consommation et de consommateurs ; car autrement, il signe sa propre mort. Ce qui personnellement me satisferait pleinement, étant partisan d’une économie distributive, raisonnée et raisonnable, écologique, de proximité, sans usure et sans Bourse.
Par rapport à la France, l’Allemagne a plus de contaminés en valeur absolue (47278 contre 29581) et en % (585 par million d’habitants contre 492). Ce qui est surtout remarquable, est le nombre de décès par contaminés. 0,67 % contre 6,05 %. Soit la vigueur du coronavirus est beaucoup plus faible en Allemagne qu’en France, d’autant que, sauf erreur, l’Allemagne est – si l’on peut dire – un pays plus vieillissant donc potentiellement plus fragile sanitairement que la France ; soit les chiffres reflètent deux réalités un peu ou même beaucoup différentes.
On sait d’une part que le dépistage des malades (tests) sont beaucoup plus développés ou plus précoces en Allemagne qu’en France pour ne pas dire en voie de généralisation à l’ensemble de la population ; cela diminue d’autant le taux des décès… et les décès en valeur absolue tout simplement par rapport à notre pauvre pays (autrefois référence planétaire dans le domaine de la Santé!) ; car c’est en prenant les malades rapidement et non en attendant qu’ils arrivent aux urgences débordées, qu’ils s’en sortent guéris.
Tester c’est déjà commencer à soigner. Ne pas dépister, c’est retarder les soins et augmenter immanquablement la mortalité et le nombre d’infectés potentiels (entourage). Comme encourager le travail non urgent, non essentiel et non vital. Étant entendu que maintenant, sous les pressions, les médecins ont un protocole de traitement ; mais malheureusement efficace si administré rapidement après l’éclosion de la maladie. Donc en France on tourne en rond à cause de l’incompétence présente et passée née de la dictature financière de l’Union Européenne et des larbins mondialos-européistes tels Sarközy, Hollande et Macron.
Pour pondérer un peu mon propos, mais j’en doute :
Au niveau des « chiffres » on pourrait dire qu’il y a peut-être « victime » et « victime ». On sait déjà, en France, que seuls les décès d’infection pulmonaire consécutive à la contamination par le Covid-19 en milieu hospitalier sont répertoriés. Peut-être qu’en Allemagne seules les victimes du Covid-19 exempts de toute autre pathologie sérieuse (diabète, cholestérol, problème cardiaque ou pulmonaire préalable, cancer…) sont classifiés « morts du coronavirus ».
On peut faire confiance à cette longue tradition d’esprit bureaucratique et carré prussien pour réaliser des statistiques de bonne qualité, mais en Allemagne comme en France, et comme partout, à la condition de bien savoir ce que recouvre exactement les mots de « contaminés par le Covid-19 » et de « décédés du Covid-19 ». Peut-être également que l’Allemagne est une zone de contamination périphérique par rapport à la France. Quand à la France, il semble bien qu’elle soit un pays d’importation de contaminés de l’extérieur, et non le résultat d’une contamination « pas à pas », à l’ancienne, depuis la Chine.
Pour résumer en un bref constat :
Cherchez l’erreur (mortelle), elle est simple : manque de dépistage par manque de matériel sanitaire et volonté politique démente, et donc traitement tardif.
« « L’Allemagne a augmenté le nombre des dépistages du covid-19 à 500.000 par semaine, cette détection précoce aidant en partie à maintenir le nombre des morts à un niveau relativement bas, a déclaré un virologue berlinois jeudi 26 mars ». (Ouest-France)
Alors qu’en France l’administration refuse de fabriquer des tests *, l’Allemagne les généralise. Les chiffres vont parler et l’incompétence criminelle de notre gouvernement être mise en avant.
* cf. Ouest France du 25 mars : « Coronavirus. Un généticien propose de fabriquer des tests, l’administration refuse. Faute d’autorisation, un chercheur à la tête d’un laboratoire de recherche public de Lille s’est vu refuser de produire des tests de dépistage du Covid-19, alors que le pays en manque. » »
(source UPR)
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Sans vouloir trop empiéter sur un prochain article on peut dire ici que les centres de développement du virus en France sont tous liés aux méfaits sanitaires de l’avion et des paquebots (il en est d’autres méfaits, écologiques par exemple). Méfaits généralement imputables aux milieux favorisés ou officiels qui profitent au mieux du mondialisme capitaliste, financier, marchand.
Dans le premier cas (Haut-Rhin) c’est un rassemblement évangéliste très cosmopolite qui a introduit, dans l’ignorance, ou la négligence, le virus par une ou plusieurs personnes probablement déjà contaminées ailleurs, doublé d’un effet de groupe pathologique, qui en est la cause. Dans le second, c’est quelque chose d’assez semblable : le rapatriement, sauf erreur, de personnels militaires ou autres dont on savait que certains étaient déjà contaminés ou susceptibles d’être contaminés, suivi d’un défaut de confinement.
Dans le troisième plus diffus, Paris et région parisienne, c’est le grand nombre d’habitants et surtout sa concentration fourmillante, le tourisme à l’année alors qu’on a mis deux ou trois mois avant de fermer nos frontières, et parmi les derniers (touristes infectés ou français revenant de pays déjà infectés), l’inconscience moutonnière et égoïste (ruées dans les magasins juste avant la date officielle du confinement, totale liberté de circulation accordée aux dites « zones sensibles » hors la loi) qui peut expliquer l’état local présent.
Quatrième cas ou secteur, le Midi de la France : une certaine importance de contamination propre aux zones méridionales peut s’expliquer par le tourisme hivernal, la saison de ski, l’ancienneté de certaines populations, azuréennes en particulier, ou encore l’effet de masse des deux grosses agglomérations de Lyon et de Marseille.
L’épidémie n’est pas du tout équitablement répartie dans le monde, pas plus selon les pays que selon les régions des pays.
Derrière remarque. Il est également dommage d’ignorer les profils des contaminés et décédés. Profil médical et profil social — âge, lieu d’habitation, métier. Un élément essentiel (mais que l’on n’aura jamais) serait de connaître non seulement les antécédents médicaux des contaminés et décédés, mais plus précisément quelles vaccinations (où et quand ?) ils ont reçu au cours de leur vie. N’est-ce pas La Bouzonze… la Mère Buzyn-Business aux onze vaccins !
1 – Sur ARN et ADN voir par exemple :
http://www.pourquoi.fr/difference/difference-entre-adn-et-arn.html
https://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/arn
https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/genetique-gene-adn-proteines-1130/page/4/
2 – Comment expliquer cette apparente contradiction : 1/ on voit une zone de malaria assez récente particulièrement touchée par le covid-19 et 2/ on note l’apparente efficacité d’un traitement à base de quinine qui justement est utilisé contre la malaria ? Le résultat de vaccinations tant intempestives que malencontreuses ? Je pose la question, je n’ai évidemment pas la réponse. Mais il convient de la poser dans ce monde malade, y compris intellectuellement. Malade d’un mélange détonnant d’argent, de « science » et de techniques. Capitalisme, scientisme et technologisme.
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Sources principales :
– Gérard Dahan : Covid-19, quelques chiffres. (sur Agora Vox, dimanche 29 mars 2020, cf. également institut-procom.com/)
– E. Moyou : Nombre d’infections dues au coronavirus par pays du monde au 27 mars 2020 & Nombre de décès dus au coronavirus par pays du monde au 27 mars 2020 (in fr.statista.com)
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ANNEXE
C’EST OFFICIEL ! La France appelle Cuba au secours dans nos DOM des Antilles et de Guyane pour faire face au coronavirus.
Du site de l’UPR en date du 2 avril 2020
Quelle ironie de l’Histoire ! Avec un système de santé démoli par 21 ans de réductions budgétaires “pour sauver l’euro”, la France se voit contrainte d’appeler Cuba au secours dans nos DOM des Antilles et de Guyane pour faire face au coronavirus.
De la façon la plus discrète possible, le Premier ministre français a signé le Décret n° 2020-377 du 31 mars 2020 “relatif à l’exercice dans certains territoires d’outre-mer des professions de médecin, chirurgien-dentiste, sage-femme et pharmacien par des personnes ne remplissant pas les conditions de nationalité et de diplôme normalement applicables.”
[…]
Concrètement, ce décret autorise nos départements d’outre-mer à recruter des médecins et du personnel soignant ayant des diplômes hors Union européenne, pour faire face à des pénuries récurrentes de personnels en outre-mer et surtout pour lutter contre l’épidémie de coronavirus.
Un appel au secours discret à Cuba
Plus concrètement encore, ce décret a été pris pour permettre à des médecins et à des aides-soignants cubains – réputés pour leur excellence – de venir exercer en Guadeloupe, à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy, en Guyane, en Martinique et à Saint-Pierre-et-Miquelon.
Il s’agissait en effet d’une exigence de plus en plus pressante de nos départements des Antilles et de Guyane pour faire face à la désastreuse pénurie de personnels soignants. Car dans l’outre-mer français encore plus qu’en métropole sévit la politique européiste de destruction de nos services publics et de réductions budgétaires constantes de notre système de santé.
Le sénateur Théophile de Guadeloupe l’a d’ailleurs salué dans un communiqué : « Il s’agit d’une première étape à l’arrivée de médecins cubains en Guadeloupe. Leur présence aux côtés des professionnels de santé déjà engagés dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19 pourrait ainsi, en cas de nécessité, être prochainement une réalité ».
[…]
COMMENTAIRES : La France en voie de tiers-mondisation
On ne peut que se réjouir de voir les plus hautes autorités de Cuba accepter d’apporter une aide médicale (avec du personnel soignant, des équipements et des médicaments) à nos départements des Antilles et de Guyane, très gravement touchés par l’épidémie de covid-19.
On se permettra néanmoins d’observer avec tristesse et colère cette nouvelle confirmation de la tiers-mondisation accélérée de la patrie de Clemenceau et de Charles de Gaulle.
Il aura suffi pour cela de seulement 30 ans de prétendue “construction européenne”.
Au début des années 1990, la France apparaissait comme ayant le meilleur système de santé au monde.
Trente ans après, en 2020, nous voici contraints par les événements et par une situation catastrophique, de quémander, toute honte bue, l’aide médicale de la Chine de Mao et du Cuba de Che Guevara.
Ni Macron ni le gouvernement ni les eurolâtres n’ont en effet plus le choix : il faut sauver des centaines de milliers de Français d’une épidémie, rendue meurtrière par la destruction résolue de notre système de santé public.
Rappelons, encore et toujours comme je le fais depuis 13 ans, que cette destruction méthodique de nos services publics en général, et de notre système de santé en particulier, au profit d’une privatisation généralisée de l’économie, n’est pas spécifiquement de la volonté de Macron, comme elle n’était pas spécifiquement de la volonté de Hollande ou de Sarkozy.
Cette entreprise de démolition est imposée à nos dirigeants. Elle résulte d’articles très précis des traités européens, des injonctions permanentes de la Commission européenne (notamment avec le rapport annuel sur les GOPE), et des exigences de la BCE à Francfort de tailler sans arrêt dans nos dépenses publiques dans l’espoir de “sauver l’euro”.
CONCLUSION :
Cuba démontre la fausseté de la propagande européiste
Cuba, petit État souverain de 11 millions d’habitants, vole au secours de l’Italie, de l’Espagne et de la France !
Avec le recul du temps, la “construction européenne” apparaît ainsi dans toute son erreur et dans toute son horreur.
Mises à genoux par ce dogme européiste implacable, l’Italie, puis l’Espagne, puis maintenant la France, en sont réduites à chercher leur salut médical auprès d’un petit pays considéré comme pauvre, qui est 12 fois plus petit en superficie qu’eux trois réunis, et dont la population est 15 fois moins nombreuse !
Depuis 63 ans, la propagande européiste nous assène que la France serait “trop petite” dans le monde d’aujourd’hui et qu’elle devrait impérativement disparaître dans une Union de 27 États pour pouvoir “faire contrepoids à la Chine”.
Le covid-19 nous administre la preuve de la fausseté totale de cette propagande.
Nous appelons au secours Cuba, 110 000 km² (5 fois plus petit que la France) et peuplé de 11,1 millions d’habitants (6 fois moins peuplé que la France).
Et nous attendons presque tout notre matériel médical de la Chine, vers laquelle nos industries se sont délocalisées sous la pression des traités européens !
Le décret qui nous permet d’appeler les médecins de Cuba au secours a paru hier au Journal Officiel de la République française : un 1er avril. Mais ce n’est hélas pas un poisson d’avril et cela n’a rien de drôle.
Espérons que de plus en plus de Français vont se rendre compte de la monstruosité de la stratégie de destruction de la France dont ils sont victimes.
François Asselineau
2 avril 2020
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