KIRK DOUGLAS EST MORT, MAIS LÉA DRUCKER S’INTERROGE
Léa Drucker – la nièce de la potiche télévisuelle aux émissions d’entre-soi feutré – qu’une certaine Lamome Stéphanie présente, dans un tout récent article internétal de « Paris-Match » (du 4 février), comme une « star anti-star » se livre à quelques confidences qui montrent quand même toutes les limites de ce milieu médiateux (presse, cinéma et autres représentants du « beau monde » du spectacle).
Le personnage d’apparence sympathique, qui ferait tout à l’envers (« Un premier bébé à 42 ans. Une première nomination aux César à 47 ans… »), qui déclare : « Je suis très séduite par les insoumis, des gens libres dans leur façon de s’exprimer et de vivre. Ils me réveillent. » (ses insoumis, ses rebelles étant Houellebecq et Depardieu !), n’est quand même pas si anti-star que ça puisqu’elle est apparue dans deux films tout ce qu’il y a de plus mode, conformiste et convenu ; parfaitement attendus et adéquats au temps présent.
Il y a un an, elle a décroché le César de la meilleure actrice pour Jusqu’à la garde le film totalement dans le vent d’un certain Xavier Legrand, où elle interprétait Miriam, une femme victime de violences conjugales. Beau sujet publicitaire. Les films – disons – de type documentaire sociétal, liés à l’actualité ou à l’idéologie dominante, qui sont je suppose aussi laids que la réalité, ne m’intéressent pas. L’Art doit transfigurer le réel, d’ailleurs à mes yeux, le cinéma est mort ou très moribond et moi qui fut autrefois, en ma jeunesse, un fana de cinéma, j’ignore aujourd’hui totalement ce monde surfait et faux et tous ces « complexes » cinématographeux.
Un peu avant, cette Léa s’est retrouvée dans La Consolation, film de téloche éponyme du chef-d’œuvre de perversité de Flavie Flament. Je ne lui en veux pas, mais quand elle affirme : « Le rôle de cette mère qui lui vole son enfance m’a autant passionnée que foutue par terre. Pour vivre ses rêves à elle, elle a exposé sa fille à un grand danger », je me dis qu’elle ne fait que répéter la thèse de l’accusation.
A-t-elle au moins essayé de rencontrer la première concernée, la génitrice de Flavie Flament ? A-t-elle essayé de se renseigner et d’entendre la partie adverse, la mère souillée, sa famille, son entourage, les gens de la petite cité où elle vit ? Car sa mère a le soutien de plus d’une personne qui la connaît de près.
Si cela avait été le cas, elle saurait déjà que sa mère n’était même pas là comme il est décrit largement dans La Consolation, lors de la rencontre initiale entre David Hamilton et Flavie Flament et lors de la première série de photos qu’il a prises d’elle. Si elle ment là-dessus, elle peut mentir sur le reste. Sa mère n’était pas au Cap d’Agde, mais en Normandie, tandis que Flavie était en compagnie de la famille d’un oncle.
Si Léa Drucker avait déjà un peu lu dans la presse ce qu’affirme – tout à fait librement – Flavie, elle saurait également qu’elle a connu une enfance heureuse ; et donc que personne ne le lui a volée, pas sa mère plus qu’un autre. Si même elle s’en était tenue à lire La Consolation, elle saurait, par exemple, que sa mère n’a rien à voir dans le rapport sexuel que sa fille a eu avec un autre jeune de son âge dans les « cabinets » inconfortables d’un train qui les emmenaient en colonie de vacances.
Je me demande si la vraie niaiserie de la Poupette d’alors (comme elle le présente) ou sa niaiserie feinte, n’en ferait pas aujourd’hui, en 2020, un bon prétexte à dénonciation d’un viol dit « par surprise » ; expression derrière laquelle on peut tout mettre et surtout la mauvaise foi.
Si Léa s’était également un peu plus renseignée sur la vie de Flavie, elle saurait qu’elle est assez coutumière (et ceci depuis le plus jeune âge) d’utiliser son charme pour collectionner les mâles à son profit et plus encore au profit de sa carrière. Cela remonte déjà au temps d’OK ! magazine.
Enfin reconnaissons cependant à Léa la seule réflexion qui vaille, en un temps de lynchage médiatique (mais également d’intolérance, de silence et de tabous sur tant et plus de sujets sociaux ou sociétaux) : « Je trouve le débat sur la différence entre l’homme et son œuvre intéressant. Je m’interroge beaucoup à ce sujet. J’aime Céline et pourtant je suis issue d’une famille juive. Je suis contre la censure des œuvres, chacun est libre de voir et de lire ce qu’il veut. »
Pour la taquiner – mais je me doute qu’elle ne me lira jamais – je pourrais dire que c’est tout à fait normal qu’elle aime Céline (l’homme ? l’œuvre ? Les deux?).
En effet, Léa Drucker – si j’ai bien lu – semble être née et/ou avoir vécu jeune à la frontière de la Normandie et de la Bretagne (du côté normand). Et quoi de plus britto-normand que le parisien d’importation Destouches, celui qui a pris le prénom de sa grand-mère maternelle bretonne – Céline Guillou – comme nom de plume ? Mais aussi quoi de plus bretonne finalement que Léa Drucker, car lorsqu’elle dit qu’elle est d’une famille juive, elle a à moitié faux, et même tout faux puisque, selon la tradition juive, c’est par la mère que l’on est juif. Or sa mère a pour nom de famille Le Cornec, patronyme typiquement breton, qui fleure bon la Bretagne celtique. En effet, Le Cornec est une semi-francisation de : ar Korneg, autrement dit Le Cornu. On peut même se demander si l’un de ses ancêtres maternels d’Armorique n’a pas été un jour reconnu comme cocu dans son village. Ainsi va la vie… On a les pays et les payses qu’on peut.
Si elle veut se dire d’origine juive ou pleinement juive grand bien lui fasse (d’ailleurs fréquente-t-elle la synagogue?), mais elle devrait cependant reconnaître qu’elle est au moins bâtardée bretonne. À force d’approximer, on finit par dire ou écrire des choses partiellement ou totalement fausses. Et ceci en tout domaine. N’est-ce pas Flavie ?
En attendant Issur Danielovitch Demsky, l’une des vieilles idoles du cinéma américain des années d’après-guerre, en couleur et grand écran (pas comme aujourd’hui), 103 ans passés, dit Kirk Douglas, vient de défunter ! Quinze ans, jour pour jour, après ma mère. Ce qui n’est pas sans m’inquiéter sur mon propre avenir.
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