UN SIPHON… TYPHON… LES PETITES MARIONNETTES… DE WORLD RUGBY
Quelle époque où le pognon (qui a tout prendre n’est rien que du vent, une convention sociale des plus malades, une folie des hommes) atteint ses limites de dégénérescence de la Pensée humaine.
Après les récents Championnats du Monde d’Athlétisme à Doha au Qatar (température entre 30° et 40°, nuits comprises, multiples abandons au marathon féminin couru de nuit) ; dans un pays sans aucune tradition sportive, si ce n’est la course de chameaux dans le désert entre les puits de pétrole, l’achat de clubs de par le monde tel le PSG, ou le mécénat (sponsoring) de maillots de tant et plus de compétitions ; Championnats qui ont nécessité de réaliser (probablement par des salariés asiatiques sous-payés) un stade climatisé (dépense énorme d’électricité) ; ce qui a donné un stade au trois-quarts vide (10.000 personnes sur 40.000 places environ, soit moins que pour de grandes rencontres d’athlétisme ailleurs) ; stade, à quelques exceptions autochtones près facilement repérables, uniquement fréquenté par les délégations sportives, l’entourage familial des athlètes, quelques passionnés et des journalistes ;
Avant la prochaine Coupe du Monde de football en ce même pays ! *
Voilà qu’on a organisé une Coupe du Monde de rugby au Japon à l’époque des typhons. Rappelons que, même nos plus grandes tempêtes, ne sont que de la gnognotte à côté du déchaînement de la Nature lors des typhons.
L’incompétence des organisateurs, je ne parle pas des Japonais (encore que j’aimerais connaître le montant des bakchichs, dessous-de-table et pots-de vin qu’ils ont dû débourser pour obtenir cet événement qui comme partout dans le sport est tout autant financier ou politique que sportif) ; non, je veux parler de World Rugby, ex International Rugby Board (vieille instance d’incompétents et de véreux qui se vendent au plus offrants, d’ailleurs, du même acabit gluant que la Fédération Française de Rugby) ; vient d’accoucher d’une Coupe du Monde totalement faussée.
Vous me direz que ce n’est pas nouveau ; on a déjà connu le scandale de 1995 en Afrique du Sud lorsque l’arbitre (à qui la Fédération d’Afrique du sud sut offert une montre en or) à tout fait pour que la France perde en demi-finale avant que ce ne soit les All-Blacks en finale. Lors du gueuleton qui a suivi la remise de la coupe, les néo-zélandais suivis par les français ont d’ailleurs quitté les lieux.
Il fallait que l’Afrique du Sud de Mandela gagne, quitte à faire en sorte qu’un tiers de l’équipe sud-africaine d’alors ne soit déjà morte de nos jours, victimes du dopage.
On a connu cet autre scandale de 2011 en finale, où l’arbitre sud-africain Joubert (quelque descendant de parpaillot) a mis son sifflet aux abonnés absents en refusant de siffler ne serait-ce qu’un seul des innombrables hors-jeux all-blacks sur les regroupements.
Il est généralement interdit de battre la Nouvelle Zélande. Surtout en finale, sauf pression politique comme en 1995.
Mais cette fois-ci c’est d’un autre genre. Il y a de quoi rire de l’amateurisme de World Rugby. N’ignorant pas que cette période de l’année est d’une manière récurrente propice à typhons du côté du Japon, ils n’ont pas cherché d’autres dates plus adaptées. Il faut dire, à leur décharge que, par derrière, les fédérations ou du moins certaines, les plus influentes, tirent à hue et à dia.
Connaissant le problème, ils l’ont réglé de la pire manière qui soit. Rien n’empêchait de décaler les dates des matches (les reculer, ou les avancer car on connaît les prévisions météo plusieurs jours à l’avance) ; ou d’anticiper en prévoyant des stades de repli avec des trains ou des cars spéciaux pour transporter joueurs et supporteurs. Il faut savoir que l’archipel nippon fait 3000 km de long. Il y a donc de quoi faire, d’autant que le Japon est l’un des pays les plus et les mieux équipés en moyens de transport, et possède de nombreux stades.
Non ! ils ont trouvé mieux, un règlement tordu comme souvent en rugby. La question est réglée sur tapis vert. En cas d’impossibilité, le match est annulé et les deux équipes « repartent » sur le score nul de « 0 à 0 » et avec deux points chacun ; je vous passe les cas où le match est arrêté en première ou en seconde mi-temps qui donnent lieu à d’autres quantifications ! (Et je passe sur le calendrier aberrant de la compétition où chaque équipe n’est pas mise à la même enseigne, les « petites équipes » n’étant pas ménagées généralement).
L’annulation d’un match, cela a failli arriver à l’équipe de France lors d’un match précédent et cela vient de lui arriver mais pour de bon. Le match Angleterre-France et le match Nouvelle-Zélande-Italie ont été annulés.
Si cela n’a pas d’incidence pour la qualification de l’Angleterre, de la France et de la Nouvelle-Zélande, cela veut dire que ses trois équipes ont fait un match de moins pour se qualifier. Ce qui peut être bien ou mal ; mal par perte du rythme de la compétition, impossibilité de s’évaluer, ou bien dans l’autre sens : moins de danger de se blesser. C’est selon.
Les Anglais se la ferme, les Français râlent un peu (comme d’hab) mais ils ont eu la satisfaction de ne pas se faire ridiculiser par l’Angleterre : l’équipe de France est devenu depuis plusieurs années une équipe de deuxième division au niveau mondial. (Pourquoi ? J’aurais plein de choses à en dire, mais c’est un autre sujet). Et les All-Blacks trouvent ça normal d’une morgue toute anglo-saxonne finalement.
Quant à l’Italie, elle ne décolère pas. Bien évidemment, et eux les premiers qui sont vers le haut du tableau de la troisième division si l’on peut dire, attendaient ce match sans aucune illusion. Mais ils se faisaient une joie de sportif de rencontrer les Blacks, sans doute pour la première fois. Plusieurs membres de la squadra azzura devaient même finir leur carrière internationale avec ce match. En particulier le troisième ligne Parisse qui en était à sa cinquième coupe du monde.
Certes, World Rugby n’applique là que ses règles imbéciles, mais il faut savoir qu’un troisième match devrait être annulé ou… repoussé (!), on le saura dimanche matin. Il s’agit de Japon (signalons qu’il s’agit d’une équipe d’amateurs ou semi-amateurs)-Écosse. En cas d’annulation, c’est le Japon qui est qualifié. En cas de victoire bonifiée de l’Écosse (par plus de sept points d’écart ou quatre essais au moins, sans que le Japon fasse de même), c’est l’Écosse. Ce qui est sûr c’est que l’Écosse veut jouer son match. Et est également très remonté.
Comme le dit Sergio Parisse : « quel manque de respect ! » (pour les petits dans son cas), ajoutant avec justesse : « s’il avait manqué des points aux All-Blacks pour se qualifier, on aurait trouvé une solution pour les faire jouer».
Tout est dit et fort bien résumé.
* Alors qu’en 2017, et dans un tout autre domaine, on a inauguré le Louvre Abu-Dabi dans cet autre émirat (avec prêts d’œuvres inestimables, irremplaçables, par les irresponsables du Musée du Louvre).
Commentaires fermés