ENVOÛTÉ *
Le néant de l’après, le néant de l’avant…
Non ! je ne me complais dans ce triste bilan.
Un néant d’après vie, un néant d’avant mort
Qui d’un émoi aigri me laisse des remords.
Le méandre infini de cynique ironie
D’un univers sans sens, démoniaque génie,
Où ma vie avortée, infime et tant ratée
Laisse une « œuvre », rions !… de durillons athées.
Oui, ma rime s’accorde à ce triste bilan
Du néant de l’après, du néant de l’avant ;
Inutiles regrets, souvenances bancales…
D’utopiques fusions des corps et des pensées ;
Puis cette mort solaire, ô fausse éternité
Qu’elle encense ou appelle, en dérision finale !…
*
(30 mars – 30 avril)
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