Quelques compléments à l’article sur la circoncision.
D’aucuns prétendent que la circoncision des juifs et d’une partie au moins des musulmans (pratique qui relève de vieilles coutumes afrasiatiques de l’aire chamito-sémitique et de l’ère antique) ne serait finalement que l’équivalent du baptême des chrétiens.
Et d’une : on pourrait parler de baptême pré-chrétien :
celui, par exemple, de Yeshoua de Galilée le nazoréen (et non pas le nazaréen) par Yohanan ha-Matebil ;
ou encore de tant et plus de baptêmes totalement païens, ou d’autres formes de monothéismes, qui se pratiquaient ou se pratiquent encore ;
le baptême par l’eau n’a rien de chrétien en soi. (Ajoutons les « saintes huiles » pour une partie du christianisme).
C’est un acte purificateur universel. Voir sa prégnance tout au long de la vie des adeptes de l’hindouisme, religion païenne polythéiste et multiforme s’il en est, qui avec près d’un milliard de fidèles, en fait la troisième religion la plus répandue dans le monde après le christianisme et l’islam.
Et de deux : j’ajouterai que la purification par l’eau et par onction d’huiles diverses est un acte éminemment non-violent et symbolique. L’eau et l’huile du baptême catholique relèvent des symboles au même titre que le pain et le vin de la communion.
C’est même peut-être là l’un des éléments essentiels de différenciation entre une religion a visée (toute théorique ou du moins originelle) de non-violence, d’amour et d’universalité (« catholique » au sens originel du terme), syncrétisme où des éléments de vieilles religions païennes afrasiennes comme certains rites égyptiens de sacrifice symbolique ou de culte de la déesse-mère allaitant (Isis par exemple) ou encore du Soleil (Mithras, qu’est-ce que Noël sinon un rite solaire de renaissance ?), se sont mêlés à des éléments philosophico-religieux et autres gréco-latins
et de deux religions a visée ethnique et raciste maintenue pour la première (juive), ethnique pendant très longtemps pour la seconde (d’origine arabe) avant de virer prosélyte.
Certes la religion chrétienne n’a pas mis longtemps à se dévoyer et à s’hystériser dans les plus complètes violences, intolérances, persécutions, dans l’obscurantisme et le totalitarisme monothéistes (heureusement, on en est sorti pour une large part).
Dans la religion chrétienne (je le répète dans les dogmes originaux, non dans ses déviances révisionnistes propres à l’Inquisition ou aux macérations d’illuminés mystico-masochistes) c’est Yeshoua qui souffre. Par amour. Mais cela dit, pas plus, il me semble, que les centaines de milliers de crucifiés de l’antiquité qui ont autant droit que lui au respect devant la barbarie de ce triste, incompréhensible, aberrant animal humain, fou de sadisme persécuteur, d’intolérance et de bêtise. D’absence de mesure et d’élévation de l’âme.
Dans la religion juive, islamique (du moins en partie), chrétienne (plus marginalement) et dans tant et plus de religions païennes, c’est le corps que l’on marque du sceau du passage. De tant et plus de marques et de rites différents. Tous ne sont pas violents (dans quelques tribus il n’y a pas si longtemps encore le rite de passage à l’état adulte consistait en des orgies sexuelles et de drogue), mais la plupart le sont quand même demeurés.
La circoncision juive est le type même de la circoncision tribale en l’honneur d’un dieu de l’endogamie étroite, et qui plus est d’un totem tribal spécifique décrété le seul et unique vrai dieu du monde (très rarement prosélyte, non miséricordieux et Père Fouettard, qui plus est). D’ailleurs, le Talmud est ouvertement raciste : l’élitisme de néo-ghetto ou de bunker ; l’écrasement des autres, tous sous-hommes, par tous les moyens, même les plus ignobles ; la distinction sacrée pour les élus ; le métissage, le mondialisme et l’indifférenciation pour la masse des serviteurs des juifs. Je n’invente rien, je redis le Talmud ou les idées de juifs (sionistes en particulier) contemporains.
La circoncision en de très larges milieux musulmans vient de l’origine même de l’islam, origine ethnique arabe et semble-t-il même (du moins on le dit) judéo-arabe patinée de nazoréisme (ou « nazaréisme », de l’hébreu « nazir/nazur » : « celui qui s’est voué ») et christianisme oriental primitif. Les musulmans, du moins une large partie d’entre eux, pratiquent la circoncision parce que les tribus polythéistes des cent ou des mille dieux arabes qui étaient réunis autrefois en bonne entente dans al-Kaaba, qui n’était pas encore voilée de noir, à la Mecque, pratiquaient cette coutume, ce rite de passage tribal païen.
Puis d’autres peuples convertis à l’islam, également marqués par la circoncision tribale (en Afrique noire en particulier) ont intégré tout naturellement cette donnée païenne. J’ignore si cette pratique existe chez les musulmans de l’ex Yougoslavie, du Kossovo, de l’Albanie. Mais je sais par contre (c’est un autre sujet) que les naissances de filles du côté du Kossovo y sont réduites artificiellement (comme en d’autres contrées comme, par exemple, l’Arménie ou la Chine). Bonne nouvelle finalement pour tous les malthusiens de la Terre.
Juive ou musulmane ou chrétienne (cela existe, en Afrique en d’anciennes contrées pratiquant la circoncision tribale), cet acte est d’essence foncièrement barbare, archaïque et totalitaire. On ne peut donc que saluer tous ceux qui dénoncent cette pratique. Idem, bien évidemment de toutes les pratiques cruelles et insensées à l’encontre des jeunes filles.
Comment pouvez-vous avoir une sexualité normale, saine, naturelle ou appréhender normalement la sexualité quand vous avez été traumatisé à vie en ce domaine ? Je dirais même : comment pouvez-vous appréhender sereinement, lucidement ou humainement la vie ?
J’ai largement repris dans un précédent article des passages d’un article de Daniel Annequin. Je vois qu’il est évoqué sur le site de l’A.M.E. qui œuvre depuis tant et plus d’années contre les mutilations d’enfants.
C’est ici, à suivre :
Douleur de la circoncision: que faire ?
Dr Daniel Annequin, responsable de l’unité fonctionnelle d’analgésie pédiatrique, hôpital d’enfants Trousseau
et Dr Michel Cymès de France 5
17e congrès Pediadol
la douleur de l’enfant
3 décembre 2010
Je voudrais terminer ici en disant que, même sans souffrance, la circoncision d’enfants est un acte qui n’a pas sa place dans une société prétendument moderne qui doit tout respect aux enfants et au libre choix (en son heure) d’une pratique religieuse ou non quelle qu’elle soit. Dans la tolérance la plus totale et non dans quelque visée totalitaire. Tout médecin devrait refuser de s’associer à cette pratique et la seule réponse devrait être celle des tribunaux (malheureusement et sans trop d’illusion), tel récemment en Allemagne. Comme je l’ai écrit l’autre jour : même sous anesthésie couper les mains d’un voleur reste un acte barbare, ignoble, d’un autre temps largement révolu. Indigne d’un chirurgien. Idem de la circoncision d’enfants innocents de toute confession.

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