INFOS PRESSIBUS PROCÈS « CYBERHARCELANT » SUITE
- Voici quelques-unes des informations délivrées sur Twitter (X) par « Liliane R » :
-« Les avocats des 10 prévenus n’ont reçu des pièces du dossier que hier soir et même que ce matin : le procureur s’y oppose » .
-« On me reproche neuf tweets, espacés sur quatre mois » commence le premier prévenu qui explique avoir ouvert son compte en 2022 et en publiant « trente par jour en moyenne ». Il affirme donc qu’il ne s’agit pas de cyberharcèlement, d’autant que, selon lui, les tweets ont davantage été vus par les enquêteurs que par des gens lambda. « Je ne fais que dire que les médias ont menti, je ne fais pas un commentaire sur Madame Macron », se défend ce 1er prévenu. « Il y a beaucoup de sujets sur Madame Macron … J’ai un tout petit compte Twitter. Je sais très bien que Madame Macron n’a pas vu mes tweets. Tous les puissants et les gens connus subissent des milliers de tweets et de toute sorte ». « S’ils voulaient que la rumeur s’arrête », les Macron auraient dû « apporter des preuves rapides » poursuit cet informaticien, « tuer dans l’œuf » cette rumeur.
-« Je suis sur mon canapé, je tweete, je retweete … pour informer ceux qui veulent les lire ». Concernant ces tweets « je veux bien les assumer ». « Je trouve quelque chose de bizarre dans cette histoire. J’ai le droit de me questionner ». Comme le premier prévenu, lui aussi revendique « un esprit Charlie ». « C’est pour rire, c’est pour faire rire. Il faut rire dans la vie. Est-ce qu’il faut avoir un diplôme pour faire de l’humour en France ? » « On ne parle pas d’humour, on parle d’infraction pénale » répond le président du tribunal. Le deuxième prévenu lit son quatrième message publié qui évoque de la « pédophilie » : « Je pense que c’est la vérité. C’est factuel », ajoute-t-il. Concernant certains messages, « je regrette d’avoir été un peu lourd, pas tellement marrant » poursuit-il. « Pourquoi moi ? » Il affirme, comme le premier, que ses tweets sont peu relayés. Il répète n’être là « que » pour quatre messages publiés sur Twitter.
-Le troisième prévenu a, par exemple. dit dans un message que Brigitte Macron était le père d’Emmanuel Macron. Il se dit lui aussi « surpris » d’avoir été accusé de cyberharcèlement. « Je m’en excuse sincèrement si j’ai pu lui causer du tort ». « Moi j’ai aucune idée tranchée », défend-il. « J’utilise Twitter comme un passe temps ». Il dit avoir fermé son compte Twitter après la garde à vue.
-Quatrième prévenu absent car handicapé à 80% ! Il « a exercé son droit au silence » et est représenté par son avocat qui insiste sur la nécessité de différencier les messages publiés directement par les prévenus et ceux simplement republiés. Plusieurs messages du prévenu absent ont simplement été republiés défend-il. Ce quatrième prévenu passe beaucoup de temps sur Twitter, où il continue de publier 50 messages par jour.
-5ème prévenue, Amandine Roy. Le président du tribunal lit longuement des propos tenus par Amandine Roy lors de l’enquête où elle a évoqué un acharnement judiciaire et a dit avoir été victime de cyberharcèlement. Elle a affirmé que Brigitte Macron n’a pas été harcelée.
-Sixième prévenue, absente également, […] gagne moins de 1000€ par mois par son travail. C’est son avocat, le même que pour le quatrième, qui s’exprime pour elle. Cette femme a publié elle aussi plusieurs messages sur les réseaux sociaux. Elle-même bisexuelle, elle a affirmé lors de l’enquête ne pas être dérangée par la prétendue transidentité de Brigitte Macron. Ses messages sont surtout « un moyen de pression » contre un « président inquiétant » ».
-Septième prévenu. 65 ans, président d’association, sans revenus. De très nombreux messages assez virulents sont lus par le président du tribunal. Comme les autres prévenus, ces messages évoquent la « pédocriminalité », la « transidentité » de Brigitte Macron…
« Liliane R » ajoute que « Les trois derniers prévenus présents seront interrogés demain. L’audience commencera à 10 h et non à 13 h 30 comme prévu initialement ». Elle estime que le but est « d’intimider et bâillonner la liberté d’expression, le droit à la satire des personnes publiques et de stopper les questions légitimes que l’on est en droit de se poser concernant ce « couple » ! ». - L’avocat Juan Branco a été suspendu vendredi dernier, 24 octobre, pour 9 mois, juste avant les audiences. Il ne peut donc pas plaider pour ses trois clients. Il était hier au Palais de Justice, en tenue de ville, pas en sa robe d’avocat. C’est ce que nous révèle ce mardi midi une vidéo, de 48 mn, intitulée « Mike Borowski était sur place et vous dévoile tout ! » L’Elysée aurait été jusqu’à provoquer une magouille aussi grossière !
b. Le témoignage de Tiphaine Auzière, lors de la deuxième journée d’audience, du 28 octobre. - A 16h 47, « Le Figaro » a publié un article sur le témoignage du plus jeune enfant de « Brigitte » Macron. Voici quelques extraits, accompagnés de quelques commentaires, parce que la victimisation des Macron est indécente, vu l’état où ils ont mené notre pays :
-« Il n’y a pas une semaine où personne ne lui parle de cette rumeur ». Ce n’est donc pas tous les jours.
-« Tout un tas d’images détournées, y compris des images prises d’elle dans un cadre familial, en vacances et en maillot de bain ». Les images prises dans un cadre familial, en vacances et en maillot de bain sont toutes des photos de magazines « people » que les Macron ont autorisées. Ces images là ne sont pas détournées !
-« Elle ne sait pas comment faire pour que ça s’arrête ». Nous, on sait.
-« A la barre, Tiphaine Auzière a peiné à déterminer à partir de quand les conditions de vie et la santé de sa mère se sont dégradées. « C’est difficile d’établir une date précise car le phénomène est très diffus. Je dirais depuis 2021/2022. Au départ, j’en ai sous-estimé l’ampleur ». Le moindre que l’on puisse dire, c’est que depuis 2021/2022, à compter et à voir ses apparitions télévisées et les photos officielles de son agenda (lien), « Brigitte » n’est pas si malade que ça. Beaucoup moins que Natacha Rey.
Apparemment, c’est tout. Même pas une photo, même pas un message de « Brigitte », qui s’était pourtant engagée à assister à ce procès (Fil 44b) et qui ne l’a pas fait, sans attestation médicale et sans avoir été contrainte par le tribunal de se présenter en personne pour mieux exposer son profond malaise, et le faire voir au public par la même occasion. - Un article du « Monde » et de l’AFP, paru à 16h 36, modifié à 17h 29, en parle aussi. Y apprend-on autre chose ?
-« Dénonçant « la haine » à l’égard sa mère, elle [Tiphaine] a regretté la « remise en cause systématique » de « son identité, son sexe » et « sa probité » ». Ce n’est pas systématique du tout, il suffit que « Brigitte » regarde la télévision, qui l’aime beaucoup et ne lui fait que des compliments. Dénoncer les mensonges d’une personne ne signifie pas pour autant qu’on lui voue de la haine. On peut même admirer sa faculté extraordinaire à mentir naturellement et sa façon de toujours se défiler pour éviter d’aborder le fond du dossier.
-« Elle est contrainte de faire attention aux tenues [qu’elle porte], aux postures, car elle sait que son image peut être détournée ». Une vraie femme n’a certes pas de tels soucis. Il n’y a rien à détourner, il suffit de regarder.
-« La fausse information a peu à peu généré de « l’anxiété » ». Et l’anxiété générée par la violence policière contre les gilets jaunes, par la « guerre » contre le Covid et les réfractaires à la piquouze, par la « menace russe », etc. ? - Un article de France-Soir de 17h 57 va plus loin dans ses propos de Tiphaine à la barre :
-Son oncle Jean-Michel : « Il va très bien, je l’ai eu il y a quelques mois » On n’en apprend pas plus. Personne ne lui a demandé si elle était présente à son anniversaire du mois de juillet (P.-S. 112a).
-« Ce qui est extrêmement difficile à vivre pour elle, c’est les répercussions sur ses enfants et petits-enfants, dont le dernier a 10 ans ». « Brigitte » en est la principale responsable. Il suffirait qu’elle leur montre les photos de famille qu’on nous cache. Apparemment elle ne l’a pas fait, pas même avec eux. Et les oncles, les tantes, les cousins et les cousines non plus. Cela confirme ce que Candace Owens et nous mêmes avons déjà souligné : »Brigitte » est la seule mère de trois enfants à ne pas avoir de photos à montrer de ses enfants bébés, avec leur père. Même pour ses petits-enfants. C’est la pire des grands-mères (ou plutôt des grands-pères) en matière de mémoire familiale. - Un article de « France Info » nous montre d’autres plaintes égrenées par Tiphaine :
-« C’est une personne qui n’a pas été élue », effectivement, alors que vient-elle nous harceler dans les médias ?
-« qui n’a rien demandé », nous non plus et pourtant on la subit. Elle a sans cesse soutenu son mari, même quand il refuse les résultats du suffrage universel et s’accroche à son poste. Une grosse majorité des électeurs ne veut plus le voir et il continue à se pavaner dans les médias en notre nom. Que « Brigitte » parte de l’Élysée et son propos commencera à avoir du sens.
-« qui subit des attaques », nous continuons à en subir de la part de son mari et nous devrions ne pas réagir ?
-« alors même que toutes les actions dans lesquelles elle s’implique sont en faveur des autres. ». Qu’iel parte dans un couvent et, là oui, ce sera enfin en notre faveur.
-« Elle lit les tweets [à son propos], tout le monde les lui rapporte dans un cadre professionnel ou privé ». Ah bon ? Elle est droguée aux réseaux sociaux au point de demander à tout le monde de lui amener les tweets qui la concernent. Là, oui, c’est une révélation. Les journalistes de télévision vont-ils le divulguer à tout le monde ?
Une fois de plus, cela ne peut que renforcer notre position. Les fameuses « preuves » sont toujours cachées et réservées exclusivement et ultérieurement à un tribunal américain. Ces lamentations de quelqu’un qui nous toise de haut en se prenant pour une « première dame » sont indécentes.
c. Les autres échos de la 2ème journée d’audience, du 28 octobre. - Voici d’abord des extraits de l’article du « Monde » précité :
« L’un des principaux prévenus, Aurélien Poirson-Atlan, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de Zoé Sagan, a revendiqué mardi le droit à « la satire », qu’il considère comme « l’ADN du pays ». L’écart d’âge entre les époux Macron est considéré comme un « crime sexuel » par Zoé Sagan, une « pédophilie cautionnée par l’Etat » sur X (son compte a été supprimé depuis) ». « Le Monde » parle ensuite d’Amandine Roy et d' »une vidéo virale publiée en 2021″. C’est hors sujet, ce n’est pas dans l’acte d’accusation.
Nous aurons peut-être plus de détails demain. - Les peines requises par l’accusation sont révélées dans un article du Figaro de 18h 15, titré : « Procès de la fake news sur Brigitte Macron : de 3 à 12 mois de prison avec sursis requis contre les cyberharceleurs présumés ». C’est court : « Le ministère public a jugé que les infractions étaient différentes pour chaque prévenu, nécessitant des peines différenciées : allant de trois mois à un an de prison avec sursis. La peine la plus lourde est requise à l’encontre d’Aurélien Poirson-Atlan, alias «Zoé Sagan» : 12 mois de prison avec sursis, une amende de 8000 euros et une suspension de ses comptes en ligne pendant six mois avec exécution provisoire. »
- A 19h 10, un article de « France-Soir » informe que « Les réquisitions les plus lourdes ont été prononcées à l’encontre de trois prévenus : la médium Amandine Roy, le galeriste Bertrand Scholler et Aurélien Poirson-Atlan, alias Zoé Sagan, désignés comme les « instigateurs » de l’histoire, selon le procureur Hervé Tétier. Les sept autres ont été qualifiés de « suiveurs » par le magistrat qui se sont « laissé aller » depuis « leur canapé. » »
« Luc Brossollet, l’avocat d’Aurélien Poirson-Atlan, a cherché à prouver, couverture de magazines people à l’appui, que le couple présidentiel avait largement mis sa vie en scène, justifiant ainsi les commentaires sur leur vie privée. » - A 22 h 28, on apprend dans un autre article du « Figaro » que : « Pour Bertrand Scholler, galeriste parisien, six mois de prison avec sursis ont été requis, assortis d’une amende de 3000 euros et d’une suspension de ses comptes en ligne pendant six mois avec exécution provisoire. Six mois d’emprisonnement avec sursis, une amende de 4000 euros et une suspension de ses comptes en ligne pendant six mois avec exécution provisoire ont par ailleurs été requis à l’encontre de Delphine Jégousse, alias «Amandine Roy». Les peines sont plus légères pour le reste des prévenus, présentés comme de simples «suiveurs» par le procureur. Ce dernier a requis :
5 mois de prison avec sursis à l’encontre de Jean-Christophe P.,
4 mois de prison avec sursis pour Jérôme A., Jérôme C. et Philippe D.
3 mois de prison avec sursis pour Jean-Luc M. et Christelle D.
Enfin, le procureur a requis 80 heures de travail d’intérêt général et s’il refuse, trois mois de prison avec sursis, pour Jean-Christophe D.. «Il est le seul à avoir esquissé un repentir», a souligné le ministère public. » - A 22h 20, un article de Ouest-France nous apprend que « Le délibéré sera rendu le 5 janvier 2026, à 10 h 30 » et que l’audience a été levée à 22 h 17.
- En première conclusion… Nous pouvons d’ores et déjà féliciter les accusés et leurs avocats pour avoir fait preuve de dignité en défendant leurs valeurs, qui sont nos valeurs, sur la base d’éléments factuels qu’ils savent solides. Certes, on les pousse dans un piège, car les juges n’ont pas cette connaissance du dossier et risquent de juger à l’emporte-pièce. Mais les prévenus ont su garder la tête haute. Et, comme l’a dit Christian Cotten, s’ils ne gagnent pas en première instance, ils gagneront en appel. L’affaire aura évolué, les mentalités aussi, même chez les juges. Ce matin, « Le Parisien » a titré que vous n’avez « rien lâché », ce soir un article de « Libération » titre que « les prévenus [sont] toujours convaincus de «servir l’intérêt général» ». Bravo et merci.
d. L’opinion de Xavier Poussard sur l’émission de « BFM TV » et sur la première journée d’audience. Ce matin, dans la matinale de GPTV, Xavier Poussard s’est longuement exprimé au micro de Nicolas Stoquer (au milieu de cette vidéo). Pour l’émission de « BFM TV », il avait été interviewé durant deux heures et demi et seules trois très courtes séquences ont été choisies, qui ne sont pas à son avantage.. Cela se devinait, la façon dont « BFM » l’a présenté était étrange… Il estime que, parmi les grands médias, « BFM TV » est le plus extrémiste, celui qui adhère au narratif de Dupond-Moretti et des Macron, selon lequel il serait au coeur d’un « complot de l’internationale complotiste », à l »unisson de ceux que nous appelons « les obsédés de la complosphère », ceux qui voient partout des complots de complotistes.
Xavier s’étonne que son interrogatoire par des policiers français et italiens reste sans suite. Il n’est pas sûr que cela reste lié à l’affaire de cyberharcèlement. Cela va peut-être rester sans suite. Sur l’audience d’hier, il est à l’unisson des accusés, des avocats et de nous-mêmes.
A la fin, il annonce que le premier numéro de « La lettre de Xavier Poussard » commence à arriver chez les abonnés. Il traite notamment de la mort d’Olivier Marleix.
e. « L’odeur de la peur monte désormais jusqu’aux ors de l’Élysée. Elle est âcre, tenace, et imprègne chaque déclaration publique d’un régime en phase terminale. Emmanuel Macron, cet accident de l’histoire, ce produit marketing périmé qui ne doit sa survie qu’à la complicité active d’un système médiatique sous perfusion, annonce vouloir ouvrir un « débat » sur la mise sous contrôle des réseaux sociaux. […] Il ne s’agit pas de débattre. Il s’agit de légiférer. Il ne s’agit pas de protéger le citoyen. Il s’agit de museler l’opposant. Il ne s’agit pas de sauvegarder la démocratie. Il s’agit de sauver le soldat Macron et la caste qu’il représente. […] Oui, les réseaux sociaux sont devenus, en partie, un cloaque numérique. […] Mais lorsque Emmanuel Macron s’empare de ce sujet, la lucidité devient supercherie. Car l’intention qui anime le Monarque n’a rien à voir avec la quête d’un espace public apaisé. Elle est purement, simplement, viscéralement politicienne et liberticide. […] Ce que Macron et son oligarchie ne supportent plus, ce n’est pas la haine en ligne. C’est la haine dont ils sont l’objet. Ce n’est pas la désinformation. C’est l’information qui échappe à leur contrôle. » Eric Verhaeghe dans un article du « Courrier des Stratèges » de ce 28 octobre mémorable. - Le 29 octobre 2025. Les premières retombées des deux journées d’audience.
Le succès médiatique de ces deux journées dans « le système médiatique sous perfusion » sera d’autant plus fort que l’information qui a été délivrée était à sens unique, dans le but de stigmatiser et de faire taire l’opposition aux Macron. Les téléspectateurs apprennent, par exemple sur BFM, qui l’a reconnu, que toute information relative à la transidentité de « Brigitte » était censurée et que c’était pour leur bien, pour le respect de l’évidence et de la vie privée, etc. En fait pour le respect de leur patron et des Macron.
Il y a matière à dénoncer l’envers, les propos véreux médiatiques, et à exposer l’endroit, ce que l’on veut nous cacher. Et relever ce qui évolue dans le bon sens. Toujours le « Comprendre, résister, espérer » d’Hannah Arendt.
Quelques détails des audiences vont aussi percer. Notamment le fait que le procureur ait plusieurs fois qualifié « Brigitte » de « Première dame », titre qui n’existe pas en France. Elle serait une citoyenne à part, un genre de « Premier ministre » ou de « Premier secrétaire de L’Élysée ».
*
À suivre étaient cités des extraits d’un texte de « Brainless Partisans ». Je le mets ici en entier :
Affaire Brigitte Macron : quand la “chasse aux sorcières” devient politique d’État
Chronique @Bpartisans ; Telegram « BrainlessChanelx » ; par Pravda du 28.10.2025

Depuis quelques semaines, la justice française s’agite autour d’un dossier que l’on nous présente comme une affaire de “cyberharcèlement” visant Brigitte Macron. Le mot est lâché, et aussitôt, les projecteurs s’allument : émotion, indignation, et appel à la censure sous couvert de “protection morale”.
Mais à y regarder de plus près, ce procès médiatico-judiciaire ressemble moins à une défense de l’honneur qu’à un nouvel épisode de la croisade présidentielle contre la liberté numérique.
Une affaire sans victime… connectée
Commençons par le plus cocasse : Brigitte Macron n’a aucun compte personnel sur les réseaux sociaux. Ni X (Twitter), ni Instagram, ni Facebook. Pas un seul profil officiel ou certifié sur lequel elle aurait pu être “harcelée”.
On parle donc d’un “cyberharcèlement” dont la cible n’était pas présente dans le cyberespace. Une situation juridiquement bancale, mais politiquement utile.
Car ici, la victime n’est pas tant Brigitte que l’image du pouvoir. Et dans ce domaine, le palais de l’Élysée veille jalousement à son monopole de la narration.
️ Un procès sans preuves
Les accusations portées contre deux internautes reposent sur la diffusion d’une rumeur persistante, certes douteuse, mais jamais prouvée ni réfutée par des faits objectifs.
Depuis 2021, le couple Macron s’indigne, poursuit, menace, mais n’a jamais produit le moindre document officiel, certificat médical ou témoignage direct, qui permette de clore le débat factuellement.
En somme : pas de preuves du mensonge, mais une répression bien réelle contre ceux qui osent relayer la rumeur.
La justice s’occupe donc désormais de protéger le récit, non la vérité.
️ Une chasse aux sorcières numérique
Ce procès est bien plus qu’une querelle d’honneur : il s’inscrit dans la stratégie globale du président pour reprendre le contrôle de l’espace numérique.
Depuis 2018, Emmanuel Macron multiplie les offensives contre les plateformes au nom de la lutte contre la “haine en ligne”.
De la loi Avia, censurée par le Conseil constitutionnel, à la loi sur les “influenceurs”, jusqu’au dernier décret sur la “régulation du numérique”, tout converge vers un même objectif : faire de la France le laboratoire européen de la censure algorithmique.
Et cette “affaire Brigitte” tombe à pic : un prétexte parfait pour relancer le discours sécuritaire — cette fois, au nom du respect des femmes, de la dignité et de la lutte contre les “fake news”.
L’ombre de Pavel Durov
Le zèle du pouvoir français ne s’arrête pas aux frontières. En août 2024, Pavel Durov, fondateur de Telegram, a été arrêté à Paris sous prétexte “d’entrave à des enquêtes sur la drogue et la pédopornographie”.
Traduction : il refusait de livrer les données de ses utilisateurs.
Quelques jours plus tard, Emmanuel Macron appelait à une “régulation européenne urgente” des messageries chiffrées.
Coïncidence ? Non. C’était le signal que la France veut domestiquer Internet, même s’il faut pour cela inventer de nouvelles sorcières à brûler.
Censure : acte III
Après le terrorisme et la désinformation, voici venu le “cyberharcèlement d’État” — concept idéal pour légitimer la surveillance généralisée.
Dans cette pièce politique, Brigitte Macron n’est plus une personne : elle est un symbole, une affiche de campagne pour un pouvoir qui rêve d’un Internet sans contradictions.
Et si le “cyberharcèlement” de la Première dame devient l’argument pour museler les citoyens, alors le véritable harcèlement n’est plus celui des internautes, mais celui du pouvoir contre la liberté d’expression.
Moralité :
Quand un gouvernement commence à poursuivre les rumeurs faute de pouvoir prouver leur fausseté, ce n’est plus la vérité qu’il défend, mais son monopole sur le mensonge.
Commentaires fermés