LES HASARDS DE L’ÉCREVISSE

Dans peu de jours, ce sera la journée de l’écrevisse. Pour qui l’ignore, c’est-à-dire en fait tout le monde et chacun d’entre nous, l’écrevisse est l’animal associé au 25 fructidor dudit Calendrier révolutionnaire. Autrement dit au 11 septembre.

Parmi divers faits historiques qui se sont déroulés un onze septembre, je voudrais rappeler ceux-ci :

*11 septembre 1973. Coup d’État militaire contre le gouvernement « socialiste » d’Allende, dirigé par Pinochet, le commandant en chef de l’armée chilienne, et soutenu, voire piloté par la CIA et le gouvernement étatsunien « républicain » de Nixon.

*11 septembre 1990. Au temps de l’éclatement de l’URSS, le « républicain » George Bush senior, lors d’un discours au « Congress », reprend la formule ancienne inscrite sur le dollar : « Novus Ordo Seclorum » (traduisons comme cela : Époque Ordonnancement Nouveau ; ou : l’Ordre Nouveau du Siècle … présent ou à venir), sous la forme de « Nouvel Ordre Mondial ». Le lancement officiel, public du « globalisme » ou « mondialisme ».

11 septembre 2001. Sous la présidence de George Bush junior, destruction interne, ou pour le dire plus précisément démolition contrôlée des tours n° 1 (110 étages), n° 2 (110 étages), n° 3 dont l’hôtel Marriott (22 étages) et n° 7 (47 étages) du World Trade Center. Autrement dit : complot de l’État profond étatsunien piloté par des éléments du complexe militaro-industriel, de l’armée, de la CIA et du FBI, ainsi que du Mossad et autres organisations sionistes ; sans oublier le vice-président Dick Cheney lui-même. Le World Trade Center : toute une affiche et tout un programme. Le Centre du Commerce Mondial, ou plus précisément : Le Centre Mondial du Commerce ?

11 septembre 2007. La Russie teste la plus puissante bombe thermobarique (effet conjugué de chaleur et de pression) mais qui ne représenterait cependant que (sic) 0,3 % de la puissance de la bombe A d’Hiroshima. Bombe thermobarique surnommée Папа всех бомб, Papa vsex bomb, prononcé : papa vsikh bomb (kh étant l’équivalent de la jota espagnole). Voulant dire : Père de toutes les bombes. Que l’on dit être quatre fois plus puissante que la plus puissante des bombes étatsuniennes de ce type, dénommée quant à elle : Mother of All Bombs. Qui n’a rien à voir, me dit-on, avec The Mothers of Invention et Frank Zappa.

Ironie de cette « conclusion ». Frank Zappa qui eut depuis sa jeunesse une santé fragile, avec divers problèmes de douleurs récurrentes au niveau de la tête, mourra finalement à 53 ans d’un cancer de la prostate. Étant enfant, son père qui travaillait pour l’armée, au sein d’une unité spécialisée dans les gaz toxiques, avait pris l’habitude de lui rapporter, pour qu’il joue avec, divers accessoires de laboratoire tels que des masques à gaz, des béchers, des flacons de mercure…

Tiens, cela me fait repenser également à ce qui est arrivé à l’écrivain Albert Paraz (1899-1957), « le seul gazé de la Seconde Guerre Mondiale » (sic) comme il aimait à dire. Chimiste de formation il fut mobilisé en 1939 et affecté dans une unité de recherche nucléaire en Algérie qui aurait été camouflée en centre de recherche sur les gaz de combat. Enfin, toujours est-il, que (moins recherche sur le nucléaire que sur les gaz, donc) lors d’une manipulation de gaz, il sera intoxiqué et gravement atteint aux poumons ; à la suite de quoi, le plus souvent, il gardera la chambre. Et passera pour une bonne part (si l’on peut dire) du reste de sa vie dans les hôpitaux ou sanatoria, continuant de produite, couché, tout un tas de livres (romans, dont polars, journaux-pamphlets).