LE PAPE RAVALE L’ÉGLISE APPAREMMENT EN PROFONDEUR.
Ah ! Léon, Léon…
Ceci est un résumé d’une longue vidéo catholique expliquant les modifications (importantes pour certaines) apportées à l’édifice ecclésial au niveau de son organisation. (cf.https://www.youtube.com/watch?v=IqNm87YxNuA). Entre [crochets] des remarques plus personnelles.
Fin de l’aristocratie cléricale :
1- Disparition des titres honorifiques de la monarchie comme Éminence, Excellence, Monseigneur. Le seul terme à utiliser du haut en bas de la hiérarchie ecclésiale est « Père » ou « Mon Père », pour le pape y compris.
2 – Mettre fin au geste de baiser l’anneau papal ou épiscopal. Le clergé doit saluer les fidèles comme des frères et de sœurs, pas comme des seigneurs féodaux. Par une poignée de main, une accolade, un geste proche. Les croyants ne sont pas des sujets.
3 – Usage obligatoire des langues vernaculaires dans tous les documents officiels du Vatican. Ce qui ne remet pas en cause par ailleurs la place du latin, dont la messe en latin toujours possible. Mais qui implique concrètement que tout document officiel soit rédigé, sinon dans toutes les langues vernaculaires, mais au moins en allemand, anglais, espagnol, français et italien. [On pourrait dire qu’il s’agit des cinq principales langues qui assurent depuis des siècles le maintien et le développement d’une grande partie de la religion catholique. Mais à mon avis il manque au moins le portugais.]
4 – Établissement d’une année obligatoire de service pour un prêtre qui a été élu comme évêque, dans un environnement de mission (refuge pour sans-abri, centre pénitentiaire, camp de réfugiés…). Un pasteur doit sentir comme son troupeau, c’est un serviteur et non pas un administrateur, un bureaucrate ou un autocrate.
5 – Élimination complète du secret pontifical dans les cas d’abus, concernant en premier lieu les violences (dont les viols) faites aux mineurs et aux personnes vulnérables. En finir avec la culture du secret. Les vrais loups ne peuvent pas être les procureurs. Travailler en accord avec la Justice laïque.
6 – Instauration permanente du chemin synodal comme forme de gouvernement de l’Église basé sur l’écoute, le dialogue, le discernement ; entre laïcs, prêtres et évêques ; à tous les niveaux, depuis la paroisse locale jusqu’au Vatican. Passer de l’Église qui enseigne à l’Église qui écoute. Fin d’une structure monarchique ; début d’une papauté constitutionnelle. [je ne saurais dire si les membres des différents synodes sont élus, comme c’est le cas pour le synode des évêques auprès du pape, ou simplement désignés]
Avancée dans le domaine de la place des femmes dans le clergé :
– Le diaconat, premier degré du ministère, est ouvert aux femmes. Le diacre peut prêcher, baptiser, présider mariages et funérailles ; mais ne peut pas consacrer à la messe ni entendre les confessions. C’est un retour à l’Église primitive, où cela existait.
Fin du système bancaire du Vatican :
1 – Dissolution de l’Institut pour les œuvres de religion, plus connu comme la Banque du Vatican. Mise en place d’un Fonds de soutien diocésain qui sera audité par une firme indépendante de Suisse, avec des rapports rendus publics tous les trois mois. Son but : financer des projets de charité et d’aide aux diocèses en difficulté dans le monde entier. Tous les investissements du Vatican seront vendus et placés dans un fonds éthique à faible risque. [On se rappellera, cela n’a pas fait beaucoup de bruit à l’époque, que Benoît XVI, trop traditionaliste au goût des mondialistes, avait été plus ou moins contraint de démissionner suite au fait qu’« on » avait refusé l’accès au Swift pour le Vatican ; il y a où rire aujourd’hui quand on voit la chute de l’empire occidental]
2 – Audit public obligatoire pour chaque diocèse. Chaque diocèse mettra en place une révision financière indépendante tous les deux ans et publiera ses résultats en ligne. Responsabilité et transparence. Il faut en finir avec certains diocèses qui ont des dettes considérables, ou ceux qui ont des œuvres somptueuses ou des accords légaux confidentiels. Dans tous les cas la vérité vaut mieux que le silence.
3 – Suppression de l’impôt diocésain à Rome. Seules seront reçues des contributions volontaires. La Curie romaine, le gouvernement central doit être austère, humble, et se soutenir dans la générosité libre des fidèles. Et être digne de charité. Ceci va entraîner une réduction significative de la bureaucratie vaticane et favoriser la décentralisation, du pouvoir, de la responsabilité (et par ailleurs des ressources) vers les diocèses. [Le Vatican ne devant être qu’un diocèse parmi les autres]
4 – Fin des visites « ad limina » (en formule complète : Ad limina apostolorum, au seuil des apôtres), i.e. visite au Saint-Siège. Du moins comme démarche bureaucratique. Jusqu’ici chaque évêque devait se rendre tous les cinq ans à Rome, prier devant les tombes [supposées] de Pierre et Paul et remettre un rapport écrit détaillé sur l’état de leur diocèse, qui était décortiqué par la bureaucratie papale. Il est remplacé par une retraite spirituelle avec le pape. Le pape ne doit plus être considéré comme un administrateur mais comme un père spirituel.
Changements dans la doctrine :
1 – Fin de l’exclusion automatique de la communion pour les catholiques divorcés qui se sont remarié. Ceci est un problème de conscience individuelle, et d’accompagnement par un curé, avec l’idée que Dieu est la miséricorde infinie.
2 – Élimination du processus légaliste traditionnel pour les annulations matrimoniales. Ceci doit relever du discernement pastoral et être réglé au bout de six mois maximum par l’évêque local, sans aucun coût.
3 – Élimination définitive du « limbus infantium » (« les limbes des petits enfants »), selon lequel un enfant mort avant d’avoir été baptisé serait exclu de l’Église, ou se retrouverait quelque part entre le Paradis et l’Enfer. [La fameuse histoire du péché originel.] Pas de théorie douloureuse ; la miséricorde de Dieu n’est pas limitée par les sacrements. Ni par l’âge, selon l’opinion d’une partie des catholiques. Ni d’ailleurs par la qualité de prêtre, n’importe quel catholique peut déjà baptiser quelqu’un en cas d’extrême urgence.
4 – Simplification du processus de canonisation. Jusqu’ici il fallait qu’il soit établi pour le « récipiendaire » qu’il ait accompli au moins deux miracles [sic]. Maintenant un seul suffira et beaucoup moins de paperasse administrative. Ce qui sera pris en compte c’est le témoignage de la communauté locale où il aura vécu, avec l’idée que c’est une vie que l’on reconnaît et non un trophée qui est gagné. Autrefois c’était essentiellement des martyrs ou des mystiques qui étaient déclarés saints. De nos jours quelqu’un qui a eut une vie plus ordinaire, avec moins de surnaturel, peut y prétendre. [un ou une catholique très « militant(e) » par exemple] Ceci est particulièrement destiné aux catholiques d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
Ajout – Le pape vient de rappeler qu’il ne saurait y avoir de mariage religieux qu’entre un homme et une femme ; et non entre deux hommes, ou entre deux femmes.
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