DU VAGUE À L’ÂME
Ce dimanche au soir d’un vide aux quintaux,
Le Soleil râlant sur de vieux ventaux,*
Un presque printemps perdant ses manteaux,
Calme désert brun, ferme ses linteaux.
Le chevalet clos des yeux s’en va tôt,
Tableautin perdu des rêves gâteaux ;
L’Océan lointain se teint pur gâte-eaux :
C’est l’heure déjà d’enclaver Watteau.
Le Ciel se déchire en morceaux épars,
Se replie à l’Est où il sombre et part,
S’extasie à l’Ouest, fait d’instants actifs.
Dans ce frais moment de vents trop distraits,
Le sol se dilue à nos pas abstraits
Qui fondent perdus comme esprits furtifs.
*variante : raclant quelques vieux ventaux
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