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ENTRE 1968 ET 2023 LES TROIS-QUARTS DES VAINQUEURS DU TOUR, DU GIRO ET DE LA VUELTA ONT ÉTÉ UN JOUR OU L’AUTRE PRIS POUR DOPAGE

3 août 2024

Hier je suggérais qu’il serait sans doute intéressant de voir si les variations dans les pourcentages d’épinglés du Tour de France, du Giro italien et de la Vuelta espagnole se retrouvaient plus ou moins aux mêmes années d’un pays à l’autre. Ceci à partir de statistiques comparables établies par les auteurs de cyclisme-dopage.com sur les trois grands tours cyclismes internationaux.

Précisant : à la condition que les mesures anti-dopage aient été appliquées d’une manière similaire dans nos trois pays ; et que le dopage s’y soit développé d’une manière comparable. Mais ceci demandait un énorme travail de recherche.

Ce petit article ne s’en tiendra donc qu’à ce petit tableau statistique concernant les vainqueurs de ces tours cyclistes. En précisant que les vainqueurs ont pu être quelquefois les mêmes d’un pays à l’autre. Ce qui est encore un autre sujet.

Années :TOURGIROVUELTA
1968 à 198013/1310/137/13
1981 à 19855/55/55/5
1986 à 19913/64/62/6
1992 à 200716/1616/1616/16
2008 à 20188/118/119/11
2019 à 20230/50/50/5
TOTAUX45/56 soit 80,4 %43/56 soit 76,8 %39/56 soit 69,6 %

En clair, sur 56 années (de 1968 à 2023), on constate que 8/10 des vainqueurs du Tour de France se sont faits prendre un jour ou l’autre pour dopage. 3/4 environ pour ce qui concerne le Giro d’Italie et 2/3 environ pour ce qui concerne la Vuelta espagnole.

Au total des trois Tours, on obtient : 127/168, soit 75,6 %, autrement dit les trois-quarts des vainqueurs des trois grands tours cyclistes internationaux ont été chopés un jour ou l’autre pour dopage. Disons plus précisément pour contrôle positif, ou refus de satisfaire à un contrôle, ou tricherie avérée lors d’un contrôle comme c’est arrivé plusieurs fois dans le peloton, voire le temps passant aveu de s’être dopé… Avec des récidives chez certains. Ce qui ne veut pas dire que le dernier quart était propre, mais qu’au pire (ou qu’au mieux, façon de voir) il n’a jamais été pris.

Il y a des périodes à remarquer : 1981 à 1985, 1992 à 2007, et les années récentes 2019 à 2023.

Dit crûment : entre 1981 et 1985, puis entre 1992 et 2007, soit sur 21 ans au total et sur trois Tours différents, tous les vainqueurs des trois grands Tours ont été épinglés pour dopage à un moment (ou à plusieurs moments) de leur carrière.

Depuis 2019, les vainqueurs des trois grands Tours sont tous, et d’un seul coup d’un seul, apparemment « propres » et marchant à l’eau claire. Alors même comme déjà dit que ces dernières années, du moins de ce qui en a été étudié sur le Tour de France, ces coureurs ont battu, et pas qu’un peu certaines fois, les vitesses, en montagne en particulier, d’anciens vainqueurs convaincus de dopage. Développant des forces musculaires pour le moins hors normes, y compris parmi les coureurs professionnels moyens, courants (non exempts eux aussi de dopage). Surtout, il semble que l’on est affaire à des sortes d’automates jamais fatigués et ne connaissant pas vraiment de « jour sans » comme il en est habituellement presque la norme chez les sportifs « normaux ».

Il paraît évident que le dopage a pris de nouvelles formes actuellement indécelables. Il faudrait déjà savoir ce qu’il y a à rechercher, quelles anomalies seraient à déceler, dans les urines ou le sang. Si du moins ces nouvelles techniques puissent se deviner ainsi.

On a l’exemple d’une technique pas encore interdite et qui ne sera peut-être jamais interdite consistant à inhaler volontairement une dose réduite (car c’est évidemment toxique, du moins à forte dose) de monoxyde de carbone, puis à la faire « disparaître » plus tard en la remplaçant par une inhalation d’oxygène sous haute pression. Ce qui a la vertu de bonifier artificiellement, ou disons de « sur-oxygéner » l’organisme, donc d’améliorer les performances, et donc de repousser les limites naturelles. (voir l’article du 15 juillet sur ce blog)

Mais il en a certainement d’autres du même acabit, comme du temps pas si lointain de l’équipe Sky, de cet autre « asthmatique » du peloton bien connu  : Froome.

From → divers

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