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Compte-rendu de lecture

11 juillet 2024

J’ai donc lu, ou plus exactement parcouru rapidement, l’épître du pitre élyséen.

Je ne vais pas développer en long et en large, car chacune de ses phrases pourrait amener à de très longues remarques. Restons dans l’essentiel.

Le kéké commence par nous dire :

«  … vous vous êtes rendus aux urnes en nombre pour choisir vos députés. Je salue cette mobilisation, signe de la vitalité de notre République dont nous pouvons, me semble-t-il, tirer quelques conclusions. »

Ces élections ne sont aucunement un signe de vitalité de notre République, mais la conséquence logique d’au moins deux phénomènes concomitants :

1 – la volonté d’un certain nombre d’électeurs, dont plus d’abstentionnistes que d’habitude, de virer le macronisme de l’Assemblée nationale ;

2 – le succès, encore une fois depuis l’arrivée de la bourgeoisie « de gauche » au pouvoir en 1981, d’une campagne de propagande à la fois sidérante et grotesque à faire barrage aux Panzerdivisionen de la WaffenSS du Rassemblement National, ex Front National.

Par le jeu pervers des désistements et par le jeu de la sidération mentale, la même qui a anesthésié le raisonnement et le simple bon sens pendant la dictature covidiste, une grande masse s’est donc jetée, de nouveau heureuse et à corps perdu, dans la nasse non pas du « vote pour » mais du « vote contre » la Bête Immonde, à n’importe quel prix, y compris des pires reniements.

Pour en rester au simple exemple des Insoumis, on a ainsi pu voir des électeurs des Insoumis voter pour Borne la première ministre des 49-3, après avoir manifesté contre la retraite à 64 ans mis en place par cette même Borne. Ou un candidat Insoumis fiché S être élu grâce à des électeurs macronistes. Mais finalement simple retour des choses pour ces électeurs passés du « socialisme » au macronisme, et sentant que le vent tourne.

Mais, poursuivons, que dit-il d’autre ?

« D’abord, il existe dans le pays un besoin d’expression démocratique. » Ça c’est sûr, mais l’expression démocratique est bien autre chose que les votes épisodiques de la dite démocratie représentative. Ce devrait être, par exemple, le recours habituel aux référendums sur tous les sujets essentiels. Un développement important de démocratie directe. Mais macron comme toute la caste politicarde y sont ouvertement opposés. Ou s’en moquent comme du référendum de 2005.

Un besoin d’une véritable information plurielle, et non une manipulation des esprits, ou une censure effective, voire la chasse aux sorcières, je veux dire les « maux-pensants ».

Les Français aimeraient déjà, mis à part les plus intolérants qui si je ne me trompe sont avant tout dans ledit camp du « Bien », du « Progrès » et de l’« Humanisme », camp qui se délite, qu’un président ne déclare pas vouloir les emmerder, ou évoque les Sans-Dents comme son prédécesseur, ou mieux encore en fasse éborgner ou mutiler un certain nombre. Et n’ait recours, en tout détournement de la séparation des pouvoirs, en 49-3. Qui plus est répétitifs. Le fait du prince.

Poursuivons : « Ensuite, si l’extrême-droite est arrivée en tête au premier tour avec près de 11 millions de voix, vous avez clairement refusé qu’elle accède au Gouvernement. » Quésaco ? Est-ce que l’on peut définir aujourd’hui le Rassemblement National comme un parti d’extrême-droite ? Sur un tas de sujet il est totalement dans le tempo des pensées sociétales dominantes.

Et est-ce qu’il ne serait pas temps d’analyser un peu qui vote pour le RN, soit un nombre considérable de petites gens, de perdants, d’exclus, de chômeurs, ouvriers, employés, paysans, artisans qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts par exemple, ou se trouvent confrontés à des concurrences déloyales à cause de l’espace Schengen et de l’immigration incontrôlée et incontrôlable. Et on peut y ajouter des gens des couches moyennes mêmes qui sombrent.

Et qui est ce « vous » qui a « clairement refusé » que le RN accède au Gouvernement ? Ce ne sont certes pas ses électeurs qui en font maintenant le premier parti de France, ni le tiers des inscrits sur les listes électorales qui sont restés dans l’abstention.

Développons un peu : 11 millions pour le RN sur 30 millions environ de votants, cela représente un tiers des votants. Est-ce à dire qu’un tiers des votants ne représentent rien et non pas voix au chapitre ? On peut sans trop se tromper que l’ensemble de la « masse négligeable » du RN et des abstentionnistes représente rien de moins que 55 % environ de l’électorat ! Donc en clair les « vous » du kéké sont minoritaires. Et pour un grand nombre sont des bourgeois ou petit-bourgeois ou fonctionnaires paisibles et confortables, ou activistes à des degrés divers de la folie mondialiste. Dont toute la caste politico-« artistico »-médiatique.

Et il semble difficile que cette « masse négligeable », mais de plus en plus massive au fil du temps, accepte à l’infini d’être passée à la casserole des politicards, politichiens et politicailleurs.

Continuons encore : « Enfin, personne ne l’a emporté. Aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires. »

Je ne dis pas que c’est une bonne idée, mais je rappelle que si notre système électoral était à un seul tour comme en Grande-Bretagne, avec le parti arrivé en tête qui prend une bonne partie de la mise et obtient nécessairement la majorité absolue d’élus à la Chambre des Communes, dimanche soir ça aurait été au moins 289 députés du RN qui auraient été élus. Je n’ai plus le détail en tête, mais le parti arrivé en tête prend la moitié des élus puis l’autre moitié est repartagée, ou quelque chose de cet ordre.

En attendant tous les blocs ou coalitions sont effectivement minoritaires, et en particulier la coalition macroniste qui est troisième, tandis que ledit Nouveau Front Populaire est le premier non pas en voix mais en élus. Un mec normal aurait conclu : «  Je ne suis dévoyé, si ma liste est arrivée troisième en nombre de suffrages, c’est que vous ne me faites plus confiance, donc je me retire. Je démissionne. »

Or, on n’a nullement affaire à un type normal, sain d’esprit, posé, rationnel, mais à un psychopathe pour ne pas dire un sociopathe qui nous prépare une entourloupe digne des plus belles heures de la Troisième ou de la Quatrième République, avec magouilles en grand garanties.

Il le dit d’ailleurs clairement : « Divisées au premier tour, unies par les désistements réciproques au second, élues grâce aux voix des électeurs de leurs anciens adversaires, seules les forces républicaines représentent une majorité absolue. »

Donc en clair ce serait eux exclusivement qui représenteraient « les forces républicaines ». Mais alors que serait ladite extrême-droite et leurs alliés ? Des non-républicains, comme il y eut autrefois des monarchistes ? Ou des non-humains ?

Mais alors comment se fait-il qu’ils puissent se présenter aux élections ? Et puis ne serait-il pas temps d’interdire l’extrême-droite ou ladite extrême-droite ? Car pour les foutre en camp de concentration, c’est râpé, ils sont déjà trop nombreux de nos jours ! J’aime bien rappeler que plusieurs auteurs des années cinquante ont parfaitement présagé de l’avenir dudit antifascisme. Et c’est Pasolini, un visionnaire, qui dans les années soixante-dix écrivit : « Le fascisme peut revenir sur la scène à condition qu’il s’appelle anti-fascisme ».

Et le toqué poursuit : « La nature de ces élections, marquées par une demande claire de changement et de partage du pouvoir, les oblige à bâtir un large rassemblement. »

Rigolons sur la demande de changement ! sur le partage des pouvoirs ! et sur le large rassemblement ! Quelle sera sa largeur ? Déjà, on sait que c’est un rassemblement sans … Rassemblement National. Et toutes les magouilles sont ouvertes pour se désigner un Président du Conseil, car on en est revenu là.

Ce sera très certainement un Premier ministre qui satisfasse ce qui existait déjà, mais plus en catimini, dans la précédente majorité parlementaire faire plus ou moins de macronistes, « centristes », « socialistes », escrologistes, « communistes », « insoumis »  bien soumis au mondialisme. Le seul problème, c’est que cette majorité est à peine majoritaire, et qu’il faut suffisamment encore de Républicains et quelques Insoumis dévoyés, ou des ex-Insoumis genre Ruffin, le pote à macron, voire des élus des îles…

Et sur quel programme alors ?

Ben voyons sur celui-ci : « … je demande à l’ensemble des forces politiques [a] se reconnaissant dans les institutions républicaines, [b] l’État de droit, [c] le parlementarisme, [d] une orientation européenne et [e] la défense de l’indépendance française, d’engager un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle, pour le pays. »

Quel parti en France ne se reconnaît pas, du moins formellement (car le parti macroniste est un déni de tout ça) dans les institutions républicaines, l’État de droit et le parlementarisme ? Même le Rassemblement National en fait partie. D’ailleurs, il est amusant que le kéké emploie le mot « parlementarisme », lui qui depuis qu’il est là a complètement réduit à la portion congrue le Parlement. Par contre, qu’il emploie ce mot actuellement ne peut que faire penser au système parlementaire des Troisième et Quatrième Républiques.

Le point essentiel et unique finalement est le point [d] : une orientation européenne. C’est-à-dire la soumission totale à la dictature de l’Union Européenne, à la dictature de l’Otan et à la dictature de la Banque centrale européenne. Le reste est du pipeau et le point [e] la défense de l’indépendance française, est parfaitement risible ou plutôt tragique, alors que ce triste individu passe son temps à lécher les bottes de l’impérialisme occidental. Sans aucun discernement, ou plutôt en parfait traître à la patrie, vous savez celle qui n’a pas de culture spécifique comme il nous l’a lâché un jour. Mais sur ces deux derniers points je crois bien que, de l’extrême-gauche à l’extrême droite, à des nuances près, ils sont tous européistes, bellicistes et racistes sionistes (à l’exception des Insoumis pour le sionisme).

Donc toute cette missive ne sert pas à grand-chose, et il pourra toujours y ajouter qu’il est « à la fois protecteur de l’intérêt supérieur de la Nation et garant des institutions et du respect de votre choix. » Lui qui se fout de l’intérêt de la Nation et quand on voit ce que sont devenus le Conseil constitutionnel ou la Justice, pour ne parler que de ça.

Y a où rire.

Je pourrais citer encore des choses comme le fait que le prochain programme de gouvernement sera « un projet pragmatique et lisible ». De mauvais esprits ont déjà compris : gouvernement technique et mise sous tutelle de la France comme la Grèce. La France un des plus gros contributeurs à l’U.E. sous macron a augmenté son déficit de 1000 milliards d’euros. Tandis qu’il entend rassembler des hommes et des femmes qui « placent leur pays au-dessus de leur parti ». Hi, hi, hi !

J’arrête là, car il a écrit encore d’autres phrases qui pour moi sont creuses. Le plus important pour l’instant étant ici (reculer pour mieux sauter) : «Cela suppose de laisser un peu de temps aux forces politiques pour bâtir ces compromis avec sérénité et respect de chacun. » Les compromis et les compromissions. Et alors que sa « nouvelle culture politique » dont il dit quelques mots par ailleurs et le « respect » dont il parle sauront très certainement taper dans l’œil de tous les éborgnés de France et de Navarre.

From → divers

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