SELON WIKILEAKS, SON ORGANISATION, « JULIAN ASSANGE EST LIBRE »
Pour une fois une bonne nouvelle, du moins si elle se confirme et sera close comme prévu.
Poursuivi pour avoir exposé au grand jour, c’est-à-dire rendu publics à partir de 2010 plus de 700.000 documents jugés confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan (parmi ces documents figure une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l’agence Reuters, tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007),
Julian Assange a quitté lundi la prison de haute sécurité proche de Londres où il était incarcéré depuis 2019, pour embarquer dans un avion privé à l’aéroport de Stansted direction le Pacifique, après avoir négocié un accord de « plaider coupable » avec la justice américaine qui réclamait son extradition, a annoncé son organisation, WikiLeaks.
Il doit comparaître mercredi à 09H00 locales (mardi 23H00 GMT) devant un tribunal fédéral des îles Mariannes (!), territoire américain du Pacifique, selon des documents judiciaires rendus publics dans la nuit de lundi à mardi.
Désormais « uniquement » poursuivi pour «complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale», Julian Assange plaidera coupable de ce seul chef d’accusation (rappelons qu’il était visé jusqu’à maintenant par 18 chefs d’accusation, et encourait en théorie jusqu’à 175 ans de prison en vertu de la loi sur l’espionnage).
D’après ces mêmes documents judiciaires, il est déjà prévu qu’il sera condamné à 62 mois de prison, soit un peu plus de cinq ans, déjà purgés en détention provisoire à Londres, ce qui lui permettrait de regagner libre son Australie natale, voisine.
Une action « diplomatie discrète », probablement entre l’Australie (Assange avait fini par obtenir le soutien du gouvernement australien) et les États-Unis, est donc intervenue alors que la justice britannique devait examiner, les 9 et 10 juillet, un recours de Julian Assange contre son extradition vers les États-Unis, approuvée par le gouvernement du Royaume-Uni en juin 2022.
En attendant, WikiLeaks, se félicite qu’il puisse retrouver sa femme, Stella Assange, et leurs enfants, comme « résultat d’une campagne mondiale » de soutien. On peut donc se féliciter de la publicité qui a été faite suite à ses déboires, et des soutiens publics qu’il a pu recevoir toutes ces années de certaines organisations ou personnes publiques, y compris en France.
France, où l’on a pu constater que de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, en passant par l’extrême-centre, les politicards se sont fait absents, voire opposants au soutien d’Assange. Et lesdits media dominants, de la propagande mondialiste, très largement muets à le soutenir, ou même à en parler d’une manière décente.
L’ordure macronienne, tout autant auparavant que l’ordure flambienne, s’opposant à un accueil en France en tant que réfugié politique. Bien peu de partis politiques s’en sont préoccupés, parmi les exceptions on peut citer au moins une manifestation ces derniers mois des Patriotes.
Ce que l’on sait moins c’est que sa « complice », dont on ne parle pas souvent, la militaire américaine Chelsea Manning, à l’origine de cette fuite massive, a déjà purgé sa peine.
Elle avait été condamnée en août 2013 à 35 ans de prison par une cour martiale, mais avait été libérée au bout de sept ans après commutation de sa peine par Barbaque, pardon Barack Obama, l’hyper-belliciste (deux mandats, huit ans de guerres impérialistes ininterrompues) de ladite « gauche » amerloque.
Dans les faits, il n’y avait aucun document concernant l’armée étasunienne en soi, mais uniquement ses exactions et ses « débordements » à travers le monde.
Pas facile de conserver quelque vernis « démocratique » que ce soit de nos jours du côté de l’impérialisme. Ou de prétendre être partisan de la liberté d’expression et autres droits de l’homme. Comme on peut le voir par ailleurs, d’une manière éclatante, en et à propos de l’Ukraine ou de la Palestine.
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