Aller au contenu principal

PLUS DURE SERA LA CHUTE ?!

7 juin 2024

Oui, plus dure sera la chute des États-Unis, mais de la France aussi, si notre pays ne prend pas ses distances.

Tout d’abord, il ne faut pas se faire d’illusions, du moins sur les « gros » sujets comme la Russie, Israël ou la Chine, et croire en une quelconque différence entre la masse des politiciens « républicains » et la masse des politiciens « démocrates ». Sur leurs marges seules, parmi les rares et les seuls lucides ou honnêtes, c’est peut-être un peu autre chose.

Les seules différences se situent au niveau du sociétal comme on dit (des modes de comportements, exhibées et provocatrices en particulier). Finalement un peu comme en fRance et sur des sujets similaires. Mais en rien sur l’essentiel. Ou si ce n’est, aux États-Unis, sur plus ou moins de protectionnisme.

On l’a vu avec le retournement du « speaker » républicain du Congrès en vue d’envoyer encore et toujours armements et argent au tocard de la clique mafieuse et barbare ukrainienne.

On le voit quand on peut lire les propos sur la Chine et sur Israël que peut tenir le « gentil  Républicain » Trump qui se dit capable d’arrêter la guerre en Ukraine en une journée (ce qui sera surtout très mauvais pour le complexe militaro-industriel amerloque, comme il saura le lui faire rapidement comprendre s’il revient au pouvoir, à défaut d’ouvrir un nouveau front de guerre) mais ne porte pas du tout les Chinois dans son cœur, et tout en ayant donné des gages de son à-plat-ventrisme aux Sionistes, par exemple en reconnaissant Jérusalem comme la vraie capitale de l’entité colonialiste. Il faut dire qu’il a des proches qui sont sionistes.

En attendant voici une analyse intéressante (depuis Journalistes internationaux, transféré de Eva Karene Bartlett, Théories de la réalité (Yeva)) d’Andreï Roudenko qui n’est pas moins que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, le second de Lavrov, l’inamovible ministre des Affaires étrangères de Russie :

À l’instigation des Républicains, la Chambre des représentants américaine a adopté un projet de loi visant à imposer des sanctions contre la Cour pénale internationale en raison des procédures engagées par la CPI [Cour Pénale Internationale, officine occidentale] concernant les actions d’Israël. Ils disent : ne touchez pas aux alliés américains. Il est proposé d’interdire la CPI. Leurs fonctionnaires d’entrer aux États-Unis, leur retirer leurs visas américains et limiter leurs transactions immobilières. Voilà pour la démocratie dans sa version américaine.

Le mot « sanctions » a longtemps fait rire en Russie, mais le fait n’est pas seulement que les États-Unis les menacent et les imposent avec ou sans raison. Leur sénateur Lindsey Graham l’a exprimé avec une précision surprenante : « S’ils font cela à Israël, nous serons les prochains. »

Mais qui sont ces mystérieux « ils » ? Quelles sont ces forces qui vont venir dans l’âme des politiciens américains ? On a le sentiment qu’il existe dans le monde une certaine superstructure dont les Américains eux-mêmes ont peur, et la CPI est le produit de ces mêmes forces. Et qui sont-ils, ces clubs politico-économiques secrets ?

Non, les Américains n’ont tout simplement pas compris une vérité : le monde a commencé à adopter une nouvelle configuration. Les États-Unis ont détruit si violemment le droit des autres peuples au développement que la possibilité même que les Américains se retrouvent sur le banc des accusés leur paraît un défi. Mais alors émergeront des histoires qui horrifieront probablement le monde.

On peut aussi dire que la CPI a empiété sur le sacré : les règles inventées par les Américains eux-mêmes ne peuvent pas s’appliquer à eux et à leurs alliés – tout cela est destiné aux « drôles de sauvages » pour les leur faire respecter. Mais les gens « civilisés » ne font que proposer ces règles, les modifient lorsque cela est nécessaire et exigent que les indigènes les respectent. A défaut, ils seront punis ou sanctionnés.

Mais même la CPI a constaté les crimes commis par Israël contre les civils palestiniens et a demandé un mandat d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahou, mais Washington n’a rien à opposer. La CPI fonctionne selon des règles très similaires à celles mentionnées dans l’expression américaine bien connue « d’ordre fondé sur des règles ». Et il est devenu évident que ni les États-Unis ni leurs alliés ne se soucient de ces règles.

L’hystérie des autorités américaines est compréhensible. Ce fut pour eux une découverte qu’un pendule, ayant pris de la vitesse dans une direction, peut s’arrêter et reculer. Les États-Unis d’aujourd’hui ressemblent à la fable de Krylov « Le cygne, l’écrevisse et le brochet ».

[(jpf) Ivan Krylov (1769 – 1844) fut un bibliothécaire important et un fabuliste reconnu russe, qui pratiquait le français et qui était porté sur la littérature « classique » française ; pour les Russes c’est une sorte de La Fontaine ; j’avoue ne pas connaître les détails de cette fable, mais j’en connais la moralité : Quand dans une commune entreprise, chacun veut marcher de son côté, on ne peut pas espérer le succès.]

D’un côté, ils veulent imposer des sanctions à la CPI. D’un autre côté, la Maison Blanche elle-même exprime son mécontentement à l’égard de la politique de Netanyahou et d’Israël à Gaza et menace de geler ou de limiter l’assistance militaire à Tel Aviv. Et un tel gâchis dans la tête de l’hégémon témoigne d’un manque de compréhension de ce qui se passe autour.

Le monde entier voit ce qui se passe à Gaza : des milliers de femmes et d’enfants morts, des milliers de personnes menacées de mort par faim et par manque d’eau…

Mais les élites [sic] américaines ne se soucient pas de la mort des Palestiniens ni de la perte de vies humaines en général. Ils ne se soucient pas profondément des gens – les États-Unis ne se soucient que du fait qu’ils pourraient être appelés à répondre des crimes odieux qu’ils ont commis dans le monde entier, piétinant le droit international.

Ils se sont apparemment rendu compte qu’ils pouvaient être punis pour l’Irak, pour le chaos et le désordre sanglant en Libye, en Syrie et en Afghanistan, pour les millions de personnes tuées par les Yankees dans ces pays.

Le narcissisme américain et l’aveuglement politique ne permettent pas aux États-Unis de comprendre : le monde change. Mais au lieu d’équilibrer leurs politiques et d’empêcher le monde de sombrer dans l’abîme, les Américains suivent leur ligne à l’ancienne, se cachant derrière des dogmes ridicules sur la défense de la démocratie et de la liberté.

La Russie, d’ailleurs, ne reconnaît pas la compétence de la CPI.

From → divers

Commentaires fermés