I’M BLOCKED, CHUIS BLOQUÉ…

Il est notable de constater, lorsque l’on va sur « François Asselineau @UPR_Asselineau » sur X (ex twitter) et que l’on lit les commentaires, on constate que toute une troupe de membres ou de sympathisants de l’UPR n’a qu’une admiration sans faille pour leur gourou et rejet total de tout ce qui n’est pas eux.

Quand j’écris « rejet », je parle évidemment de rejet de tous les autres souverainistes, en particulier des vrais souverainistes attachés au Frexit, qui ne seraient pas inféodés à l’UPR et à son idole.

Leurs arguments sont courts. Je crois même que leur seul argument est celui de l’ancienneté. Ce serait Asselineau qui le premier aurait parlé de Frexit. À ce compte, c’est prendre les électeurs qui, comme moi, ont voté Non à Maastricht et revoté Non en 2005 à l’extension du pouvoir de l’Union Européenne, pour rien. Qu’attend Asselineau pour déposer en exclusivité la marque Frexit ?

Plus fort : Asselineau aurait, le seul, droit à faire des conférences sur les méfaits de l’Union Européenne, et tous les autres qui en parlent ne seraient que des copieurs, des plagiaires. Des récupérateurs. Ce qui est amusant quand on constate qu’Asselineau lui-même s’est nourrit aux écrits d’autres personnes. Ce qui n’a rien d’infamant d’ailleurs.

Sauf que … le masque est tombé, lors du départ d’une bonne part des membres de l’UPR en 2021 (des félons, sic, aux dires d’Asselineau), quand certains ont montré texte à l’appui, que lui-même pouvait être le premier à pratiquer le plagiat mot pour mot dans certains de ses écrits, en oubliant de citer ses sources et en oubliant d’employer des guillemets.

Et quand, à la même époque, Asselineau s’est englué dans les mensonges sur le nombre d’adhérents par exemple, et dans une sombre histoire de harcèlements. À ce niveau, laissons la Justice suivre son cours qui n’est généralement pas bien rapide.

Mais quand c’est lui, ce n’est pas du plagiat et sans doute pas du harcèlement. Il faut quand même savoir que la grande spécialité d’Asselineau, depuis qu’il a créé son parti (il y a dix-sept ans paraît-il), a été de virer toutes les personnes qui ne lui convenaient pas, de préférence les plus actives et celles qui auraient pu lui faire de l’ombre. Des jeunes en particulier. Son ego est malade. Les meilleurs sans doute l’ont abandonné, dégoûtés par l’individu.

Et je pourrais encore évoquer des mensonges manifestes ces mois derniers à propos de ce que feraient ou ne feraient pas les autres souverainistes. Sa jalousie est si marquée qu’il a refusé il y a peu de mois de participer à une émission commune à la télévision, avec d’autres souverainistes, ce qui était une occasion inattendue et quasi unique.

Enfin, tout ça pour dire qu’hier ou avant-hier plutôt, on pouvait lire ceci dans des commentaires sur X :

– (commentaire) Rapprochez vous des autres souverainistes. C´est la seule solution !!

– (réponse) Si c’était vous qui aviez créé l’UPR elle n’existerait plus depuis bien longtemps avec votre stratégie… En se joignant et en se diluant aux traîtres souverainistes qui ont saboté la collecte de parrainages de François Asselineau pour 2022. Cette blague…

Donc, si je comprends bien : les autres souverainistes sont des traîtres. Mais peut-être pas tous quand même puisque Florian Philippot n’a pas pu réunir, non plus, cinq cents signatures. Mais il est vrai qu’il a eu l’outrecuidance de se présenter alors qu’Asselineau se présentait déjà.

– (commentaire) L’UPR est un Mouvement de Libération Nationale PAS souverainiste en peau de lapin.

– (réponse) On reconnaît bien là le ton péremptoire de l’UPR ; pourquoi tant de haine ?

*

– (commentaire) Quels souverainistes? A part Philippot qui s’est attribué [sic!] le programme politique de l’UPR, tous les autres Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan, Maréchal, Bardella ne sont que des leurres faisant partie de l’opposition contrôlée [ce qui n’est pas faux]. Pourquoi Philippot n’a t-il pas adhéré à l’UPR?

– (ma réponse) : Parce que l’UPR est inactif !

Et j’aurais pu ajouter comme je l’ai déjà écrit d’autres fois : « parce qu’il aurait été viré vite fait, pour activité non conforme ». (Et j’aurais peut-être dû mettre : « inactive », car l’UPR est une union, du moins prétendue union, curieuse union exclusiviste.)

Je ne développerai pas ici, mais c’est pourtant la Vérité toute nue sur l’UPR. Et c’est devenu manifeste lors des épisodes des Gilets jaunes, puis des anti-vax, puis de soutien aux gens du Donbass, puis encore de soutien aux Palestiniens et maintenant aux Paysans de la base.

« Il ne faut pas avoir de messages clivants » aime répéter Asselineau. Ce qui chez lui finit par signifier : je ne suis ni pour ni contre. Et pire que ça. C’est la personne qui pendant que certains (souverainistes en particulier) se battaient contre le passe dit sanitaire, l’utilisait tout en se faisant soigner discrètement à l’hydroxychloroquine. C’est la personne qui lors du début de la guerre en Ukraine a parlé d’une agression russe alors que cela faisait déjà huit ans que les Donbassiens russophones subissaient le joug des bandéristes ukrainiens. C’est le même qui n’a pas trouvé mieux que de dénoncer les dits terroristes du Hamas au premier jour de la guerre de libération palestinienne à l’automne dernier. Et c’est quelqu’un qui s’est bien refusé de dénoncer clairement le sionisme. Mettant sur le même plan les colonialistes génocidaires et les colonisés génocidés.

J’ai également écrit en un dernier commentaire :

– Il faut être sectaire et surtout irresponsable pour refuser l’union de tous les partis et groupements favorables au Frexit. L’attitude de l’UPR est inqualifiable !

En fait, j’avais écrit au début : « Il ne s’agit pas de s’unir avec n’importe qui, mais déjà avec Les Patriotes, ça aurait du sens » et je me suis dit : faisons plus neutre et plus général.

Or, ce matin, en allant voir ce qu’il y avait de neuf chez Super-Asselineau, v’là-t-i’ pas que je tombe là-dessus :

François Asselineau

@UPR_Asselineau

You’re blocked

You can’t follow or see @UPR_Asselineau’s posts. Learn more

Ce qui tout d’abord m’a rassuré sur mon anglais. « I’m blocked », « chuis bloqué », c’est ce que j’aurais pu dire, pour rigoler, en m‘imaginant dire du faux-anglais. Et « I can’t follow  Asselineau » m’amuse également, « je ne peux pas suivre Asselineau », car « follow » me fait penser immanquablement à « fellow », pote, ami, camarade.

Donc me voici exclu.

Il faut dire que ce que j’ai écrit intervenait après bien d’autres fois. D’autres fois plus virulentes pourtant.