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« C’EST À L’AMOUR AUQUEL JE SONGE » (F. H.)

12 avril 2023

Je voudrais revenir sur ce que j’écrivais hier concernant cette pauvre Françoise Hardy (pour le dire un peu méchamment : tout dans l’apparence, pas grand chose dans la tête). Encore une à qui tout fut donné sans trop d’efforts.

Comme tant et plus de cette génération non pas de boumeurs comme certains le disent, mais de ceux qui ont profité du boum de la natalité entre 1945 et 1965.

De ceux qui ont commencé à avoir une activité entre 1945 et 1965, à l’époque du boum de la natalité, quand il fallait tout reconstruire, que le pays manquait de bras et était bien obligé de prendre ce qui se présentait.

Autrement dit, pour moi, il s’agit de ceux de la génération de jeunes adultes des années d’après-guerre qui ont tout eu facilement et qui ont bloqué, pour une bonne partie et pendant des années, ceux (la masse) qui sont nés justement à cette période d’après-guerre.

J’en ai connu un peu partout de ces gens à qui on a demandé de refaire démarrer le pays. Avec peu d’exigence sur la qualité, le savoir, le talent. Souvent non diplômés, ou sans concurrence. Tenant tous les postes-clefs pendant des années et rayant les plus jeunes, généralement plus diplômés ou plus talentueux qu’eux, de tout espoir de promotion, voire même d’emploi.

Tout ça pour dire que François Hardy, comme bon nombre de jeunes chanteurs de variétés, et généralement ceux dans le vent de l’américanisation de la société et du « chaud-bise », qui débutaient à la fin des années cinquante, ou dans la première moitié des années soixante, sont les ultimes représentants de cette génération qui est née dans les années trente et quarante ; eux, en particulier, étant nés un peu avant, ou pendant la Seconde guerre mondiale, ou juste à la fin des années quarante.

« Maintenant qu’on a perdu la guerre, on va faire des gosses, comme ça on aura l’air moins con la prochaine fois », comme disait Coluche, rigolard, lui-même étant né en 1944.

J’ai regardé un peu des années de naissance : François, 39, Alamo, 41, Mitchell, 42, Adamo, 43, Hallyday, 43, Dutronc, 43, Lemaire, 43, Hardy, 44, Vartan, 44, Bachelet, 44, Polnareff, 44, Rivers, 45, Sheila, 45, Christophe, 45, Mathieu, 46, Birkin, 46, Gall, 47, Torr, 47, Berger, 47, Brant, 47 … Et je ne suis arrêté là.

Mais je voudrais aussi revenir sur cette tête folle qui n’est pas à une contradiction près, puisque l’année dernière elle s’indignait de ceux qui refusaient de se faire piquouser, tout en expliquant qu’elle-même ne pouvait pas recevoir le produit miracle, que son médecin le lui avait déconseillé, car elle risquait d’y passer. « Because » : son cancer. Mais que les autres y passent, ne la gênait apparemment pas.

Et c’est la même qui est favorable à l’euthanasie. Ici aussi pour les autres, sans doute, puisqu’elle n’a pas mis à profit une occasion unique de mourir euthanasiée, en se faisant justement piquer avec le produit délétère et mortifère à l’occasion. Je me demande ce qui l’a retenue.

Elle qui aime à répéter qu’elle veut partir la première, les seconds étant Dutronc et Périer. Ce qui la gêne, ce n’est certes pas que sa « nécro » ne soit pas prête et empaquetée dans toutes les rédactions (de la presse pipole en particulier). Elle l’est depuis longtemps, je pense, depuis son premier cancer, sans doute.

Moi j’ai connu (enfin façon de parler, car je n’ai jamais échangé avec lui que quelques billets – je veux dire messages) qui se nommait et qui se nomme encore (bien qu’il a été réduit en cendres, je crois) Roland Jaccard.

Il n’a aucunement fait de la pub pour l’euthanasie et n’a demandé à personne l’autorisation. Ou plutôt, il s’est juste autorisé à demander les produits nécessaire pour en finir avec ce monde à un ami discret qui a su lui fournir ce qu’il recherchait, réclamait sans bruit, et si je puis dire sans réclame aucune.

Je pourrais également évoquer cette volonté curieuse de ne jamais divorcer alors que Dutronc et elle sont séparés depuis des années. « Toi, tu prends la villa corse, moi je prends l’appart parisien. Et tu peux me tromper avec qui tu veux, me faire cocue autant de fois que tu veux », ce qu’il n’a pas manqué de faire, en premier avec des partenaires de cinéma.

« Mais pas de divorce ». J’ai connu quelqu’un comme elle. Sans doute encore une forme de contradiction. Au mieux une volonté de maintenir un équilibre par rapport à leur fils unique. Ou au pire un calcul, lié aux biens ou à l’argent. De peur de manquer un jour. Avec pourtant tout ce qu’a pu lui rapporter la vente de ses disques en particulier. Mais c’est vrai qu’elle fut tant imposée !

Je connais quelqu’un qui a une époque aimait à se moquer, ou à taquiner (on a encore le droit d’être taquin de nos jours ?) les jeunes filles ou jeunes femmes, ou plus généralement la gent féminine, en les « traitant » gentiment (sic), pour rire (resic) de : « faibles femmes femelles ».

Ai-je le droit de dire que cette malheureuse Françoise semble être un prototype de « faible femme femelle ». D’ailleurs, ce n’est sans doute pas un hasard si elle a été le fruit, comme le fut sa sœur, d’une fille-mère, son père étant marié par ailleurs, ce qui n’était pas vraiment à la mode en son temps. Et l’a maintenu à l’écart de certaines réalités. D’autant que sa mère a entretenu des tracasseries alors que sa fille était adulte depuis longtemps ; Dutronc n’étant pas fréquentable, aux dires de sa mère.

From → divers

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