Extraits de l’article : Pourquoi Israël tient tant à la Moldavie
Publié le : mardi 28 février 2023 Source : E&R
L’information n’est pas nouvelle, mais c’est bien le problème. En conséquence, un rafraîchissement de mémoire est nécessaire, surtout qu’on parle de plus en plus de la Moldavie dans les médias. Selon ces derniers, La Moldavie est le prochain objectif du glouton Poutine. [plus exactement la Transnistrie]
La Moldavie, issue de la désintégration de l’URSS en 1991, n’appartient pas à l’Union européenne : elle n’a que le statut de pays candidat. Il est vrai que le casse-tête ethnico-politique et surtout social de l’ex-république moldave donnerait un mal de tête à l’européiste le plus forcené : c’est le pays le plus pauvre et le plus corrompu d’Europe. Voilà pourquoi il attire vautours et mafias de tous les pays, notamment Israël, qui s’intéresse de près aux reins de ses habitants.
Ce n’est pas un secret : le rein moldave se négocie autour de 3 000 euros dans les cliniques privées turques, et se revend jusqu’à 160 000 dollars (150 000 euros) en Israël. On rappelle que là-bas, pour des raisons « religieuses », le don d’organes n’existe quasiment pas. Il faut donc aller les chercher chez les autres (par exemple en France grâce à la générosité de Simone Veil), au besoin sur le marché noir. [qui se moque de savoir si le rein est casher ou pas]
Chacun sait la corrélation entre misère et délinquance, et dans ces domaines, la Moldavie bat tous les records. Le salaire minimum brut moldave, avec 46 euros, est 34 fois plus bas que son équivalent luxembourgeois, il est vrai le mieux payé d’Europe. Juste au-dessus du Moldave, on trouve le Monténégrin, avec 55 euros, et l’Ukrainien, avec 68 euros. Attention à ne pas confondre salaire minimum et salaire moyen. Mais cela donne un ordre de grandeur, ou plutôt de petitesse. [étant entendu que dans ces pays, « le coût de la vie », comme on dit, n’est pas le même que chez nous]
Le modus operandi des trafiquants d’organes moldaves est simple : soit les organes sont volés à des donneurs inconscients, soit ils sont achetés après des pressions physiques ou administratives. Et puis, quand un paysan gagne moins de 30 euros par mois, comment résister à 3 000 euros ?
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Pour la petite histoire, le 28 avril 2000, les onze membres de la Coopération économique de la mer Noire (Albanie, Arménie, Azerbaïdjan, Bulgarie, Géorgie, Grèce, Moldavie, Roumanie, Russie, Turquie et Ukraine) s’engageaient « à renforcer leur coopération contre le crime organisé », toujours selon Le Monde. Le ministre moldave de l’époque se disait inquiet du trafic de drogues et d’armes dans son pays, mais aussi dans les dix autres pays membres. Voici sa déclaration et la conclusion du Monde, qui reprenait une information de l’AFP :
« Plus de 40 000 tonnes d’armes et de munitions appartenant à l’ex-armée soviétique se trouvent encore [en] Transnistrie », à l’est de la Moldavie, a-t-il affirmé. « Nous avons découvert un réseau qui transférait des ressortissants moldaves dans d’autres pays où, moyennant argent, on leur prélevait divers organes », a-t-il ajouté, sans préciser de quel pays il s’agissait. Israël a participé à cette réunion en tant qu’observateur.
Pour finir en beauté, et en mémoire des pauvres Moldaves amputés, rappelons qu’en juin 2019, le Premier ministre de Chisinau décidait de transférer le siège de son ambassade en Israël de Tel-Aviv à la ville sainte. [sic]
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