BILLET DU JOUR : SOBRIÉTÉ
Sobriété ou sombre été ?
J’ai la possibilité de lire sur papier Ouest-France. Mon entourage l’achète (donc le paye deux fois, par son abonnement et par ses impôts). Pour profiter de deux choses essentielles, me dit-on : les jeux d’esprit (comme on dit) et les faire-part d’obsèques.
Il est vrai que j’en suis à un âge où les morts nous sont de plus en plus connus et proches, familiers, au moins par les années passées, et fréquents. Cela dit, depuis ces derniers temps, on m’a informé que ces pages étaient de plus en plus touffues, et comportaient de plus en plus de jeunes. Qui a dit « vaccin » ?
Et je me souviens du temps où la première chose que faisait ma mère en ouvrant son journal quotidien (moins les dimanches en ces temps-là quand on respectait encore le « jour du seigneur ») était de rechercher ces fameuses pages et de se lamenter — comme je le fais moi-même en cet instant — sur la vie qui tourne si vite, l’ancienne voisine décédée, l’enterrement d’une connaissance familiale ou locale où il faudra se rendre. Et l’indifférence totale de la Mort relativement aux notions de Bien et de Mal. De Justice et de justesse. De logique.
J’ai eu le droit plus d’une fois au rappel (pour elle) à la découverte (pour moi) de quelque fait ou de quelque personnage, de quelque souvenir d’un passé parfois très ancien que je n’ai jamais connu, ou d’une généalogie plus ou compliquée d’un défunt. Jusqu’au jour où elle-même n’a pas pu lire son propre nom sur le journal.
En règle générale, je ne m’intéresse aucunement, plus du tout depuis des années, à ce genre de papier imprimé de tant de billevesées. Tout juste regardé-je le gros titre en plusieurs colonnes à la une pour me rappeler combien cette feuille de chou est affligeante de mondialisme imbécile. Tout en le commentant de quelques jurons habituels et quasi convenus maintenant.
Ce matin m’est tombé sous les mains, je ne sais pourquoi, l’édito de cet immonde canard qui pollue tous les jours plusieurs centaines de milliers d’esprits, sur au moins une quinzaine de départements de l’Ouest de la France, et Paris compris. (beaucoup plus même avec Internet).
J’en ai lu les deux ou trois premières phrases. Une citation de l’ordure de l’Élysée expliquant à Populo que la crise économique à venir est de la faute de Poutine, une arme de guerre contre nous ! Quel taré inverseur du réel ! Ce même qui relance le recours au charbon quand il faudrait avancer vers des énergies vraiment nouvelles et non folkloriques et non rentables comme Éole !
Une autre phrase était de la corrompue jusqu’à la moelle van der leyen, la fille d’un ancien membre de l’administration européenne à Bruxelles et plus encore la descendante de marchands de coton et en remontant plus haut encore la descendante d’esclavagistes du Sud étatsunien. Je ne l’ai pas lu. Le troisième était un gus du même genre, je ne sais déjà plus qui.
Le texte éditorial était signé par Boissonnat (je ne sais pas si j’écris bien son nom et je m’en moque). Ce pauvre type, quel âge a-t-il donc ? Quand j’étais jeune, il écumait déjà les rédactions et les télévisions du conformisme intégral.
Mais si je vous en parle, c’est parce que l’objet de sa bafouille était la sobriété ! Dernier élément de la propagande mondialo-macroniste. Et surtout parce qu’il a eu le culot d’appeler Jean-Jacques (Rousseau) à la rescousse, lui faisant dire une phrase du genre : « respecter la loi, c’est la vraie liberté ».
Je ne sais pas ce que le taré boissonnien entend par « loi » ; probablement les oukases dictatoriales de la maffia macroniste (bien aidée par une partie de l’opposition qui au mieux fait dans l’inessentiel, quand il ne fait pas du « compliciel »).
Dans quelque temps, quelqu’un me dira peut-être : Que faisiez-vous, aux temps chauds ? Je lui répondrai : je me lamentais déjà sur les frimas des mauvais jours à venir. * Et du refroidissement civilisationnel jusqu’aux prémices espérées d’un temps nouveau non dystopique.
*Mais il faut dire que j’ai toujours eu le tour d’esprit desprogien consistant à dire : « C’est le premier jour de l’été, misère, dès demain les jours commencent à raccourcir, et dans six mois c’est déjà l’hiver ! »
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