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Comme on a cessé de bien faire,
Aux Poètes fallut se taire ;
Nul en besogne ne les met ;
Ailleurs on mit leur fantaisie ;
La nue et pauvre Poésie,
Rien que d’espoir ne se promet.
Ni la mesure, ni la rime,
Aujourd’hui n’est plus en estime ;
Vulgaire, est vulgaire du tout.
Qui veut plaire, se faut déplaire ;
Faut se rendre bas et vulgaire
En sens et mots de bout en bout.
Poésie est donc terrassée
…
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Jean-Antoine de Baïf
in Quatrième livre des Mimes, Enseignements et Proverbes
(1581)
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