C’EST DU BERGER À LA BERGÈRE
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Mis à cul au fond du hammam
Par ses fans et autres mignons,
Le vieil hardi Çon vend son âme
À ces beaux garçons si trognons.
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Mais, le grand seigneur interlope,
Enveloppe aussi les mignonnes,
De son aura pas pour des clopes,
En opinions des plus brouillonnes.
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Dans son accul si chaleureux,
Et ces moiteurs où renom cule,
Comment veux-tu, ô bienheureux !…
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Qu’il ne cédât à l’opercule
Sous la varlope aux « amoureux »,
Et n’ajoutât « n » dans T‘ECULES ?
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Ce sonnet irrégulier mérite trois remarques d’ordre lexical : « mis à cul » est une vieille expression qui a plusieurs sens, ici elle signifie : mettre une personne dans l’impossibilité d’éluder plus longtemps ; « culer » est l’équivalent marin ou rural de « reculer » ; quant à « écules » c’est le verbe conjugué « éculer » surtout connu de nos jours comme participe passé, employé comme adjectif et dans un sens figuré (éculé/e) ; verbe anciennement écrit : « esculer » de « es », privatif et « culer », qui étymologiquement signifie « rompre le cul » ; du temps de Littré on disait encore : « un soulier éculé », pour dire : qui est usé du côté du talon, ou qui l’a perdu.

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